Journal d'un moine égaré

Journal d'un moine égaré

Post by Mileas Tralim, FdC - September 17, 2009 at 6:36 AM

Jour Premier

Cher journal,
Je me présente, Mileas Tralim, et j'ai été capturé aujourd'hui.

Tout débuta à la suite de l'excursion dans les marais avec la délégation de la Fraternité du Chêne pour traiter avec les indigènes. Le traité n'ayant pas été accepté par ses derniers, j'ai décidé de retourner tenter ma chance d'une toute nouvelle approche. Étant seul, je croyais qu'ils n'auraient pas peur. Malheureusement pour moi, cela ayant trop bien fonctionné, ils n'écoutèrent rien de se que je leur disais puis finir par me prendre en hottage, pour compenser la perte d'une de leur fille je suppose. Pour le moment, je suis prisonnier d'une cage et assez petite. Avant de m'enfermer, ils voulaient me désarmer, alors ils prirent mon bâton et j'ai pu garder le reste. Ils ne semblent pas me vouloir de mal pour l'instant. Je crois bien que quelqu'un finira par me trouver, en espérant que je sois toujours vivant.

Jour Septième

Cher journal,
Personne n'est encore venu. Le temps semble tranquillement s'arrêter devant moi, laissant filer les minutes en heures. Le chef du clan, comme je crois le deviner, viens me rendre visite chaque jour, vérifiant ma santé je suppose. C'est le seul contact que j'ai avec la tribu, autre que le garde qui m'apporte ma nourriture. Parlant de lui, il arrive.

Jour Seizième

Cher journal,
Il fait un temps d'orage aujourd'hui. Le camp est presque désert, tous partis à la chasse dirait-on. Je commence à comprendre quelques mots de leur langage guttural. Malgré tout je suis toujours un prisonnier et personne n’est toujours venu. Je crois qu’une relation de confiance est sur le point de naître avec le gardien de ma « cage », puisque c’est la seule personne avec qui j’ai un contact tous les jours.

Jour Vingt-quatrième

Cher journal,
Aujourd’hui, j’ai tenté de plaider ma cause et j’ai demandé à être libéré. Mon gardien ne comprenant pas tout, il alla chercher le chef de la tribu, celui-là même qui avait « discuté » avec la fraternité. Après lui avoir répété ma demande, le chef me sorti de ma cage et me montra la chemin pour sortir du camp. ‘Toi avoir choix’ qu’il m’a dit lorsque nous sommes arrivé à la lisière du camp. En regardant à l’extérieure, je m’aperçu que sauver ma vie à la course ne ferait que me faire mordre par un des multiples serpents qui rode dans les marais. C’est alors que je retournai dans ma tente par moi même et qu’ils me remirent en cage. Toujours personne aux portes pour m’escorter hors d’ici.

L’écriture était soignée à la perfection, tel un scribe l’aurait écrit. Le journal était malheureusement perdu dans les profondeurs du marais attendant son heure pour se faire découvrir.


Post by Mileas Tralim, FdC - September 20, 2009 at 4:54 AM

Jour Trente-deuxième

Cher journal,
Depuis près d’un mois maintenant que je suis captif des indigènes. Amaigrit et affaiblit je suis maintenant devenu. Pour cette raison et peut-être ma réaction de la semaine dernière, je suis maintenant libéré de ma cage le jour. Je passe donc mes journées à en apprendre plus sur la culture de cette tribu. Je me suis aussi aperçu que les femmes occupent un rôle important dans les prises de décision. C’est fascinant de voir qu’un peuple moins évolué peut tout de même comprendre que la femme possède la sagesse. Je continue à apprendre leur langage, même si certains sont toujours méfiant.

Jour Quarantième

Cher journal,
Aujourd’hui, pendant que je grignotais quelque chose, un enfant semble avoir désobéi à sa mère. Comme punition, sa mère lui tourna le dos pendant que trois hommes le peinturait couleur marron, nu, et le jetait hors du village. Pendant toute la journée j’ai tenté d’en savoir plus, pendant que la mère pleurait la perte de son fils, qui ne devait pas avoir vu plus de treize été. Personne dans le village ne pipa mot de se qui c’était passé. C’est la mort dans l’âme que je trouvai ma cage pour la nuit.

Jour Quarante et unième

Cher journal,
Le petit est revenu! D’une façon qui m’est inconnue, l’enfant a survécu une journée entière seul avec lui-même et les serpents dans le marais! Il a même rapporté la mue d’un serpent géant! Pour se que j’en sais, cette matière est la base de plusieurs de leur remède. Je comprends maintenant que celui qui est parti n’est jamais revenu. Il semblerait qu’un « homme » ait été accueillit à bras ouvert dans la tribu. C’est leurs rîtes de passage de l’enfance à l’âge adulte. En se moment, tout le village est à la fête, pendant que j’essaie encore de dormir.


Post by Artemis Kal, Ind - September 20, 2009 at 6:08 AM

La tête reptilienne toucha le sol dans un bruit mat, le sang se mêlant à la boue du marais. Haletant, l'ex-mercenaire essuya son front du revers de la main, sabre déguainé.

-P'tain, ces trucs, c'est vraiment chiant!

Il s'assit sur un rocher, gardant son arme non-loin. Les serpents géants n'étaient pas une mince affaire, le guerrier s'efforçait de n'en provoquer qu'un à la fois, l'écrtant des autres pour le combattre un contre un. Il pansa ses blessures, prenant un peu de repos. Il commençait à douter de l'intérêt de chasser dans les marais. Que trouvait-on sur des serpents? Rien, hormis de la peau écailleuse et de la viande de serpent.

-J'vais d'voir faire gaffe où j'vais y laisser ma peau!

Serrant les dents, il serra ses bandages, afin qu'ils absorbent le sang le plus possible et rangea le reste. Il se releva, arme en main. Il avança prudemment dans la fange, aux aguets. Il ne fallait surtout pas tomber sur un nid, un serpent géant était déjà assez difficile.
Artemis entendit un bruit lointain. Se mettant rapidement en garde, son pied glissa dans la bout et l'ex-mercenaire se retrouva à plat ventre dans la boue.

-Bordel de merde! Saleté de marais à la con!, s'exclama-t-il, se défoulant.

Il alla se relever, lorsqu'il vit un objet dans la boue. Ça ressemblait à un livre, à première vue. Le guerrier essuya la boue de sur le livre, intrigué. C'était un journal, apparemment.

-Qu'est-ce que ça fout là, c'truc?

Il retourna là où il s'était arrêté pour bader ses blessures et examina le journal, intrigué. Il ne semblait pas trop vieux, sans être récent, il était moins abîmé qu'il ne l'aurait cru. Le guerrier l'ouvrit, lisant quelques pages, par curiosité. Peut-être quelqu'un l'avait-il récemment égaré? Quelqu'un qui n'était sans doute plus de ce monde, avalé par un serpent ou massacré par les indigènes.

Le journal appartenait à un dénommé Mileas Tralim, qui semblait appartenir à la Fraternité du Chêne. Artemis lu les premières pages et resta estomaqué de ce qu'il avait lu.

-Bordel! c'type a survécu un mois là-d'dans? Les sauvages sont devenus mous, on dirait!

Il continua à lire, histoire de voir jusqu'où cela continuait.


Post by Mileas Tralim, FdC - September 23, 2009 at 12:05 AM

Jour Quarante sixième

Cher journal,
Aujourd'hui, en apportant mon aide à une jeune mère, j'ai remarqué plusieurs préparatifs innabituels. Je me suis renseigné du mieu que j'ai pu et j'ai appris qu'un conseil des femmes allaient avoir lieu se soir, pour une raison qui m'est inconnue.

Jour Quarante huitième

Cher journal,
En parlant à mon gardien, j'ai réussi à savoir pourquoi le conseil des femmes avait été réunni. Selon les guetteurs, une tribue voisine serait en train de faire des préparatifs pour le combat. Je ne sais toutefois pas se que le conseil a décidé. J'en saurai probablement plus dans les jours à suivre, selon l'activité dans le camp.

Jour Cinquante cinquième

Les guetteurs avaient finalement raison. La tribue voisine se prépare pour une attaque sur le camp dans lequel je suis toujours prisonnier. Je passe maintenant mes journées à aider la tribu dans les préparatifs de guerre. Je ne sais toujours pas se qu'ils feront de moi lorsque les combats vont débuter... J'espère qu'ils ne me laisseront pas pour mort...


Post by Artemis Kal, Ind - September 23, 2009 at 12:32 AM

Artemis releva la tête, regardant autour, par prudence, puis se mit à lire les autres pages. Cette fois, Tralim aidait la tribu à préparer le village pour une bataille, l'attaque d'une tribu rivale.

-P'tain, super, d'la bagarre!

Mais l'ennui, c'est que les indigènes n'avaient sûrement que faire d'un prisonnier, sûrement qu'ils le laisserait se débrouiller seul. Il faut dire que le prisonnier n'avait pas été éxécuté, peut-être combattrait-il côte-à-côte avec les guerriers sauvages?

-Voyons voir la suite.

Le guerrier tourna une autre page, curieux de voir comment finirait Mileas Tralim.


Post by Mileas Tralim, FdC - October 1, 2009 at 1:16 AM

Jour Soixantième

Cher journal,
La tribu rivale est maintenant sur nous. Le conseil des femmes a finalement décidé de me laisser combattre aux cotés de leurs maris. Chaque jour depuis deux jours, je me réveil heureux d’être toujours de se monde. Je suis allé, le premier jour de combat, sur le champ armé que de mes poings. À la fin de cette première journée, mon gardien est venu me donner une massue, une arme que je ne manie tout simplement pas. Je ne voulais pas risquer la mort en refusant son cadeau, alors je me suis battu avec le lendemain. Aujourd’hui, il y a une petite trêve et j’ai encore des courbatures dans les muscles de mon bras. Je vais faire de mon mieux pour aider la tribu, même s’ils sont mes geôliers.

Jour Soixante-neuvième

Cher journal,
Cela fait maintenant plusieurs jours que je survis à quelques escarmouche entre les deux clans des marais. Demain, la grande partie de la tribu adverse arrivera sur le camp. Je me prépare à me dire que c’est peut-être ma dernière nuit de sommeil. Si je suis pour mourir demain, à se que j’entend dire autour de moi, se sera en tant que membre de la tribu et non de prisonnier. C’est un grand honneur qu’ils me font, et c’est avec joie que j’accepte.

Sur plusieurs page maintenant, de la boue s’était accumulée et avait déchiré quelques une d’entre elles. Ses pages étaient maintenant inutilisables, mais restaient tout de même accrochées au livre, comme si elles faisaient partie de l’histoire.

Jour Quatre-vingtième

Cher journal,
J’ai été capturé, encore. La bataille avait bien commencé pour nous. Nous prenions l’avantage sur l’adversaire, jusqu’à se qu’une autre tribu vienne faire pencher la balance. En sonnant le replis vers le village, j’aperçus un ennemi qui semblait être plus important que les autres. En me dirigeant vers lui, j’ai entendu un bruit sourd et un léger tremblement sous mes pieds. Ensuite, le noir total, avec un affreux mal de bras et de crane. Il semblerait que je sois resté entre conscience et inconscience pendant dix jours, selon les autres prisonniers. Nous sommes maintenant dans l’autre camp, et je ne crois pas que quiconque ne puisse me venir en aide.


Post by Artemis Kal, Ind - October 1, 2009 at 2:11 AM

Artemis ramena le journal en ville. Il se trouva un coin tranquille pour poursuivre sa lecture. Ça devenait de plus en plus intéressant, la guerre entre les tribus battait son plein. Le pauvre membre de la Fraternité était maintenant prisonnier de la tribu adverse.

-L'con, c'est ça qui arrive quand on s'bat sans arme!

Il poussa un juron en voyant les pages tachées de boues. Le guerrier espéra au moins que le reste du journal serait lisible ou il risquait de manquer des bouts.