La Malédiction levée?

La Malédiction levée?

Post by Noür/S. Eringyas, mortes - September 21, 2009 at 6:20 AM

C'était sur les toits des bâtiments de l'Ordre de la Basse, la brise caressant sa chevelure de jais, au dessus des faîtes, surplombant les ruelles boueuses, que la femme de science exposa son désir au sieur de Nogar. Constituer une mixture pure, faite d'une potion sensible aux flux éthérés, de poudre de Lumerca à l'essence Divine, et d'un pouvoir issu des plans supérieurs qu'habitait Thaar. Une mixture qui expurgerait le Mal. Qui, mélangée à une base assimilable grâce à un lien alchimique délicat créé par un maître, pourrait guérir les Infectés. Mais, qui à l'état Pur, détruirait le mal et ce qui l'abrite.

Au dessous d'eux, passaient les badauds. C'est au dessus de cette foule anonyme que la demi-T'sen présenta à l'Inquisiteur une gemme étrange, tirée d'un sac de jute. Son aura nécromante, sa propension à absorber la lumière fit froncer le paladin. Brièvement, l'Érudite expliqua ces faits : Avec le temps, au gré des expériences visant à révéler la nature véritable de la Pierre des Âmes découverte par la Navarque, celle-ci avait commencé à émettre ouvertement ces flux latents. Chaque jour passant semblait accroitre l'impression d'obscurité en émergeant. L'hypothèse faisant de cette gemme l'aboutissement des énergies, voire des âmes drainées tenait la route. Il suffisait de détruire cette gemme. Ce à quoi pourrait servir la mixture pure, sans base d'antidote.

Déterminés, Surumë et Brehan prirent la route les séparant de Zon'Jiru, se mélangeant aux badauds qu'ils observaient de là-haut, quelques instants plus tôt.

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Dans une vasque de verre, la mixture prenait forme. La femme de science déversait dans le bol quelques potions de mana, afin d'en obtenir une quantité respectable. Puis, avec une mesure, le regard plissé, le geste rigoureux, elle saupoudra sur la mixture à l'éclat violacé la poudre de Lumerca, teintant immédiatement celle-ci d'un ton immaculé. Une fois le ton d'un blanc pur atteint, elle tourna son regard carmin vers Brehan. Le moment était venu pour lui d'en appeler aux plus hautes des instances, afin d'épandre en cette mixture réceptive aux influx éphémères l'éclat des pouvoirs célestes qui y perdurerait jusqu'à usage.

L'Inquisiteur ouvrit ses yeux clairs. Le pas ferme, il s'avançait vers la vasque où le liquide tournait en volutes. Concentré, chapelet en sa paume, il émit paroles concluant sa prière

-Extermo Vomica

La mixture passa d'un blanc immaculé à un éclat luisant, donnant à ce qui reposait dans la vasque une allure de lueur céleste devenue liquide. C'était prêt. Surumë divisa le produit entre deux fioles, manoeuvrant de l'entonnoir et de la louche. Elle disposa une première fiole sur la table du Laboratoire, joint d'une brève note, puis conserva l'autre.

Alors que l'Inquisiteur et l'Érudite discutaient du moyen le plus sûr que d'exposer la Source hypothétique, quelques coups posés se firent entendre à la porte. Après avoir poussé le loquet et entrouvert la porte pour voir qui venait, l'Érudite l'ouvrit toute grande pour son confrère Rimostra, spécialiste des gemmes et enchantement, qui serait assurément recours sur le moment.

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Rimostra fournit confirmation aux hypothèses de Surumë. L'Inquisiteur et les deux Érudits décidèrent donc que pour leur manoeuvre à venir, l'exposition directe d'une source maléfique à une source bénéfique, adopter un endroit extérieur et isolé serait plus avisé. C'est ainsi qu'ils se dirigèrent vers l'arrière de la Caserne de l'Ordre, sur laquelle ils se tenaient quelques heures plus tôt.

Le bruit des insectes était omniprésent, harassant même. Avec la ruche juchée dans l'arbre qui les jouxtait, ces mouches qui tournoyaient autour des reliefs de poisson à l'odeur infâme qui trônaient près du ponton, ou bien ces moustiques qui erraient au dessus des eaux de la rive, piquées de roseaux et marécageuses. On comprenait à tout le moins pourquoi l'endroit n'était pas fréquenté.

Déballant la gemme noirâtre, la posant sur quelques joncs, Surumë s'accroupit, pour ensuite déverser le liquide à l'éclat céleste avec milles précautions. La gemme devint aussitôt aussi noire que l'Onyx, effervescente et fumante comme si elle fut pierre en fusion dans une eau glacée. Un instant à peine ensuite s'ensuivit une explosion qui projeta parts de la gemme noire ici et là, avec une vélocité indéniable, meurtrissant le flanc droit de l'Inquisiteur qui para la femme de science de son corps.

La gemme, la Source peut-être, était détruite. Ses éclats étaient redevenu crystallins, translucides.

La nuit tombait. La femme de science retenait son souffle. Et la Basse le retiendrait peut-être avec elle. Une aube se lèverait où, pour une fois depuis quelques mois, de nouveaux cas d'infection ne seraient pas répertoriés. Une aube où les cas d'enfants malades n'auraient pas périclité. Une aube où les enfants damnées, à l'âme dissipée, tomberaient d'elles-même, croulant sous le poids de leur corps et de leur esprit déjà mort, que plus aucun pouvoir nécromant n'entachait.

Il ne restait plus qu'à soigner les enfants encore malades, vivants, dont l'état s'était stabilisé et ces gens mordus qui, eux aussi, avaient pu être affectés.

La damoiselle eut une pensée pour Esméral et Armika. Ce serait à eux d'accomplir leur rôle, à présent.

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L'Inquisiteur si droit, si brave, si stoïque, laissa aller un gémissement. Ceci le changeait bien de ses habitudes. Mais il faut le dire, ce n'est pas tous les jours qu'une pince métallique fouissait ses chairs à la recherche d'une parcelle de pierre des âmes éclatée.

Surumë eut tôt fait de retirer le fragment de la plaie béante, que les pouvoirs de l'Érudit Mirano referma presque aussitôt.

Après de brefs aurevoirs, le trio se scinda. Chacun espérant glâner un peu de repos. Sauf l'Érudite. Arrivée à Zon'Jiru, elle se défit de ses getas sans prendre la peine de retirer sa cape. Immédiatement, elle monta à l'étage, et disposa le fragment sanglant dans le bol à offrande. Pour se souvenir, assurément, qu'un plus grand bien ne saurait se répandre sans souffrances.

Avant de retourner s'affairer auprès d'Esméral et de la dame Recaedre. Après l'Aube devait venir le Jour.


Post by Nimue - September 22, 2009 at 8:30 AM

Les jours suivants en basse ville, la malédiction s'estompait.

Les efforts de laboratoire Zon'jiru alliés aux mystère de la magie divine de Thaar avaient portés leurs fruits. D'autres cas de malédictions n'avaient pas été rapportés laissant alors un répits aux pauvres gens de la basse ville.

De rumeurs en murmures on apprenait que c'est le laboratoire Zon'jiru et tout ceux qui y œuvre, ainsi que l'Inquisiteur de Nogar qui avaient réussit à trouver une solution afin d'estomper le mal qui s'abattait depuis quelques semaines déjà sur les démunis du bas quartier.

Il ne restait plus qu'à soigner les blessés et les infectés et Systéria se sortirait à nouveau d'une crise. Pour combien de temps? Nul ne le savait exactement... Les êtes de bien baisseraient-ils rapidement leur vigilance ou à présent garderait-il un œil ouvert et attentif? Seul le temps répondrait à cette question

Les fillettes maudites ne courraient plus les rues. Le dispensaire de la basse ville lui se viderait sans doute rapidement avec les soins spécialisés qui seraient apportés dans un futur très rapproché.


Post by Thomas Bolton, Emp - September 22, 2009 at 12:08 PM

La malédiction qui s’estompait était une information suffisamment importante pour que Sa Seigneurie en entende rapidement parler. Plus de fillettes maudites dans les rues, les efforts conjugués des différents protagonistes avaient portés leur fruit. Bien évidemment, ce changement donna lieu à une brève discussion entre le Surintendant et son premier secrétaire…

« L’Inquisiteur de Nogar et mademoiselle Eringyas ont fait un excellent travail, monseigneur. »

Le duc arqua un sourcil, fixant Cressen de son regard sévère.

« Vous en doutiez, Cressen ? », lança-t-il d’un ton froid.

Son interlocuteur secoua la tête pour nier, avant d’ajouter :

« Non, monseigneur. Mais je n’aurais pas cru l’Inquisiteur capable de s’adapter à la situation. »

« Messire de Nogar est certes rigide, mais ça ne l’empêche pas de faire un excellent travail. Tant qu’il reste dans son domaine, cela va de soi. »

« J’ai appris que madame votre épouse avait travaillé aux côtés de madame Eringyas, monseigneur. »

« C’est exact, Cressen, c’est exact. »

Sa Seigneurie ne continua pas sur le sujet d’Armika, aussi le fonctionnaire ne jugea pas bon d’insister.

« Encore un malheureux évènement qui finit par être éradiqué, monseigneur. C’est une excellente nouvelle, monseigneur. »

« Oui, jusqu'à ce que la vigilance s’estompe et qu'une nouvelle calamité se présente. C’est un cycle quasi-immuable. »

Et la conversation dévia sur d’autres sujets. Une nouvelle fois, les différents acteurs systériens avaient su faire leur travail et enrayer la crise. La mécanique de l’empire était complexe, mais semblait bien huilée. A Sa Seigneurie d’y veiller…


Post by Armahel Maelwen,Ind - September 22, 2009 at 4:16 PM

Suite au succès de Zon'Jiru, Armahel s'empressa d'aider les gens qui avaient été victimes de la malédiction. Les enfants maudits étaient maintenant dans un piteux états, tous maigres et les traits tirés. Il aida à soigner quelques blessés et une fois cela fait, il passa à la banque et acheta quelques provisions et de l'eau, qu'il distribua. Après tout ce temps, les pauvres gamins auraient besoin de se nourrir.

Armahel se demandait qu'est-ce qui allait se passer avec l'Ordre. Cet événement sordide avait sans doute taché la réputation du culte. Les gens de la basse feraient-ils encore confiance aux clercs et aux paladins de Thaar? L'elfe espéra que le fait d'avoir enrayé cette calamité redonnerait la confiance aux gens de la basse-ville. L'elfe Tsen se promit de faire de son mieux pour faire briller un peu plus le culte de la lumière.


Post by Rimostra, cp - September 22, 2009 at 5:10 PM

Comme suite à la réussite de l'absorption, du mal retenu dans la pierre des âmes, aida à refermer la plaie de l'inquisiteur, cependant, le regard de l'Érudit Mirano laissa rapidement sa consoeur Érudite Eringyas et l'inquisiteur pour repérer les multiples fragments de la pierre brisée.

Rimostra récupéra rapidement les plus grosses pièces et attira magiquement tous les autres petits fragments. Après tout, même brisée, la pierre pourra lui être utile. N'est-il pas spécialiste de la fusion des cristaux et des enchantements?

La pierre brisée dans un sac et une seconde pierre des âmes à la main, Rimostra quitta le lieu quelque instant après l'inquisiteur.

Un autre grand malheur aura été stoppé grâce aux forces de la Confrèrie et de l'Ordre réuni.


Post by Venoss M. Nazgaroth, AdC - September 22, 2009 at 7:09 PM

La jeune Demie-Elfe noire aurait-elle été enfermé inutilement ? Seule elle en jugera, surtout quand le laps de temps est si mince entre la découverte du cure et son emprisonnement. Et de plus surtout quand la pluspart savait que la malédiction ne s'attrapait que par morsure.

Mystique allait-elle gardé son silence impénétrable ou prendera tel un vile plaisir a tenté de prendre avance a la situation ?
Seule le temps saura nous y répondre


Post by Garibald Adalard, Ad - September 22, 2009 at 9:27 PM

L'évènement de la Fraternité attendit simplement... pour mauvaise lecture.


Post by Noür/S. Eringyas, mortes - September 23, 2009 at 1:56 AM

Une fois que la mixture lumercienne fût fait, ce fut le tour à Armika et Esmeral de prendre la suite. Bien sûr, chacun d'eux étant habitué à travailler seul, c'était plutôt suicidaire de les mettres ensemble. Surtout après qu'on aille vu ce que leur première collaboration ensemble avait donné. Le jeune homme n'avait pas la langue dans sa poche, et sur quelques propos, il avait visiblement dépassé les bornes. Résultat, l'ex-duchesse qui était prète à laisser sa chance à tout le monde, l'avait maintenant mis sur sa liste noir. Malgré sa couleur de peau et sa race...il avait fait chou blanc avec elle.

Mais pour le sujet qui nous intéresse, il fallait mettre de côté ses rancoeurs et aller de l'avant. Bon, les personne qui avait été directement touché était des bâtards d'elfes noires, si ce n'était que d'elle, elle les laisserait bien mourir, mais ce n'est pas comme cela qu'elle arriverait à récupérer son titre.

Bon gré mal gré, on se lance dans le bain. Depuis déjà deux jours deux nuits, les deux bréguniens travaillaient à distiller, infuser, écraser, décanter, filtrer différentes substances allant de l'ail simple au sang de démon et en passant par des écailles de serpents, crocs de chauve-souris, mousse de sang et je ne sais quoi encore. Certains mélanges explosaient, d'autre viraient en des couleurs étranges avant de fûmé abondamment de manière anormal. Les yeux tirés, pochés, rougeit, les cheveux en batailles, carburant un café seulement, cette base de cure donnait du file a retorde aux deux personnes. Mais jamais ils n'abdiquaient. C'était des professionelles après tout. Comment pourrions nous pensé qu'ils n'y arrivent pas?
Deux jours durant, à peine une centaine de mot avait été prononcé. Se limitant à des nons d'ingrédients, à des méthodes de travaille. Visiblement, ils souhaitaient tous deux en finir rapidement avec cette base curative.

Puis finalement, alors que le soleil se levait sur la basse ville, alors que les deux humains ne s'en pouvait plus d'être debout, deux fioles était poser devant eux. Ils se laissèrent tomber sur leur banc respectifs, et les yeux fixés sur les fioles au liquide transparant, ils n'osèrent penser que tout était finalement terminé.

1 heure durant, ils restèrent assis à regarder le fruit de leur effort. Puis d'un commun accord, ils se levèrent, s'habillèrent pour rentrer chacun chez eux. Une fois la porte refermer derrière eux, juste avant que leurs chemins se sépare, ils échangèrent un regard, un sourire puis un hochement de tête. Le travail bien accomplit semblait leur donner une certaine euphorie, mais qu'ils gardèrent tous deux bien enfoui. Ils avaient une certaine réputation à concerver tout de même.

Armika s'était-elle prise d'amitié pour se jeune homme à l'avenir prometteur malgré leurs premières rencontre? Peut-être... qui peux réellement le savoir?
Par A. Recaedre


On se demandait bien comment, d'ailleurs, les gens de la Fraternité avaient pu se procurer la mixture destinée aux infectés, dont Nazgaroth, qui venait tout juste d'être produite en version assimilable par Esméral et la dame Recaedre. Le Laboratoire Zon'Jiru lançait à peine l'annonce afin de procéder aux premières injections de la cure, c'était dire! Il fallait s'interroger sur les manoeuvres des gens de la Fraternité, comment donc avaient-ils bien pu faire main basse sur la Cure assimilable vouée à guérir les malades, qui la veille encore n'existait pas encore? Était-ce un placebo que les gens de la Fraternité, trop hâtifs de se débarrasser, avaient refourgué à leur prisonnière? Si ces derniers n'avaient effectivement pas vérifié la teneur de la guérison, et avaient relâché une prisonnière encore infectée malgré les demandes de diverses instances, simplement car l'emprise du Mal apparent s'était estompée, que dirait donc Systéria? C'est ainsi que pour éviter tout doute...

La damoiselle Eringyas tâcherait de s'assurer de l'état de ce qui était la veille son cas le plus grave et qui, selon la rumeur, était totalement guérie, afin d'assurer les instances compétentes de ce fait. C'est ainsi qu'en même temps que l'annonce, elle composa un pli pour M. Nazgaroth, afin de vérifier sa guérison et de pallier au Mal si celui-ci était encore en elle. Comme elle tâcherait de guérir ceux qui portaient encore trace rémanente, en leur chair, de la malédiction nécromante que la potion soutirerait définitivement.


Post by Garibald Adalard, Ad - September 23, 2009 at 2:48 AM

Et revint ici, pour finaliser le tout...

La nouvelle se répandait vite dans la ville. Cet antidote fut finalement inventé. Un soulagement se fit sentir parmi les membres de la Fraternité du Chêne. La crainte pour leurs enfants, si près des murs de la basse-ville fut enfin dissipée... La garde aux entrés de leur cartier cessa, quand ils eurent confirmation que la majorité des gens furent soigné.

Ces en récoltant le produit donner par le laboratoire au nom T'sen, que quelques gens de la Meute se dirigèrent vers leurs prison. Là où attendait cette fameuse Mystique, les soins nécessaires lui furent apportés. Avant d'être remis en liberté...


Post by Noür/S. Eringyas, mortes - September 25, 2009 at 8:11 AM

La plupart de ceux qui étaient affectés étaient passés au Laboratoire, ainsi qu'au dispensaire. Après un détour par la Maison Nazgaroth, armée d'un sac contenant sa trousse de soins, quelques fioles tintant entre elles. Durant ce temps, les médecins et infirmiers continueraient leur travail au sein du Dispensaire, afin que soit levée la quarantaine une fois tout risque estompé.

En sortant de cette demeure de la Basse-Ville, quelques heures après son entrée, elle s'en fut vers les massives grilles donnant sur l'extérieur des murailles. Les gardes mercenaires la laissèrent passer sans la moindre critique, dans la Basse, elle commençait à être plutôt bien connue.

Pour une fois, une première fois depuis bien des mois, son pas se fit lent, ses gestes posés, alors qu'elle arpentait la forêt, prenant le temps de faire halte près des plantes et des racines qui l'intéressaient, prenant le temps de cueillir une fleur, une feuille, une branche qui l'intéresserait. Elle continua son chemin entre branches et lierres, surplombée des voutes des arbres. Arrivée au sein d'une clairière, elle cueillit délicatement une fleur de chrysanthème modoré, qu'elle piqua en sa chevelure de jais qui cascadait à son dos.

Son sac, pendant désormais à son bras, où tintaient présentement deux fioles vides, et une brassée de fleurs, de rochers et de racines qui en débordaient désormais. Elle se dirigea donc vers le monastère. Après avoir toqué quelques coups brefs à la porte, grâce au heurtoir, elle s'en fut, ses getas claquant faiblement contre le sol pierreux, un seul froissement de tissu de son kimono double joignant son mouvement. Dans le silence pieux de l'endroit, où les âmes se faisaient rares et discrêtes, chaque son se reverbérait sur la haute voute de la cathédrale, du jubé à la nef. Faisant ce l'endroit un lieu d'une sacralité plus émouvante que ces temples bruyants et clinquants comme des commerces de l'association.

Dans un silence respectueux, après avoir présenté les respects devant l'autel, Surumë monta avec le silence acceptable à la bibliothèque de l'endroit, puis s'en fut, les bras chargés de livres massifs, ses fleurs odorantes au flanc, dans une des chambrettes du lieu.

Un endroit où elle pourrait glâner sérénité et repos, pour une fois, la première depuis des mois d'agitation et d'effervescence. Compléter l'Équilibre, enfin. Pour une première nuit, enfin.