De retour à la maison
Post by Esmeralda - September 22, 2009 at 9:59 PM
Le voyage de retour fut plus long, les enfants quelque peu turbulents avaient besoin d'exercices.
Lorenzo et Esméral étaient un savant mélange de Gianni et d'Esméralda, Comme tous les vrais jumeaux , ils étaient identiques, rares sont ceux qui pouvaient les différencier.
Elle les regardait dormir, ces deux petites canailles comme elle les nommait,les couvait elle trop?
Le rouli du bateau les avait endormi, la journée fut longue, la mer houleuse avait rendu malade bon nombre de passagers.Mais elle n'était pas mécontente d'etre à bord.
La route avait été plus fatigante.
Gianni les avait accompagné jusqu'au bateau.Il devait rester encore au camp,c'etait bien la première fois que les jumeaux ne verraient pas leur père pour un moment. Combien de temps s'écoulera? Viendra t il? Devra t elle refaire le voyage pour les ramener?
Autant de questions se pressaient, elle regardait les petits dormir, elle savait qu'ils la questionneraient, Lorenzo peut être moins qu'Esméral mais elle devra répondre.
Ils descendirent du bateau qui venait d'accoster. Lorenzo aux bras, Esméral tenant sa jupe, le baluchon sur l'épaule elle descendit et se dirigea vers la maison.Elle souriait Systeria n'avait pas changée.
Elle arrivait enfin au seuil de la porte qu'elle ouvrit, puis la petite famille s'engouffrait rapidement, la porte se referma derrière eux.
Rapidement Esméralda rangeait les affaires dans l'armoire, puis elle fit du ménage , la poussière, brosser les tapis, puis elle se mit aux fourneaux pour préparer le repas.
Les deux petites canailles courraient dans ses jambes en riant et en criant comme à leur habitude.
Vinni lui manquait déjà..Les deux enfants ne lui laissèrent pas le temps d'y penser trop .
Certains diraient d'eux qu'ils sont turbulents, pour elle ils étaient ses merveilles un peu remuantes...
La maison reprenait vie, peut être les voisins regretteraient ils le calme ....
Post by Esmeralda - September 30, 2009 at 5:03 PM
Le vent c'était levé, il dénudait les arbres de leurs manteaux rouges.La journée s'annonçait mouvementée.Quand ils arrivèrent au cœur de la foret, il découvrirent avec émerveillement cet endroit magique. Ce lac féérique était jonché de feuilles rousses,que la cascade faisait tourbillonner dans une farandole interminable.
Ils s'assirent sur l'herbe au bord de l'eau, Lorenzo qui habituellement posait une myriade de questions, il était là les yeux écarquillés, la bouche ouverte à contempler cet endroit, Esméral jouait avec des cartes assis en tailleur. Doucement elle ouvrit sa besace , le regard des enfants soudain se tournait vers elle, un sourire gourmand se dessinait sur leur visage.Elle avait sorti la boite à biscuits.Elle déposa devant chacun un petit tas de biscuits sur un mouchoir, au même moment les deux chiens prirent place de chaque coté des enfants, pendant qu'ils partagèrent ce gouter, elle semblait pensive.
Elle se souvenait de cette soirée, étendue sur la fourrure devant la cheminée, Vinni avait posé sa tête sur son ventre rond, il écoutait les gargouillis.
Tu crois qu'il est en train de ronfler?
j'ai un gros doute ça remue trop ...je suis sure que c'est un garçon ..et qu'un crétin lui a filé un bâton......
Vinni esquissa un sourire et leva les yeux.Il la regarda amoureusement.
On aura l'air fin si on retourne a Systeria... je vois déjà Elo jubiler en voyant que je suis une maman ....
Esmé soudainement se mit à rire ,un rire nerveux.
Je suis énorme et en plus la j'ai mal..
Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase, la poche des eaux venait de se percer.Vinni se leva d'un bond, il embrassa son front lui murmura quelques mots pour la calmer, sortit de la pièce a toute vitesse , il était allé chercher les femmes ...
Esmé etait en sueur, essoufflée , épuisée de pousser,au bout d'une heure qui lui semblait être plus longue que jamais un bébé se présentait enfin,les femmes s'empressèrent de le laver et le langer.Au moment de le lui poser sur elle, un cri de douleur ... Et oui c'etait pas fini la vieille Lulu l'avait dit...deux ils étaient deux...
Lorsque Vinni entra et vit les deux bébés, il eut un sourire legerement crispé, il ne s'y attendait pas du tout...Esmé était en train de les regarder sous toutes les coutures recomptant les doigts.
Regarde ils ont de toutes petites mains..des petits pieds...ils sont si petits...
Oui mais t'en fait pas , ça va pas durer ils vont grandir , leurs pieds aussi..
Elle avait du mal a sourire, elle était épuisée ,mais elle refusait de s'endormir.tout le monde etait parti Vinni c'était allongé prés d'eux.
Il y eut une semaine de festivité,les soirées interminables,la musique, les danses..c'etait pas tous les jours que la famille Giovanni comptait deux mâles de plus...
Esméralda s'extasiait à chaque nouveauté , les premiers cris , les premiers rires , les premiers pas, les premiers mots.Vinni aussi s'extasiait mais uniquement quand ils etaient seuls.Et puis les mois passerent , et les deux enfants commençaient a courrir à 4 pattes partout, a toucher à tout, la vigilance c'etait accrue avec le temps.Ils les couvaient chacun a leur façon.
Elle sortit de ses pensées, une main tirait sa manche..
Mamaaa!!! il vient dans combien de Dodo Papa? Esméral lui posait la question avec un regard inquisiteur.
j'en sais foutre rien.. Encore quelques uns , bientôt ..oui bientôt
Elle souriait et changea aussitôt de discution.
Nous allons chanter pour les chiens ils adorent ça!!
Elle avait sortit son luth, elle se mit à jouer un air entrainant, Lorenzo tapait des mains et ils chantèrent en choeur quelques refrains entrainants.Avant de prendre le chemin de retour.
Elle prit Esméral sur ses épaules et Lorenzo dans ses bras.
Je crois bien mes canailles ...que... je vais trouver une sorte de charette.. vous etes un peu lourd, et je n'ai pas la force du Padre....
A peine furent ils couchés, qu'ils s'endormirent sans se faire bercer.Elle les regardait respirer un sourire aimant aux lèvres.
Elle retournait dans la cuisine lorsqu'on tapa à la porte.Elle ouvrit.
Salut Maria, nous venons de rentrer ils dorment entre..
Bonjour Esmé tu as aussi l'air fatigué.
Les deux femmes entrèrent dans la cuisine, Esméralda sortit deux tasses et servit le thé.
Je voulais te remercier pour tout ce que tu fais pour nous depuis plus de cinq ans..Tu t'es occupée des chiens ...maintenant tu gardes parfois mes canailles pour que je sorte un peu.
Mais non ce n'est rien, et puis tu m'as payée .
Maria était une gitane d'une cinquantaine d'années, le visage buriné par le soleil,de petite taille avec un léger embonpoint.
Ses cheveux noirs étaient a moitié cachés par un foulard de coton rouge.
Les deux femmes parlaient en prenant le thé.En fin d'aprés midi Maria repartit chez elle.
Esméralda rejoignit les petits puis s'endormit en les prenant doucement contre elle.
Post by Esmeralda - October 4, 2009 at 5:36 AM
La nuit était Fraiche,la route boueuse,la saleté de l'automne est une plaie pour ceux qui voyagent.Liord konighet pestait, son fardeau était lourd,la pluie se mit de la partie rien pour arranger.
Un homme tenant un bâton se dressa sur sa route.
je te débarrasse de ça ... c'est trop lourd pour toi il me semble.
Liord konighet avait fort bien compris les propos de l'homme, il laissa tomber
son lourd sac au sol et sortit agilement l'épée du fourreau et fit une fente
vers l'homme au bâton.Ce dernier esquiva et d,un geste habille fit voler
l'épée de Liord konighet ,au même moment la pointe d'une épée vint se loger
dans son dos et une voix glaciale de femme lui ordonna
-lache ta bourse elle ne te sera d'aucune utilité...
Jamais Liord konighet n'avait obéit à une femme mais cette fois ci il n'avait guère le choix il laissa tomber son épée au sol et détacha sa bourse.
la femme lui attacha les poignets puis les chevilles , et, enfin après l'avoir fait tomber, comme si ce n'était pas assez, elle joignit ses poignets aux chevilles par derrière. Quelle position humiliante... Liord konighet n'avait qu'un regret... ne pas connaitre le visage de cette femme.
Elle vérifia les liens, puis lui mit un bandeau.Avant de partir elle murmura à son oreille, d'une voix rauque et glaciale.
Remercie ce bandeau il te sauve la vie.
Liord konighet ne put s'empêcher de répondre
j'aurai aimé contempler ta beauté.."pour te retrouver"
Il sentit alors une brulure au sommet du crâne, une sorte de lumière vint l'aveugler, il perdit connaissance.
Elle l'avait frappé avec le pommeau de son épée.
Son compagnon siffla, deux chevaux arrivèrent, et, ils disparurent aussi vite qu'ils étaient venus.Ils laissèrent Liord konighet couché dans la boue sur la route sans même le remercier.
La pluie cessa de tomber en fin d'après midi,Liord konighet entendit des chevaux.
Les Soldats le détachèrent,puis après avoir bu une lampée d'alcool,que lui avait proposé un des Soldats.Il fut ramené à la caserne,et il fut questionné.
Vous êtes donc Liord konighet, dites moi messire combien étaient ils?
"Il était impossible, de leur dire... qu'une femme l'avait ligoté comme un gigot."
Ils étaient 10 j'ai pu en blesser quelques uns mais je suis tombé sous le nombre....
Je comprends fort bien, il n'y a pas de honte messire vous étiez seul contre 10.Les lâches!!! Pouvez vous nous les décrire, pour que nous puissions les mettre en geôles au plus vite
L'homme secoua le chef.
Ils étaient masqués par des foulards,mais je puis vous dire qu'ils étaient tous des barbares du nord.
Le mercenaire fit une grimace,il fut tout de même surpris.
Ha bon des barbares du nord, mais que vous fait dire cela?
Leur taille ..ils étaient gigantesques et d'une stature plutot large.
Je vois...Puis je savoir messire quel a été leur butin.
"Encore une fois il est impossible de leur dire l'exactitude du butin..."
Et bien quelques pieces d'or, ma besace de nourriture, et, quelques effets personnels...
Il ne pouvait pas dire aux soldats, qu'ils lui avaient pris cinquante mille pièces d'or, qu'il avait eu lui même de façon peu avouable...
Les deux chevaux galopaient, une pluie fine se mit à tomber.Elle était imperturbable, son teint mât, ses cheveux d'un noir presque bleuté.Malgré la dureté de son visage on pouvait entrevoir une beauté, une de ces beauté féroce.Le campement etait en vue, lorsqu'ils y entrèrent, elle mit pied a terre avec une rapidité et une souplesse inouïe.L'homme descendit de sa monture en tirant deux sacs accrochés à sa selle.Elle déposa les siens lorsqu'ils furent entrés dans la maison du chef.
C'est ce jour là que le campement compta deux fillettes de plus elles naquirent presque en même temps et dans la même maison.
La femme se souvenait de cette épisode de sa vie comme s'il s'était produit hier,pourtant il s'était passé presque vingt cinq années...La grosse Lulu avait prédit à Maria qu'elle partirait du campement à la mort du petit José...Son compagnon d'une vie bien remplie,
pourtant ils n'eurent jamais d'enfants.Il y avait presque 6 années qu'il avait quité cette terre, la laissant seule avec son chagrin.Elle etait partie du campement apres qu'il fut enterré.Elle avait pris les chemins qui la menèrent a un port, un bateau etait pret a partir.Elle suivait un destin qu'elle ne connaissait pas.
Lorsqu'elle débarquait du navire, elle croisait une jeune gitane qu'elle connaissait bien.
c'est ainsi qu'elle fut logée chez Vinni et Esmé, garda leur maison s'occupant des deux chiens.
Le temps défile en laissant derrière lui les souvenirs.Maria vivait à travers les souvenirs, pourtant le futur elle le voyait dans les yeux de ces deux petits garçons.Qu'elle quitterait quand leur Père rentrera.