une sortie peu conventionnelle

une sortie peu conventionnelle

Post by Malbruck, OdS - September 28, 2009 at 10:59 AM

La nuit commençait à tomber. Cela faisait des mois que Malbruck n'était pas sortit de l'hôpital St Elisa. Mais qu'est ce qu'il y faisait donc? Il attendait patiemment de guérir de ses multiples opérations faites sur son dos.
Mais le petit monstre, bien moins horrible mais gardant ses charmes de mochetés, se tournait les pouces si bien qu'ils s'emmêlaient entre eux d'ennuis.
Alors il décida de faire le grand pas, ou la grande levée. Tendant sa jambe gauche, il la posa sur le tapis au sol de sa chambre. Tous ses muscles étaient endoloris, ankylosés de n'avoir pas bougé. Mais Malbruck tient bon en se mettant sur pieds. Toute sa colonne vertébrale se mit à craquer, il semblait alors qu'il était un peu plus libre de ses mouvements, quelques os inutiles ayant été enlevés avec soin par le médecin Surumë. Mais les cicatrices de greffes étaient assez récentes, il aurait pu croire que sa peau se déchirait, mais rien, toutes les opérations avaient été si parfaites!

Avançant d'un pas vers la porte, son visage, ainsi que ses mains et ses pieds, n'avaient pas encore subit de greffe chirurgicale. Une longue cicatrice faisait le tour de son cou, dévoilant une peau très laiteuse, presque pure de blancheur, montrant la nouvelle peau et lui donnant un air maladif. Son visage, portait encore les traces de sa difformité, ses dents trop grosses et mal placées, ses yeux asymétriques, sa bave, enfin Malbruck quoi!
Tournant la poignée, il se trouva nez à nez avec une infirmière, qui lui ordonna prestement de retourner dans son lit. Ce qu'il fit. L'hôpital n'avait pas finit ses opérations expériences sur lui. Mais Malbruck trouvait que cela tardait de trop, l'envie de prendre l'air de faisait plus intense de jour en jour.

Une semaine plus tard, il avait tout préparé, son subterfuge pour sortir, ne serait-ce quelques instants, avait été mis en place. Durant cette semaine, il s'était levé à plusieurs reprises afin de faire les cent pas dans sa chambre, pour se redonner un certain tonus aux jambes, bien que son pas était lent et lourd. Mais ce jour-ci, tout fonctionna, la diversion, la course des infirmières à la chambre d'en face, et elles semblaient tellement occupées par autre chose, qu'elles ne firent pas attention à l'envolée du petit monstre.

Se hâtant, il monta de justesse dans la caravane pour l'amener à Systéria.

Malbruck était de retour, son pas toujours claudiquant, lent, son teint blafard, plus droit qu'à l'ordinaire, ceux qui avaient eu l'habitude de le voir, auraient pu observer qu'il avait grandit, et que sa bosse était presque absente. Mais sa tête, était toujours pareille. Il resterait dans la ville à prendre l'air jusqu'à ce que des employés de St Elisa constatent qu'un de leur patient n'était plus là et le retrouvent.


Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - September 29, 2009 at 6:34 AM

Malbruck en cavale
Sarälondë donne son aval

« Dame Balgor Dame Balgor! Malbruck s'est enfui! »

« Ha est-ce qu'il a volé quelque chose dans sa fuite? »

« Non mais... Il est partit! Qu'allons-nous faire! »

« Rien? »

Le lent battement des paupières de la demi elfe laissait voir à l'infirmière qu'il n'y avait pas vraiment lieu de s'inquiéter. Après tout c'était prévisible après la première tentative du monstre, à peine une semaine auparavant! La jeune femme néanmoins restait le cœur gros devant sa supérieure qui elle ne semblait pas s'en soucier outre mesure. La directrice adjointe, Sarälondë, malgré sa nature nerveuse offrait à Sainte-Élisa ce qu'on attendait d'elle. Une figure d'autorité sachant démontrer calme et maturité devant des situations parfois un peu absurdes. Ça tombait bien, s'en était une..!

« S'il est capable de se lever, de marcher et de nous échapper c'est assurément parce qu'il se sent mieux. Il a intégré les rangs de l'Ordre du Soleil, je ne devrais pas tarder à le retrouver vous savez, ne vous en faites pas. Laisser une note cependant au Médecin Eringyas pour lui signifier que son patient à eu un... Petit congé. »

« Vous êtes certaine Dame Balgor? »

« Assez oui. À moins que vous ne vouliez partir à la course pour le retrouver? »

« Pas vraiment en effet... »

Après un bref échange de sourires les deux femmes retournèrent à leurs occupations médicale. L'infirmière devait donner son bain à un vieillard interné et Sarä, elle, avait rendez-vous avec une pile de paperasse concernant l'hôpital. Déjà l'esprit ailleurs, la baronne ne pensait plus trop à Malbruck. Sans doute le croiserait-elle dans les abords du temple de toute manière. Dans le pire des cas, sur sa table d'autopsie.


Post by Noür/S. Eringyas, mortes - September 29, 2009 at 7:37 AM

Le tollé de la Basse-Ville était passé, les derniers cas avaient été résolus au dispensaire. C'était le temps de reprendre la routine pour la médecin et chercheuse Eringyas. Ou, du moins, c'est ce qu'elle pensait!

Dossiers en mains, elle pénétra la chambre de Malbruck, laissée vide alors. Un livre était disposé sur la table de chevet du patient. L'araignée, elle, avait tissé sa toile au plafond, prenant ces aises dans cet espace désormais pleinement sien.

Vide.

Une infirmière, Mélodie, de passage fit halte, observant la réaction de la médecin. Qui dit alors :

-Au moins, s'il a pu se lever, et marcher pour fuir, c'est que l'opération et les greffes ont réussi. Laissons à cet homme meurtri un peu de liberté. Avant de parachever ce qui a été commencé. Il reviendra. C'est inéluctable. Mélodie, je vous prierais de m'apporter les autres dossiers, si tant est que ce vous soit possible. Si, après tout, vous avez le temps de patienter dans les couloirs.

Alors que l'infirmière se retirait, celle-ci fit halte, avant d'énoncer, un peu hésitante.

-La directrice adjointe a laissé une note, attestant que le sieur Malbruck s'est enfui.

-C'est gentil de préciser. Je crois avoir remarqué. Merci.

Dit-elle, en récupérant le livre posé là. Puis jetant un dernier regard à l'Araignée.


Post by Malbruck, OdS - September 29, 2009 at 2:01 PM

Arrivé en ville, déjà une douleur se faisait ressentir au niveau de ses jambes. Mais il passa outre cela, continuant d'arpenter les rues. Il avait choisit un drôle de moment, vide de monde, même au coin chaud, il n'y avait pas âme qui vivait. Mais C'est au havre des marchands que son bol d'air prit fin. Il se posa un instant sur les marches, afin de reprendre son souffle, alors qu'il avait passé une demi journée pour arriver jusqu'ici. Voulant reprendre son chemin, un blocage se faisait sentir. Ses jambes grelottaient toutes seules de fatigue, impossible de puiser un peu de force pour se relever.
Par chance un mercenaire n'était pas très loin. Il du tout de même débourser une petite somme afin que ce dernier daigne l'aider. "La bonté naturelle n'est pas donnée à tout le monde", se disait le petit monstre dans sa tête. Mais le mercenaire le ramena à la caravane de St Elisa, caravane qu'il semblait connaître assez bien.
Sur la route de retour, Malbruck était bien silencieux, finalement sa petite escapade avait duré quoi? A peine une journée? Une mouche tournait autour de lui, au son si agaçant. Mais alors que ses forces aux jambes étaient épuisées, sa main elle, eu la rapidité d'attraper cette bestiole, qui s'était posée un instant sur le banc à côté de lui. Malbruck la garda bien en main. Lorsque l'hôpital fut en vue, et la caravane arrêtée, Malbruck se fit aider pour descendre et retourner dans sa chambre, non sans les sermons de quelques infirmières qui avaient été dupé.

"Malbruck il voulait prendre l'air, et vous vouliez pas qu'il sorte. Il est revenu alors bon..."

Il se nicha dans ses draps, ses jambes bien faibles, maind droite fermée, attendant que les infirmières sortent de sa chambre, non sans lui avoir promis que, la prochaine fois, il serait accompagné pour sa sortie.
Alors seul, il approcha sa main de la toile, libérant la mouche qui se prit dans les fils de soies, si bien construits, sans failles, et son compagnon de chambre alla directement sur sa proie. L'enveloppant, injectant son poison qui liquéfierait les chairs de la mouche, avant d'en aspirer son contenu pour se nourrir.
Après avoir nourrit son animal de compagnie de fortune, Malbruck retourna se coucher. Il aimait ça, les bestioles que personne n'aimait, les rats les araignées, des animaux bien plus intelligents et utiles que d'autres, que d'autres humain...

Le petit monstre était prêt pour la suite et fin de ses opérations, en espérant que la chirurgie au visage ne soit pas une véritable boucherie, si au moins il pouvait ne plus baver...