Esclav... concierge de la noblesse

Esclav... concierge de la noblesse

Post by Acturus Polymaro, Mort - October 8, 2009 at 3:34 AM

Le coq chantait alors que le soleil lui-même ne s’était pas encore levé. Les yeux petits, la vision trouble, Acturus se leva laissant sa jolie fiancée dormir au chaud dans les couvertures. Par Thaar qu’il aurait voulu y rester. Mais non… parce qu’il ne sait pas dire non, voilà pourquoi il debout aussi tôt.

Enfilant ses habits de travail, il prit à peine un déjeuné et un dîner pour plus tard afin de faire son travail. Concierge de la noblesse! Ça lui apprendra à ne pas savoir dire non. Direction les quartiers de l’Ordre afin de se rendre en premier lieu chez la Marquise Mel’Viir. Peut-être qu’elle était très intimidante, mais au moins elle n’était pas aussi… aussi… aussi Saralondesque!

Le bain, les étagères, le plancher, les portes, les fenêtres, les bibliothèques, la nourriture, les commissions et encore… Alors qu’il prenait son dîné, voilà qu’il avait fait à peine la moitié de son travail. Oh pardon, à peine la moitié de son travail dans le manoir Mel’Viir. En regardant par la fenêtre, la bâtisse des Balgor lui rappelait : « Après t’avoir pratiqué sur celui des Mel’Viir, c’est à mon tour, ne n’oublie pas sinon elle ne l’oubliera pas! »

Voilà que la fin d’après midi y était et le manoir Mel’Viir était digne du rang que portait la réputée ou crainte elfe noire Sinriia Mel’Viir. Tout était conforme aux demandes qu’elle avait fait au très docile et timide marchand. Tout sauf… cette étagère avec les crânes. Voilà que la poussière s’y accumulait. Acturus était incapable d’affronter cette lugubre étagère. La marquise laissera-t-elle se manque sans conséquence?

Quoi qu’il en soit, le soleil était maintenant à la moitié de sa pente descendante alors qu’elle était rendu au manoir Balgor… déjà épuisé. Il se passa la figure dans de l’eau froide afin de ne pas paraître fatigué lorsqu’il se présenterait au manoir.

Sans surprise, la mère n’était pas là pour s’occuper de ses enfants et Acturus pourra travailler en « paix ». Oui, cette femme avait le dont d’être des plus pointilleuses dans les choses à faire. La simple visite et la description des tâches avaient pris au moins deux bonne heures. Oui, Acturus s’en voulait d’avoir dit « oui ». Faut-il aussi spécifier que le couple Balgor en avait beurré épais lors de la présentation de la tâche. Sans doute s’amusait-il en faisant cela mais le pauvre Acturus avait tellement peur pour son image. Il voulait tellement être parfait aux yeux des gens et être le plus serviable possible.

Voilà donc qu’il se mit à l’ouvrage. Oh bien sûr, il essayait d’être gentil avec les enfants, mais il était trop occupé à être parfait. Encore une fois, il se dépêchait à faire tout ce qu’elle et lui avait demandée. Il sorti même sa petite liste dans son fameux carnet. Le soir était maintenant en place et voilà que le manoir était étincellent. Digne de ses premiers jours à quelques détails près…

La tâche avait été encore plus éreintante que chez les Mel’Viirs. Semble-t-il que la Baronne ne fait pas le ménage ou très peu. Non pas que c’était crasseux, mais disons que le point de départ était plus loin…

Alors qu’il avait terminé son ouvrage, Acturus était mort de fatigue. Déjà qu’il était très demandé pour remplir des commandes de toutes sortes, mais le manoir et les caprices ménagers de la baronne un détail agaçant et même exigeant… Saralondesque quoi. Il s’assit juste pour quelques secondes afin de contempler l’exploit, enfin son exploit. C’était fatal. Il fallait reconnaître que les sofas Balgor n’était pas de la piètre qualité.

Lili avait couché les enfants pour ensuite partir, il ne restait plus qu’Acturus, endormie sur le divan du salon. Un bon ménage, mais semble-t-il qu’il restait encore une grosse tâche endormie sur le divan. La baronne devra-t-elle faire elle-même la dernière partie du ménage?


Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - October 13, 2009 at 1:27 AM

Les grandes exigences
D’une petite femme

Quelques jours avant le mariage d’Acturus et Astria... Le premier jour de travail chez les Balgor.

« Réveillez-vous, Acturus, je ne vous paie pas spécialement pour... Dormir. »

« Coco Sarä fachée Coco aux abris! Crrooaakk! »

Pauvre monsieur Polymaro. Se faire réveiller n’est jamais un bonheur et ce l’était encore moins lorsque c’était par la voix claire et aiguë de Sarälondë Taur’Amandil ainsi que par les hurlement d’un perroquet trop enthousiaste en voyant la maitresse de maison. Néanmoins avant de venir réveillez son nouvel esclave ménager, la baronne avait fait le tour du domicile pour vérifier le travail qui avait été accomplit par celui-ci. Le regard inquisiteur et l’humeur intransigeante, Sarälondë affichait sa perpétuelle expression sérieusement elfique et sourcillait à environ tout ce qu‘elle voyait. Toutes ses mimiques faciales étaient-elles bon ou mauvais signe...? Même des années de pratique ne suffisaient pas pour apprendre à décoder exactement le langage non verbal qu’offrait constamment ce petit bout de femme. Soyons heureux pour le jeune homme endormi puisqu’il n’aurait surement pas supporter de voir la médecin de renom observer méticuleusement le travail fait sans qu’il ne se tape une crise d‘angoisse incontrôlable.

La situation était un peu ironique car après tout....Que savait-elle vraiment à propos des ingrates tâches ménagères? Ce n’est pas comme savait déjà levé le petit doigt pour faire le ménage. Madame Balgor avait bien choisit son mari qui, jusqu’à maintenant, s’occupait de s’assurer que le manoir ne devienne pas une porcherie elfique comme le cabinet médical de quelqu’un dont nous tairons le nom. Je vous donne cependant un indice, elle porte la mèche blanche et est âgé de plus de cinquante ans.

Haaa oui un détail concernant le réveil d’Acturus... Il venait d’être piqué d’un bâton de Sylveron finement travaillé, un travail d‘artiste! Rappelons que monsieur Balgor était un homme habile de ses mains (dans tous les sens du terme vu le nombre d’enfants qu’il a eu) et c’est son épouse qui en profitait. Bien qu’elle n’était pas une femme intéressée à être couverte de présents, Mathéo savait tout de même lui faire plaisir avec une surprise de temps à autre. Le bâton en était une. En général Sarälondë ne le trainait pas avec elle mais l’objet restait toujours a proximité, étonnamment ou pas. Utile quand venait le temps de partir en randonnée pour la cueillette herbes diverses et encore plus utile pour réveiller les hommes endormis sur le confortable divan de la salle de séjour. Prendre note que ce dernier événement n’arrivait pratiquement jamais en fait, si ce n’est que lorsque monsieur Balgor des siennes et que son épouse lui recommandait d’aller dormir au salon.

Brutal. C’était bien le mot pour décrire le réveil d’Acturus Polymaro qui se fit montrer la porte relativement rapidement. Non pas qu’il avait fait du mauvais travail mais s’endormir ainsi, c’était inadmissible! La baronne ne le laissa pas vraiment s’expliquer, entre deux bégaiement il comprit un remerciement uniquement courtois et reçue une visite guidée vers la sortie. Juste avant qu’il ne parte...

« Votre travail était correct, vous aurez votre paye à la fin de la semaine, quand vous aurez tout fait... Ma lessive y comprit. D’ailleurs le souper que j’organise avec monsieur Eam’Arylth approche, je devrai m’entretenir avec vous plus longuement à ce sujet... Pour l’instant aller donc dormir. Je veux que vous soyez en forme pour votre mariage... »

« Bi-Bi-bi-Bi-bien Da-Da-Dame Ba-Bal-Bal-Balgor. »

Ce n’était que le début des malheurs d’Acturus, l’homme à tout faire... On reprochait parfois à la baronne de ne pas être une personne spécialement imaginative ou artiste, gageons cependant que Polymaro lui, la trouvait excellente dans l’art d’imaginer des nouvelles tâches à accomplir pour contenter ses caprices elfiques.


Post by Acturus Polymaro, Mort - October 14, 2009 at 11:57 PM

Pris dans cette surcharge de travail à entretenir trois manoirs, le timide marchand essayait d’optimiser son temps en faisant des choses communes. Oui, trois manoirs, car fallait-il aussi qu’il s’occupe de celui de sa femme! Mais celui là, au moins, il le faisait par amour. C’était donc plus agréable à faire que celui d’une exigeante et intransigeante elfe noire et une peste et capricieuse demi-efle.

Quoi qu’il en soit, voilà qu’Acturus était en basse pour faire le marché des nobles. Non pas qu’il voulait leur fournir des produits de mauvaise qualité mais au contraire. Étant lui-même marchand, il sait que plus l’on coupe d’intermédiaire, plus l’on en réduit le prix et c’est certainement l’une des qualités que les deux nobles allaient sans doute lui reprocher. Une épicerie à moindre coût. C’est donc directement avec les fermiers qu’il faisait affaire.

Alors qu’il se promène avec ses beaux habits en basse ville, deux hommes aux airs louches discutaient dans un coin sombre.

-Lui?

-Non, semble pas assez riche

-Et elle, tu en penses quoi?

-Non plus, regarde ses cheveux, elle veut se faire passé pour riche mais elle ne semble pas avoir assez pour prendre un bain régulièrement

-À c’est vrai. P***** que t’es doué. Aaaah, mais regarde lui. Je crois qu’on a trouvé notre poisson, s’exprimait-il en jouant avec son couteau pointant Acturus dans l’ombre d’une ruelle peu recommandable.

-Non…

-Non? Mais t’as quoi à la fin? Regard, de beau vêtement, y’a pas l’air terrible et en plus il semble faire des amplettes donc il a plein d’argent sur lui. C’est lui qu’il nous faut!

-Non je t’ai dis…

-Mais qu’est-ce que t’as? Répondait son confrère criminel avec un début d’agacement.

-Il a l’air peut-être facile et une bonne prise mais t’as idée de qui il est?

-Eeeuh non…

-Acturus Polymaro. J’en conviens avec toi, ça serait facile de se le faire et lui « piqué » son or. Mais penses deux minutes. Tu sais pour qui il travail? La noiraude elfe noire et la Grande Légat de l’Ordre du Soleil. À ta place, je ne m’attaquerais pas à lui. Du monde comme ça, ça doit être bien content d’avoir un homme de service…

-Et alors?

-Tu veux vraiment voler quelque chose qui appartient à la noblesse?

-Euhm.. ouais… t’as raison, dit-il en se ravisant. Il se tue un moment avant de reprendre l’analyse des potentiels candidat.

-Et la petite vieille là?

-Mouais pas mal… prend ton couteau et ton foulard. On y va!

Bien entendu, Acturus n’a eux connaissance de rien. Voilà un des avantages de travailler pour la noblesse et il n’en a même pas conscience. Dommage, car travailler pour une elfe noire exigeante et une demi-efle capricieuse était si demandant. Il retourna donc aux manoirs respectifs avec les provisions continuant son travail d’escla… de serviteur pour les deux nobles.

Un peu plus tard, on rapportait qu'une dame âgée s'était fait volé son sac à main par deux bandits armés de couteaux et masqué aux foulards...