Telle une flamme vacillante
Post by Brehan de Nogar, OdS - October 13, 2009 at 10:07 PM
Parfois, c'est à la lumière, qu'il fait le plus froid.
Ambiance sonore
Cette journée là, Brehan de Nogar n'était pas trouvable. On était si habitué de le voir au temple, dès qu'il se levait, mais aujourd'hui ce n'était pas le cas. Peut-être même l'Inquisiteur, avait besoin de se retirer, afin de se retrouver.
Je me dresse sur le bord des flots, alors que cet endroit me paru beaucoup plus agréable par le passé. La végétation qui couvre les lieux est digne d'un paradis, mais sans toi, tout semble gris. Le vent souffle, mais cette brise me glace le sang. Elle n'est pas rafraichissante, comme lorsque tu étais à mes côtés, alors que pendant des heures, nous pouvions nous enlacer. Des ténèbres de ton regard, je ne pouvais me séparer.
J'aimerais venir à ta rencontre, et te serrer dans mes bras comme le premier jour, pour ensuite me laisser guider par toi, comme l'ange gardien que tu as été dans ces ténèbres. Mais je ne le fais pas, je suis plutôt ici, loin de toi. Aurais-je peur que la flamme que nous partageons vacille et te change, comme le destin s'est toujours acharné à le faire, par le passé?
Suis-je égoïste, d'ainsi espérer de ne pas te voir changer? Ou suis-je destiner à arpenter seul, le sentier de mon existence, afin de mieux me consacrer à ma divinité?
Tout ce que je touche semble se faner, ou peut-être étais-je seulement naïf. Saralondë, te souviens-tu de ces moments que nous avons partagés, alors que nous étions simplement bien? Dans l'instant d'un souffle, tel la flamme fragile d'un bougie, tu t'étais volatilisée dans une douce fumée.
Souffrance et désolation, fut la voie qui s'était offert à moi, mais je n'ai pu qu'enforcir ma foi. Une douce lumière, était venue ensuite me tendre la main, et m'effleurer le visage. Nikita, sauras-tu me pardonner de t'avoir ainsi changé? L'ombre de ta propre lumière tu étais devenue, mais en m'éloignant de toi, tu as su reprendre de ta clarté.
Souffrance et désolation, fut la voie qu'on me me laissa, mais je n'ai pu qu'enforcir mon bras. Dans ces ombres, je portais une lumière, c'est ainsi que tu m'as approché. Yuri Minh Yu, n'as-tu pas peur de te retrouver changée? Je ferme mes yeux, et j'essaie d'entendre ta voix, et de tracer tes traits dans mes pensées. Ce que j'aimerais, revivre ce moment, où de la douceur de ta main, je sentais l'ange en toi.
Je me dresse sur le bord des flots, alors que cet endroit me paru beaucoup plus agréable par le passé. La végétation qui couvre les lieux est digne d'un paradis, mais sans toi, tout semble gris. Le vent souffle, mais cette brise me glace le sang.
Post by Brehan de Nogar, OdS - October 20, 2009 at 5:26 AM
Doux souvenirs, éclairant ces ténèbres.
Ambiance sonore
Cette lettre soulève mon attention. Il pleut avec ardeur à l'extérieur, les dieux déversent leur tristesse sur la cruauté de ce monde. Je suis attablé, au Fort Majère, malgré le confort, je ressens un malaise. Au moment que je fais lecture de cette écriture que je reconnais que trop bien, les traits de mon visage s'étirent, douloureusement.
Ah, Brehan.
Ne soyons pas conventionnels. Vous savez que je ne le suis pas. Comme le temps me manque. J'aimerais tant pouvoir vous accompagner d'avantage dans le cheminement de nos vies. Partager avec vous les endroits, les moments. Cette complicité que nous avons bâtie au fil des ans. Des ans, vous imaginez, déjà, nous comptons en années le temps que nous avons passé conjointement.
Ce temps, Brehan. Ce temps qui est pour moi comme la poussière sur une immensité de plage, comme le brin d'herbe dans le vert pâturage, comme la goutte dans l'océan qui borde cet endroit que nous affectionnons. Ce temps qui n'effrite en rien les sentiments que j'éprouve à votre égard.
Mais je me demande, Brehan. Qu'attendez-vous de moi? Des années désormais que nous marchons dans l'ombre l'un de l'autre. Où tout doit être secret. Je vous suis honnête et dévouée, mon amour, parfois plus encore qu'avec moi-même. Mais vous, qu'attendez-vous de tout cela? Ces questions me parcourent l'esprit de plus en plus souvent. Je chasse les réponses qui me viennent à l'esprit. Me désirez-vous comme amie dans l'ombre et le secret? Craignez-vous la promiscuité qui pourrait s'installer entre vous et moi? Et tous ces on-dit à propos de vous et ces nombreuses femmes. Ceux-là même qui parfois me font rire, parfois me font pleurer. Je sais que tout est faux. Peut-être est-ce par crainte de ces attaques qu'après toutes ces années, nous restons à cette distance chaste.
Je vous aime, Brehan de Nogar. Éclairez-moi, je vous en prie, une fois de plus. Éloignez les ténèbres qui m'envahissent.
Yuri.
Ce ne sont que des mots, mais sans comprendre pourquoi, la douleur qui s'élève en moi est plus stridente et froide que le tranchant d'une lame. Ma vision se brouille, puis j'inspire profondémment. Je parviens retrouver le calme.
J'empoigne ma cape, et je glisse la lettre dans ma besace. Je me concentre, et j'entonne une prière. L'instant d'après, mes pieds foulent cet endroit si cher pour nous. Je parcours l'endroit du regard, en espérant te voir, mais tout ce qui me reçoit, est la pluie et le vent glacial. Je m'approche tout de même du bord de l'eau, en espérant entendre ta voix. Elle raisonne encore doucement dans ma mémoire. Si bienveillante, si apaisante. Un faible sourire s'étire à mes lèvres, éclairant mon visage pendant un moment, je ressens presque ta chaleur. Par contre, on me ramène rapidement à la réalité. Une seconde bourrasque de froid me frappe de plein fouet, me rappelant cette cruelle solitude. La tristesse des dieux semble se changer en colère, alors que la mauvaise température s'intensifie, pour affliger que d'avantage mon corps. Je crois à nouveau t'entendre, mais cette fois mes yeux demeurent fermés. Le bruisement de l'herbe s'intensifie, sous la pluie qui les martèlent, pendant que le vent souffle fort. Je ne bouge pas. Je suis las, de me battre. Je ne veux qu'être près de toi...
Un bruit assourdissant se fait entendre, alors que les nuages ténébreux, comme ton regard, s'éclairent alors que la foudre déchire les cieux. La pluie se déverse librement le long de mon corps et de mon visage, cette intense douleur, ce froid glacial qui mord mes chairs et qui effleure mon âme, me fait sentir que je suis encore en vie. Le malaise ne me quitte pas, je finis par me retourner, alors que les cieux grondent de leur colère. Vers le campement, mon pas me mène. J'y passerai sans doute le restant de la nuit... à travers cette fièvre qui s'emparera sans doute de mon corps, je tenterai de te sentir à mes côtés ou de rêver de toi.
Post by Yuri Minh Yu, AdC - October 20, 2009 at 2:56 PM
Dans la petite cabane de pêche. Celle même où tant de silences agréables furent partagés. Celle où il allait se réfugier. Dans la petite cabane de pêche, une grande couverture de fourrure noire était posée sur le sol. Un panier la bordait, avec quelques vivres et un bouquet de fleurs, qui commençait à sécher. Il aurait été trop cliché qu'ils se retrouvent ainsi, sur le fruit du hasard.
Non.
Ils s'étaient manqués de peu. Comme bien souvent, sans doutes... La fourrure enfermait encore l'odeur de la belle, que le vent et sa colère ne parvenaient pas à chasser. Peut-être que la "bienveillance" de la dame parviendrait à épargner la santé de l'Inquisiteur grâce à ses oublis...
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - October 26, 2009 at 11:31 AM
Moment de béatitude
Loin de tout...Dans un hamac
Résolution #47 – Prendre le temps de réfléchir loin de tout.
« Enfin je trouve cet endroit, je le cherche depuis des mois... Et cette fois pas de Brehan pour m'en empêcher... »
C'est exactement la réflexion qu'eut la baronne Balgor en apercevant dans le clair-obscur d'une aube naissante l'endroit convoité. Ce lieu paradisiaque, elle l'avait déjà visité avec l'Inquisiteur de Nogar puisqu'il avait lui même conduit la demi elfe moufettée à cet endroit. Avec son refus de voir Sarälondë en ces lieux une seconde fois, il avait déclencher inévitablement la curiosité de celle-ci. Qu'avait ce petit coin d'Enrya de si particulier pour qu'il devienne un interdit? Sarä ne le savait pas et quoi de mieux que de prendre une résolution comme défaite pour assouvir son besoins de savoir...?
« Un hamac... Ça ne sera pas de refus, je suis tellement éreintée... »
Toujours à réfléchir avec elle-même, la dame Balgor se laissait vaguement balancée dans le fameux hamac suspendu par deux arbres. À travers le feuillage de ceux-ci, elle apercevait les dernières étoiles restantes avant que le jour ne se lève. Il était déjà si tard et tôt à la fois... Ce n'était pas raisonnable d'être là à cette heure, il lui faudrait rapidement regagner son domicile en douce sans que personne ne réalise même qu'elle fut partie. Son époux lui avait demandé de ne pas se coucher trop tard, mais le temps était quelque chose de tellement relatif.
Un pas feutré, une porte doucement fermée, des vêtements bruns retirés en silence et une couverture soulevée avec précaution. Et voilà... Madame Balgor était de retour dans son grand lit où son mari dormait plus ou moins paisiblement. Comme un automatisme il chercha à la rapprocher d'elle, pour dormir en cuillère. Sarälondë le laissa faire sans broncher, cherchant ainsi le sommeil qu'il était tant qu'elle aille. De toute façon avec le bras de son époux qui la retenait à présent, le petit bout de femme n'avait pas tellement le choix de rester là.
Ho et détail absurde...Un simple petit anneau d'oreille qui trainait maintenant... Sous le resplendissant soleil, dans cette herbe fraiche et humide. Il était banal, commun, rien qui ne pouvait indiquer hors de tout doute à qui il appartenait, cependant il était là, près du hamac tout simplement. Comme si quelqu'un qui y avait séjourné avait stupidement perdu son bien par inadvertance.
Mais c'était peut-être aussi un couple qui avait tout simplement trouvé ce bel endroit par hasard. Dans la fougue de leur ébats soudain, la dame aurait simplement perdu son bijoux, tout était possible n'est-ce pas?