Branle-bas de combat !

Branle-bas de combat !

Post by Thomas Bolton, Emp - December 4, 2009 at 4:10 PM

La nouvelle venait de tomber. Asraxioliel était de retour. La démone qui avait terrorisée Systeria foulait à nouveau le sol de l’empire. Deux notes extrêmement brèves furent apportées successivement à Sa Seigneurie. L’Ordre du Soleil n’avait pas perdu de temps et cela, le duc s’en souviendrait en temps et en heure. Pour le moment, il fallait gérer la situation. Un plan maintes fois élaboré, maintes fois appliquées se rappela alors au souvenir du premier ministre. Cressen, qui était dans la pièce et qui tripotait nerveusement un dossier en attendant les instructions fut pris à partie.

« Faites venir une délégation de diplomates de la Confrérie Pourpre dans les appartements privés de Sa Majesté. », lança Thomas d’un ton aussi sévère que d’habitude, sans une once de panique.

Le fonctionnaire s’éclipsa, c’était suffisamment clair sans qu’il n’ait eu besoin d’explications supplémentaires. Son maître fit de même et s’engagea dans un long couloir pour atteindre une porte de bois. S’y échappait des cliquetis de métal étrange. Trois coups secs furent frappés. Le Surintendant n’attendit pas d’autorisation pour pénétrer dans la pièce où Feredìr le jeune bricolait une sorte de pendule alambiquée.

« Venez avec moi, Altesse. », lui dit Thomas d’un ton qui ne souffrait aucune protestation.

« Mais monsieur Bolton ! J’étais en plein bricolage. », se plaignit quand même le petit prince.

« Peu importe, Altesse. J’ai une surprise pour vous, vous n’oseriez pas me décevoir ? »

Un sourire amusé prit forme sur les fines lèvres pâles du duc.

« Oh ? Une surprise ? Qu’est-ce que c’est ? Dites-moi s’il vous plait ! »

Une lueur amusée se joignit au sourire alors que la réponse sortait de la bouche du dignitaire.

« Vous et votre mère allez rendre visite à votre bien aimée sœur, Isaleïa. »

« Oh, merci, monsieur Bolton ! C’est une excellente nouvelle ! », exulta le demi-elfe en prenant la main libre de Thomas.

Ensemble, ils traversèrent le palais pour se rendre dans la salle commune réservée à la famille impériale. L’image qu’ils donnaient était sensationnelle ! Voir cette grande silhouette froide et sévère marcher en compagnie du petit prince tout guilleret qui semblait s’amuser comme pas possible en étonnait plus d’un !

Arrivé à destination, ils découvrirent Cybelle et Alur’Indel qui jouaient aux échecs près de l’âtre brûlant. C’était quelque chose de relativement rare, chacun s’occupant généralement de ses propres affaires avec leurs propres confidents. Ce devait être une de leurs rencontres hebdomadaires – voire mensuelle. Quoiqu’il en soit, c’était préférable pour Sa Seigneurie, il n’aurait pas à arpenter le palais de fond en comble. Cette interruption arracha un air surpris au Prince-Consort. Quant à Cybelle, elle se contenta de sourire gentiment à son fidèle conseiller.

« Vous avez retrouvé mon cheval, Thomas, c’est cela ? »

« Non, Votre Altesse. Je suis venu vous mettre en sécurité. »

Il avait à peine terminé sa phrase que le contingent de mages pourpre débarqua dans la pièce. Le ministre leur adressa un bref signe de tête. Il n’aurait rien à leur expliquer, Cressen s’en étant d’ores-et-déjà chargé.

« Pourriez-vous nous expliquer, Thomas ? », demanda d’une voix douce l’impératrice.

« Bien entendu. La démone du nom d’Asraxioliel est de retour. Ses pouvoirs étant considérables, j’ai décidé de vous confier aux bons soins de la Confrérie Pourpre. L’Académie est la place-forte la plus à même de vous tenir écartée de ce danger. », expliqua-t-il tout en lâchant la main de Feredìr, lui faisant signe de rejoindre sa mère.

« C'est absurde, Thomas. Je n'irais pas me cacher à l'Académie. »

« Je le sais Altesse, aussi ai-je pris la liberté de faire seller un cheval et de prévenir vos gens. Vous ne me contredirez pas si je vous indique que votre place est auprès des autorités de la Meute de la Fraternité du Chêne ? »

Alur’Indel ne répondit pas, se contentant d’incliner la tête avec respect. Depuis le temps qu’il était à leur service, le Surintendant avait appris à connaître l’ensemble de la famille impériale, leurs façons de réagir, leurs façons de penser… Le Prince échangea quelques mots avec son épouse et son fils et s’éclipsa. Les mages, quant à eux, se rassemblèrent autour de Cybelle, qui tenait son fils dans ses bras. Alors qu’ils s’estompaient lentement pour rejoindre l’Académie, elle lui sourit et lui confia :

« Merci mon ami. »

Ce à quoi il répondit par un sourire sincère qu’elle eut à peine le temps de remarquer… Et sur ces entrefaites, Maemor fit son apparition, alarmé.

« Que se passe-t-il, monsieur Bolton ? Où sont-ils tous passés ? »

« Une menace ancestrale plane à nouveau sur ces terres. J’ai mis votre mère et votre frère cadet en sécurité. Votre père est allé coordonner les troupes de la Fraternité du Chêne. Quant à vous… »

Il laissa planer quelques secondes de silence, comme s’il réfléchissait longtemps, avant de lâcher :

« … vous allez rejoindre l’Ordre du Soleil. Il est temps de faire vos preuves dans ce conflit. »

Puis, après quelques échanges, ils se séparèrent. Le Surintendant retournant gérer les affaires en cours. Quant aux guildes, quel apanage !

La Confrérie Pourpre accueillait désormais en son sein Cybelle Ière, Isaleia et Feredìr alors que la Fraternité ouvrait à nouveau ses portes au Prince-Consort et que l’Ordre du Soleil recevait une visite des plus audacieuses : celle du prince-héritier. Un regain de prestige considérable, certes, mais à quel prix ?

L’avenir se teintait à nouveau de doute…


Post by Koenzell Pandora, Cp - December 4, 2009 at 4:38 PM

Surveillance accru

Toutes les portes et tous les chemins sont dosormais sous haute sécurité. Les entrés sont controllés et restreints. Le cartier Pourpre et leur gande institution était dosormait sous haute sécurité. Il était même possible de voir de 2 à 3 Légionnaire par tout de guet dans celles entourant le cartier des meges.

-Allé prévenir les Magistère de la situation...S'énonsa calmement le Chercheur

Un jeunne adepte ce rendit à la Légion avertir Galdarad de la situation et du côté des recherche ils la chercherait probablement un temps à moins qu'elle les ait trouvé elle-même...

Les protocal de sécurité avaient été mis en appliquation. Ils ne fallais plus qu'attendre les ordres officiels de la Légion. C'est à savoir si sela n'aurait pas un lien avec les mort-vivant dont l'Armée des Mercenaires nous a réquisitionnés pour une certaine erradication. Quoi qu'il en soit tout le monde à l'Académie étaient sur leur garde.


Post by Shigeru Maeda, Adm - December 4, 2009 at 6:41 PM

Les semelles claquant sur le par-terre de la caserne, la cape rebondissant au fil des pas dans les airs, le soldat tenait fermement les dossiers entre ses mains, puis se posta devant la porte de la bibliothèque, dans laquelle la Première Classe avait installé un bureau de fortune. Deux coups fermes sur la porte et un "entrez" distrait, et le soldat entra, salua les deux mercenaires présents avec discipline et fit quelques pas vers la table derrière laquelle trônait tel un auguste général la Première Classe Maeda, suite à un geste de celui-ci. Assise à la table d'à côté, la Première Classe Meserole posa également son attention sur l'homme, non sans ce petit air antipathique qu'elle cultivait si bien.

"Nous vous écoutons." lança Maeda d'une voix ne laissant aucunement place à une quelconque sympathie, bien au contraire.

Dans un geste très lent, le soldat posa le dossier sur le bureau du Tsen et récita sans une hésitation, habitué maintenant à la rigueur qu'exigeait ses deux supérieurs dans la discipline. Sa voix raisonnant dans la pièce pour le moins inconfortable mais qui semblait satisfaire le duo.

"Des mouvements de troupes ont été repérés du côté du palais Impérial. Selon les mercenaires en fonction proche des quartiers: pourpre, de l'Ordre et de la Fraternité, ils évacueraient et mettraient à l'abirs la famille Impériale, mais nous ne pouvons l'affirmer. Les responsables de section demandent donc quels sont les instructions."

Échangeant un regard complice et entendu, Meserole et Maeda hochèrent de la tête comme d'un seul et même être, une osmose complète. Une certaine dose de perplexité également lisible dans le regard de chacun. Puis le Mercenaire se pencha vers son subalterne et lentement lui rétorqua.

"Ne faites rien. Si l'Empire ne nous tient pas au courant de certaines choses, ils doivent avoir leur raisons. Ils se passeront néanmoins de nos services pour cette affaire. Si cela a un rapport avec les assauts de la non-vie, ne changez rien aux ordres établis, doublez la présence sur les murailles et faites gonfler les effectifs de patrouille, mais ne cherchez pas actuellement l'affrontement, défendez-vous simplement. Je ne tiens pas à perdre des hommes pour une affaire dans laquelle nous n'avons en soi pas la légitimité... C'est tout du moins l'impression que l'on nous donne. Faites garder la grille de la cours afin de permettre aux citoyens de bénéficier de notre protection, nous avons déjà prit nos dispositions pour ce qui est de la sécurité. Gardez la cavalerie et les lanciers en renfort, s'il advenait que la situation ne dégénère, je ferai le nécessaire. Rompez!"

Le soldat acquiesça alors aux dires de son supérieur, assurant ainsi sa compréhension des ordres, hochant tout au long du bref entretien. Suite au geste de Shigeru et à son salut, l'homme prit la porte, saluant respectueusement la hiérarchie auparavant, ne laissant de lui qu'une plaque de ferraille close.

Une fois seuls, Anteïa interrogea le Tsen du regard, une petite moue mitigée aux lèvres.
D'un ton égal, neutre, le samurai lui répondit, replongeant au même instant son regard sur les dossiers qu'il traitait actuellement, un début de moue boudeuse se dessinant sur ses lèvres.

"Nous agirons, je n'ai pas fait doubler les effectifs pour rien, mais je trouve cela un peu déplacé de ne pas nous aviser de la situation et des décisions prises. J'ai envoyé un courrier à toutes les guildes militaires afin de nous réunir. De ce fait, j'informe l'Empire que nous ne sommes favorables à apporter une aide dans l'invasion que nous subissons actuellement..."

La jeune femme sourit alors en secouant la tête, énigmatique, elle ne dit que quelques mots à son attention sur un ton légèrement amusé.

"Visiblement, tu sais ce que tu fais, mais ne nous fait pas passer pour des couards ou des incapables."

Fronçant alors les sourcils, le Tsen posa une main au repos sur le manche de son katana à sa ceinture, attitude distinctive, et soupira lentement avant de lancer sur un ton presque agacé.

"Nous sommes en règle générale les premiers sur place lors des assauts et nous contribuons activement à l'anéantissement des osts, si avec ça on nous traite de couards ou d'incapables, ils devront se passer de nous..."

La jeune femme fronça alors à son tour les sourcils, secouant la tête. Elle désapprouva donc les paroles de son collègue et ami. Adoptant une position plus renfermée, droite sur sa chaise, une mine sévère et courroucée définissant alors ses traits.

"Arrêtes, nous défendons le peuple et nous le défendrons toujours, quoi qu'il arrive, au péril de notre vie, mais je ne suis pas patriote de l'aristocratie... s'il..."

L'archère soupira ensuite, faisant montre d'une certaine animosité face aux propos de Shigeru qui se reprit alors...

"...s'il le faut, nous agirons en conséquence. Mais actuellement, sans plus d'informations, je ne puis rien faire."

*Ils hochèrent alors, comme pour se montrer une approbation mutuel sur la conclusion de cette discussion et reprirent le travail, Maeda peut-être un peu plus bougon qu'à l'habitude, la moue encrée sur ses lèvres, dans une posture similaire à sa collègue, digne sur leur chaises respectives. Les obligations et devoirs dûs à leur postes ne prenaient pas fin pour autant... *


Post by Lamalia Lunavae, AD - December 4, 2009 at 9:37 PM

- Demoiselle Lunavae! Lamalia!

La douce demi-elfe sortie du Havre Mélodieux pour s'avancer vers le messager qui venait à sa rencontre. De son air calme et posé, elle le questionna d'un regard tout de même curieux.

- Le Prince-Consort arrive pour coordonner les troupes de la Meute contre la démone que Astria nous a prévenu cette nuit.

Le sourire constant de la rouquine disparu de son visage après cette annonce pour faire place à un air des plus sérieux qui ne lui était pas habituel. Sa voix restait toutefois douce et calme, réfléchit un bref moment avant de répondre.

- Bien, merci du message, j'aimerais que tu préviennes à présent les responsables du Havre de veiller aux besoins du Prince-Consort lors de son séjour. Après avoir passé le message, réunit une partie des membres de la Meute pour l'accueillir aux portes du Quartier.

L'Alpha alla alors enfiler son armure en semblant soucieuse, étais-ce trop pour elle? Elle chassa cette idée de la tête, Garibald et les autres avaient pourtant confiance en elle. Elle plaça son carquois et son arc, avant rejoignit Aden, sa monture, puis attendit avec les autres membres l'arrivée du Prince-Consort aux portes du Quartier.


Post by Thomas Bolton, Emp - December 4, 2009 at 10:42 PM

Sa Seigneurie n’en avait pas terminée avec les différentes mesures à prendre. Après avoir diffusé l’information auprès de la populace via diverses affiches accrochées un peu partout dans la cité, il contacta chacune des forces martiales en présence pour les informer de la situation actuelle. Que ce soit la Confrérie, l’Ordre, l’Armée ou la Fraternité, chacune savait désormais où se trouvaient les membres de la famille impériale et le rôle qui leur était imparti – bien qu’ils le savaient tous déjà, cela allait de soi…

« Bien, maintenant que nous nous sommes occupés de cela, j’ai quelques consignes pour les ambassades étrangères. »

« Bien monseigneur. Je suppose qu’il s’agit du même type de mesures que les fois précédentes ? »

« C’est cela même, Cressen. Je vous laisse donner les consignes. »

Et au niveau de chaque ambassade étrangère, à peu près le même spectacle fut donné. Un petit contingent de gardes d’élites du palais fut dépêché sur place sous l’égide d’un capitaine qui déclama une proclamation courte mais suffisant claire pour que les diplomates et consuls ne s’y méprennent guère…

« Estimé partenaire de l’empire Systerien, un danger parcourt actuellement le sol de notre archipel. Dans le but d’assurer votre sécurité, Sa Majesté et le Surintendant ont décidé de vous allouer un nombre raisonnables de gardes de la Couronne pour vous protéger, en plus de vos propres forces de sécurité. Durant la crise, le bâtiment est mis en quarantaine dans le but d’assurer qu’aucun d’entre vous ne soit inutilement blessé. En cas d’attaque, vous serez évacué dans les plus brefs délais. Des cargaisons de vivres et de boissons seront acheminées quotidiennement vers vous. »

Quant aux réactions, elles furent diverses et variées…

« Ca en devient lassant, c’est toujours comme ça ici… Je vais finir par demander ma mutation. », lâcha la représentante d’Exophon d’un ton froid et classieux.

« Foutredieu, ras-le-bol de se faire cloîtrer ! Nous prennent pour quoi ceux-là ? », grogna un émissaire de Kar Bed’Joul à l’autre bout de la ville.

« Ah, et bien vous remercierez Sa Majesté et le Surintendant, c’est bien aimable de leur part. », répondit jovialement un des envoyés des Landes Unies.

Ca ne plaisait certes pas à la majorité, néanmoins par le passé cette mesure avait démontré son efficacité. La meilleure façon de réagir vite et bien si le fléau menaçait les partenaires de la Couronne… Tout en permettant de réduire considérablement leurs activités de renseignement durant la crise.


Post by Sinriia Mel'Viir - December 4, 2009 at 11:22 PM

Si tôt que l'ordre fut donnée, un détachement de la garde du palais arborant bien entendu les couleurs immaculées de l'Ordre fit route vers le quartier saint. À la tête de celui-ci, nul autre que le chevalier templier Al'Kazar. Le prince héritier de Systéria, Maemor, chevauchait fièrement à son côté dans une droiture digne d'un roi malgré cette situation de crise, alors que la marche des guerriers saints se faisait entendre à quelques rues à la ronde.

Un second groupe de paladins vint à la rencontre du premier, celui-ci dirigé par la marquise Mel'Viir qui vint s'intégrer à son tour à la marche jusqu'au temple du clergé. Une foi à l'intérieur du bâtiment, elle convia le templier et le jeune prince à la suivre dans la salle du conseil, là où se déroulait déjà une audience sur la crise actuelle...


Post by Shigeru Maeda, Adm - December 5, 2009 at 6:37 AM

Fort d'un nouveau grade fièrement porté à la place de ses anciens écussons de Première Classe, la première classe Maeda mit enfin le nez dehors, escorté par Trois autres mercenaires, tout les quatre en armes, dans un uniforme impeccable. Les trois Soldats abordait le même genre d'expression que leur supérieur, une moue songeuse, peu encline à la la discussion ou la sympathie, simplement martiale, adaptée à une situation pré-occupante.

Les hommes grimpèrent sur des montures préparées à leur attention. Mandaté par l'Officier Stornaar pour coordonner l'entièreté des troupes Mercenaires, le Tsen avait revêtu une tenue adaptée, armure portée, ses deux katanas croisés à sa taille ainsi qu'une hache sur l'un des fourreaux présent sur sa selle.

La mission d'aujourd'hui était avant tout de s'assurer que chaque zone avait su trouver son lot de gardes, mais également les informer d'un travail en commun avec des Pourpres, chose qui su rassurer les soldats, hardis et disciplinés de par l'avantage stratégique d'une présence de magicien dans un combat. Une brève inspection et quelques ordres afin de rassurer la population plus tard, les quatre hommes allèrent se restaurer à la caserne de la moyenne-ville pour enfin entamer l'après-midi sur les remparts.

Maeda semblait soucieux, jetant de bref regards à ses hommes, sa démarche d'automate, parfaitement coordonnée, les talons de ses bottes claquants sur la pierre à chacun de ses pas. La main faible au repos sur le manche d'une de ses lames, accompagné cette fois d'un seul membre de son escorte, un Berguénois d'une trentaine d'années, imposant par sa taille mais également par sa discipline sans faille, les deux autres s'occupant certainement d'une autre ère de la muraille.. Certainement choisis avec soin, il semblait représenter au mieux ce que l'Armée était devenue...ou semblait être devenue.

La journée passée, le Caporal et ses hommes se rejoignirent sur la muraille de la porte Est de la ville. Ils finirent leur rondes à la caserne, pour ne plus en sortir de la soirée.
L'Armée sembla alors pour une des rares fois depuis des années, coordonnée et réglée, une harmonie et une osmose complète se dégageant des diverses patrouilles présentes partout en ville.

L'Armée des Mercenaires avait prit ses dispositions et pouvait maintenant se darder d'avoir agit rapidement. Sans doute, l'Officier Stornaar avait-il su faire montre d'efficacité, et s'entourer de personnes à son image.


Post by Thomas Bolton, Emp - April 21, 2010 at 5:43 PM

Un beau matin, peu avant l’aube, un petit contingent de gardes de l’Ordre du Soleil affecté à la sécurité de la famille impériale sortit du palais. Quelques fonctionnaires les accompagnaient, dont le secrétaire particulier de Sa Seigneurie, monsieur Cressen. Derrière eux, un cocher dirigeait avec habileté un carrosse particulièrement imposant, tiré par de superbes juments à robes tachetées. Le lieu de leur destination ? Apparemment, le quartier de la célèbre et redoutée Confrérie Pourpre. Les citoyens qui habitaient aux abords des artères principales furent sans aucun doute réveillés par le bruit de métal des armures des gardes et le choc des sabots sur l’épais dallage de pierre.

Le temps que cet attroupement bigarré arrive à destination, le soleil venait de caresser de ses rayons les toits de la ville. Une fois sur place, le petit fonctionnaire aux lunettes demi-lune se détacha du lot et se rendit aux grandes portes de l’Académie pour remettre une missive scellée au portier qui somnolait encore. Il était tôt après tout ! C’est d’une voix calme et d’un ton courtois qu’il demanda avec beaucoup de déférence à ce qu’elle soit portée rapidement à l’Impératrice. Bien que le mage n’était pas enchanté de faire le coursier, quelque chose lui disait que ce devait être important. Et en effet, ça l'était !

Voici la lettre que Cybelle Ière put lire à son réveil...

Chère amie,

Vous m’avez demandé il y a quelques semaines s’il était bien utile pour vous de rester à l’Académie. Vous me faisiez part également de votre lassitude à ce sujet. Sachez qu’étant donné que la situation ne semble pas évoluer, il me paraît illogique de vous obliger à rester loin du palais.

Il apparaît clairement que la démone n’est pas ou plus en activité. Les raisons nous en sont inconnues. Compte-tenu de la situation actuelle, il est préférable que le Prince-Consort, le prince cadet et vous-même retourniez vivre dans vos appartements du palais. Rien ne justifie plus votre séjour au sein de la Confrérie.

Un contingent de gardes du palais vous attend ainsi que votre carrosse. Votre Majesté et Leurs Altesses sont invitées à y charger leurs affaires et à reprendre pleinement possession de leurs quartiers dans la demeure ancestrale des De Systeria. Sachez que je vais également faire revenir l’héritier du trône du Temple de l’Ordre : il est temps qu’il se rapproche du centres de décision du pouvoir.

Cordialement,
Votre ami

Les préparatifs durèrent longtemps. Après tout, il y avait de nombreuses malles à préparer et à installer sur le véhicule. Ce n’était pas une mince affaire, même pour des gardes aussi aguerris ! Avant de partir, monsieur Cressen glissa quelques mots à un légionnaire qui patrouillait dans les environs.

« Sa Seigneurie vous remercie de la protection que vous avez accordé à la famille impériale. Néanmoins, n’ayant plus de nouvelles de la démone, il semble que les mesures prises auparavant soient désormais obsolètes. Nous apprécierions cependant, dans l’éventualité ou la créature referait surface, qu’un petit contingent de légionnaires d’élite réside au palais, près des appartements de Sa Majesté et de leurs Altesses. Je vous serais gré de transmettre cette demande à votre supérieur. En vous remerciant… », lança-t-il une nouvelle fois avec une politesse extrême, avant de s’éclipser.

A peu près au même moment, à l’autre bout de la cité, le carrosse noir et austère du premier ministre, le duc Bolton, arrivait aux abords du Temple de l’Ordre du Soleil. Sans doute le bruit des sabots des chevaux ferait-il hérisser le poil de Brehan de Nogar qui détestait voir débarquer le Surintendant, quand bien même il aurait pu s’attendre à sa présence. Dès que l’engin fut immobilisé, la petite porte de l’habitacle s’ouvrit pour laisser sortir la silhouette ascétique du froid personnage. C’est d’un pas réglé comme une horloge, bien que légèrement boiteux, qu’il se dirigea vers le terrain d’entraînement.

Malgré l’heure matinale, le prince Maemor était déjà en armure, s’entraînant contre un quelconque vétéran aux tempes grisonnantes qui avait l’air d’avoir connu d’innombrables batailles. Compte-tenu des multiples catastrophes qui ne cessent de jalonner l’Histoire de Systeria, ça n’avait rien d’improbable, bien au contraire. Mais revenons-en au duc qui attendait, stoïque, que cette petite démonstration de force et d’habileté se termine. Il n’eut pas à attendre longtemps, car dès que le prince remarqua sa présence, il mit fin au combat – arrachant un grommellement désapprobateur de son adversaire. C’est tout sourire qu’il se présenta devant son précepteur.

« Monsieur Bolton ! Cela fait des semaines ! Que me vaut le plaisir de cette visite ? »

« Je viens vous annoncer que votre séjour ici est terminé, Votre Altesse. Compte-tenu de la situation, il n’est plus nécessaire que vous soyez confiné au Temple. La famille impériale peut reprendre possession du palais, ainsi que la Cour. », lui fut-il répondu d’un ton monocorde.

Une expression de tristesse survola un instant le visage du jeune homme.

« Oh, mais je me sens dans mon élément ici, monsieur Bolton. J’apprends beaucoup ! »

Thomas hocha gravement la tête, comme s’il était également de son point de vue.

« Ca ne fait aucun doute, Altesse. J’ai d’ailleurs pu le constater par moi-même. Néanmoins, votre père et moi-même souhaitons que vous appreniez un exercice autrement plus difficile que celui des armes. Celui du pouvoir. Il est nécessaire de vous rapprocher du centre décisionnel pour forger votre personnalité politique. »

Maemor allait contester, mais il se ravisa. Après tout, si son père et son précepteur le voulait, il aurait beau s’y opposer, ça ne changerait strictement rien. De plus, il avait hautement conscience des devoirs qui lui incombaient et il comptait bien les assumer pleinement.

« Vous pourrez bien évidemment faire venir vos maîtres d’armes de l’Ordre pour parfaire votre technique, cela va de soi… »

Et quelques minutes plus tard – sans doute un soulagement pour Brehan de Nogar ! – le carrosse noir du Surintendant quitta le quartier du Temple pour retourner tout droit au palais. A l’intérieur, le premier ministre et l’héritier du trône.

Les choses pourraient enfin reprendre leur cours normal. Dès la fin de la journée, les élites se pressaient à nouveau au palais, qui commençait à reprendre vie, lentement, mais sûrement. Toute la famille impériale y était de retour, hormis la jeune Isaleïa qui continuait de parfaire son apprentissage des arts occultes au sein de l’Académie…


Post by Galgarad, CP - April 21, 2010 at 6:25 PM

Et l'apprentissage allait bon train. Seule l'élite de la Confrérie avait le privilège de faire se développer les dons magiques d'Isaleïa et de lui dispenser un enseignement philosophique qui lui servirait certainement tout au long de sa vie. Ainsi, comme lors de son arrivée au palais, bien peu de gens auraient pu se vanter de pouvoir identifier précisément quelles étaient les salles de classes que fréquentaient son altesse. Même après tout ce temps! Décidément, la Confrérie ne semblait pas vouloir lésiner sur la sécurité de la princesse, ni sur son apprentissage..

Ce qui était vrai pour la princesse aurait normalement dû l'être également pour l'Impératrice et les princes Consort et cadet. Et dans les faits, c'était bien le cas. Une garde rapprochée composée d'éléments de la garde personnelle de sa Majesté et des meilleurs Légionnaires et Navarques de la Confrérie s'assurait de la protection de la haute direction de l'empire. Pas même un repas ne pouvait passer la porte des appartements de fortune de l'Impératrice sans avoir été analysé par les plus fins alchimistes Pourpres. Ainsi, rien ni personne - ou presque! - n'aurait pu venir briser la quiétude des lieux. C'est donc avec un grognement non dissimulé que fonctionnaire responsable de la correspondance personnelle de Cybelle reçut le pauvre coursier de fortune qui courrait à s'en fendre le coeur, la lettre du Duc à la main. Immédiatement après avoir sèchement congédié le magicien, le fonctionnaire fit examiner la lettre, comme à chaque fois qu'il devait en faire suivre une, et autorisa finalement sa livraison finale. Puis, à la surprise générale, le Prince-Consort vint annoncer à la garde extérieure le départ du contingent royal pour le palais.

Réagissant en même temps que toutes les sentinelles, Alfrid fit ce pourquoi il avait été assigné à ce poste et s'en fut immédiatement au bureau de sa grandeur gnome et frappa directement à sa porte. Il devait bien être le seul homme à qui la secrétaire Hoshi ne mettait pas de bâtons dans les roues lorsqu'il demandait audience au Magistère! Et du point de vue de ce dernier, la mission qu'il devait remplir n'avait pas grand chose à voir avec cette étonnante clémence.

Lorsque la porte s'ouvrit d'elle-même, le Légionnaire fit son entrée dans la pièce joliment décorée et vint se placer devant le bureau du Gnome, qui leva sur lui un regard sympathique dès qu'il eut fini de rédiger sa phrase. Alors que la porte se refermait, Alfrid entreprit de raconter au Magistère ce qui venait de se produire, ainsi que la demande express du Duc quant à un détachement d'élite qui serait gardé au palais. Bien qu'il fut gentiment remercié par Galgarad, Alfrid crut percevoir une once de colère dans le regard de son supérieur. Avant même qu'il put les retenir, les mots qu'il désirait prononcer sortirent de sa bouche :

"Quelque chose vous déplaît, Magistère?" Son imprudence soudainement réalisée, Alfrid se couvra la bouche à deux mains, ce qui eut comme effet de ramener un sourire aux lèvres du Gnome.

"C'est seulement qu'encore une fois, j'ai l'impression que le premier ministre se sert de la Confrérie comme d'un torchon qu'on utilise lorsque ça nous plaît et que l'on jette aux orties dès que la menace se calme. En plus, il n'a même pas daigné me contacter personnellement pour m'apprendre que sa Majesté quittait ma protection. Alors oui, Alfrid, cela me déplaît beaucoup. J'ai hélas cru pendant quelques temps que le premier ministre pouvait changer, mais sa brutalité me rattrape à chaque fois.."


Post by Saevan Al Kazar, AdM - April 22, 2010 at 5:12 AM

Saevan quant a lui était satisfait de la nouvelle, il pourrait lui aussi retourner a ses vieilles habitudes et il faut l'avouer, la famille impérial était plus facile a proteger au Palais qu'éparpiller en ville.


Post by Cassandre D'Estré, Cp - April 22, 2010 at 9:39 PM

Malgré l'heure fort matinale, l'Initiée Pourpre s'avançait tranquillement sur les chemins paisibles du quartier Pourpre. Entre ses bras, une boite rectangulaire. Par moment, elle soulevait le paquet tournant le coté ouvert vers son visage à l'expression marmoréenne. Au bout d'un moment alors qu'elle se trouvait au croisement menant à sa demeure, elle s'arrêta dans le but de contempler de nouveau l'intérieur de l'objet. Au loin un brouhaha encore étouffé commençait son ascension. Un spectateur attentif aurait pu remarqué que le colis de la dame débutait une sorte de gigue allant crescendo avec l'approche du bruit.

Au détour de la rue apparut le premier garde monté, bientôt suivi de ses compères et du carrosse bringuebalant sur les pavés de la route.
A présent se joignant à la cacophonie ambiante, une sorte de piaulement aigu et sauvage s'élevait du paquetage déposé sur une borne faisant angle. Accroupie, la jeune femme plongeait son regard à la double nuance dans les profondeurs obscure de l'objet. Un intérêt curieux se devinait sur ses traits.

A ces mots tonitruants un observateur, toujours attentif, observerait le décollage spontané du colis le voyant finir sa course sur le gazon dans un feulement traumatisé.
Soupirant, la dame se saisit de la chose mouvante et glapissante, son attention se portant cette fois sur la troupe. Nulle expression n'émut ses traits finement ciselés alors qu'elle observait les paladins, le sceau représenté sur le carrosse ainsi que la présence du célèbre secrétaire du Surintendant. Dans un tourbillon de soie et de fourrure, elle fit demi-tour rebroussant chemin jusqu'à la boutique du dresseur.
Ouvrant doucement la porte, elle déposa le bagage sur le bureau.

- Finalement j'ai changé d'avis ... ça a les nerfs trop fragiles et un manque flagrant de maîtrise de soi. Il est encore neuf si je puis dire, bien qu'il se meurt un peu à chaque seconde passée en ce monde, mais n'est ce pas le cas pour nous tous ? J'aimerai récupérer mon argent.

La voix douce et suave de la jeune femme ne pouvait voiler totalement la froide indifférence du ton. Bien que surpris l'homme s'exécuta sans rien dire. Un je ne sais quoi dans l'attitude pourtant gracieuse de sa visiteuse lui laissait entendre qu'il valait mieux éviter de l'agacer.