Vous savez ce qu'on dit, monseigneur ?

Vous savez ce qu'on dit, monseigneur ?

Post by Thomas Bolton, Emp - December 17, 2009 at 8:45 PM

L’après-midi touchait à sa fin. Dans l’austère pièce qui lui servait de bureau, le Surintendant terminait de traiter les dossiers du jour, en compagnie de son âme damnée, monsieur Cressen, son secrétaire particulier. La scène aurait pu être comique : le petit homme aux lunettes demi-lune parcourait la pièce frénétiquement, allant de la table de pierre rêche à l’austère étagère qui contenait un nombre incalculable de rapports et documents en tout genre, pour revenir à la table, griffonner quelques indications sur des rouleaux de papiers qui s’amoncelaient à une vitesse incroyable, et finalement retourner à l’étagère. Mais ça n’avait rien de comique. L’aura sévère que dégageait le premier ministre suffisait à couper court à une impression telle que celle-ci.

Une ou deux heures plus tard, quand tout avait été traité, rédigé, rangé et classé, les deux hommes s’entretinrent sur diverses affaires courantes. C’était l’équivalent d’une petite pause bien méritée. Ils échangèrent ainsi pendant plusieurs minutes, au son du tic tac désynchronisé de l’épaisse horloge qui trônait dans le petit vestibule, juste à l’entrée du bureau. Puis, un à un, les sujets de conversations s’épuisèrent, pour laisser place à un silence pesant. D’ordinaire, dès qu’une situation pareille se présentait, Cressen s’inclinait et passait la porte pour gérer le secrétariat du palais. Mais cette fois-ci, il ne le fit pas. Et Thomas savait précisément pourquoi.

« Quelle est la question qui vous brûle les lèvres, Cressen ? », demanda-t-il d’un ton froid.

Le fonctionnaire hésita quand même deux petites secondes, avant de répondre par une autre question – ce que détestait son supérieur.

« Vous savez ce qu’on dit, monseigneur ? »

Supérieur qui détestait d’autant plus les questions générales…

« On dit beaucoup de chose, Cressen. Précisez. », répondit le duc d’une voix glaciale.

Contrairement à l’effet typique de ce ton sur le commun des mortels, le petit homme répondit aussitôt, ne souhaitant pas gêner son maître plus que de mesure.

« Et bien, certaines rumeurs disent que vous faites partie d’un réseau de personnages peu recommandables. Des adorateurs des dieux sombres, des criminels. »

Plus il avançait dans son explication, plus son ton diminuait jusqu’à ce que les derniers mots soient prononcés dans un souffle.

Et quelle fut la réaction du Surintendant dans tout ça ? La réponse fut pour le moins déconcertante : il riait. Et pas ce genre de rire glacial et sans joie dont il était coutumier, non. Un rire franc qui trahissait un véritable amusement.

« Ah. J’avais entendu parler de ces rumeurs oui. Elles se font très discrètes, d’ailleurs. »

« Oui, monseigneur, très. »

« Ca ne m’étonne pas, voyez-vous. L’être humain est un avare cognitif. Comprenez par là qu’il se fiera plus souvent aux apparences qu’à la véritable nature d’un individu pour le juger. C’est plus facile, plus pratique. Les gens ne me voient pas agir de la même manière qu’eux. Ils ne me voient pas participer à leurs propres mimiques gestuelles. Ils associent ma façon de s’habiller à un quelconque cadavre dans mon placard, alors que je considère que cela relève simplement d’un choix de vie. Ils oublient que plus que tout autre, j’ai œuvré pour les protégés de certains maux. La gratuité des soins est un exemple parmi tant d’autres. Certaines lois, certaines actions dont beaucoup ne sont pas visibles ou compréhensibles y ont grandement participé. »

Cressen resta bouche bée devant cette soudaine déclaration. Il ne s’attendait pas à une telle sincérité dans les propos de l’antipathique personnage.

« Alors si votre prochaine question concerne ce que je compte faire pour remédier à ces ragots, Cressen, je vous répondrai simplement que je ne sourirais pas pour faire plaisir. »

« Vous allez les laisser dire, monseigneur ? »

« On n’empêche pas les moutons de bêler, Cressen. Et j’ai un cruel manque de fosse à scorpions pour les y pendre tous par les pieds, voyez-vous. », lança Sa Seigneurie, une lueur amusée dans le regard.

Et sur cette déclaration, le fonctionnaire s’inclina et quitta la pièce. Il avait assez gaffé pour la soirée. Quant au premier ministre, il avait Systeria à gérer, ce n’était pas ce genre de choses qui allait l’empêcher de faire correctement son travail.

Quelqu’un devait huiler la mécanique de l’empire…


Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - December 19, 2009 at 10:59 AM

Les rumeurs jusqu'à Sainte-Élisa
La crise de l'adjointe

« Je te jure! C'est ce qu'on dit...! Thomas Bolton! »

« Mais c'est grave! Une organisation qui vénère les dieux sombre tu dis? »

« Oui oui... Et l'attaque de l'hôpital là... Il est peut-être relié à cela tu sais...»

« Et si lui est relié imagine qui peut également l'être... Par Thaar...! »

« Comment osez-vous mesdames tenir des propos aussi ab-sur-des? »

Ha mais qu'est-ce que l'adjointe venait faire dans la salle des employés à ce moment là! Elle n'était pas sensé être partie, elle et sa progéniture (lui ressemblant vraiment trop) qui trainait dans les pattes du personnel! Calamité, fouineuse et surement colporteuse! Ça y est, Thomas Bolton saurait tout et il les mettrait à la porte pour leurs placotages incessants et surtout insultants, du moins c'est ce qui devait cogiter dans la petite tête des deux fautives. Dire qu'elle réussissaient à éviter depuis des années ce renvoi inévitable grâce à leur bon travail auprès des patients et qu'à présent elles venaient bêtement de se faire prendre par la subalterne « préférée» du Surintendant. Ce n'est pas qu'elles étaient de mauvaises infirmières mais les deux femmes étaient de loin les plus pies de tout Systéria.

Silencieuses les deux femmes regardaient Sarälondë. Vu l'expression de la médecin de renom, on devinait que son petit discours n'était pas tout a fait... terminé. La petite crisette s'en venait. Les sourcils étaient froncés, la moue des plus elfiques et hautaine. Absolument tout ce qu'on pouvait détester comme expression chez Madame Balgor. Ce regard qui semble vous traitez d'imbécile et ce timbre de voix condescendant. On sentait qu'elle perdait un tant soit peu du calme qu'elle affichait généralement à Sainte-Élisa. C'était rare à l'hôpital qu'elle agissait ainsi... Elle si réservée.

« Vous êtes d'une ingratitude qui m'exaspère profondément. Vous avez honnêtement de la chance que j'ai besoins de vos compétences parce qu'actuellement vous me décevez énormément. N'avez-vous donc rien de rien à faire que de spéculer sur Thomas Bolton? Et je préfère ne pas savoir sur qui d'autre vous spéculiez également. S'il y a bien un homme dans cette citée pour agit pour justement pour cette citée c'est lui! Ce que vous dites est aussi aberrant que de voir Mala de Systéria saine d'esprit. La prochaine fois que j'entends ce genre de chose, et croyez moi j'ai l'ouïe fine, je serai beaucoup moins indulgente. À bon entendeur, salutations.»

Et vlam. La petite demi elfe pivotait lentement vers la porte afin de quitter la pièce, affichant sur son minois un petit air vraiment... Mécontent. Naturellement ses deux employés ne répondirent rien de plus qu'un hochement de tête, de toute façon qu'est-ce qu'il y aurait eu à répondre de plus? Ce qui était dit était dit... Mais gageons que cela ne s'entendrait plus maintenant! (Du moins dans la tête de Sarälondë parce qu'imaginons que dans les faits les infirmières auraient tôt fait de recommencer en incluant maintenant la petit créature mouffetée dans leurs idées folles).

Haaaa le monde médical..!


Post by Aliana d'ambrerouge, AdM - December 19, 2009 at 1:18 PM

La gamine eu tôt fait d'avoir ouïe les ragots alors qu'elle trainait dans une taverne peu fréquentable, afin de grapiller quelques restes sur les tables, comme une malfamée, alors qu'on lui avait donné de l'or, mais pour rien au monde elle ne le dépenserai, le gardant pour son futur navire commerçant. Et, contrairement à ce qu'on aurait pu croire de cette fillette, elle s'insurgea de la rumeur plutôt que de la colporter, .

"Mais c'est n'importe quoi!! Tout l'monde sait que c'est la confrérie pourpre qui fait des complots! Hier y'en a un qui est entré dans ma tête et m'a obligé à m'faire pleurer! Et pis y'en a un autre, qui m'a faire croire qu'y'a un complot alors que c'était même pas vrai! J'vous dis! Si y'a bien quelqu'un à surveiller, c'est ces satanés pourpres! Des menteurs en plus! Ils m'ont utilisé parce que j'étais encore petite et faible!"

Aliana semblait avoir une haine profonde envers ces gens-là, il faut dire que, beaucoup d'entre-eux avaient profité de sa naïveté enfantine pour abuser de sa bonne volonté à aider. La petite rajustait son tricorne trop grand, c'est vrai qu'elle était ridicule dans son accoutrement, que sa façon de penser et de parler étaient propices à profiter d'elle. Mais comment pouvait on ne pas colporter des ragots sur la confrérie? Aliana continua sur sa lancée, dans cette taverne de la basse, alors que quelques habitués finirent par l'écouter.

"En plus! Si ça s'trouve, ils vous font de sorts d'illusions pour piquer dans vos bourses! Et vous vous en rendez même pas compte! J'vous jure, y'en a un d'eux qui nous a dit qu'il pouvait faire c'genre de sort! Il nous a même dit qu'il pouvait nous faire croire qu'il était mort alors qu'c'était pas vrai, pour mieux nous tuer ensuite!
Et puis... laissez donc vot' machin Bolton, j'suis sûre que, c'est juste par manque de goût qu'il s'habille comme ça! J'l'ai vu la dernière fois ! En plus... il a l'air d'un vieux rabougris, comment voulez vous qu'il fasse d'mal à quelqu'un? En agitant sa canne?"

Aliana passa ses mains sur ses hanches après sa petite imitation, ce qui amusa les plus réticents à son petit discours de petite gamine. Comme si tout ce tas d'arguments pouvaient être valables, comme si cela pouvait convaincre, mais étrangement, on chuchotait moins sur le surintendant à présent, et les conversations passèrent petit à petit au violet. Eh bien quoi? La vérité sort toujours de la bouche des enfants!


Post by Armika Recaedre, CP - December 21, 2009 at 6:51 PM

C'était juste ... hilarant. Bon sans doute qu'hilarant, pour Armika Recaedre, ne voulait pas dire la même chose que pour tout autre personne normal.

Thomas.... faisant partie d'une guilde sombre! Vraiment, il y avait de quoi rire.
Bon ses fringues étaient affreuses et noire. Son air... assez, quelconque. Mais visiblement, les gens adorais le racontars.
Pauvre homme. Une des grosses tête de cette cité, il était constamment sujet à des rumeurs plus ridicules les une que les autres. Toutes ses femmes au palais, maintenant un dévot du prince des ténèbres. Il faut vraiment s'ennuyer pour dire autant d'ânerie sur une même personne.


Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - December 21, 2009 at 8:33 PM

Armika Recaedre cependant ne trouverait plus que ces histoires de femmes sont des âneries quand elle apprendrait que la comtesse Balgor... résiderait au Palais, à deux pas des appartements de Thomas...! Mais tant mieux si elle avait apprit à rire, même si cela lui donnerait assurément quelques rides.


Post by Les rumeurs - December 25, 2009 at 1:48 PM

*Une armée de démons le suit, il parait que les nuits de pleine lune il se déplace dans la foret sur un balai magique preté par la confrérie. C’est elle qui fait cela pour s’affirmer au sein de la cité, comprenez que fournir du matériel magique à un nécromant vous permet d’avoir ses faveurs pour mettre en place des arrêtés de lois. *

*Baliverne ! Mensonge ! Corne de bouc ! Ce n’est pas la confrérie qui le protège mais bien l’ordre, avez-vous remarqué qu’il y avait moins de buchers ces derniers temps ? Il récupère les nécromants arrêtés et il parait qu’il les regroupe au sein d’une salle dans les bas fond du château ! Une salle nécromancienne ou euh.. né-romantique ! ouais ! c’est ca néo-romantique ! *

*L’échange se poursuivit comme cela de la caserne mercenaire à la chapelle ou les deux compères fermèrent leur grand clapet le temps de saluer l’escouade de l’ordre qui prenait position devant le bâtiment. C’était certain, il était couvert par l’ordre. *