A. Polymaro fait l'inconcevable

A. Polymaro fait l'inconcevable

Post by Acturus Polymaro, Mort - January 6, 2010 at 3:12 AM

A.Polymaro en mission.
Croisons les doigts pour que ça fonctionne cette fois-ci!

Ambiance musicale : http://www.youtube.com/watch?v=XAYhNHhxN0A

Je suis assis sur une petite chaise de bureau. Je travaille sur de la paperasse qu’Odéna m’a donnée exprès pour m’embêter et faire de moi son esclave un peu plus. Ce cauchemar ne finira-t-il jamais? Moi qui pensait qu’avec cette lettre je serais enfin libéré. Je n'en peux plus. Elle me fait faire des cauchemars. J’ai l’impression qu’elle pourrait m’enlever mon emploi à tout moment. Si je suis renvoyé, je n’ai plus le droit de faire de commerce, si je n’ai plus le droit de faire commerce, je n’ai plus d’entré d’argent, si je n’ai plus d’entré d’argent je ne peux plus payer les choses. Je ne pourrais plus subvenir au besoin de ma femme et ça… ma Belle-mère me tombera dessus aussi. Pitié...

Néanmoins, je fais semblant de faire mon travail. Je regarde sens cesse ce couloir duquel elle est arrivée la première fois. Lorsque quelqu’un passe, j’abaisse mes yeux laissant croire que je travail en faisant des carrés, des cercles ou des triangles sur le parchemin. Je laisse laisser l’illusion que je suis à mes affaires.

Voilà qu’elle passe. Mon regard plonge dans le parchemin en espérant de tout cœur de ne pas me faire remarquer. Enfin, qu'elle ne remarque pas que je pense à une chose inconcevable. Sans même la voir, je sais qu'elle me regarde comme un minable et un bon à rien. C’est plus fort que moi, je me recroqueville sur moi-même. Elle m’intimide et je me sens terriblement impuissant devant elle.

La comptable s’en va et je la regarde tourner le coin un peu plus loin. Voilà, mon cœur bat plus vite, je sens le stresse me prendre. Je n’aime pas cette sensation, elle me déplait et me fait sentir mal. Je dois le faire, je veux avoir la paix, sentir que je peux faire mon commerce sans cette épée d’Odénienne qui me pends à toutes les secondes au dessus du cou. Je prends une bonne inspiration et je me lève de façon crispée. Cette phrase de la Comtesse me revient en tête.

"Si vous voulez que les choses changes, faites en sorte qu'elle le soit

Mon hésitation est brisée et je monte les escaliers de façon nerveuse. Je regarde derrière moi. Odéna ne semble pas de retour. Je dois faire vite avant qu’elle me surprenne. Thaar, je vous en prie, je vous en supplie. Guidez moi et aider moi. Je ne suis pas une mauvaise personne je vous le jure, mais je n’ai pas le choix. Je dois le faire. Je dois trouver quelques choses. Il faut que cela cesse... Je vous supplie de me venir en aide mon Seigneur.

J’arrive devant la porte de son bureau entre-ouverte. Je regarde de gauche à droite. Personne. J’y entre comme une petite sourie dans son troue pour fuir son prédateur après m’avoir signé vivement pour invoquer l'aide du Dieu Lumière. Ma respiration est haletante, mes yeux grands ouvert, mes entrailles serrées, mes mains jointes une dans l’autre de façon stridente, mon corps recroquevillé encore plus qu’à l’habitude et ma bouche sèche de nervosité.

Je m’empresse d’aller à son bureau. Rapidement et sous le stresse immense, j’ouvre les tiroir de son meuble à la recherche de papier, dossier ou encore de livre qui pourrait me donner mon salut. Je suis trop stressé, j’arrive à peine à me concentrer pour être en mesure de comprendre ce que je lis et je vois. J’ai cette peur qui m'handicape complètement. Puis, comme si Thaar, voyant mon pathétisme, décida d’intervenir afin de m'aider, voilà que je tombe sur ce livre noir écrit avec un lettrage de couleur noir : « Livre de compte ». Sans penser, je le prends et je me met sous mes vêtements. Je n'ose plus continuer comme si je tentais trop mon destin de marchand. Je ne regarde plus rien, j’ai quelque chose. Je ne pense qu’à repartir. Je ne supporte plus cet émotion de peur et cette impression d’être un voleur.

Je referme les tiroirs rapidement dans un claquement un peu fort à cause de mon stresse. Je me dirige vers la porte d’un pas pressé alors que je sens déjà la fin de ce calvère. Puis, un coup de lame se fait sentir dans mon esprit. La voix d’Odéna résonne dans le couloir alors qu’elle dit deux trois mots plus ou moins courtois à un autre employé. Je reconnaîtrais cette voix partout alors qu’elle me suit même dans mes cauchemars. J’aurais le goût de pleurer alors que j’ai l’impression d’être à la fin de ma vie. Si elle me surprend ici je serai un marchand pauvre ou pire, plus marchand du tout!

Je regarde désespérément autour de moi à la recherche de quelques choses pour survire! Les rideaux de la grande fenêtre. À la course je vais m’y réfugier. Pour une seule fois de ma vie de marchand, le goût incommensurable pour la luxure de la comptable m’est favorable. Derrière ces très longs et épais rideaux, je serais peut-être sauvé pour quelques temps encore...

Je concentre toute mon attention sur mes gestes pour ne plus en faire et attentif à respiration pour qu’elle ne soit pas bruyante malgré sa vitesse à cause de son stresse. Pourquoi j’ai fais ça? Je n’aurais pas du. J’ai été stupide de faire cela. Pourquoi j'ai écouté ma Belle-Mère? Je vous en supplie, Thaar, faites qu’elle ne me trouve pas pense-je dans le désespoir le plus totale.

Voilà, elle entre dans son bureau, j’entends ses pas… Je suis un marchand mort de trouille caché derrière des rideaux...


Post by Nimue - January 8, 2010 at 12:08 PM

Histoire d'or et de romance?

Courageux mais stupide, ces trois mots venaient résumer l'ensemble de la manœuvre d'Acturus Polymaro qui se trouvait maintenant dans une bien fâcheuse position. Quand on est couturier, on devrait rester couturier, pas se la jouer espion improvisé. Le négociant voulait connaître l'envers du rideau... Il ne pouvait pas mieux le faire là où il se trouvait! Ce qu'il voyait de sa cachette dont il ne pouvait plus sortir? C'était Odéna assise à son bureau qui remplissait on ne sait trop quelles paperasses. Heureusement pour lui, la comptable ne l'avait pas encore découvert, trop concentrée sans doute à manigancer on-ne-sait-quoi. Alors qu'elle semblait chercher quelque chose plus activement dans l'un de ses tiroirs... Kanda de Farona fit irruption.

« Odéna? Phillipe de Senlis est là et il voudrait te parler. » Dit-elle sur un ton plutôt las.

« Haa... Encore l'orfèvre qui rapplique... Avec des fleurs ou des joyaux cette fois? » Une lueur un peu maligne traversa le regard de la comptable Odéna, elle ne semblait pas tendre en parlant de cet homme.

« Tu es dur avec lui Odéna, vous formiez un couple pas si mal avant... Avant cette dispute causée par l'incompétence de certains minables de l'association incapable d'amener une cargaison à bon port. » Kanda le regard un peu las lui parlait doucement, visiblement et peut-être surprenant, les deux femmes étaient des amies. Elles ne le laissaient pratiquement jamais voir.

« Peu importe Kanda, pour l'heure je ne veux pas le voir, comme je ne voulais pas le voir les autres jours... ni les autres semaines. Et lui et moi ce n'était rien de sérieux et de toute manière, c'est lui qui s'est éloigné après l'incident. C'est bien un homme, il revient en rampant maintenant. »

« Tu fais ta froide mon amie mais je te connais un peu mieux que tu le crois. De Senlis est méprisant, hautain, orgueilleux et plutôt arrogant... Mais vous alliez bien ensemble et tu l'aimais plus que tu ne le dis. »

« Je considérerai peut-être à lui adresser la parole ce soir, dit-lui de passer chez moi. J'ai quelques bouteilles de vin pas trop dégueulasses qu'on m'a gracieusement offertes. » Le ton était plutôt aristocrate même si les mots étaient plutôt... crus. 

« Bon... Au fait pour information, l'idiot de bègue est dans la manoir d'Orbrillant, je ne l'ai pas encore vu sortir... Si tu en a besoins. »

« Ha... Je lui laisse croire un peu que je me désintéresse de lui, j'ai d'autres projets avec d'autres gens encore plus.... Naïfs. » Odéna termina sa phrase par une moue un peu dégoutée.

« Haha! Oui les nains! Quelle horreur quand même. »

« Ça vaut le.... »

Odéna d'Orbrillant venait de se taire soudainement. Lentement elle pointa le rideau d'une expression qui en une seconde venait de se remplir d'une certaine furie. Rapidement elle se leva et alla tirer le rideau violemment.

« POLYMARO! J'espère que vous avez une bonne explication! »

«Je-Je-Je-je....»

Le jeune marchand venait de se faire étamper au mur par la comptable qui était plus grande et plus corpulente que lui. Ses mires émeraudes se braquèrent sur l'homme. Kanda esquissa un petit sourire puis quitta le bureau sans aucune pitié pour Acturus. La secrétaire laisserait son amie se charger de cela. Après l'avoir maintenue durant presque deux minutes dans cette position très inconfortable pour l'écouter bégayer, elle le relâcha.

« Je suis sure que vous avez volé quelque chose dans mon bureau. Retirez tous vos vêtements immédiatement, et videz votre sac... Nous allons le savoir bien assez vite. Mais pitié garder vos sous-vêtements, je ne voudrais pas infliger cela à mes yeux! »

ho.... Bonne chance Acturus.


Post by Acturus Polymaro, Mort - January 8, 2010 at 11:30 PM

Espion pathétique cherche à vendre ses services.
Échec garanti ou argent remis!

Ambiance musicale

http://www.youtube.com/watch?v=CWQMfJxA ... re=related

Bonne chance Acturus? Non mais, il lui fallait beaucoup plus de la chance. Un miracle de Thaar! Encore un plan de bègue qui le poussa dans une autre situation embarrassante, plutôt, inconcevable. Dans l’histoire de tout l’espionnage de Systéria, c’était sans doute l’opération la plus pathétique! Voilà que son cauchemar était loin d’être terminé. Espérons que Thaar puisse lui venir en aide dans un domaine appartenant clairement à Gaphel ou encore pire…

Caché derrière les rideaux, il écoutait la conversation malgré lui. Deux choses le frappaient comme un cheval sur roulette descendant une pente à vive allure. Il réalisait ce pourquoi Odéna lui en voulait tant et faisait de sa vie de marchand un cauchemar. Avait-il « scrappé » la vie de couple de la comptable avec cette fameuse cargaison qu’il avait apporter en piètre état avec un super profit de 10 pièces d’or

Deuxième chose… on pouvait être amie avec Odéna? Elle avait des amies? Cette femme aussi méchante, cruelle, monstrueuse dans l’âme et corrompue pouvait avoir des amies? Pour Acturus c'était toute une révélation et même une chose inconcevable. Quoi qu’il en soit, il baissait sa garde devant autant d’information intéressante et une réponse sur sa situation vis-à-vis la « honnête » comptable de l’association. Voilà qu’il bougeait légèrement dans le rideau sans trop s’en rendre compte pour tenter d’avoir une meilleure vue jusqu’à ce que…

« POLYMARO! J'espère que vous avez une bonne explication! »

Un sursaut très vif et crispé qui faisait bouger dans l’entièreté du long rideau qui ornait la grande fenêtre de luxe du manoir. Complètement figé, les yeux ronds, le souffle coupé et le cœur battant la panique, il bégayait comme jamais auparavant

Je-je-je-je-je… c’est que hum.. je vou-vou-voulais hum.. en-enfin v-v-venir vou-vou-vous voir poou-pou-pour vous hum..

Cela paressait à des kilomètres qu’il fabriquait sa réponse sur le moment dans le plus grand stresse. Il était aussi le plus pathétique comédien de Systéria également.

Vous hum.. vous re-re-remettre la s-s-somme pour hum. les ré-ré-réparations de hum… de.. du M-m-m-ma-manoir Balgor. Pen-pendant que vou-vou-vous n’étiez pas la je hum.. en-enfin j’ai re-re-remarqué ce b-b-beau ri-ri-rideau qui é-é-était un p-p-peu hum.. f-f-froissé et je hum.. je me s-s-suis p-p-per-permis de le hum.. de m-m-mieux l’a-l’accrocher à la f-f-fe-fe-fenêtre...

*Il bafouillait le restant de sa phrase alors qu’il voyait bien dans l’expression d’Odéna qu'elle n’allait pas gober cette excuse bidon signée Polymaro. Elle le fouettait littéralement des yeux alors qu’elle le tenait plaqué contre le mur à la suite de ses paroles. Acturus était mort de trouille. *

« Je suis sure que vous avez volé quelque chose dans mon bureau. Retirez tous vos vêtements immédiatement, et videz votre sac... Nous allons le savoir bien assez vite. Mais pitié garder vos sous-vêtements, je ne voudrais pas infliger cela à mes yeux! »

Je hum.. n-n-non je hum.. en-enfin les hum.. les r-r-ri-rideaux…. Dit-il désepérément pour sauver sa cause en le replaçant une autre fois le petite imperfection dans celui-ci. Odéna le flagellait des yeux encore ne lui laissant aucune chance.

Ooooh qu’il avait le goût de fuir ce Acturus. Il venait de se faire prendre par la prédatrice. Il faut dire aussi qu’il n’avait pas trouvé la meilleure cachette. Heureusement qu’il n’avait pas penser à se cacher sous le bureau de la comptable. Ça aurait été encore plus mauvais. La porte fermée après le départ de la secrétaire, il était du genre coincé et au pied du mur...

Devant l’ultimatum de se mettre presque à poil dans le bureau de la comptable, pour une fois, Acturus pris la bonne décision. Dans la honte la plus totale et la résignation à son sort, il passa la main sous sa chemise pour tendre d’une main peureuse le fameux livre comptable de la comptable. Était-il nécessaire de dire qu’il avait la tremblote?

Est-est-est-ce que je p-p-peux p-p-p-pa-pa-partir m-m-maintenant? La tête basse, soumis, résigné, écrasé, honteux enfin tout les qualificatif pour dire qu’il voulait tout faire pour partir d’ici et ne plus jamais jouer les espions de sa vie. Malgré tout, il savait que son échec allait apporter encore plus son lot de cauchemar...

Aaaah, mais quel rêveur ce Acturus. Comme si Odéna allait le laisser partir aussi facilement. Il se trompait sans doute. Elle avait dans les mains un joujou?


Post by Thomas Bolton, Emp - January 9, 2010 at 3:39 PM

Il y a des choses qui ne s’expliquent pas. Et d’autres qui ne s’expliqueront jamais. L’exemple le plus commun est celui des visites à l’improviste de Sa Seigneurie. Parfois, il s’annonçait et d’autres fois il préférait plus simplement mettre ses hôtes devant le fait accompli. Pur désir de les gêner ? De les mettre dans l’embarras ? Simple test pour constater de leur efficacité à se rendre disponible ? Enfin, quoiqu’il en soit, le carrosse noir du Surintendant passa rapidement devant le manoir d’Orbrillant. On aurait pu croire qu’il allait continuer sa route mais le cocher freina brusquement. Un petit homme sortit de l’habitacle et déplia les petites marches pour son supérieur.

« Merci, Cressen. », lança le duc en descendant tranquillement, s’aidant de sa canne noire au pommeau d’argent.

Le duo de l’Administration – avec un grand A, je vous prie – fut introduit dans le vestibule, où la réceptionniste les accueillit, mal à l’aise. Elle venait juste de ranger en catastrophe sa lime à ongles. Elle bredouilla quelques mots d’indignation quand le secrétaire particulier du premier ministre passa la grande porte pour aller toquer au bureau d’Odéna d’Orbrillant, au moment même où la comptable la plus retorse de l’Association des Commerçants exhortait monsieur Polymaro à se mettre nu. Quelqu’un dû lui ouvrir, que ce soit Kanda, revenue à la charge ou Odéna elle-même.

« Sa Seigneurie attend mademoiselle d’Orbrillant. Il est en bas mais vous assure qu’il n’y a pas d’urgence. », confia d’un ton neutre le petit fonctionnaire en adressant un sourire à son interlocuteur.

« Ah et bien s’il n’y a pas d’urgence ! », lui fut-il rétorqué…

On lui claqua la porte au nez.

Les minutes s’écoulèrent, pendant lesquelles Thomas Bolton patientait, terrorisant par sa simple présence l’ensemble des domestiques qui parcouraient le manoir en tous sens. Puis, à peu près au même moment que Polymaro demandait à partir après avoir rendu le registre comptable à Odéna, Cressen toqua à nouveau à la porte. Il n’avait pas bougé d’un pouce depuis la dernière fois.

« Sa Seigneurie est ici mais vous rassure : il n’y a toujours pas d’urgence. »

Ben tiens ! Le Surintendant attendait effectivement d’être reçu. Alors qu’on allait refermer une nouvelle fois la porte, le secrétaire glissa son pied et en empêcha la fermeture. La pointe d’une canne noire poussa légèrement la porte et le duc montra alors son visage. Son regard aussi froid et sévère que d’ordinaire, il fit mine d’entrer dans le bureau…

« Je vois que vous n’êtes pas non plus dans une situation d’urgence, aussi je vais me permettre de m’inviter à votre petite discussion. Je vous remercie. », fit-il d’une voix monocorde.

Les Orbrillant lui feraient-ils l’insulte de le refouler à l’extérieur ?


Post by Nimue - January 13, 2010 at 10:08 AM

Thomas Bolton au manoir d'Orbrillant?! Il avait le don d'arriver aux moments les plus inopportunément possible celui-là. Alors que la voix du secrétaire Cressen se faisait insistante en annonçant le désir de Thomas de venir faire son vautour, Odéna relâcha son emprise physique sur Acturus. Ce dernier était totalement terrifié et avait actuellement beaucoup de chance que son ami le Surintendant vienne faire sa visite mensuel. D'ailleurs parlant de visite...Le bout de la canne noire n'annonçait rien de bon puisqu'elle marquait l'arrivée de Thomas Bolton dans le bureau de la comptable d'Orbrillant.

« Je vois que vous n’êtes pas non plus dans une situation d’urgence, aussi je vais me permettre de m’inviter à votre petite discussion. Je vous remercie. »

Naturellement juste avant elle avait relâché Acturus, ne le condamnant donc plus à se dévêtir, mais l'expression de son visage restait celle d'une furie. Odéna était en colère et ce à raison en plus! Elle pivota vers Thomas et lui montra le petit carnet de compte. Sa voix cristalline se fit entendre. Son visage aristocrate et joliment rondelet tendait à rapidement reprendre une expression plus convenable. C'était un duc après tout...

« Surintendant Bolton, j'espère que vous pourrez pardonner cette attente. Je réglais avec monsieur Polymaro quelques affaires.. Ce dernier avait des questions et il est venu dans mon bureau pour trouver des réponses. Je ne suis pas dans une situation d'urgence mais je suis une femme occupée... vous pouvez comprendre cela. Je préfère les rendez-vous, un peu comme ma tante d'ailleurs.»

Dans un geste délicat elle replaça sa chevelure rousse et soyeuse puis étira un sourire relativement radieux afin de perdre totalement cette expression colérique qui allait si bien au visage des d'Orbrillant en général. Ça ne respirait pas tellement la sincérité par contre.

Acturus était toujours dans la pièce naturellement. Il tremblait toujours comme une mauviette, l'on peut s'en douter aisément... Odéna ne le dénonçait pas sur le champ au Sur-Sur-intendant? C'était mauvais signe pour le futur, assurément!


Post by Thomas Bolton, Emp - January 13, 2010 at 11:15 AM

Alors qu’il pénétrait dans le large bureau de la comptable, le Surintendant s’amusa beaucoup intérieurement du changement d’expression que prenait Odéna. Oh, elle savait ne pas dépasser les limites, mais plus il la voyait, plus il trouvait qu’elle était de plus en plus proche de faire ce qu’on pourrait considérer comme une énorme sottise. Le duc fixa le petit carnet de compte quand elle le lui montra, puis se retourna vers Acturus pour lui lancer un regard complètement impassible, et revint finalement à la nièce de la duchesse d’Orbrillant.

Il l’écouta ensuite prononcer quelques mots d’explication d’un ton très conventionnel avec toutefois une once de colère. C’était presque imperceptible, mais c’était bien là. Intérieurement, il s’en amusa une fois encore. Avant de répondre, il fit quelques pas vers le bureau pour arriver au centre de la pièce, près du duo improbable et commença à répondre, un sourire sans joie sur les lèvres.

« Je vois que monsieur Polymaro développe son esprit d’initiative. Il y a quelques mois, jamais il n’aurait osé chercher lui-même certaines réponses. Je suppose que nous le devons à vos bons soins au sein de l’Association. Vous le poussez sans cesse à se dépasser. »

Le ton était parfaitement neutre. Une impression saisit tout à coup Odéna : elle aurait pu jurer avoir vu Cressen, derrière son maître, qui souriait. Impossible de dire si ça c’était vraiment passé, maintenant que le fonctionnaire semblait aussi imperturbable que son maître.

Sa main droite, celle qui n’enserrait pas le pommeau d’argent, alla prendre le petit carnet sur le bureau. Il ne l’ouvrit pas. Pas tout de suite en tout cas.

Il ne dit plus rien, examinant la réaction de la jeune femme, jetant rapidement un coup d’œil au vigneron…


Post by Acturus Polymaro, Mort - January 13, 2010 at 11:54 AM

Mission sans retour, mission suicide, mission kamikaze, mission sans lendemain, prenez le terme qu’il vous conviendra, Acturus était dans de beaux draps! Alors que le Surintendant entrait dans le bureau de la si aimable comptable de l’Association des Commerçant, Acturus fut soulagé le temps de quelques secondes. Quelqu’un venait à son secours et lui permettait d’ouvrir une porte. Porte qu’il prendra assurément dès qu’il en aura la possibilité pour fuir!

Oh… oh… mais quel sauveur! Monsieur Bolton en personne! Évidement, toute les petites filles ont déjà rêvées à leur prince charmant venant les secourir du méchant sorcier ou sorcière. Hé bien, Monsieur Bolton avait sûrement peu de ces caractéristiques que les petites filles s’amusaient à rêvasser ou encore pas du tout. Était-ce même un sauveur? Enfin peu importe. On ne savait pas si la situation allait changer pour le mieux ou pire. Le Surintendant avait cette manie de faire marcher Acturus sur une corde raide.

Quoi qu’il en soit, Acturus avait sûrement l’air de cette petite fille terrorisée devant la méchante sorcière. Rappelons qu’il s’était fait prendre à voler dans le bureau de la comptable de l’association des Commerçants. Voilà qu’il voyait peut-être tourner son cauchemar en abysse noir. Si jamais le Surintendant devait l’apprendre… que pouvait-il bien se passer?

« Surintendant Bolton, j'espère que vous pourrez pardonner cette attente. Je réglais avec monsieur Polymaro quelques affaires.. Ce dernier avait des questions et il est venu dans mon bureau pour trouver des réponses. Je ne suis pas dans une situation d'urgence mais je suis une femme occupée... vous pouvez comprendre cela. Je préfère les rendez-vous, un peu comme ma tante d'ailleurs »

Et à cela, Acturus ajoutait sous la pression digne du bègue national.

Je hum..ou-oui, c’est ce-ce-cela. Je hum.. je me po-posais des qu-qu-questions et hum.. Ma-ma-mademoiselle D’orbrillant à s-s-su t-t-t-très b-b-bien y ré-ré-répondre.

Il fit un de ses sourires forcés après sa phrase! On pouvait clairement voir dans son expression qu’il mentait alors qu’il voulait simplement renforcir les propos d’Odéna en y ajoutant les siens de peur d’avoir des sanctions plus grandes. Il arrivait à tout gâcher semble-t-il…

Puis, il se tue complètement alors que le Surintendant avançait dans la pièce pour poursuivre la discussion. Cette porte, il la regardait… N’importe qui de minimalement observateur pouvoir comprendre le dessein d’Acturus.

« Je vois que monsieur Polymaro développe son esprit d’initiative. Il y a quelques mois, jamais il n’aurait osé chercher lui-même certaines réponses. Je suppose que nous le devons à vos bons soins au sein de l’Association. Vous le poussez sans cesse à se dépasser. »

Alors qu’il jeta un coup d’œil au vigneron, on pouvait voir à nouveau une étincelle dans les yeux du Surintendant. Immédiatement et sans doute à la surprise d’Odéna, c’est Acturus qui répliqua le premier et avec subtilement moins de bégaiement!

Ou-oui, je hum.. je voulais sa-savoir s’il n’y avait pas une hum.. une e-e-erreur im-importante qui s’é-s’était glissée dans les état de com-comptable de Ma-ma-mademoiselle O-odéna, car-car je me-me s-s-sentais un p-p-peu l’aisé. En-enfin je hum… nous en a-a-avions t-terminés.

Quelques secondes s’écoulèrent avant qu’Acturus réalise véritablement ce qu’il venait de dire et l’importance ainsi que la pesanteur de ses paroles mal prononcées. Il écartait les yeux alors qu’il aurait voulu se frapper la tête et en se disant à lui-même.

Mais tait-toi imbécile. Qu’est-ce qu’il t’a pris de dire ça?

C’était les mots qui résonnèrent dans sa tête. Hé non, il ne bégayait pas lorsqu’il se parlait à lui-même.

Maintenant avec sa voix encore plus timide, gêné et intimidé en plus d’être apeuré, il se ravisa tout de suite... c’était le moment de fuir!

Je hum.. p-p-pardon je hum.. je v-v-vais vou-vous l-l-laissez, je hum.. j’ai t-t-trouver ré-ré-réponse je hum.. je n’ai.. je hum..

Il n’avait jamais terminé sa phrase alors qu’il l’avait fait en d’innombrable bafouilles plus pathétiques les une après les autres. D’un pas pressé et fuyard, il se dirigeait vers la sortie. Odéna ou bien le Surintenant avait encore le temps de répliquer avec qu’il passe la porte…


Post by Thomas Bolton, Emp - January 13, 2010 at 12:06 PM

Le Surintendant arqua un sourcil étonné alors qu’Acturus répondit avec une force intérieure peu commune chez lui. C’était bien la première fois qu’il constatait une telle détermination à faire valoir ses droits, lui qui avait été si souvent spolié. Peut-être était-ce Odéna, peut-être l’avait-elle trop poussé à bout.

Alors que le vigneron fit mine de sortir, Monsieur Cressen, le secrétaire particulier du duc, se plaça alors dans l’encadrement de la porte. Il affichait une expression compatissante avec une lueur de résignation dans le regard. Il l’aurait bien laissé sortir, mais ça n’aurait pas plus à son supérieur. Et ça, le petit fonctionnaire se garderait bien déplaire au duc.

Le carnet de compte toujours dans la main, Sa Seigneurie ne l’avait toujours pas ouvert. Il ne prit même pas la peine de se retourner pour voir Acturus. Il l’imaginait déjà honteux, pris au piège dans cette pièce à l’atmosphère pesante, entouré des deux individus qui lui inspiraient le plus de peur à Systeria.

« Un de vos employé s’estime lésé. C’est fâcheux, vous ne croyez pas ? Puisque nous sommes tous ici présents, je pense que nous pouvons sans difficulté évoquer le problème. Si nous ne pouvons le régler, nous aurons au moins une explication circonstanciée, n’est-ce pas mademoiselle d’Orbrillant ? Cela me permettra d'étudier vos méthodes pour contrecarrer cette situation. »

Comme d’habitude, aucun empressement, aucune lenteur. Un ton à la cadence régulière, monocorde, sans une once d’émotion. Il agita négligemment le carnet devant Odéna, les doigts – ou plutôt les serres – l’enserrant toujours aussi fermement.

C’était maintenant à Odéna de déployer ses trésors de ruse et d’astuce…


Post by Nimue - January 13, 2010 at 7:15 PM

La voix cristalline de la comptable ne tarda pas à se faire entendre. Les paroles de Polymaro? Il souffrirait un jour ou l'autre pour cette insubordination. Quand au livret de compte? Il pourrait bien le lire dix fois qu'il ne trouverait rien de bien intéressant, ça n'inquiétait pas la d'Orbrillant visiblement.

« Sauf votre respect, Surintendant Bolton, je ne crois pas que vous ayez à intervenir dans la gérance de l'association des commerçants. Nous sommes capable de régler nos litiges, ne pas nous laisser faire serait nous manquer de confiance qui plus est comme le négociant Polymaro l'a dit... J'ai répondu à ces questions et l'affaire est réglée. D'ailleurs je pourrais actuellement prendre des mesures contre lui mais je ne le ferai pas. Je n'en débattrai pas plus longtemps d'ailleurs car si les employés se sentent lésé à mon égard, soit ils viennent me voir pour des explications en fouillant dans mon bureau comme un voleur, comme Polymaro, soit ils vont voir la Duchesse d'Orbrillant. Mais dans les deux cas c'est chose qui est bien rare.»

Et toc. Odéna n'avait pas tord quand même, c'est vraiment que Thomas Bolton actuellement ne se mêlait pas de ses affaires! Il le faisait en toute connaissance de cause cependant. Polymaro avait donc le vautour de son côté, c'était une information intéressante qu'elle saurait surement utiliser...

C'est cela Polymaro.... Sort petit, et apprend à courir vite, très vite.


Post by Thomas Bolton, Emp - January 13, 2010 at 7:48 PM

Le Surintendant laissa la comptable parler, la fixant de son regard d'acier. Cherchait-il à la transpercer du regard ? Oh, sans doute pas. Les diverses mimiques qu'elle avait pu lui laisser entrevoir à son entrée suffisaient à résumer clairement l'essentiel de la nièce de Lucrèce. Lorsqu’elle eut terminé, il lui répondit tout aussi calmement.

« Je me permets de vous corriger, car vous n’avez pas bien saisi le sens de mes paroles, mademoiselle. Comme je vous l’ai dit, je souhaitais étudier vos méthodes non pas intervenir dans leur réalisation. Vous observer résoudre ce conflit aurait pu être particulièrement intéressant. Néanmoins, vous semblez l’avoir d’ores-et-déjà résolu. »

D’un geste distrait, le duc reposa le carnet sur le bureau. Après tout, il n’avait aucune importance.

« Comme un voleur, vraiment ? C’est fâcheux, moi qui pensait qu’il était allé demander directement des explications. », lança-t-il d’une voix glaciale, se tournant vers le vigneron que seul Cressen empêchait de fuir.

Il fit de nouveau face à Odéna pour clore la conversation.

« Je ne vous dérangerai pas plus longtemps, je suis venu m’entretenir avec madame votre tante. Bien le bonsoir, mademoiselle. »

Au même moment où il fit mine de quitter la pièce, Cressen libéra le passage à Acturus. Quant au Surintendant, il alla retrouver le Juge de l’Economie pour étudier divers sujets qui ne seraient sûrement pas évoqués ici…