Le retour au manoir Balgor... Et le drame conjugal
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - January 15, 2010 at 10:50 AM
Le retour au manoir Balgor
*Et songes solitaires d'une presque solitaire *
C'était le grand jour! Le manoir était enfin rénové et la famille Balgor pouvait enfin dégager du palais impérial et ce, sans doute, au grand bonheur d'un des gardes impérial qui ne portait pas dans son cœur, du moins s'il en avait un, une des petites pestes à couette blanche qu'on appelait Taräsilmë. Brillante comme sa génitrice bien que plus dissipée, elle avait eu l'audace et l'agilité pour se faufiler jusqu'à la salle du trône, déjouant la sécurité interne afin d'aller jouer à l'impératrice. Pour les fillettes,la vie de palais était en train de devenir très contraignante. Constamment surveillées, éduquées (pour une fois dirait-on) ou encore confinées à leurs appartements, elles ne se sentaient pas dans leur élément de touche à tout. Le manoir manquait à la fratrie, c'était une évidence et c'était logique car elles y étaient moins surveillées, maman était une personne bien trop occupée. Les petites pouvaient bien l'aimer...! C'était une mère qui de toute évidence culpabilisait de ses absences et compensait par une non autorité remarquable.
La vie reprenait peu à peu son cour normal malgré les événements qui les avaient tous chassés hors du domicile ainsi que la menace latente qui plainait sur Systéria, donc sur eux. Donc comme d'habitude, la comtesse s'absentait une bonne partie de la journée pour régler ses affaires à l'hôpital Sainte-Élisa et revenait un peu plus tard après avoir réglé ses affaires de l'Ordre du Soleil, toujours aussi rigoureuse. Si monsieur ou madame n'était pas là, une jeune servante du temple venait prendre le bon soin de surveiller Myàmëlissë, Ysènlalïl et Taräsilmë afin de limiter les dégâts. La plus vielle avait maintenant treize ans, mais encore jugée trop immature pour s'occuper seule de ses deux sœurs.
Il y avait quelque chose de différent et surtout d'aisément remarquable par contre... Où était monsieur Balgor le soir? Il ne dormait plus au manoir, mais bien à la caserne de l'Ordre du Soleil. Même si le couple n'était pas clairement expliqués aux gamines, sans doute à tord, les jeunes filles ne seraient pas si dupe. Mathéo et Sarälondë vivaient une mauvaise passe...Encore plus mauvaise que les dernières fois. Le mot divorce planait dans l'air, mais également le mot réflexion. Ils s'évitaient un peu un et l'autre sans non plus se fuir afin de se donner le recul nécessaire pour prendre une décision éclairée qui ne serait pas regrettée dans le futur. Ce n'était pas de la colère qu'on sentait entre eux, mais bien un certain découragement. Seraient-ils capable de se raccommoder cette fois? Ça ne semblait plus si certain. Ils étaient discrets à ce sujet, mais sans doute que cette séparation ne passerait pas non plus inaperçue. Il y avait tellement de mauvaises langues à Systéria!
Leurs enfants ne tarderaient probablement pas à poser mille et une questions déchirantes, après tout elles étaient des Taur'Amandil, fouiner et tout savoir était dans leur sang...
Quelques jours plus tôt... Au centre des jardins impériaux, au crépuscule...
« C'est peut-être parce que tu me vois tous les jours... Ou que tu dors avec moi que tu es troublée... Si je disparais complètement, sauf pour les enfants, peut-être sera tu plus aptes à te reposer et à penser à tout ceci. Si c'est le contraire je reviendrai à tes côtés... Mais il faut vraiment attendre de traverser cette crise avant de savoir ce que nous ferons de nous. »
« Cela te donnera le recul nécessaire également... Je ne veux pas que nous prenions une décision hâtive. De l'amour il y en a encore...»
« Moi non plus... et oui, il y en a encore, c'est pour cela que c'est douloureux. »
Sarälondë y repensait sans cesse à cette discussion que Mathéo et elle avaient eux dans les magnifiques jardins qui entourait le palais. D'ailleurs cela représentait assez bien ce qu'ils vivaient ensemble... Une labyrinthe alambiqué dans lequel il y avait plusieurs sorties différentes qui n'étaient pas toutes souhaitables. Seul dans son grand lit la demi elfe fixait le plafond sans trouver le sommeil. Depuis au moins deux jours Sarälondë n'avait presque rien avalé, si ce n'est que le strict nécessaire et affichait sur son petit visage un minois plus anxieux qu'à l'habitude. La pauvre, elle repensait aussi aux paroles de son frère chez qui elle n'avait pas trouvé le réconfort, mais bien les reproches. Une vie faite de hauts intenses et de bas lamentables, c'était bien ce que la comtesse à controverse avait comme existence de névrosée, ce qu'elle était surement...
« J'ai du mal à croire que vos enfantillages vous auront conduit là tous les deux, avez-vous seulement pensé aux petites? »
« Bien sur que oui... Je n'arrête pas d'y penser. »
« N'y avait-il pas assez de notre famille de brisé? Tu dois briser la leur également?! »
« Et moi la dedans! C'est la prunelle de mes yeux ces enfants qui sont les miens, tu penses que tout cela m'enchante Erèssan! C'est un cauchemar! Cela fait plus de sept ans que nous essayons de réparer notre couple et ça n'a fait qu'empirer avec les années! »
« Justement si tu aurais cessé que de penser à toi pour une fois vous n'en seriez peut-être pas là! »
Pire qu'une gifle n'est-ce pas? Il était son frère et il se permettait de lui dire ses quatre vérités. Tout Systéria devait l'envier avouez! Mais Sarälondë était-elle prête à les entendre cependant, ses quatre vérités choquantes? Quoiqu'il en soit, l'elfe ne l'avait pas revu depuis. Décidément cette possible rupture causait bien de l'émoi à bien des égards et pour biens des raisons.
Comment cela finirait-il...? Vous le serez en lisant la suite un jour...!
Post by Myamelissë Taur'Amandil Balgor - January 15, 2010 at 6:50 PM
E-u-p-h-o-r-i-e. Voilà le mot qui décrivait alors la petite puce qui baisait jouets et sentait les plantes. Mya était enfin dans son élément; la liberté. Avec hâte, elle aida maman à tout déballer et à tout ranger afin de s'assurer que tout était bien vrai. Puis en trimballant Nounourse qui, étrangement, pendant le séjour "royal" n'avait pas été maltraitée, bien il faut avouer que les vieilles habitudes reprenaient. Traînée dans la boue et dans les épines des rosiers de maman, puis ensuite collée sur la belle robe qui était alors propre avant l'acollade... C'était bien la vraie vie.
*Une chose manquait; papa. *
-Maman, quand est-ce papa revient de travailler? Maman! Je veux que papa donne un bisou à Nounourse, Nounourse elle aime ses bisoux elle le prend pour un ourson. Maman je veux que papa prépare mon déjeuner! Maman maman maman!
La galère dit-on. Quoiqu'il en soit, Mya ne frôlait pas la dépression. Si son père lui manquait, la Comtesse ne le savait que par ces questions anodines. Au moins, la jumelle était chez elle.
Post by Mathéo Balgor, AdC - January 19, 2010 at 9:09 PM
Il y avait de ces choses sans réponses en cette vie. Des illusions aussi et des espoirs. Tout ceci parfois réel, parfois on aimerais tellement y croire. C’est comme la vérité et le mensonge, l’un est vrai l’autre est faux mais nous croyons aux deux, tout les deux. Nous aimons croire au mensonge parce qu’il semble plus vrai que le vrai lui-même. C’est plus facile ainsi, mais qui n’aime pas la facilité en ce monde? Sûrement pas toi Sarä…
Et moi? Moi… Moi je suis là… Assied sur le divan que j’avais construit de mes mains, dans ce salon vide qui me rappelle en songe de nombreux souvenirs, de toi, de nous. Je regarde la cage vide de ma terreur orange, Coco le perroquet. Nous étions habituer à ses incessant «Je suis meilleur que toi sal concombre!» et ses «Un jour je gouvernerai le monde!» Les gens croyait à taure qu’il était posséder alors qu’il ne faisait que reproduire les sons qu’il entendait. Paix à son âme… Enfin toujours est-il que, je suis là, mais pas toi… Mais pour la première fois de ma vie, oserais-je dire «tant mieux»? De toute façon je ne suis plus chez moi ici, je ne le suis plus depuis un moment déjà, je ne fais que passer, encore aujourd’hui. Je ne suis que le témoin du temps qui nous sépare peu à peu.
J’ai du mal à oublier, j’ai du mal à t’oublier, il n’existe pas de potion pour se faire hélas. Je te mentirais si je dirais que je t’oublierai, je me connais. Je suis de ces hommes s’attachant à celle qu’il aime, et qui leur accorde chaque parcelle de leur cœur. Je suis de ces hommes qui pour un seul sourire d’elle, ou une caresse, peuvent déplacer des montagnes rien que dans l’intime espoir qu’elle le refasse un jour. Des illusions et de l’espoir… C’est tout ce qui me reste maintenant dans mon cœur, car tu n’y est plus. Tu as fini par brisé ces chaînes que j’avais forgé tout ce temps pour te retenir à moi. Puis je dû bâtir une cage mais en vain. Rien ne retient le phœnix, pas même l’amour? Ha, Sarä, si tu pouvais l’espace d’un moment, te poser et me regarder, sonder mon âme, tu pourrais voir que ces entraves n’était rien d’autre que ce supposer sentiment que j’avais pour toi.
Je vais devoir partir maintenant, je t’ai perdu de vu, tu t’es envoler un peu trop loin, tu es aller trop loin. C’est moi aujourd’hui qui me rend compte de cette chaîne qui me retenais à toi, c’est moi aujourd’hui qui comprend que j’étais prisonnier. Il y avait de ces choses sans réponses en cette vie… Puisses-tu les trouver, plus vite que moi.
Tu as dû remarquer, outre mon absence, que j’ai posé les caisses à graine dans la coure arrière. Je me suis dis que tu apprécierais les avoir plus proche de toi. Comme tu désires faire de la coure ta serre, tu apprécieras ne plus devoir venir dans l’atelier, elles serons juste là. Tu as sûrement vu aussi que j’ai pris mes choses dans la chambre. Les derniers vestiges que j’avais laisser avant le soir où tu scellas l’avenir de notre couple. Tu n’auras plus à t’en préoccuper désormais. Peu à peu ma présence disparaîtra du manoir, jusqu’à en être qu’un subtile souvenir. Ce qui restera sera que d’infime fragment, parce que je serai venu voir mes filles en après-midi. Ce sera les seuls moments où tu risqueras de tomber sur moi.
Avant de refermer la porte, de renoncer définitivement à nous, j’aimerais quand-même te dire que je n’avais jamais aimé quelqu’un, comme je t’ai aimé toi. Quand tu es apparus dans ma vie, ma pauvre existence en deuil, je n’avais plus aucun espoir et je me laissait mourir. Tu étais ma lumière et ce jour là je ne l’oublierai pas. Je croyais plus en toi qu’en Thaar lui-même. C’est ironique, quand j’y pense, quand je vois tout ce qui reste de nous ici. Ce fut quand même 18 ans de ma vie marquer au fer de ton nom, je ne pourrai pas jeter et faire semblant que ce n’ai jamais arrivé. Pour toi aussi, j’espère.
Je te souhaite bonne chance pour ce qui s’envient, je sais ce que cela fera, être seule dans une si grande demeure. J’ai vécu ici toute ma vie et je considère ce manoir comme ma plus belle richesse, surtout depuis que tu es là. Je te le confit, prend en soin pour moi toute ta vie durant.
Adieu,
Mathéo
C’étais là, les derniers mots qu’il laissait à son épouse. Une lettre poser sur son lit. Il était venu prendre ses affaires et… il avait simplement quitter la maison. L’homme en qui Sarälondë avait placer tant d’espoir il y a 16 ans avait fini par se année comme une plante qu’on confit a un ami irresponsable. Gageons qu’elle avait de quoi autopsier, blague de médecin à part, de tout ses sentiments et déraisons. Comment allait-elle le prendre? Mathéo l’ignorait. Mais pourquoi au juste le légendaire couple se séparait? Qu’est-ce qui pouvait vraiment faire fuir notre paladin au point de laisser celle qu’il aime seule ainsi? Ceux le connaissant savent, qu’il était arriver au bout de ce chapitre de sa vie. Il ne savait pas ce que serait ce nouveau tournant de sa vie, chose sûr, demain, chez les Balgor, le Balgor n’y serait plus.
Il regarda la lettre, puis le lit, puis la chambre encore une fois. On aurait dit qu’il ne voulait pas partire. Trop de souvenir, trop de moment bon comme mal. Si monsieur Balgor n’aurait pas eu son orgueil de mâle il aurait sans aucun doute pleurer. Oui, c’est toujours douloureux une séparation, Mathéo, même pour toi, tu n’oseras pas l’avouer mais cette femme, tu l’aimes encore. Même si elle ta tellement fait souffrire de par ses crises existentiels, ses méfiances injustifié, sa froideur constante et son caractère d’elfe a frapper tu l’aimes encore. Tu es pathétique, cher Mathéo. Enfin, le divorce n’était pas encore dit, peut-être qu’ils pourrons se parler sans se balancer tout le mobilier d’ici la fin de crise… Mais ça reste à voir.
Il quitta enfin le manoir et laissa derrière lui la tanière fleuris du diable, Sarä pour les intimes. Mais il n’aurait jamais quitter sans venir embrasser ses deux petit trésors endormis sous le regard attendrit de la servante qui les gardaient. Ses deux petites merveilles assoupit lui arracha la larme qu’il n’avait pas eu le courage de versé depuis des années. Accumuler au fond de lui depuis très longtemps, toutes les frustrations causer par son couple bouillonnaient en lui. Jusque où un homme devait se rendre avant de baisser les bras? Était-il un perdant? C’était tellement triste de le voir, la servante baissa la tête et regarda ailleurs. C’est donc ainsi qu’il partit pour de bon, avec pour seule promesse la visite quotidienne à ses filles… Comme les gens allait jaser, comme les rumeurs allait circuler! Pauvre, pauvre Mathéo.
Post by Myamelissë Taur'Amandil Balgor - January 19, 2010 at 11:02 PM
Une seule question sortit des lèvres de la jumelle, une question destinée à sa maman chérie, une question qui tuait.
-Maman, il va où papa?
Les secrets ne se gardent jamais éternellement, et c'est en voyant son père sortir de la maison par sa fenêtre de sa chambre qu'elle comprit le départ. Comment pouvait-elle réagir maintenant? Bien consolons Nounourse et expliquons lui que les bisous à chaque soir, c'était fini.
Post by Ÿsènlalïl Taur'Amandil - January 20, 2010 at 2:55 AM
Ÿsènlalïl, petite perle de douceur elfique, installée sur le lit conjugal désormais déserté, les jambes ballantes, s’affairait à intérioriser les récents événements. Malgré son âge peu avancé et sa petite bouille d’enfant, la gamine n’était pas dupe. Papa avait pris ses vêtements, tous, et ses petits outils, ici et là, qu’Ÿsie s’était évertuée à dissimuler depuis quelques semaines, dans l’espoir de le retenir auprès d’elle. À voir maman aussi triste, papa aussi distant, la petite en était venue à la conclusion que les grands avaient de gros problèmes que la fessée ne règlerait peut-être pas… Évidemment, sa complice de toujours, Myämelissë, avait eu vent des conclusions de sa petite perspicace de sœur.
Ainsi donc, sur le lit conjugal, à murmurer quelques paroles d’une chanson elfique, Ÿsènlalïl semblait très occupée… Pour qui passerait par-là, il y avait beaucoup à comprendre sur le processus de deuil chez une femme. À peine âgée de sept ans, la petite demi-elfe pensait déjà à se recoiffer pour symboliser le renouveau que prenait sa vie. Elle teignait sa couette blanche d’une couleur sombre, brun écorce… Cette teinture même qu’utilisait Saralondë pour ses immondes robes.
Ni pleur, ni crise, Ÿsie gardait son chagrin de petite fille dans cette horrible teinture et dans sa petite moue renfrognée.
Post by Myamelissë Taur'Amandil Balgor - January 20, 2010 at 5:30 AM
-Dis Ysèn... Pourquoi tu te peintures les cheveux?
La soeur était sans doute moins maligne, ou peut-être gérait-elle mieux ses émotions? Elle restait assise et regardait sa jumelle faire.
-Tu sais Ysèn... Même si tu te fais des beaux cheveux, papa je crois pas que il va rentrer...
Elle esquissa une petite moue, regardant ses pieds. Après l'échec de l'option fessée, échec de l'option méchant changement?
-Papa il va revenir un jour tu crois? C'est p't'être qu'une chicane comme avec Tara quand je lui prends sa Nounourse pour qu'elle joue avec ma Nounourse... Et puis ya la servante là là! Maman elle pourrait la faire remplacer par papa! Et il serait encore là!
Son regard s'illumina à cette idée, aussi farfelue soit-elle. Mais Ysen n'y croyait pas, quelle rabat-joie.
-En tout cas il reste toi et Tara à la maison.
Elle se leva sur ses petites jambes pour donner un bisou sur la joue à sa soeur, puis elle sortit quémander un gâteau à la servante trop discrète.
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - January 20, 2010 at 1:28 PM
La découverte de la lettre...
Cœurs sensibles... Ne pas s'abstenir
La comtesse Taur'Amandil, qui apparemment ne serait plus une Balgor bientôt, rentrait de Sainte-Élisa à une heure tardive ce soir là. Elle avait manqué le souper ainsi que le bordage des jumelles qui dormiraient sans doute déjà à cette heure là. Peut-être le destin en avait fait ainsi pour retarder l'inévitable réaction que provoquerait les écrits laissés par Mathéo. Les derniers jours avaient semblé pénibles pour madame, cela se lisait sur son visage préoccupé et dans son regard limpide un peu absent. Sa mine était loin d'être meilleure qu'en général, d'ailleurs c'était pire. La médecin restait le plus souvent possible dans son bureau à l'hôpital à compléter et vérifier des dossiers. Peu de consultations également, peu de socialisation.
Lorsque des questions médicales lui étaient posées, il n'était pas rare que Sarälondë prenne de longues secondes de réflexion perdues avant de répondre le stricte minimum, juste assez pour assurer son expertise qui était néanmoins et heureusement encore juste. L'adjointe n'était pas dans son assiette. Des rumeurs en ville informaient un peu ses employés de ce qui se passait par contre. Sa vie personnel était en train de devenir un désastre à en croire les babils... Mais était-ce vrai? Personne dans cet établissement de santé n'osait lui demander, soit par crainte de s'attaquer à une petite créature déjà fragile malgré ses sérieux airs elfiques ou encore de peur de déclencher la fureur de l'opiniâtre petite demi elfe nimbée de problèmes...
[…]
Alors que son pas foulait le sol sous l'arche de pierres, de fleurs et de vignes du manoir Balgor, à la tombée de la nuit, une étrange impression s'imprégna dans son cœur et de son corps. Était-ce cela l'intuition féminine? Sans doute puisque Sarälondë restait une femme après tout, avec sa « vanité » et tout ce que ça impliquait...! Bref, il n'en fallu pas moins pour qu'elle presse un peu le pas afin de regagner son domicile avec un minois incertain. À l'intérieur, elle retrouva Lizelle, la jeune servante du temple, assise sur une chaise près du feu de foyer. Elle attendait simplement le retour de sa Grande légat. Son expression était pensive. À peine la comtesse était-elle entrée que la jeune femme prit parole. Lizelle avait bien vu le regard de monsieur et ses agissements. Même si elle n'avait pas vu la lettre, la servante avait un mauvais pressentiment pour la dame... Taur'Amandil.
« Madame Taur'Amandil Balgor... Je vais rentrer à présent. Les jumelles dorment paisiblement. Monsieur est passé... Il a laissé pour vous des caisses dans le jardin et... »
« C'est bon Lizelle... Vous pouvez partir. »
« Je... »
« Il n'y a rien a dire... Il viendra surement m'en parler demain c'est tout... »
« Oui madame... Prenez soin de vous, je reviendrai demain. »
Sarälondë se dirigea ensuite vers la chambre de ses deux filles, celles qu'on ne lui avait pas sournoisement volées, contrairement à l'ainée, Taräsilmë, qui actuellement résidait avec son oncle et sa dulcinée en prenant un plaisir inavoué à leur montrer qu'ils n'étaient pas mieux que les autres pour éduquer une Balgor. Un baisé tendre déposé sur les joues respectives des fillettes et Sarä quittait la pièce en silence pour ne pas risquer de troubler leur sommeil. C'est que... quand elles étaient éveillées, Ysèn et Myä ne cessaient de poser des questions à propos de leur père qui ne dormait plus à la maison. Les après-midi passés avec lui ne suffisaient pas à convaincre les deux petites Sarälondë miniature que tout allait bien.
L'inévitable approchait après plus d'une page à vous faire languir.... Il était tard et c'était le temps pour notre dévouée médecin d'aller dormir, cependant nous savons tous qu'il n'en serait pas ainsi...
[…]
Sarälondë était assise sur le bord du lit et ses mains tremblaient en tenant la lettre de Mathéo qu'elle venait au moins de lire et relire une dizaines de fois... La gorge lui serrait, sa respiration ne suivait plus une cadence correcte et ses grands yeux, bien malgré elle et son orgueil, laissaient perler des larmes le long de ses joues. Il venait de la briser comme jamais elle ne l'avait été... et nous savons tous que Sarälondë l'avait souvent été. La peine et l'humiliation étant sans équivoque, une blessure qui ne refermerait jamais complètement. Les vœux de mariage lui paraissaient soudainement tellement amers.
Malheureusement, ou heureusement pour les plus pessimistes, le contenu de la missive ne changeait pas de lecture en lecture. Non. Les phrases devenaient plutôt de plus en plus percutantes, de plus en plus blessante à mesure qu'elle en prenait de nouveau conscience N'avait-il aucun tord? Avait-il vraiment prit trois lignes pour citer le perroquet? Lui avait-il vraiment écrit que c'était tant mieux qu'elle ne soit plus là près de lui? Dans sa rédaction avait-il vraiment jugé nécessaire d'écrire qu'il réalisait qu'il était en fait un prisonnier depuis des années? Il terminait en attaquant ce qu'il devait savoir pertinemment l'une de ses plus grandes peur... La peur d'être seule dans ce bas monde.
Mathéo avait-il vraiment écrit une lettre pour mettre fin à quatorze ans de mariage...? La réponse était évidemment oui. C'était une gifle, c'était une injure, c'était une insulte, c'était un poignard dans le dos, c'était... inconcevable ce qui arrivait et ce malgré les milles chicanes qu'ils avaient eu, annonciatrices de ce triste dénouement. La créature mouffetée ne pouvait que ce sentir misérable à cet instant. L'expression de son visage aurait même surement attendrit la majorité de ceux qui la méprisait tellement elle était sincèrement accablée. Mais d'un autre côté on connait les Systériens... Tous des sans cœurs! Donc la plupart des gens auraient surement plutôt dit qu'elle avait ce qu'elle méritait...
Recroquevillée sur elle même dans le lit, la lettre gisait à présent au sol. Sarälondë n'en avait plus besoins pour la connaître par cœur déjà... L'éventualité du divorce, elle avait pu la concevoir et même croire qu'elle saurait la gérer. La réalité était totalement autre. La demi elfe n'était pas prête à cela, d'ailleurs la décision ne devait pas de prendre ainsi. Monsieur avait-il agit sur un coup de tête? Peut-être et sans doute que cela serait totalement fatal au couple. Mathéo et Sarä avaient ensemble convenu qu'ils attendraient un moment de calme Systérien avant de prendre une décision hâtive, mais les phrases se percutants dans l'esprit de mademoiselle Taur'Amandil traçaient l'avenir. Elle avait mal, définitivement mal. Mathéo Balgor se doutait-il ne serait-ce qu'un peu de la réaction de son « épouse »?
Ce n'est que tard dans la nuit qu'elle trouvait un peu de sommeil, celui qui n'est d'aucune manières réparateur... Ce sommeil qui finit par nous atteindre car notre corps n'en peut plus. La lettre avait soigneusement été rangée dans son coffre à bijou verrouillé. Non pas qu'elle considérait qu'il s'agissait d'un joyaux d'écriture... Mais Sarälondë n'avait pas spécialement envi que quelqu'un tombe la dessus...
À suivre pour savoir ce qui arrive avec la mèche blanche grossièrement teinte...!
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - January 22, 2010 at 12:26 AM
La suite...Un réveil difficile
Un décapage de couette s'impose
Haaaa comme la matinée commençait mal et que dire du réveil orchestré par les jumelles, ces petites créations tout droit sorties des entrailles de Sarälondë qui lui ressemblaient comme deux gouttes d'eau à quelques différentes près. La veille, rappelons-nous tristement la lettre que Mathéo Balgor avait laissé à sa future ancienne épouse. Nous comprenons donc aisément l'horrible nuit que Sarä avait passé à ne pas dormir, enfin un peu, ne serait-ce qu'une heure... et encore ce devait être l'heure durant laquelle Ysïe et Myà décidèrent qu'il était temps pour maman de se réveiller dans le but de la faire sourire, après tout elle était si malheureusement dernièrement. Les deux gamines ne savaient pas encore exactement ce qui les attendaient comme nouvelle prochainement cependant... Même si elles avaient des doutes fondés et raisonnables depuis quelques temps.
Mais parlant de personnes qui ne savaient pas ce qui les attendaient, Sarälondë était un bon exemple. Disons que ce fut un autre choc quand elle vit... La couette blanche d'Ysèn grossièrement teinte. Pauvre madame Bal... Taur'Amandil, comme ci elle avait besoins de cela.
« Maman réveille toi...! J'ai faim... » Endormie, il était un peu difficile pour Sarälondë de déterminer laquelle était laquelle. Si physiquement les différences étaient flagrantes, leurs voix restaient assez semblable pour un esprit... encombré.
« Maman il est où papa? J'aimerais avoir des crêpes mais... ses crêpes à lui. » Il n'y avait que Myàmëlissë pour réclamer des crêpes ainsi... donc la première plainte devait provenir de l'autre jumelle.. Lentement la comtesse se tirait de sa torpeur pour affronter la journée...
« Mamaaannn. » …Car de toute évidence elle n'aurait pas le choix.
« Mmmm oui je me lève...mes amours...mais... Haa! » Elle céda enfin aux demandes et en ouvrant les yeux elle fit la découverte ce qui lui arracha une exclamation qui fut répétée par les jumelles surprise par ce sursaut de leur génitrice.
Au moins les talents en coiffure d'Ysènlalïl ça avait l'avantage de lui faire oublier une fraction de seconde qu'elle venait de se faire larguer.
[...]
Que c'était beau à voir..!
Assise dans le bain, la petite Ysènlalïl Taur'Amandil Balgor affichait une moue renfrognée alors que maman frottait... et frottait depuis presque une heure avec une solution... Décapante. Dommage pour Taräsilmë qui manquait le spectacle... Contrairement à sa jeune sœur, Myàmëlissë qui avait tout le loisir de regarder l'étrange processus qui commençait à fonctionner grâce aux efforts de Sarälondë. La mèche immaculée était en train de justement... redevenir immaculé mais de toute évidence ce n'était pas parfait. La petite aurait à se coltiner le traitement plus d'une fois ou encore... À attendre que ses cheveux poussent pour faire disparaître complètement la couleur parasite.
« Maman ça tire... Tu me fais mal. »
« J'essaie d'y aller en douceur mon cœur mais c'est... Ne fait plus cela d'accord. »
« Non non... Papa est-ce qu'il va revenir...? »
« Il va venir vous voir cet après-midi... et les autres après-midi. »
« Non je veux dire... Avec toi. »
« Maman ça chauffe les yeux et sa tire les cheveux. »
Silence... c'était l'heure du frottage à présent. Les deux jeunes filles pour une fois ne poussèrent pas les questions plus loin, remarquant bien l'expression faciale de leur tendre mère qui était alors sur le bord des larmes alors que les questions s'enchainaient. Sans doute était-ce cette solution qui lui irritait les yeux...?
Post by Astria, AD - January 22, 2010 at 2:50 AM
Répercution des sentiments
Sarälondë changera le monde!
-Alors Docteur? Votre pronostique concernant ce patient? Va-t-il survivre?
-Ho… Il est vraiment bon… Je vais bien tout engloutir.
-Merveilleux!
Dans le sombre d’une pièce, la cuisine du manoir Balgor, trois personnes étaient assises autour de la table. Table d’autopsie d’un merveilleux gâteau au fromage qui n’allait malheureusement survivre à son sort. Autour du corps crémeux de la victime au fromage sucré, deux des trois être se délectaient de leur victimes, une demi-elfe moufeté et une humaine… au charme et au manières incroyable! Mais bon, ce n’est pas le sujet principale… Quand à la troisième personne, ou dirais-je plutôt le servant soumis, nul autre que le bègue de Polymaro, il se contentait de servir les deux femmes. Une pointe de gâteau et une coupe d’hydromel, le plus doux et sucrer qu’Acturus avait fait pour l’occasion. Alors quoi? Astria et Sarälondë fêtaient donc la séparation des Balgor? Pas tout à fait…
C’était il y a quatre jours, le temps était pluvieux, Astria se tenait sous la véranda de sa cour avant. Elle jouait sur sa grande harpe une douce et belle mélodie accompagné par la pluie. Elle venait y jouer quand elle avait du temps à perdre, quand Acturus travaillait ou quand elle avait besoin de réfléchir. Elle pensait à Sarä, cette femme qu’elle avait adopter comme mère. Oui car Sarä fut bel et bien choisie par Astria, c’est ironique non? Toujours est-il que, notre jolie et jeune barde pensait à elle, et plus elle pensait a cette affreuse situation, plus sa mélodie devenait triste. Elle était profondément chagriné par ce que vivait sa mère par intérim. Elle cherchait des solutions, des idées pour aider la demi-elfe… En vain. Il faut dire que le couple Polymaro n’allait pas bien non plus, même qu’il était lui aussi en chute libre vers le divorce. Astria se refusait à Acturus depuis maintenant presque un mois, était froide et autoritaire. Peut-être que la situation de Sarä n’était qu’un avant goût de ce que serait le couple Polymaro dans l’avenir?
Le temps passa, Astria cherchait encore un moyen de faire du bien à Sarä, et c’est en revenant du coin chaud qu’elle eu l’idée! Elle ordonna donc à son bègue de mari de faire le meilleur gâteau au fromage du monde et de lui donner son meilleur hydromel. Plus tard dans la soirée, Acturus vain porter au manoir Balgor ce qui semblait être un véritable pécher de pâtisserie…
-Alors Docteur? Votre pronostique concernant ce patient? Va-t-il survivre?
-Ho… Il est vraiment bon… Je vais bien tout engloutir.
-Merveilleux!
Tout de suite, en sachant ce qu’elles manges, c’est déjà moins étrange! Acturus quand à lui s’abstenant. Astria aurait bien forcer son époux a en manger mais il n’était pas invité ce soir là, si Astria l’avait invité c’était que pour être le serveur de ces dames. Et donc la soirée tourna autour d’un gâteau autopsier et d’une coupe d’hydromel plusieurs fois remplis… Mais quand était-il vraiment?
La douleur que ressentais Sarä brisa le cœur d’Astria. N’importe qui aurait été triste devant Sarä, l’amour fait si mal parfois. Elle tenta de réconforter la demi-chose, misérable créature. Elle tenta de lui apporter le soutien dont elle avait besoin. Mais hélas Sarä souffrait trop. Rien n’aurait put lui enlever cette douleur, absolument rien de ce que Astria aurait put dure. Puis la soirée avança tristement, jusqu’au moment où un claquement de canne fut entendu dans l’entrer du manoir, puis on frappa a la porte… Dans toute sa splendeur de l’art de s’inviter sans s’y être présenter, Thomas Bolton arriva! Lui aussi, semble-t-il s’inquiétait de Sarä… C’était beau à voir… Plusieurs sujets furent aborder, le restaurant d’Acturus, ses vins et alcool, les jumelles Balgor, ect ect. Encore d’autre sujet qui ne servait qu’à camoufler l’évidence du mensonge, Sarä avait envies de pleurer et de courir loin…
Depuis toujours, Astria avait apprise à parler avec l’énergie, communiquer par empathie. C’était sans doute pour cela qu’elle était si proche des animaux et qu’elle apprivoisait des dragons. Actuellement c’étais un peu comme si elle était un aimant et que tout le négatif de Sarä lui sautait dessus sans relâche. Elle ressentait toute sa peine comme si elle le vivait elle-même et forcément, avec le temps, après le départ de Thomas, la pauvre petite était charger a fond de négativité. Il était temps pour elle de partire, avant d’exploser… Ils quittèrent donc la demeure fleurit, en direction du manoir Polymaro. Astria gardait le silence durant tout le chemin, sous les incessants commentaire d’Acturus jusqu’à ce qu’elle lui avoue ne pas avoir envies de parler. Il se tut, jusqu’à ce qu’ils soit au lit, quelque minutes plus tard.
Acturus connaissait bien sa femme et savait que, un silence d’Astria voulait dire de la peine, il tenta donc de la réconforter, lui caressant le dos.
-Ne me touche pas!
Un poignard en plein cœur, une gifle, la guillotine. Acturus se détacha aussi vite que possible de sa femme. Elle se cacha sous l’édredon, elle ne voulait pas qu’il vois, non, ses pleurs. Trop fière pour l’avouer, trop fière pour lui montrer, elle pleurait en silence. Acturus allait rester là, aux côtés d’Astria, sans fermer l’œil de la nuit. Tout ce qu’il pouvait faire était d’attendre… Attendre que la poussière retombe et que les cœurs se calment…
Post by Myamelissë Taur'Amandil Balgor - January 22, 2010 at 10:40 PM
Mya ne voyait plus Tara, elle commençait presque à l'oublier. Jamais toutes deux n'avaient été réellement très proches. Alors qu'une était collée à papa, les deux autres étaient collées à maman. Le fait qu'elles n'étaient pas bien proche ne voulait pas signifier qu'elles ne s'aimaient pas, loin de là.
Entraînant sa soeur Ysen dans son projet, elles décidèrent de faire un beau dessin pour Tara qui était chez leur tati Shandri. Avec ses doigts et de la peinture, la plus souriante des deux enfants représentaient des arbres, des paysages, nounourse, et trois filles qui se tenaient la main. Pour la partie d'Ysen, c'était une maison colorée avec un jardin agrémenté de belles fleurs.
Un message suivait de la part des jumelles, la servante avait sans doute aidé.
Tu es notre grande soeur préférée. On pense à toi et on t'aime, Nounourse aussi.
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - January 23, 2010 at 12:03 PM
Une réponse enfin?
La comtesse sort de son mutisme
Recroquevillée dans son grand fauteuil confortable la comtesse fixait le vide. Déjà quelques jours à présent qu'elle vivait cette peine déchirante, qui lui faisait mal, si mal. Elle avait reçu plusieurs visites... plusieurs conseils et attentions qui l'avaient aidé à remettre un peu d'ordre dans ses idées, mais seul le retour de sa fille ainée avait su lui rendre un peu la bonne humeur qui contre les apparences savaient l'habiter. La présence de la gamine supposément turbulente était un baume pour le cœur pour maman Taur'Amandil. Elles avaient parlé longtemps ensemble... Comme deux confidentes.
Sur la table devant elle, de l'encre, une plume et un parchemin vierge. Sarälondë essayait de lui répondre, de lui écrire, de lui donner rendez-vous... N'importe quoi. La demi elfe en était tout simplement incapable. Dès quel touchait à une plume sa main tremblait et son esprit s'embrouillait. Tout ce a quoi elle pensait s'entremêlait et elle ne parvenait pas à coucher sur la fibre ce qu'elle voulait lui dire.
Depuis des heures, Sarä s'était laissée entrainer dans une boucle sans fin de mélancolie. Elle repensait à ces instants, ces merveilleux moment... Qu'elle avait pu vivre avec cet homme qui actuellement la brisait tellement, cet homme avec qui tout avait basculé. Ces fois où ils dansèrent ensemble même sans musique, les attentions qu'ils savaient avoir l'un pour l'autre, ces long instants ces moments d'intimités qui étaient devenus rares avec le temps mais qui était d'une douceur qu'elle ne pouvait oublier. La demi tenait entre ses petits doigts la bague de lumerca qu'il lui avait offerte, ce même bijoux qui semblait perdre toute sa signification à présent. La porter encore? Elle avait bien du mal à croire que c'était quelque chose de raisonnable...
Quelques heures plus tard, dans l'atelier de Mathéo Balgor, il y avait un paquet et une lettre... Sarälondë avait enfin réussir à écrire quelques mots après d'intenses réflexions. Pilait-elle sur son orgueil à sa façon ou lui annonçait-elle la fin définitive par le temps de verbe qu'elle employait...? Qui sait.
Mathéo,
Je t'aimais sincèrement. Ainsi je ne polluerais plus ton existence pour cette raison.
Sarälondë
Et...Qu'est-ce qu'il y avait dans le paquet? Uniquement Mathéo Balgor le saurait, bande de curieux maladifs.
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - January 26, 2010 at 10:53 AM
La lettre du dernier espoir?
Chaotique situation...!
Deux jours plus tôt, sur une table de chevet, manoir Balgor, au crépuscule
Sarä...
J'aimerais te revoir pour parler de ma lettre. J'ai su par le bègue combien je t'avais blessé et je veux absolument venir te parler et t'expliquer. Je n'ai jamais voulu te faire mal, pour moi cette lettre n'était pas une lettre de divorce. C'était une lettre de pause, car je t'aime tellement encore. Laisse moi au moins m'expliquer avant de prendre ta décision. Je suis sure que nous en avons encore à se dire.
J'aimerais vraiment que tu me parles et que tu me dises enfin ce que tu ressents. J'aimerais vraiment que tu sois forte et franche. Tu ne m'as jamais rien dit sur tes peines, tu as tellement de secrets. Je t'en pris, pour une fois dans ta vie parle moi vraiment.... C'est tout ce que je veux...
J'attendrai ta réponse, espérant vraiment ce rendez-vous...
Mathéo
C'était ce que Mathéo avait répondu à la lettre et au paquet "cadeau" de Sarälondë. Il détenait maintenant en sa possession la bague de mariage qu'il avait lui-même travaillée avec tellement d'amour et de détails pour sa tendre et délicate sorcière qui l'avait ensorcelé on ne sait comment jadis. Sa réaction? Sarä ne le savait pas... Donc votre narrateur non plus, mais gageons qu'il avait surement eu le cœur fendu en deux puisqu'il lui avait écrit cette chaotique lettre. Chaotique par le contraire qu'elle représentait, un contraste total avec la première rédaction. Difficile de croire que c'était le même homme qui avait rédigé la première missive, du moins si on l'interprétait comme le faisait la petite comtesse au cœur blessé. Sarä n'était pas une personne facile à vivre, mais sans doute que monsieur Balgor n'était pas toujours facile à comprendre également... Qui se ressemble s'assemble ne dit-on pas? Ces deux là ne s'étaient pas assemblés pour rien... Ça je vous le garanti.
Mathéo reçu un sablier en guide de réponse et une petite note, il devait laisser du temps à son épouse avant qu'elle ne le rencontre. La pauvre, elle se sentait encore trop fragile pour l'instant. Sarälondë Taur'Amandil était en réflexion, admettrait-elle enfin ses fautes ou au contraire, en trouverait-elle toute une panoplie pour monsieur? Mais qui avait tord et qui avait raison dans toute cette pagaille? L'un et l'autre se pointerait sans doute sans aucune hésitation. Mais la réponse restait un secret bien gardé... Aussi bien gardé que la recette de la sauce un peu épicé que servait le Coin chaud avec son poulet.
[…]
Deux jours plus tard, c'est-à-dire actuellement, tanière fleurie du diable, durant la nuit
« Je ne sais plus quoi faire... D'un côté je sais que Brehan à raison dans ce qu'il a dit... Il le connait mieux qu'Erèssän et je le sais. Mais d'un autre côté, les paroles de mon frère m'apparaissent plus sages et plus détachées que celles de l'inquisiteur. Mon cœur chavire, autant j'aimerais être à ses côtés autant j'aimerais gifler son visage pour tout ce qu'il a fait ou tout ce qu'il n'a pas fait au cour des années pour que nous en soyons là... Si ce n'était que le secret, j'aurais pu admettre mes tords, car oui je les admettrai... Mais c'est bien pire que cela. C'est si simple et compliqué en même temps... Je vais en parler avec Thomas qui saura m'éclairer sans doute... Du moins me conseiller.
L'autre soir j'ai rêvé à vous, Lenne Vespari, et vous [...]»
Cet extrait, coupé pour préserver vos petits yeux, c'était la comtesse qui rédigeait dans son petit journal intitulé Lenne: Tome II. Ironiquement, elle aurait surement criser en voyant la Vesparite prendre connaissance des écrits mais peu importe, Sarälondë avait parfois ce besoin de coucher sur papier le fruit de ses réflexions pour analyser le tout d'un regard distant, supposément plus objectif, du moins elle se confortait à croire cela. Tranquillement la Grande légat, émissaire et médecin reprenait du service dans ses différentes tâches et occupations. S'apitoyer ne donnerait rien. Elle était même sortie en ville pour accompagner son adolescente supposément turbulente à des auditions...!
Même si la vie tendait à reprendre à présent un peu son cour normal, cette histoire était loin d'être terminé...
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - January 29, 2010 at 1:02 PM
Une note et une rune déposée...
Car c'est plus discret d'assassiner son mari loin de Systéria
Et voilà, enfin l'époux et l'épouse Balgor parleraient de vive voix après plusieurs jours à éviter peut-être l'inévitable. Sur la table de pierre de l'atelier de monsieur Balgor, reposait un petit sac rose dans lequel une lettre et une rune avait été soigneusement préparées à son intention. Sarälonde était-elle vraiment prête à le revoir? La majorité de ses proches auraient dit non, bien au contraire, mais comme d'habitude la demi elfe n'en ferait qu'à sa tête, suivant son instinct. Peut-être était-ce également un conseil qu'on lui avait donné, suivre ses propres idées, faire ses propres choix. Sarälondë Taur'Amandil suivant pour une fois un judicieux conseil? Il fallait bien qu'elle soit sur le bord du divorce pour changer un tant soit peu son comportement et son petit caractère...! Mais encore, il y avait tellement de nuances dans toute cette histoire... et dans tout ce qui l'entouraient.
Mathéo,
Cette rune t'amènera à un lieu de rendez-vous si tu l'acceptes, nous pourrons être seuls là-bas.
Demain au début de la soirée je t'y attendrai...
Sarälondë
Il ne restait plus à monsieur que de se présenter, d'ailleurs imaginer la crise s'il ne le faisait pas. Où mènerait la rune? Comme si j'allais vous le dire pour vous voir débarquer! Ils seraient loin, très loin... Loin de vos regards indiscrets. Que feraient-ils ensemble? Tant que ce n'était pas une quatrième enfant...
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - February 1, 2010 at 12:49 PM
Une réconciliation...?
Et autres bavardages médicaux
Ha les Balgor...! Ils avaient tenus en haleine leur entourage respectif durant cette crise conjugale complètement dramatique où le mot divorce avait été prononcé plus souvent que le mot Thaar durant une messe. Qu'en était-il à présent? Et bien aussi incroyable que cela puisse paraître quand on repense aux crises de larmes de la comtesse, le couple avait été revu ensemble dans la citée, marchant paisiblement un soir, comme si de rien était. Bon, monsieur et surtout madame n'était pas non plus très affectueux l'un envers l'autre en public, mais au moins ils donnaient l'impression de bien se tolérer mutuellement. Mathéo et Saralondë avaient vraisemblablement trouver un terrain d'entente pour écarter le divorce de leurs plans, peut-être au grand malheur de tous les admirateurs secrets* de madame. Soulignons par contre que monsieur dormait toujours à la caserne de l'Ordre du Soleil, comme quoi il n'avait pas encore regagner tous ses droits d'époux, dont celui de partager la couchette avec son épouse et en prime la chance de lui faire un autre enfant.
Naturellement cela faisait et ferait jaser dans les temps à venir. Les plus aimables seraient soulagés, les plus odieux lanceraient des paris à savoir quand une autre crise exploserait entre le couple connu. Les infirmières de Sainte-Élisa se faisaient aller les babines durant les absences de leur directrice adjointe...
« Elle est retournée avec lui! J'y crois pas...! À ce qu'on disait, il l'avait larguer comme un déchet. Je suis un peu triste pour elle mine de rien, quelle naïveté... Elle a peur de finir seule surement. » La première des pies avait un minimum de compassion dans la plus pure des solidarités féminines.
« Madame Balgor à vraiment mauvais caractère à ce qu'il parait dans l'intimité.. Je le comprends un peu si c'est le cas d'avoir agit comme cela.» L'autre infirmière était sans pitié depuis que l'adjointe lui avait demandé de faire la toilette d'un patient crasseux quelques jours auparavant.
« Vraiment? Je ne sais pas... Elle est si réservée, moi j'aurais cru à un autre problème, si tu vois ce que je veux dire... »
« Arrête... Il lui a fait trois enfants! Comme quoi les gens se lassent pas. Il doit aimer ça les femmes maigrelettes... Il est bien servit avec elle. »
« Trois en quoi... Plus de dix ans... Je trouvais ça crédible quand même comme théorie. » Une légère moue d'incertitude accompagnait sa réponse.
« Dame Balgor n'est pas comme cela, vous racontez n'importe quoi sur elle, vous m'agacez... » Et l'infirmier Gabriel, qui terminait sa collation s'en mêla avec une petite mine renfrogner vraiment peu subtile, il était la risée des deux autres infirmières à vrai dire.
« Ha toi Gabriel on sait bien... Il ne faut jamais dire un mot de trop sur TA madame la directrice adjointe Taur'Amandil... Balgor tu le dit à contre cœur. »
« N'importe quoi... » Le jeune homme quittait la salle des employés... Que pouvait-il faire d'autre de toute manière?
Ha les tergiversations de l'hôpital... Toujours aussi charmantes! Qui disait vrai, qui disait faux... Allez savoir. Cependant toutes ces discussions prenaient fin quand Sarälondë était présente. Depuis la dernière réprimande les infirmières se tenaient les fesses un peu plus serrées en présence de la demi elfe à couette blanche.
Ce n'est donc pas pour tout de suite la comtesse célibataire, dommage pour les vautours qui auraient pu la voir comme un bon parti.
*L'amoureux fou et quelques patients déficients.