Acturus, commerçant international...
Post by Acturus Polymaro, Mort - January 22, 2010 at 11:12 AM
Vous souvenez vous de ce voyage d'affaire d'Acturus il y'a déjà quelques années? Ah sans doute pas, car un bègue en voyage c'est peu important et insignifiant! Quoi que certaines personnes s'en souviennent. Parlez-en à cette si aimable et si gentille Odéna. Avec un profit lamentable de 10 pièces d'or au retour, elle avait de quoi lui en vouloir sincèrement pour avoir nuit à sa vie de couple. D'un autre côté, c'était à elle de ne pas choisir un bègue pour une chose aussi importante...non?
Quoi qu'il en soit, il restait encore une parcelle de Polymaro dans les campagnes de Briganne; une parcelle de terre! Le Surintendant avait réussi un coup de maître en dépossédant la ferme de la méchante belle-mère (plus méchante qu'Odéna!) afin de faire du timide marchand le propriétaire. Sa mère en laisse, grâce à un rapport comptable étroitement suivie par les hommes de main de sa Seigneurie, la production de vigne allait bon train. Les quelques années s'étaient écoulées maintenant et les terre inutilisées pendant les années d'abandon de la ferme étaient un lieu fertile et propice à fournir une petite quantités de fruits exceptionnels.
On annonçait un arrivage en provenance de Briganne au port de Systéria. Au matin, Acturus y était déjà attendant le navire en question avec six heures de retard. On accosta le navire et... heureux hasard comme la vie, parfois, connecte si bien les choses.
Tiens tiens, le fonctionnaire avec lequel Acturus avait du "négocier" lors de son arrivée au port de Posdrenia durant son voyage d'affaire à Briganne. Le souvenir y était encore et en quelques secondes, il revenait comme un film dans son esprit durant cette espace temps plus long que la réalité portuaire devant lui.
Il y'a quelques années, au port de Posdrenia...
Qu-qu-quoi? 50 pièces d’or pou-pou-pour chaque caisse? Mais je hum…en pa-pa-partant de Systéria on-on nou-nous avait d-dit que c’était 20 pièces d’or-d’or.
Selon le nouvel ordre du Conseil Royale, c’est la nouvelle surtaxe maritime pour les marchandises en provenance de Systéria. D’ailleurs, voulez-vous m’attendre quelques secondes?
Euhm.. ou-oui b-bien sûr.
Nous allons fouiller votre bateau et vous avez intérêt à ne pas faire les malins sinon c’est la geôle, compris?
[b]M-m-mais qu-qu-qu’est ce que nou-nous a-avons fait de mal?
Rien, c’est une mesure préventive. Peut-être êtes-vous cette racaille venu alimenter le marchez noir avec des items illégaux ou nécromantique ou encore des espions envoyés par votre soit disante impératrice?
Parfait, vous pouvez procéder et vous avez intérêt à payer cette taxe sinon ce sera encore la prison,.
-Saleté de Systérien…-
En terre systérienne, la dynamique allait être différente. Laissons les choses aller question de voir comment notre bègue national allait négocier cette nouvelle arrivé.
Le fonctionnaire de Posdrenia marchait avec un air plutôt hautain dans le port de Systéria. Il se présenta devant les quelques marchands de l'Association réunis afin de faire l'annonce.
Le bateau, Coque de fer, est arrivé en provenance de Posdrenia.
Pos-pos-posdrenia, c'est hum.. c'est n-notre car-car-cargaison a-a-alors. P-p-puis-je v-v-voir l'inventaire?
Au moment où le fonctionnaire tendit le carnet à Polymaro, il fronça un peu les sourcils. Cet air de bègue lui rappelait quelque chose sans être certain de comment et quand. Après un petit moment, Acturus fini par éplucher l'inventaire mais il n'avait pas l'air d'avoir réponse à ses questions, enfin pas toutes.
Hum... les hum.. les 54 c-c-caisses qui se t-t-trouvent sur la p-p-page 4, 5 et 6 elles hum... ce n'est pas des commandes de Sy-systérien n-non? Demanda Acturus en toute légitimité. L'expérience de marchand au fils du temps lui avait permis de développer quelques intuition semble-t-il.
Voyant la perspicacité étonnante du timide marchand, le fonctionnaire avait perdu un peu de contenance marqué par une petite pointe insulté. Un Systérien osait mettre en doute sa cargaison? Il se racla la gorge afin de retrouver un air digne et hautain; ce devait faire un Brégunien face à un Sytérien!
Bien sûr, ce sont des marchandises de Briganne que nous cherchons à vendre ici. À la fin de sa phrase, le fonctionnaire fit une petite moue agacée, comme s'il n'aimait pas devoir argumenter avec un ce bègue... systérien!
**M-m-mais je hum.. je ne v-v-vois pas le sceau ou b-b-bien quel-quelconque in-indication que ce sont des ma-ma-marchandises de l'État Brégunien ou en-encore d'une quel-quelconques association du con-continent... Il n'y a que v-v-votre hum.. v-v-votre si-signature monsieur De GrandPoing?. Je hum.. es-est-ce que vou-vous êtes s-s-sur que...? **Demanda Acturus afin de faire la vérification qu'il se devait sans être pour autant accusateur.
À ce moment, le fonctionnaire inspira fortement par le nez afin de retenir son agacement montante. Quelques plis se formèrent le long de son os nasal montrant clairement des manières prétentieuses et de plus en plus contrariées.
**Ce sont... mes marchandises. **
C'est à son moment qu'Acturus leva les yeux directement sur lui, alors qu'il comprenait que quelques chose clochait. Le timide marchand ne prit aucune chance.
É-é-étant do-donné que v-v-vos m-marchandises ne s-s-sont pas des co-commandes di-directement de sy-systérien vous hum.. vous de-devez de-devoir p-p-payer ... 50 p-p-pièces d'or par-par c-caisse et nous hum.. nous de-devons vé-vérifier le con-contenu de v-votre ma-marchandise.
50 pièces d'or et vérifier la marchandise, c'était suffisant pour que le fonctionnaire puisse tracer le fil qu'il lui manquait entre ses ressentiments et ses souvenirs. D'un ton visiblement insulté.
Ah c'est vous! Mais de quel droit vous permettez vous de briser mon sceau sur ses caisses et de m'imposer une frauduleuse surtaxe. Vous êtes un charlatant! Voilà ce que vous êtes. Un sale voleur de Systérien!
ooooh, très peu de Systériens, justement, aurait pu se vanter de voir Acturus être choqué. Mais vraiment! On vu prendre une grande inspiration et devenir rouge d'un coup. Il pointa d'un façon sévère le fonctionnaire. Comme si l'émotion était trop grande, il avait du mal à prononcer sa première phrase sous plusieurs bégaiement mais ensuite, tout découlait d'un trait mélanger à ses hésitations habituelles.
Com-comment o-o-osez-vous! Je vou-vous t-t-traite com-comme vous l'a-l'avez f-f-fait à Bri-briganne. Ne ve-ve-venez pas me t-t-traitez de vo-voleur a-alors que vous gou-goutez à vo-vos pro-propres ma-manières à Bri-briganne!
Alors qu'il semblait avoir terminé, il ne laissait pas le temps à Monsieur de GrandPoing de répliquer alors qu'il allait le faire. Il enchaîna toujours aussi en colère
Je ne s-s-suis pas un char-charlatant. Je suis ho-honnête dans mon t-t-travail con-contrairement à vous. Vou-vous l'êtes en ten-tentant de pas-passer vo-votre pro-propre ma-marchandise sous-sous le cou-couvert d'une com-commande sy-sytérienne pour vous es-esquiver de la t-t-taxe! Nous a-a-allons fou-fouiller v-v-votre ma-ma-marchandise que ça vou-vous plaise ou n-n-non, cha-charlatant vou-vous même!
Acturus avait donc dit tout haut ce que le véreux fonctionnaire de briganne aurait tenté. Cela le refroidit rapidement lorsqu'il se rendait compte qu'il avait été démasqué. Néanmoins, il s'avoua pas vaincu. Ce n'était pas un Systérien qui allait avoir le dernier mot! Il prit une bonne inspiration.
Très bien, fouillez les mes marchandises et je payerai cette stupide taxe. Et puis, même pour vous montrer que vous ne faites pas le poids devant mon Seigneur, je vais vendre mes marchandises à 30% du prix coutant. Vous ne pourrez jamais concurrencer ce prix et j'aurai la satisfaction de vous nuire un maximum! Dit-il dans un air complètement déplacé et méprisant à l'endroit d'Acturus.
Les sourcils froncés, Acturus repris encore très contrarié par l'attitude de son rival brégunienne.
Dans ce c-c-cas je vais de-de-devoir vous mettre l'amende ou en-encore au a-arrêts si vous per-persistez. Vous en-encouragez le ma-ma-marché noir c-c-car vous a-a-allez v-v-vendre vos ma-marchandises i-i-illégalement en bas du s-s-seuil de dix pour-pourcent au-autorisé pa-par l'Association des Commerçants que je re-re-représente.
Vous n'allez pas osé faire ça tout de même pour qui vous prenez-vous?
Exceptionnellement sérieux Acturus réponda du tact au tact.
Je f-f-fais mon t-t-travail.
Le bègue national avait réussi cloué le bec d'un prétentieux brégunien. Sieur GrandPoing serra la machoir alors qu'il était sans mot. Complètement insulté, il bascula dans la vulgarité et maintenant dans l'agressivité d'où venait son nom ironiquement...
Une droite solide du brégunien vint frapper Acturus en plein visage. D'un carrure plutôt frêle, Polymaro tomba K.O. sur le champ laissant tombé au vol la fiche d'inventaire. Sur le sol complètement confus avec ce gout de sang qui provenait abondamment de son nez cassé, le timide bègue venait à peine de comprendre ce qu'il lui était arrivé.
Saleté de Systérien, quand-est ce que vous allez comprendre que vous êtes qu'une bande de rebelle déloyale à la couronne! Dit-il maintenant hors de lui
Mais lâchez moi espèce bâtard! Je vous ordonne de me lâcher! Reprit-il après quelques secondes lorsque les mercenaires présent vint le maîtrisé après son acte... percutant.
Et notre petit marchand timide lui? Bien, transporté à Sainte-Élisa alors que c'était beaucoup trop d'émotion pour lui. Il reprit pleinement conscience une fois à l'hôpital qu'il avait lui-même rebâtie à ses propres frais. Ça allait donc lui servir après tout! Était-ce sa si charmante belle-mère moufetté qui allait le prendre en charge ou bien une vulgaire infirmière? Mise à par son nez légèrement fracturé, ensanglanté et un oeil noir, rien de bien sérieux.
Cette événement allait-il avoir des répercussions internationales ou bien était-ce qu'un cas isolé. Le Surintendant en sera sans doute informé en premier si c'était le cas! Décidément, le commerce international pour Acturus était... contre lui. Quoi qu'il en soit, une bonne nouvelle arrivait. La cargaison du vigneron! Un vin fraîchement embouteillé pour la commercialisation en provenance directement de la ferme familiale des campagnes de Briganne!
Le Quatrième Printemps serait au porte de Systéria?
Post by Thomas Bolton, Emp - January 24, 2010 at 1:00 PM
Evidemment, que Sa Seigneurie allait être informée de l’incident qui avait eu lieu au port. Ce genre de choses ne pouvait pas passer inaperçu, qui plus est quand le destin fit qu’il se trouvait justement à Sainte-Elisa quand le pauvre vigneron, complètement sonné, débarqua dans son établissement. Lentement, il monta à l’étage avec une infirmière pour l’interroger sur les raisons de son état. Ca prit peu de temps pour le faire sortir de son état comateux. Alors que Mélodie se précipitait sur le nez cassé pour apporter les premiers soins, le directeur resta dans l’embrasure de la porte.
« Que vous est-il donc arrivé, Polymaro ? Je doute que mademoiselle d’Orbrillant possède une telle force. », lança-t-il non sans humour, malgré le ton monocorde et froid.
Et c’est ainsi que toute l’histoire lui fut racontée. L’arrivée au port de sa cargaison, le comportement du capitaine brégunien jusqu’au dénouement violent. Un récit qui n’arracha qu’un haussement de sourcil sceptique du duc.
« Je vais régler cela. Tâchez de nous le remettre en état, mademoiselle Mélodie. »
L’infirmière acquiesça vivement sans oser tourner la tête vers son supérieur. Elle avait beau travailler avec lui depuis des années, elle n’aimait jamais tomber sur son regard sévère qui lui donnait toujours la désagréable impression d’avoir fait une bêtise.
Une demi-heure plus tard, à la caserne des mercenaires, le Surintendant se trouvait devant les grilles d’une petite cellule dépourvue de tout confort. A côté de lui, la Consule Meserole qui se trouvait là pour la forme et sans doute pour prendre bonne note de la situation. Derrière les grilles, le capitaine brégunien ne cessait de faire les cent pas, allant et venant et grommelant. Lorsqu’il les regarda, il se figea, passant du visage de l’un au visage de l’autre et secoua lourdement la tête.
« Qu’est-ce que c’est que ça ? Un tribunal zantherien ? », cracha-t-il de son ton le plus odieux.
« Oh, je crois que vous n’aimeriez pas cette alternative. Leurs verdicts sont généralement plus définitifs, surtout dans votre cas. N’est-ce pas, Consule Meserole ? »
« Je n’aurais pas mieux dit, Votre Seigneurie. », lui répondit-elle en conservant un visage de marbre.
« Comment ça, mon cas ? Je n’ai rien fait ! Je suis citoyen brégunien ! Je n’obéis pas à vos lois ! »
« Voyez-vous ça. Sachez que si vous foulez le sol de notre pays, vous vous soumettez à nos lois. C’est ainsi et dans toutes les nations d’Enrya. »
« Peuh ! Un pays ! Une province rebelle, oui ! Vous n’avez aucun droit de me garder là ! »
« Vraiment ? A vrai dire, je crois que je suis dans mon droit. N’est-ce pas, Consule Meserole ? »
La bureaucrate se contenta d’acquiescer avec une lueur carnassière dans le regard.
« J’ai plusieurs témoignages qui affirment que vous souhaitiez vous soustraire aux taxes de l’Association des Commerçants en plus de nos droits de douanes. Monsieur Polymaro et certains gardes qui patrouillaient dans la zone sont formels. Qui plus est, vous vous êtes rendus coupable d’agression envers un notable de la cité. »
« Que des mensonges ! J’ai perdu mon sang-froid car j’ai été provoqué par ce systérien colérique ! »
Un sourire sans joie se dessina alors sur les fines lèvres pâles du Surintendant. Une lueur amusée brillait dans son regard d’acier.
« Je doute que colérique soit le bon adjectif pour qualifier monsieur Polymaro, capitaine. »
L’homme ressemblait à un lion en cage. Prêt à bondir sur les grilles dès qu’elles s’ouvriraient.
« Je vais nous éviter de trop longues heures de paperasserie administrative étant donné que vous êtes pris sur le fait. Je vais réquisitionner l’ensemble de cette cargaison pour avoir souhaité entretenir le marché noir systérien. »
« Mais vous n’avez pas le droit ! J’ai le bras long vous savez, ça va vous retomber dessus tout ça ! »
A la remarque déchaînée de son interlocuteur, le premier ministre prit quelques secondes pour réfléchir et ajouta d'un ton tranchant comme un couperet :
« J’ai également appris que vous aviez quelques esclaves à bord. Vous n’êtes pas sans ignorer le décret que j’ai édicté. Nous leur accordons la liberté et les laisserons débarquer sur notre sol. »
« Quoi ? Mais c’est presque la moitié de mon équipage ! Comment est-ce que je peux manœuvrer un navire comme celui-là sans eux ? C’est de la folie ! »
« Comment ? Avec du personnel, la réponse me semble évidente. La Consule Meserole ne me contredira pas sur ce point. »
Effectivement, elle ne le fit pas.
C’est ainsi que plusieurs heures plus tard, la cargaison fut déchargée. Le raisin d’Acturus fut livré à son atelier et le reste, qui comptait alimenter un marché parallèle, fut amené tout droit devant le Trésorier Shaytan pour que l’Association puisse en faire bon usage. Quant aux esclaves, eux, ils marchaient librement dans la cité, constatant avec une certaine surprise qu’être elfe ou nain n’était pas une tare en ces terres.
Le capitaine fut libéré au bout d’une semaine et fut invité cordialement à repartir en mer. Arriva-t-il jamais à destination, amputé de la moitié de sa main d’œuvre gratuite ? Ça, l’histoire ne le dit pas…
Post by Acturus Polymaro, Mort - April 30, 2010 at 7:36 AM
Bien que sa femme était enceinte, le timide marchand devait travailler au sein de l'Association pour justifier ses généreux avoir. Bien oui! Il avait les moyens de fermé boutique tout de même. Quoi que le salaire de Seigneur-Marchand était tout de même généreux capable de faire vivre trois familles de la basse ville pour qu'ils ne manquent de rien. Quoi qu'il en soit, là n'était le courant de l'histoire...
Le bateau Coque de Fer est arrivé dit le robuste et le costaud fonctionnaire brégunien qui venait d'amarrer son navire. Son visage se défait en quelque seconde alors qu'il remarqua le bègue
ah... c'est hum... vous dit-il sur un ton déjà très hautain mais prudent à la fois... pour le moment
Es-est-ce que je hum.. en-enfin je peux v-v-voir votre in-inventaire? Demanda notre cher et aimable bègue systérien en gardant un oeil très attentif aux grandes et robustes main du Brégunien. Son était lui aussi prudent...
Acturus analysait la feuille d'inventaire soigneusement page par page. Comme s'il redoutait encore une petite fraude du grand Brégunien. Il prenait son temps et déjà, le costaud voyait sa patience effrité un peu. Son ton allait être un peu plus impulsif que prudent
Vous pouvez vous dépêchez? Je n'ai pas que ça à faire attendre après vous
Je hum... j'ai hum.. en-enfin se-selon vo-votre in-inventaire
Quoi? Qu'est-ce qu'il a mon inventaire? Dit-il sur un ton visiblement irrité
Enfin, je vou-voulais sim-simplement sa-savoir pou-pourquoi vous in-incrivez vo-vos m-marchandise en o-ordre n-numérique a-a-alors que ce se-sera pl-plus facile p-par g-groupe de hum... de m-marchandise. C'est que hum.. ça-ça p-prend du plus de t-t-temps à vé-vérifier co-comme ce-cela. Dit Acturus sur un ton qui ne se voulait pas accusateur.
Parce qu'a Briganne ça fonction comme ça. Vous avez terminé avec vos impertinentes questions? Il ne pu s'empêcher de placer une petite insulte. Il avait tout de même perdu la face devant le bègue la dernière fois. Il avait raison d'être amère. Perdre la face devant un Systérien.
Je hum.. en-enfin p-p-pas v-v-vraiment je hum... en-enfin vou-vous êtes au courant des p-p-prix de l'Association des Com-commerçants n-n'est-ce pa-pas?
Je m'en fi....hum.. oui je suis au courant. Reprit-il à la dernière minute pour éviter de se mettre une fois de plus dans l'eau bouillant. Sans le savoir, Acturus jouait terriblement avec la patience du Brégunien.
B-b-bien je hum.. p-pour f-f-faire la v-v-vente à S-systéria, je hum. vou-vous sa-savez qu'il faut un p-permis?
Il expira fortement, sur le point d'exploser.
Oui je sais... vous voulez que je fasse du commerce oui ou non?
Voyant sa réaction plutôt impulsive, Acturus fut intimidé
Je hum.. ou-oui cc-certainement... mais je hum... d-d-dans la lé-légalité, je-je hum.. je vou-vous prie.
Voyant la réaction du timide marchand, il se permit d'arracher la fiche d'inventaire des mains d'Acturus et de repartir vers son navire l'air très échauffé. Quelque minutes plus tard, voilà que notre bègue national revient voir la capitaine et de façon peu assuré tentait d'attirer son attention.
HUm.. ex-ex-excusez m-m-moi... je hum.. en-enfin es-est-ce que je pou-pou-pourrais hum... vou-vous po-poser une qu-qu-question?
Dans un soupir pas très loin d'un grognement, le capitaine se sépara de ses hommes qui étaient en train de décharger le navire pour rejoindre Acturus près de la tente des autres autres marchands de l'Association.
Es-est-ce que je hum.. en-enfin je pou-pourrais re-re-re-revoir hum.. v-v-votre hum.. votre fi-fiche d'in-d'inventaire je vou-vous pris? Demanda Acturus avec une pointe d'inquiétude.
Non
D'abord surpris de la réponse. En-enfin mon-monsieur De Grandpoing, je hum.. j'ai b-b-besoin de f-f-faire une d-d-dernière vé-vérification.. je hum... s-s-si vou-vous voulez co-commercer
Vous avez déjà vérifier mon inventaire, alors tant pis pour vous. Ce n'est pas un Systérien comme vous qui allez me faire perdre encore plus mon temps. Trancha-t-il sèchement
Je hum.. en-enfin je s-s-suis S-s-seigneur-Marchand a-a-alors je hum.. je vou-voudrais vé-vérifier une d-d-dernière f-f-fois hum.. en-enfin pour y m-m-mettre ma si-signature et vou-vous au-autorisez...
Demanda timidement Acturus, qui restait toujours avec ce petit air curieux. Semble-t-il que quelque chose le chicotta dans cet inventaire. Heureusement qu'il pouvait profité de son haut status de marchand pour affronter ce brégunien... enfin affronter à sa manière... Quoi qu'il en soit, la dernière affirmation réussi à convaincre De GrandPoing à lui donner son inventaire mais terriblement à contre-coeur. C'était visible à des kilometères sur son expression faciale. Il l'examina encore une fois plus longuement avec le Brégunien avec un quelque chose qui le démangea. C'est alors qu'Acturus leva la tête et lui posa cette question.
Je hum.. en-enfin je hum.. mon-monsieur De Granpoing, je hum.. je c-c-crois que v-v-votre in-inventaire est e-e-erroné, ca-car je hum..
Acturus jetta un rapide coup d'oeil aux marchandises à l'extérieur du bâteau un peu plus loin
En-enfin, il s-s-semble a-a-avoir p-p-plus de de m-m-marchandise su-sur hum.. sur votre in-inventaire que hum... en-enfin à ce que je p-peux con-constaté. V-v-votre n-nombre de m-marchandise s-s-s'arrête ex-exactement au de-de-dessus du s-s-seuil de la t-t-taxe de co-commercial pour g-g-grande en-en-entreprise. Et hum.. en-enfin je hum.. j'ai v-v-vu b-b-beaucoup de c-c-cargaison de-depuis mon en-entré dans l'-l'Association et je hum.. je p-pourrai j-jurer que ce n'est pas le c-c-cas. Dit-il toujours avec sa "bèguitude" en pointant la cargaison hors du bateau.
Est-ce que vous êtes en train de me traité de voleur Monsieur Polymaro? Sur un ton visiblement hostile et même tout près de la menace. Intimidé et apeuré, le timide marchand restait fidèle à lui même et réponda ceci sur un ton sans aucune assurance.
Je hum.. en-enfin je hum.. t-t-techniquement je hum.. ou-oui en-enfin vou-vous hum... vous a-a-avez s-s-sur votre in-inventaire p-lus de m-marchandise qu-qu'en ré-réalité a-a-alors je hum.. ce-cela vou-vous di-dispendrai d'un t-t-taxe pl-plus é-élevé ce-ce-ce qui hum.. en-enfin dans les f-f-faits n-n-n'est pas v-v-votre cas....
Un silence s'en suivie, un peu comme un western avant que l'un des opposants sorte son arme pour faire feu. Acturus, appréhendait grandement la réaction du Brégunien. Quant à lui, le brégunien serra le poing fermement avec les sourcils froncés et sa machoir qui se cripait. Le bruit de ses gants en cuirs qui se tordait sous la pression perturbait le silence avant le violant orage.
Je vous provoque en duel Monsieur Polymaro ici et maintenant! Vous me devez réparation en salissant ma réputation... sale Systérien! C'était d'une voix hostile, menaçante et déchaîné.
Qu-quoi je hum. en-enfin je hum. je ne s-s-sais pas me b-b-battre n-non? Dit notre pauvre Acturus en panique.
Avant même qu'il eut le temps de faire quoi que ce soit... il ouvra les yeux à Ste-Élisa avec le nez ensanglanté et un oeil noire. Le capitaine, quant à lui, se retrouvait une fois de plus en prison des mercenaires.
Post by Thomas Bolton, Emp - April 30, 2010 at 7:30 PM
Pauvre capitaine Grandpoing ! La première fois qu’il fit face à Acturus Polymaro, il se retrouva une longue semaine dans les geôles de l’Armée des Mercenaires. Et c’était sans compter toute sa cargaison d’esclaves qu’il avait perdu à cause de cette loi stupide qu’avait décrété le Surintendant. Cette seconde confrontation, toutefois, ne se terminerait pas aussi bien que le pensait le rustre marin brégunien. Alors que le Seigneur-Marchand lui expliquait les irrégularités qu’il avait constatées, le bruit caractéristique de deux chevaux au galop se fit entendre. C’est alors que le carrosse de Sa Seigneurie, entouré par une troupe d’une douzaine de gardes d’élite de la Couronne déboucha de la grande avenue.
Un observateur averti eu pu remarquer qu’un des immenses navires de combat de l’Empire mouillait au port depuis la matinée. Peut-être y avait-il un rapport avec l’arrivée du premier ministre. Quoiqu’il en soit, ce dernier quitta l’habitacle austère de son véhicule et posa le pied à terre, pas loin de la petite scénette qui se déroulait avant son arrivée. Or donc, il advint que le capitaine de Brégunia menaça en duel le vigneron le plus célèbre de Systeria au même moment. La menace arriva sans tarder aux oreilles du duc Bolton qui s’approcha des deux hommes, suivi de près par les gardes d’élite. Mais c’était trop tard pour l’artisan, qui se retrouva projeté à terre, ayant reçu un lourd coup de poing en plein dans le nez.
« Ah, bien le bonjour, capitaine. Je vois que vous réitérez à nouveau vos frasques sur le sol national systérien. »
L’homme trapu grommela alors qu’il examinait le visage de vautour de celui qui lui avait valu tant d’ennui quelques mois auparavant. Plein de rage, il réussit toutefois à retenir son geste, les gardes d’élite entourant le Surintendant le dissuadant de faire un geste qu’il regretterait amèrement pendant de très nombreuses années. Ou quelques secondes, le temps qu’on lui tranche la tête. Bouillonnant de colère, il ne put répondre, sa mâchoire restant hermétiquement fermée.
« Donc, je constate une fois de plus que vous agissez dans l’illégalité. Un duel n’est légal que si les deux participants sont consentants. Or, il m’apparaît que monsieur Polymaro n’a fait qu’affirmer qu’il ne savait pas se battre. Cela ne représente pas, à mon sens, un accord en bonne et due forme. »
Alors qu’il parlait de son ton monocorde, son regard froid détailla le corps inerte du commerçant qui restait étalé sur le sol, toujours évanoui.
« Considérant que c’est la deuxième fois que vous enfreignez nos lois, je vais devoir me montrer plus sévère que la dernière fois, j’en suis navré. »
D’un bref geste de la main, il désigna le bateau où les marins se rassemblaient sur le pont pour voir ce qui arrivait à leur maître.
« Je me vois donc dans l’obligation de réquisitionner l’ensemble de votre marchandise. La moitié ira à la Couronne et l’autre à l’Association des Commerçants dont vous avez gravement endommagé un représentant de haut-rang. »
« QUOI ?! Mais ce n’est pas possible, foutredieu !! Chaque fois c’est la même chose, j’y perds tout mon investissement moi !! »
Le déferlement de colère qui tomba sur le premier ministre semblait glisser sur lui comme l’eau sur le plumage d’un canard.
« Oui, chaque fois c’est la même chose, je n’aurais pu mieux décrire la situation. Vous finirez par ne plus enfreindre nos lois, à force. Maintenant, considérez-vous comme invité deux semaines dans les geôles de l’Armée. »
Le duc s’adressa alors à deux gardes impériaux qui l’accompagnaient.
« Veuillez escorter ce monsieur dans ses nouveaux quartiers et déposer Polymaro à Sainte-Elisa. Une fois fait, retournez au palais et rassemblez du personnel pour livrer la marchandise au Chambellan de la Couronne et au Trésorier de l’Association. Vous leur expliquerez la situation. »
« Mais, monseigneur ! Nous ne pouvons pas vous quitter, Sa Majesté a été claire, considérant l’endroit où vous vous rendez… »
« Allons, allons. Ce n’est que la guerre, messieurs. Disposez. », lança-t-il alors qu’un sourire froid se dessinait sur ses lèvres pâles.
Et sur ces bonnes paroles, il se dirigea vers le quai et embarqua, accompagné de la dizaine de gardes restant, dans le superbe et puissant navire de guerre dont il avait lancé la construction plusieurs années auparavant. Où se rendait-il avec une telle escorte ? Nul doute qu'un observateur attentif ferait le lien entre tous les petits indices... Pour ce qui était du capitaine, il hurlait dans la rue alors qu'on le traînait vers la caserne des mercenaires.
Grâce à Acturus, l'Association avait pu rassembler une petite fortune...