Réalisation d'une mystérieuse toile
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - March 11, 2010 at 8:38 PM
Réalisation d'une mystérieuse toile
Du brun et encore du brun...!
« Vous savez peindre...? Je cherche a apprendre. »
Ces quelques paroles laissées à Saeril Al'Kazar étaient plutôt... Surprenantes. D'ailleurs, sans doute que la jeune femme au teint basané ne s'attendait pas à cette réaction de la part de la comtesse à la singulière coiffure. Mais comment avaient-elles pu en venir à cette conversation? Tout simplement parce que la demoiselle Al'Kazar voulait absolument se rendre utile dans l'un des projets de la Grande légat et que cette dernière avait le chic pour sauter sur les bonnes occasions. L'acolyte devrait donc apprendre la peinture à cette petite demi elfe réservée dont la présence du moindre talent artistique était pratiquement impossible à déterminé. Comment cela se déroulerait-il? Les mauvaises langues diraient sans doute qu'elle serait un cas désespéré et qu'elle peindrait tout en brun. Une autre question du type plutôt importante à se posée était la suivante... Pourquoi, par tous les saints de Thaar dont on ne connait pas le nom,voulait-elle se mettre à la peinture?! Il y avait bien sur une raison précise, car Sarälondë ne faisait que très rarement, voir jamais, les choses sans raison. Cependant, lui demander des explications serait faste et la réponse parsemée de détours.
Néanmoins, parce que je suis quand même certaine que vous voulez un peu comprendre, il faut savoir une chose: l'incroyable besoins de peindre de Sarä ne s'était pas soudainement déclaré en présence de Saëril comme on pourrait le croire. Cette idée trottait dans sa tête depuis quelques temps pour une mystérieuse raison. À la surprise de son époux, environ trois semaines auparavant la petite moufettée avait demandé un chevalet qui fut naturellement bâti dans un délais rapide. Son épouse avait toujours priorité sur les multiples clients. D'ailleurs était sa meilleure cliente à un détail près... Elle ne payait rien. Mais trêve de tergiversation... Car tout cela pour simplement dire une chose, Sarälondë Taur'Amandil Balgor peindrait.
« Pourquoi est-ce que je me suis embarquée dans ce plan avec Lidenbrock! Humpft... J'aurais du attendre que la petite Al'Kazar me donne deux ou trois conseils... Ça ne ressemble à rien sauf une... Tâche brune. Quoique c'est relativement ce que je cherche à peindre il faut dire, je n'ai pas choisit le modèle le plus attrayant qui soit...»
Solitaire devant sa toile « tachée » de ses premiers balbutiements en tant qu'artiste de renom (la pensée positive apparemment aidait à la réalisation des buts même les plus fous.) la comtesse roulait lentement les yeux un peu exaspérée d'elle-même. Sa tête se mit en angle et elle se mit à analyser critiquement ce qui se posait devant ses mires limpides. Naturellement avant de recevoir le moindre cours ou conseil artistique de quiconque, Sarälondë voulait démontrer qu'elle avait un peu de compétence...Elle avait son petit orgueil et sa fierté quand même! Elle peignait donc en fin de soirée dans son laboratoire, à l'abri des regards indiscrets. C'était bel et bien l'endroit approprié, la toile ne ressemblait qu'à une expérience douteuse en fait.
À quoi cela mènerait-il? Attendez de le voir!
Post by Saeril D. Al'Kazar, Ods - March 12, 2010 at 12:56 AM
Ce que la Grande Légat ne savait pas, c’est que la fille du Chevalier Al’Kazar se mordait les doigts depuis qu’elle avait parlé de ce fameux talent pour la peinture..
Saeril était une jeune femme fort dévouée qui s’était donné pour mission de bien paraître dans l’Ordre du Soleil. Toutefois, elle n’en demeurait pas moins fort modeste quant à ses "talents d’artiste". Et puis, c’est qu’elle avait la vilaine habitude de garder ses créations pour elle seule, d’habitude…
Ahhh.. Misère! C’est qu’il faudrait qu’elle piétine ses vieilles habitudes pour le plaisir de la Grande Légat. De même, c’est sa patience qu’il faudrait qu’elle aiguise afin de parvenir à enseigner deux ou trois trucs de tenue de pinceaux et de mélangeage de peinture… Que ne fallait-il pas faire pour être remarquée?
Quoiqu’il en soit, la jeune femme avait comme vilaine habitude (bien endurcie, d’ailleurs) de dévaloriser les quelques talents cachés qu’elle pouvait bien avoir..
Peut-être serait-ce l’occasion de lui apprendre à en être fière?
Encore fallait-il savoir s’ils avaient de quoi être applaudis, par contre… Mystère!
Post by Maegor Recaedre - March 12, 2010 at 2:31 AM
S.T.A.B. se lancait vraisemblablement dans la polyvalence, car c'est sur la signature d'un autre enseignant que se terminerait la lettre qu'elle allait bientôt reçevoir ou, qui sait, avait déja reçu.
Madame la Comtesse Sarälondë Taur'Amandil Balgor, Grande Légate du Saint Clergé de l'Ordre du Soleil,
C'est en réponse à vous requête au Magistère Glâneduc que je vous écris aujourd'hui. La Légion Arcannique approuve vôtre démarche et je vous annonce céans que je serais désormais vôtre professeur individuel en Sorcellerie et tout ce qui touche â sa maîtrise.
Je vous invite à faire l'acquisition d'un livre de magie complet d'ici la première leçon, autrement je saurais vous dépanner le temps que ce soit fait. Des ingrédients, dont je remet la nécessité de l'énumèration en doutes, seront également nécessaires.
Devinant vôtre horaire plus complet que le miens, je vous laisse le soin de de me faire parvenir une date et une heure qui vous semble convenable à un tel cours.
Respectueusement,
Maegor Recaedre, Légionnaire de la Confrèrie Pourpre.
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - March 15, 2010 at 2:42 AM
De nouveaux voisins et du courrier
Décidément Reltalcitrant!
« Humpft... Les Relt, c'est bien tout qu'il manquait dans le voisinage... Ascyla Syre vient enfin de dégager et déjà que sa présence est remplacé par un autre indésirable... »
La comtesse Taur'Amandil se tenait devant l'une des larges fenêtres du manoir Balgor, au deuxième étage. Que faisait-elle là avec sa longue-vue et ce petit air mécontent au visage? C'était plutôt évident, elle espionnait chez ses voisins ni plus ni moins. À moitié cachée par un rideau, elle était plutôt subtile en fait. Fouineuse, il s'agissait là d'un de ses pires défauts, il lui en fallait bien -quelques un- après tout. Bref, l'arrivée des Relt, surtout d'Eloedyn Relt, n'avait pas échappé au regard limpide de Sarälondë. Ils étaient là que depuis quelques jours et Sarä était déjà lasse, la simple idée de le croiser à la banque du quartier la nimbait d'une insatisfaction remarquable.
« Toc toc toc »
Dans un geste rapide elle cacha son instrument d'espionnage et pivota pour aller répondre à la porte que l'on cognait. Il s'agissait de Pauline, la gardienne du manoir mais surtout du majestueux jardin de la demi elfe. La vigile âgée maintenant d'un certain âge venait lui porter le courrier fraichement livré par un coursier. Une lettre de Maegor Recaedre! Surtout la présence des Relt devenaient inintéressante ainsi la médecin les délaisserait pour plutôt rédiger une réponse à l'adepte pourpre. Apparemment ses contacts avec le magistère Galgarad Glâcheduc avaient porté fruits, le jeune homme acceptait de la recevoir comme élève... Pour le meilleur et pour le pire, il va s'en dire.
Monsieur Recaedre,
Je passerai vous voir à l'académie pourpre éventuellement pour le début de cet apprentissage. J'aimerais du coup passer la commande suivante.
500 racines de Mandragore
2000 fleurs de Belladone
500 gousses d'ail
500 mousses sanguinolentes
500 cendres sulfureuses
500 toiles d'araignées
500 perles noires
500 racines de gingsen
Pour un total de 16500 piécettes d'or.
Mes respects
Comtesse Sarälondë Taur'Amandil Balgor
Grande légat et émissaire de l'Ordre du Soleil
Et cette histoire de peinture? Nous y reviendrions bien sur mais il fallait lui laisser le temps. Réaliser un chef d'œuvre ne se faisait pas en une soirée...! Surtout pas dans le cas d'une médecin beaucoup plus habile avec un scalpel qu'avec un pinceau.
Post by Saeril D. Al'Kazar, Ods - March 20, 2010 at 4:16 AM
Et cette fichue histoire de peinture..
De quoi hanter la demoiselle pendant quelques nuits.
Depuis que la Comtesse avait parlé de ce fameux projet et de cette fameuse.. toile.., Saeril n'avait cessé de s'accorder un moment de pratique chaque jour, histoire de s'assurer qu'elle n'avait pas perdu la main.
Toutefois, il va s'en dire que de créer sous le stress n'est jamais la meilleure option. Quoique, la jeune femme faisait preuve d'innovation : de jolies toiles aux teintes fabuleuses, le tout perforé par la pointe d'une dague à des endroits splendides! De quoi faire baver les spectateurs, mmh..
Le sablier tournait et tournait.. Elle attendait impatiemment son heure de gloire .. ou de mort.
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - November 29, 2010 at 12:29 PM
Le chef d'œuvre...
Enfin complété
Ce n'est pas drôle d'être Sarälondë Taur'Amandil, non définitivement ça ne l'est pas. Certains diraient qu'elle se plaint strictement pour rien (et ce à raison) considérant tout ce qu'elle possède. Mais au delà des titres et des possessions matérielles, il y avait autre chose qu'on appelait la tranquillité d'esprit, cette chose qui semblait considérablement manquer à la vie de la marquise moufettée. Quand elle n'était pas en train de répondre aux mille et une questions des membres de l'Ordre du Soleil, pour une raison ou pour une autre, elle était en train de se disputer avec les émissaire du conseil des guildes sous le regard d'un surintendant se gaussant surement en secret en voyant ce spectacle politique se dérouler devant lui.
Par contre, car tout ne peut pas aller mal partout, l'un des endroits offrant un peu de répit à Sarälondë était l'hôpital Sainte-Élisa et ce malgré sa fonction de directrice adjointe. La médecine était sans conteste sa plus grande passion et ce qui savait occuper son esprit à autre chose que d'analyser ses problèmes personnels*. Ausculter un patient aux symptômes inquiétants était ironiquement agréable, ce qui aidait étrangement à son humeur et à sa gentillesse globale, sauf dans le cas des pervers notoires, naturellement.
Mais outre la médecine, Sarälondë avait toujours quelques autres occupations et c'est à cela que nous en venons après deux paragraphes à vous faire languir.
Il y a maintenant quelques années, Sarälondë avait débuté...une œuvre d'art en travaillant sous les bons conseils de Saëril Al Kazar, bien que cette dernière nierait surement les faits lorsqu'elle verrait le résultat final. Car vous avez bien lu le mot final. La toile était à présent terminée car il y a quelques jours, après être revenue du conseil des guildes la mine sévèrement irritée, il fallait absolument que l'émissaire de l'Ordre se trouve quelque chose à faire outre de que saccager son bureau. C'est alors qu'elle repensa à sa toile... et qu'elle déposa son regard limpide sur celle-ci.
Laide, brune, pleine de poussières. Définitivement mise à part la poussière, Sarälondë trouvait que sa toile ressemblait toujours autant au sujet initial qu'elle voulait représenter et ce malgré les critiques qu'elle avait reçu allant de « C'est spécial » à « C'est horrible ».
Quelques minutes plus tard les pinceaux étaient sortis et la marquise s'y donnait à cœur joie pour terminer ce qui serait une véritable horreur. Si seulement elle avait eu un peu de talent.... Parce que la concentration qu'elle y mettait était belle à voir. Heureusement que Sarälondë était une demi elfe, cela lui donnerait plusieurs dizaines d'années pour s'améliorer.
Alors que Sarä détaillait le résultat final, l'esprit un peu apaisé des histoires politiques, elle se disait qu'il ne lui resterait plus qu'à piler sur son orgueil... Afin de reparler à celui avec qui elle devait jouer aux dards sur cette toile. Lidenbrock pardonnerait-il une autre des ingratitudes que Sarälondë lui avait fait subir afin de connaitre le plaisir d'abimer un portrait de Garibald Adalard? Elle espérait bien que oui avec tout le mal qu'elle venait de se donner!
* Autant ses problèmes intimes que ceux reliés à sa guilde puisque plusieurs de ses problèmes intimes ont été causés par sa guilde.