Une bonne raclée
Post by Saeril D. Al'Kazar, Ods - March 24, 2010 at 3:07 AM
Ou plutôt.. deux bonnes raclées
Étrangement, tout donnait l’impression à la demoiselle que la journée serait fort agréable ce jour-là. Toutefois, les apparences sont souvent trompeuses et c’est peu dire.
La première catastrophe de la journée avait été vue des quelques chanceux présents à l’arène dans l’après-midi de cette fameuse journée apocalyptique. Après un entrée bien remarquée des deux femmes Al’Kazar, on avait entendu quelques cris et quelques insultes voler ici et là…
L’orgueil de l’acolyte était bien mal placé et elle le savait. C’est donc après une suite d’échanges plus épineux les uns que les autres qu’un petit duel de chignons avait distrait les quelques spectateurs de l’arène. Bien entendu, c’est la fille du Chevalier qui avait mangé une défaite plus qu’évidente. Plusieurs murmures l’avaient même prévu parce que l’évidence qu’elle allait tomber au tapis sous les flèches de sa belle-mère n’était pas à remettre en doute.
La petite scène se termina avec quelques cris... provenant majoritairement de la bouche de la si farouche jeune femme. C’est qu’on ne la provoquait pas, elle! Peut-être qu’une petite guerre entre belle-fille et belle-mère allait naître? Allez savoir… Les commères auraient sûrement tôt fait de confirmer cette hypothèse.
Bref, la journée commençait à devenir aussi grise que l’humeur de la jeune archère. Malheur à ceux qui avaient pu croiser ce petit bout de mauvaise humeur et d’épines.
Pensant pouvoir soulager ce petit trop-plein de colère, l’acolyte vint à proposer son aide aux membres de l’Armée lorsque le sifflet d’alerte du port vint à retentir pour annoncer la venue de cette fameuse horde d’orques putrides, qui terrorisaient Systéria depuis quelques jours.
Toutefois, la témérité avait un prix et elle l’avait payé bien cher ce jour-là, encore. À peine avait-elle eu le temps de décocher une petite dizaine de projectiles qu’elle avait déjà le nez planté dans la boue et quelques plaies bien saignantes.
Deuxième honte de la journée : rien pour arranger le sort de "miss Al’Kazar".
Que lui restait-il maintenant? Un homme trop généreux pour sa petite tête de mule, qui ne demandait qu’à soigner ses vilaines plaies. Le pauvre, allez imaginer la soirée d'enfer.