Au quartier de la fraternité

Au quartier de la fraternité

Post by Malik Croumicou, Fdc - March 31, 2010 at 8:42 PM

La journée de la veille avait été pluvieuse, comme souvent sur l'île, mais voilà qu'aujourd'hui un soleil dardant fonçait sur Systéria. Une étrange fumé provenait du quartier de la fraternité, apportant avec elle une odeur familière...De la bouffe ? Il semblait que les membres de la fraternité préparait quelques choses... En effet, Ärold et Malik faisaient cuir de la viande en grande quantité, la faisant fummer dans de gros foyer emménagé à cette effet. D'autres grands fours artisanals renfermaient des fruits de toute sorte. À supposer qu'ils les faisaient sècher, mais pourquoi ? Et pour qui ? Suprenant, ils faisaient tout ça pour les troupes de l'armée qui protègeaient les côtes. D'autres membres de la fraternité apportait du frommage, de la farine, du gruaux, des viandes marinnés enfermé dans de gros pots. Bientôt le tout serait prêt et les mercenaires recevraient leur livraison de rations.


Post by Ärold, AdC - April 1, 2010 at 2:15 PM

Sur ses vêtements, l'odeur de viande restait. Le géant participait là à de biens étranges activités, lui qui n'aimait qu'écrire dans des coins perdus, à la lueur d'une bougie vacillante. Agitant un plateau pour enfumer un peu plus la viande, un autre groupe entreprenait d'apporter des fruits dans les hauteurs du temple. Les vertus en chaleur ne manquaient pas là-bas, afin de procéder au séchage de fruits. Une bonne partie du quartier semblait participer à cette production massive de nourriture, et pourquoi? Eh bien tout simplement il était du rôle de la Fraternité de gérer les ressources et les besoins en fonctions des évènements qui se déroulaient en ville. Or les mercenaires sans rations ne pourraient pas durer bien longtemps au combat.

Cependant, lendemain de l'enfumage, le géant semblait morose, le visage cireux plus que jamais, alors qu'au fil des jours ses expressions avaient démontré fatigue et tristesse, ce jour-ci semblait être l'apogée d'une série d'évènements fâcheux.
Prenant son poste, comme à son habitude, attendrissant la viande avant qu'on la prépare, Ärold faisait le tout de façon machinale, ses pensées errant dans un monde qui n'appartenait pas à celui du réel. Pourquoi? Pourquoi avait il réagit ainsi... La colère accumulée peut-être... N'avait il pas le droit à l'erreur lui qui laissait une chance à tout le monde? Apparemment non... C'était tellement facile de laisser un homme s'emporter, et de l'accuser ensuite de mauvais comportement, alors que le géant avait jusqu'alors, démontré un comportement des plus sympathiques quoi que légèrement réservé.

Non la chance dans la Fraternité n'était pas forcément donnée à tout le monde, et, enfumant une journée de plus la viande, Ärold se disait intérieurement que pour une simple histoire de papier, il y avait peut être perdu deux amis. Mais évidemment... ce serait encore le même qui ferait sacrifice, ravalant son égo qu'il n'avait pas envers les autres, Ärold n'hésiterait pas à envoyer lettres d'excuses. Lettres d'excuses sur papier évidemment, alors que dans son coeur déjà, il sentait la défaite le tirailler.

Les mercenaires auraient leur ration, mais aux prix d'histoires les plus stupides les unes que les autres.
Leur viandes auraient le goût amer du regret, quoi de mieux pour continuer une guerre.