Le préposé aux femmes enceintes.

Le préposé aux femmes enceintes.

Post by Ärold, AdC - May 1, 2010 at 12:43 PM

Une lame passait sur une peau tatouée, comme chaque matin, Ärold prenait soin de raser son crane. Passant ensuite cette même lame sous l'eau, rinçant, lavant ses mains ensuite du travail qu'il venait de faire. Il essuya ensuite à l'aide d'une serviette les gouttes d'eau persistantes pour se regarder ensuite dans la glace.

Ses traits étaient fatigués, des cernes sous ses yeux, le visage cireux, légèrement amaigris, par la contrariété, la tristesse même. Systéria subissait ces derniers temps un fléau parmi les couples, comme si la volonté étaient de les tester. Et quel test. Se frottant la joue, qui avait subit hier une gifle, humiliation devant des personnes connus, inconnus, devant cet esclave qui se souhaitait serviteur, devant dame Minh Yu qui avait ignoré tout ceci, pour éviter une gêne supplémentaire, l'homme retira son regard de ce miroir qui ne reflétait pas tout ce qu'il pensait, seulement une image temporaire. Il l'avait mérité cette gifle, alors qu'il avait insinué que lorsque l'on ne paie pas un serviteur, qu'il est présent de jour comme de nuit aux côtés de l'elfe, c'est que c'est un amant.

Passant ensuite le bandeau autour de son front, Ärold continuait de penser, de se rappeler les contractions de sa femme, l'urgence de la manoeuvre, l'ouverture du portail pour l'emmener à St Elisa, la rapidité d'action, cet esclave Eneru qui avait passé son temps à prier en T'sen sans qu'il ne comprenne rien. Dans un moment normal, Ärold l'aurait mis à la porte, mais la situation était tout autre.

"Tu n'es qu'un salaud. S'il arrive quelque chose aux enfants, ce sera ta faute."

Ses mains devant son visage, cette phrase qui revenait, que son épouse Amaihel lui avait dit. Mais pourquoi au juste? Lui qui était si fidèle, certes jaloux des hommes qui tournaient autour de l'elfe. Mais après tout? Comment en vouloir à un homme qui aimait sa femme? Qui avait aimé sa femme? Qui n'aimerait plus sa femme? Difficile de trouver la bonne conjugaison devant toutes ces contradictions planant au dessus d'eux. Difficile d'y croire alors que ses paroles sonnaient comme un gouffre vide, pourquoi se raccrochait il alors?

Il était dans une chambre de l'hôpital lorsque sa décision fut prise. Elle était là, son elfe, à regarder la fenêtre, allongée sur le lit, couvertures relevées, Ärold avait pris soin qu'elle n'attrape pas froid. Lui, il était à genoux, contemplant une femme qui lui tournait le dos, lui prodiguant des paroles de regrets quand à ces agissements, des demandes de pardons, des promesses de veiller sur elle jusqu'à ce qu'il dise la phrase de trop:

"Je t'aime encore tu sais."

Un rire. Un fou rire, une elfe folle qui riait, certainement lassé d'entendre le géant parler. La suite était encore plus blessante pour l'homme, elle lui disait qu'il m'entait, qu'il ne la croyait pas, qu'il ne restait auprès d'elle seulement pour s'assurer que sa descendance serait en bonne santé, qu'il aurait comme il l'a voulut sa progéniture. Elle lui dit tout ça, dans un sourire fou. Une boule se formait dans la gorge du géant, lui qui n'avait pas voulu d'enfants, qui avait cédé malgré lui à un caprice de femme, l'aimer, le mariage, l'accouchement, et tout ça pour entendre ce genre de révélation.

Il l'embrassa une dernière fois sur le front, alors que l'elfe c'était retournée dans son mutisme, dans la contemplation de la fenêtre. Et Ärold s'en alla, reviendrait sans doute pour avoir des nouvelles de son état de santé, mais à un stade comme celui-ci, il n'espérait plus rien de cet amour passé. Passons à la suite voulez-vous?

Il était dans un manoir à présent, vide, enfin presque vide. Une femme en face de lui, le ventre rebondit, gros, presque à terme, comme on aime voir des femmes enceinte. Si seulement il avait pu s'autoriser de contempler le ventre de sa femme. Mais ce n'était pas Amaihel, mais bien Astria assise sur une chaise. Ils discutèrent longtemps, toute la nuit presque, de sujets dont tout le monde en devinerait l'essence. Leur problèmes mutuels, jusqu'à ce que le petit bout de femme prépare ses affaires pour St Elisa, elle aussi. Et c'est le géant qui allait lui porter ses affaires, comme prévu afin de permettre au couple de se retrouver autant que possible entre eux.

L'aidant à descendre les marches, lui ouvrant les portes, Ärold prenait soin de la gamine, se rattrapant peut être de ne pas avoir assez pris soin de sa propre épouse. Il se permit même de la raccompagner jusqu'à sa chambre, juste en face de celle d'Amaihel, cela prmettait d'avance des situations bien cocasses... hmm pardon... des situations bien embêtantes.

Et le préposé aux femmes enceintes veillait sur les deux femmes. L'Aube commençait à se lever, un petit déjeuner serait de mise pour lui avant, de retourner à son rôle... si particulier? Peut être croiserait il Acturus au détour d'un couloir d'hôpital


Post by Amaihel, AdC - May 2, 2010 at 2:43 AM

Assise dans sont lit à l'hôpital, le plateau du petit déjeuné sur les genoux, Amaihel regardais les oiseaux qui ce promenaient sur les branches de l'arbre en face de sa fenêtre en chantent joyeusement. Elle repassait tout ce qui c'était passer la veille.

Alors q’Eneru lui avait sommé d'aller ce reposer et qu’il ce chargerait de nettoyer la maison qui avais pris la poussière, puis quelle n'arrivait plus à la nettoyer, elle c'était assise sur le balcon et regardait le fleuve passer tranquillement, sereine.

Puis Arold était venu. Amaihel était heureuse de le revoir, elle l’aimait encore même s’il ne l'aimait plus. Elle ce rappelait encore ses mots qui lui avaient déchiré le cœur « Je n'arrive plus à te considérer comme ma femme, je n'ai qu'affections pour toi. » Elle avait retenu ses larmes à ce moment la et l’avait laissé partir.

Maintenant il était la, lui demandant de ses nouvelles. Eneru nettoyait le balcon pendent que l'ont discutait. *« Pauvre Eneru... »*Ce dit-elle. « Par ma faute il ce retrouve mêlé à tout sa et cela fait ombrage à sa réputation... Shigeru ne le laissera probablement plus travailler pour moi alors qu'il ma tellement aider. » Elle soupira.

Yuri Minh Yu était passé ensuite, à l'improviste, et Arold avait agit comme un maître chez lui... Amaihel n'avait pas aimé la situation, surtout qu'il n’avait jamais rien fait sur cette maison. Il reprochait à Amaihel de trop travailler, alors quelle voulait que la maison soit prête avant l'accouchement, mais il n'avait jamais levé le petit doigt pour l'aider. Même la maison, elle avait du vendre son atelier pour l'acheter car Arold, même s’il savait bien que sa maison était trop petite, n'avait pas les moyen d'en acheter une plus grande et n'avait toujours pas fait de démarche pour en demander une à la fraternité lorsqu’elle avait passé le stade des 6 mois de grossesse.

Après, tout avais déraillé.... Il était monté pour la prévenir qu'il partait avec Dame Minh Yu, cela passais mais la phrase suivante fut de trop... « Je vais te laisser avec ton amant. » Comment osait-il! Elle ne l’avait jamais trompé de sa vie et il ce permettait de lui dire sa. Il lui reprochait toujours de trop en faire et maintenant qu'elle avait eu la chance de trouver quelqu'un qui l'aidais alors qu'il ne recevait presque rien en retour, il osait dire quelle couchais avec lui alors qu'il n'était jamais même entré dans sa chambre.

Elle le somma de retirer ces paroles fausses et insultantes. Il esquiva comme toujours en voulant partir, disant qu'il avait mieux à faire. Il avait toujours mieux à faire que d’être avec elle alors qu'ils étaient marier et lorsqu’elle tachait de le lui faire comprendre, elle ce fessait reprocher d'être jalouse ou encore que c'était sa faute. C'était toujours sa faute... Et c'est pour sa qu’il voulait le divorce.

Alors qu'il allait passer la porte, Amaihel décida que cette fois si il n’allait pas fuir, qu'il allait devoir répondre de ces paroles une bonne fois pour toute, même si elle n'aimait pas ce donner en publique. Refusant de retirer ces parole, Amaihel le gifla à s’en faire mal à la main. Eneru eu la présence d'esprits de faire monter Dame Minh Yu à l'étage le temps que cette situation passe. Mais elle était loin de passer.

Encore une fois il tenta d'esquiver la question en montent à l'étage. Elle lui demanda les clefs de la demeure, car il ne méritait plus d'y avoir accès, ce à quoi il rétorqua que ce serais seulement en échange de la clef de sa demeure. Et à peine avait-elle tendu la clef qu'il ajoutait qu'il ne la prendrait qu'après le divorce. Elle voulu lui dire de lui remettre ses clef mais les mots bloquèrent dans sa gorge.

Douleur

Alors qu'il passait la porte pour aller rejoindre Dame Minh Yu, Amaihel tomba à genoux en ce tenant le ventre.

Douleur

Trop tôt... il était trop tôt... La suite ce passa très vite, Dame Minh Yu compris ce qui ce passais quand elle entra et pris les choses en main. Amaihel ne fessais que ce concentrer pour reprendre le contrôle, d'arrêter ce qui s’en venais... Elle dit à Arold que si jamais elle perdait les enfants, ce serais sa faute. Lui qui n'était jamais la pour elle, lui qui l'injuriais sans cesse par des paroles à nuance détourner. Lui qui voulait l'abandonner. Finalement cela ce calma, après avoir bue ce qu'on lui avait donné, et elle était si fatiguer. Elle lui dit ensuite d’une voie fatigué « Je ne t’ai jamais trompé… tu dois me croire… » Mais encore une fois il ne la croyait pas… « Nous en rediscuterons une autre fois. » Pourquoi s’acharner… cela ne donnais rien. Elle abandonna donc tout espoir.

Elle ce retrouva dans la chambre des soins intensifs de l'hôpital en moins de temps qu’il n'en faut. Décidément, elle devrait remercier la Dame de manière adéquate quand elle sortirait. Arold resta après que la Dame est prise congé. Il avait gardé un moment le silence pour ensuite commencer à lui dire qu’il était désolé, que c’était ca faute, qu’il s’occuperait d’elle et plein d’autre promesses. Amaihel ne les écoutaient qu’à moitié, trop fatiguer pour répondre quoi que ce soit. Elle avait été si proche de perdre ses enfants, ne pouvait-il pas comprendre quelle était éreinté? Puis il dit finalement « Je t’aime encore tu sais. » Quelque chose en elle ce brisa à ce moment la, son cœur ce fractura en morceau et elle éclata de rire. Il l’aimait?! Maintenant qu’il l’avait brisé au point quelle ne voulais plus combattre, que ces manigances l’avaient détruite, que ces paroles l’avaient baissé comme un coup de poignard dans le cœur, maintenant il disait l’aimer?! Ce que sa pouvais être drôle! Alors Elle rit. Elle rit à un point telle quelle en avait mal au ventre et redoutas que les contractions repartent.

Les mots sortirent de sa bouche sans quelle les contrôlent, son cœur ce vidait de tout ce qu’il avait accumulé. « Tu ne m’aime pas, tu n’es pas désolé, tu ne me crois pas. Tout ce que tu veux c’est te sauver la face et t’assurer que ta progéniture vivra. » Amaihel normalement si douce et si gentil, Amaihel venait de sortir ses mots si dure et si blessent en riant et en lui souriant. Il l’avait mal pris, cela l’avait blessé, mais elle n’en avait cure. Pour une fois il ressentait un peu de tout ce quelle avait vécu depuis tout ce temps. Elle détourna la tête à nouveau pour regarder les oiseaux, ses petit oiseau si minions qui chantais doucement. Il ce leva en disent qu’il reviendrait, mais elle en doutait, pas après ce quelle venais de dire. Il l’embrassa sur le front et partit

Tout sa, en seulement une journée. Ne voulant pas penser au future pour le moment elle commença à manger quand on cogna à la porte. Une missive, de la part d’Eneru. Elle sourit doucement alors qu’elle lisait. Que c'était aimable de sa part, c’était vraiment un ami sur lequel elle pouvait conter. Elle lui écrirait après avoir fini de manger, les enfants s’impatientaient et lui signalaient en lui labourant les cotes qu’ils avaient faim. Manger et ne plus réfléchir, cela serais assurément reposent.


Post by Eneru Maeda, Ind - May 2, 2010 at 4:52 AM

Au début, cela fessait partie d'un plan simple, faire du bien autour de soit, trouver le moyen de faire une bonne action simple sans rien demander en échange, c'est ce qui était "prévu".
Un soir alors que le moral était au plus bas, une charmante et aimable serveuse lui servit son thé, vu le peu de monde dans l'établissement, elle engagea gentillement la conversation, ce qui était bienvenu pour lui étant nouveau dans la région, ne connaissant presque personne.

- Vous allez bien monsieur ?

- Oui...merci.

- Vous désirer un autre thé ?

- Volonté, voici ce que je vous dois.

- Non, cela ira ne vous en faite pas, vous n'avez pas l'air bien...

De fil en aiguille, deux inconnus relatant des fait récent et plus ancien de leur vie. La femme était enceinte, de jumeaux. L'homme avait pour ainsi dire, perdu son chemin.
Les heures passe, les deux nouveaux amis connaissais déjà beaucoup de choses l'un sur l'autre, seul quelques détails restèrent dans l'ombre.

Les ombres... qu'est ce qu'une ombre ? N'est ce pas simplement le reflet de soit même ? Une copie reflété par la lumière d'une bougie ou par les rayons du soleil ? Peut être que nous ne somme que le reflet de notre ombre...

Elle cherchait simplement de la compagnie, une épaule sur la quel se reposer, pas un compagnon, pas un esclave, pas un serviteur, seulement un ami qui pourrait jouer son rôle.

Lui il ne savait pas, il avait l'habitude que l'ont décide pour lui, acceptant tel ou tel ordre avec sagesse. Ce qu'il fit, simplement lui proposer ses services mas avec l'approbation de son seigneur, l'homme en qui il avait toute confiance.

Cela se passa très vite, en une heure le marché était conclu entre la Dame, le Seigneur et le "serviteur". Sa tache étant très simple, offrir sa compagnie, veiller à ce qu'elle n'en fasse pas trop, l'aider à faire ce qu'elle ne pourrait plus faire seule. Rien de plus simple....
Le premier jour se passât bien, le deuxième également vacant à diverses taches plus simple les une que les autre. Tout deux appréciant la compagnie de l'autre, sans arrières pensée, en tout simplicité.
Le troisième jour, une missive, concernant une demande de permis de chasse.
Elle n'avait pas préciser que son mari était aussi jaloux mais qu'importe dit il, il suffit de lui expliquer la situation tel qu'elle est. Je suis votre serviteur le temps que vous arriviez à terme, plus peut être quelques semaines après. Il comprendra....pas sure qu'il comprenne, non.... pas sure du tout meme...
La rencontre entre le serviteur et le mari fut quelque peu tendue. Des sous entendu, quelques petites piques lancée entre deux regard suspect. L'homme n'en cru pas ses yeux ni ses oreilles, comment un mari pouvait il agir de la sorte avec sa bien aimée, la mère des ses deux futur enfants.
Cela semblait régler, le mari lui remis le permis de chasse sans reparler du sujet précèdent, avec un professionnalisme à toute épreuve.

Mais ce n'était que le calme avant la tempête. Lorsque le mari entra dans la demeure de la Dame, le serviteur nettoyant le sol, une scène de ménage comme il n'en avait jamais vu avant, passons les détails...

Ensuite, une chute, la panique, heureusement, la jeune elfe présente pu prendre les choses en main. Une prière s'imposait, par réflexe il la récitât en langage Tsen.
Le moment était venu de prendre congé lorsque le mari décida d'emmener sa femme à St Elisa.

Plus de but... la solitude... une simple lettre pour lui remonter le moral, bientôt il la revera...


Post by Ärold, AdC - May 2, 2010 at 2:08 PM

Et si tout ceci était vrai?
Et si, et si, et si...

Et si tout ceci était vrai. Si Ärold était un véritable et immonde mari. Après tout, à cause de lui une femme avait faillit perdre les enfants qu'elle attendait. A cause de lui une femme avait été accusé impunément de l'avoir trompé, et ce, sans avoir de preuves à l'appui. Si ce n'est qu'un autre homme habitait chez elle à temps complet évidemment. A cause de lui, une elfe avait été détruite, une elfe de cent ans, qui certainement n'avait pas assez vécue de choses dans sa vie pour voir que l'être humain était mauvais par nature? Et si Ärold devenait fou? Au point de battre sa femme comme les rumeurs le disaient et le murmuraient. Lui qui était si grand, si imposant. Et d'ou lui venait tous ces tatouages ? Qui avait pensé à lui demander?

Et si Ärold n'était en fait qu'un trafiquant d'enfants, laissant soin aux femmes d'accoucher pour les tuer ensuite et revendre les rejetons? Cela pourrait faire rire, pleurer, crier au scandale d'un homme comme ça en Systéria. Si, comme Garibald le disait si bien, Ärold n'était qu'un manipulateur, futur tyran, profitant de son statut pour avoir les faveurs du surintendant, faveurs de l'empire, afin de mieux oeuvrer pour le mal. S'il ne profitait pas de tout ceci pour tuer Monsieur Bolton. Tout s'engrangeait si bien et voilà qu'une femme enceinte allait lui briser tous ses projets?

Fichtre que la vie pouvait être malchanceuse pour cet homme. Passant la lame pour se raser, sous sa gorge, Ärold était tranquillement au bord de l'eau à méditer tout ceci, et si toutes les rumeurs étaient vrais, et qu'il ne se rendait pas compte de n'être qu'un fou parmi tous ces citoyens de la ville. Se penchant au bord de l'eau, une simple incision ne lui ferait pas tant de mal que ça, s'il se laissait se noyer ensuite. Peut-être retrouverait on son cadavre flottant sur l'eau, qu'on le repêcherait, et avec un peu de chance, on accuserait tout ceci d'un mouvement de folie et on lui pardonnerait ses écarts avec cette femme dont tout laissait à croire qu'elle avait été malheureuse d'un mari aussi indigne que lui.

"En plus, il a une voix trop étrange, trop grave, quand il vous parle on dirait qu'il vous grogne dessus, c'est suspect tout ça."

Qu'est ce qu'elle avait bien pu lui trouver? Oh non s'il vous plaît, changez la question, car c'est bien ärold qui l'avait trouvé. C'était le géant qui l'avait trouvé au bord d'un lac à moitié mourante. Lui qui l'avait emmené lui faire des soins, lui qui était passé souvent pour avoir de ses nouvelles. Lui encore qui était parti à la recherche de son ancien ami qu'elle avait aimé, simplement pour la rendre heureuse. Lui qui avait accepté l'amour qu'elle lui portait, alors qu'il ne la considérait comme sa fille. Lui qui avait accepté tout ça, oui oui, le méchant Ärold avait sauvé cette elfe il fut un temps.
La gorge du géant se resserra en pensant à tout ceci, "sois gentil avec tes amis, pour qu'ils t'enfoncent mieux le couteau dans le dos ensuite, et comme si cela était suffisant, ils remueraient bien la plaie pour que tu souffres".

Appuyant la lame sous sa gorge, n'était-ce pas à la mode les suicides de nos jours? Un T'sen l'avait tenté pourquoi pas lui? au moins il aurait la décence de ne pas se rater.

"Imbécile."

Enlevant le couteau, il le reposa à côté de lui, seul, regardant l'eau. Cet homme là était bête et perdu, accusé, coupable et innocent à la fois. Que fallait il faire? Pleurer? Les larmes ne lui venaient pas, inutile d'insister, un géant comme lui ne s'exprimait pas de cette manière là. Il abandonna donc son coin de méditation. Et si ce géant allait faire une bêtise?

Quoi? Vous n'êtes pas friands des "et si" vous? C'est tellement plus amusant d'accuser les gentils d'être méchant, et après tout... Ärold était assez bizarre pour fréquenter les Balgor, cela voulait tout dire vu les rumeurs à leur sujet. Il fréquentait les Minh Yu, cela voulait également tout dire à son sujet. Peut être que la femme des rumeurs était celle qui avait été délaissée il y a peu? Ô Systéria quand tu te mets à faire des rumeurs, c'est exaltant! Quand les diverses hypothèses s'entrecroisent sur les chemins, ça l'est encore plus.

Assis dans l'unique pièce de sa maison, il se mit à écrire, longuement, sa plume versait un sang d'encre bleu, sang qu'il ne pourrait pas se verser lui-même pour réparer tout ceci, non. Ärold allait assumer lui, assumer les rumeurs qui se propageaient déjà, comme de l'eau qui coule et qui s'en va. Assumer cette elfe enceinte, et les enfants qu'il aurait. Et pour votre plus grande déception, il n'y aurait ni cadavres, ni prise de pouvoir. Désolé pour vous, la vie du géant n'est pas si remuante que ça.


Post by Ärold, AdC - May 19, 2010 at 11:13 PM

Quand une démission a un goût de sang.

"Je me prépare psychologiquement. C'est bien une des premières fois ou je dois prendre une décision terrible au niveau professionnel. Je suis seul, réellement seul parmi les loups. Les missives que l'on m'envoie depuis des semaines ne font que me rendre de plus en plus morose. J'ai du mal à accepter sur mes lourdes épaules tout ce dont on m'accuse. Je ne sais pas, je suis peut être décidément mauvais dans mon genre, pourtant il ne m'a jamais semblé jusqu'à aujourd'hui être un monstre, ou même un tyran. Quoi qu'il en soit, ces quelques mots sur ce papier glacé me soulagent. Un moyen pour déverser toute cette haine que j'ai envers cet homme. Il valait mieux pour lui et pour moi que ce soit de l'encre qui coule et non du sang.

Viré de la fraternité, pour avoir essayé d'aider les miens, mon nom rayé aussi facilement que l'on raye une phrase mal écrite, une plaie. Un trait que l'on tire, une boule de parchemin que l'on chiffonne et que l'on jette négligemment au feu. N'en avaient ils pas assez de me détruire? La cité n'avait pas eu assez vent des problèmes que je rencontrai avec ma femme actuellement? Ils voulaient en plus me détruire moralement, enfoncer le clou dans cette plaie qui ne se refermerait jamais?"

L'homme passa deux doigts à ses yeux, qui depuis des semaines, ne cessaient d'accumuler la fatigue. Fatigue qu'il avait de ce monde ou le dévouement était vu comme de l'ambition, l'aide comme de la trahison, un monde qui ne tournait pas rond, qui courait à l'envers de ce qu'il pensait. Etait il fou? La même question de la dernière fois lui revenait en tête. Non...

"Je me battrai jusqu'au bout, car s'il y a bien un domaine ou je suis doué, c'est la guerre, et je ne suis pas un lâche, j'ai demandé rendez-vous à cet homme aujourd'hui, pour le voir, lui parler face à face. Je n'accepte pas d'être considéré comme une serpillère, un objet que l'on entache, dont on se sert pour ramasser les cochonneries puis que l'on jette. Je n'aime pas cette manière d'être soudainement rejeté par cette différence que j'ai depuis toujours. Ai-je tué quelqu'un pour que l'on me traite ainsi? Non. Pourquoi me blâme t'on? Parce que je suis allé voir le surintendant afin de discuter? Oui. Je me sens si mal, je n'ai plus envie de rien, tout me semble si amer et faux. La vie n'est qu'une illusion qui vous joue des tours, savoir l'accepter."

Refermant son livre de pensées, petit livret secret que le géant tenait depuis qu'il allait mal, il se leva pour aller à la rencontre de cet homme, qui semblait le tourmenter plus qu'on ne le pensait. La nuit était fraiche au quartier de la guilde, son pas se faisait lent pour aller à l'encontre de son tyran qui lui avait signifié par missive qu'il était viré. Pour quels motifs? Ärold allait lui demander, il était là pour ça après tout, alors que Garibald lui, n'était que là pour des clés.

Si tout c'était bien passé...

"Tu as tout ce dont tu devais rapporter?"

"Et vous?"

Froncement de sourcils, oui, à l'époque ärold avait payé 1000 pièces d'or pour sa demeure, il comptait bien les récupérer, mais même ceci lui était refusé. Alors que 1000 pièces d'or de dédommagement ne coûtait en soi rien.

"Menteur les demeures sont gratuites."

"Alors je ne rendrai pas les clés."

Se détournant, ärold n'avait pas envie de discuter avec cet homme obtus et aigri par la vie, cela ne servait à rien. Pourtant ils discutèrent un peu, mais chaque fois le ton montait. Ils n'avaient décidément rien en commun.

"Rend les moi ou je te les prendrai par la force."

Le géant se mit à siffloter, marchant avec calme dans les rues du quartier de la fraternité, certainement pour se rassurer qu'on l'entendrait si les choses tournaient mal. Le vent sur son visage lui rappelait combien la vie pouvait être simple parfois. Ne pas se prendre la tête, après tout, ce n'était qu'un vulgaire collier, qui ne permettait à ärold que d'aller au potager pour continuer à travailler. Il n'y avait rien à voler. Le géant avait décidé que ce n'était pas juste, il ne les donnerait pas. Il se dirigea jusqu'à la banque du quartier, toujours avec cette même lenteur, les mains dans les poches. qu'avait il à craindre? Rien. De toute façon ce n'était qu'une question de temps, son nom était déjà rayé des listes par cet acte digne des dictateurs.

"Si tu sors de ce bâtiment avant de m'avoir rendu les clés..."

Déjà le pas du géant avait franchit la porte, s'en allant dehors, un bourdonnement dans ses oreilles, que lui avait il pris de vouloir rencontrer Garibald? Il savait que tout allait tourner mal. Le bourdonnement se rapprochait sans cesse, devenait il sourd? Pourtant non, une sensation glacée vint le prendre au ventre. Etait il stressé tout à coup? Son regard se baissa pour voir une flèche planté à son flanc, alors qu'une seconde vint se planter dans sa cuisse.

Le géant tournait la tête aux environs, que se passait il? Ses yeux de fauves se posèrent alors sur Garibald, arc en main, ou peut être une arbalète. Etait il fou lui aussi? Ärold retira d'un seul coup les flèches, tout en grimaçant, il n'en était pas à sa première blessure, mais il avait mal, très mal. Faire bonne figure jusqu'au bout. Sans un bruit toujours, ärold tenta de continuer son chemin, en boitant.

"Rend les clés."

Une troisième vint se planter dans son mollet. Garibald avait il l'intention de le tuer à petit feu après l'avoir détruit moralement? Le géant n'avait pas vu cette nouvelle flèche arriver et tomba au sol, déséquilibré. La faiblesse de notre géant faisait de lui sa plus grande force. Ne pas répliquer. Rester calme.

"Ta seule issue ce sont les cachots ou de me rendre ces clés."

Pourquoi tant de précipitation? Pourquoi Garibald allait si vite pour le virer? Alors que d'autres avaient mis des mois pour rendre leurs affaires, certains même n'avaient pas encore rendu leur clés. Pourquoi tout ça pour des vulgaires clés? Le cerveau du géant était brouillé, il n'arrivait pas à réfléchir, au fond de lui un monstre criait de tuer cet homme qui lui faisait du mal, mais sa carapace de tortue préconisait le contraire. rester calme. Mitigé, Garibald se reçu un coup de poing dans le visage, avant que, de nouveau, notre gant tente de s'en aller.

Quatrième flèche, c'était trop pour cet homme déjà faible. Le sang coulait sur ses vêtements en abondance. C'était moche, de vivre ça. Ses doigts rouge tâtèrent la flèche pour l'arracher également, avant de laisser tomber les clés à terre, vaincu, par Garibald violent. Il ne restait plus qu'à aller jusqu'à l'hôpital.

"allez vieux machin, tu peux y arriver. Tu en as vu des bien pires non? Pas à mon âge c'est vrai. Je sens mon souffle qui s'intensifie, mon coeur qui bat à tout rompre, trop fort. Encore un effort vieux machin, tu y arrives presque. Je monte dans la caravane, la main portée sur mes blessures qui saignent, comme je le pouvais. L'hôpital. Je porte mon regard sur ma silhouette, je saigne de partout, mais étrangement je n'ai pas si mal que ça. Je me sens même un peu frais, comme un matin de printemps, à regarder la rosée des pétales se déposer sur le sol, doucement."

St Elisa. Première fois que le géant y allait en tant que blessé. Du sang dans la salle d'attente, du sang sur les murs, une mèche blanche pour l'aider. C'était si rare et si appréciable, un soutien, pour une fois. Il y avait du bruit dans les couloirs, non, ce soir ce n'était pas une femme enceinte qui accouchait mais un homme blessé que l'on amenait en urgence. La gamine a ses côtés avait tout pris en main, un ange. Comment certains pouvaient dire du mal de cette jeune fille alors qu'elle était tout ce qu'il y avait de plus adorable. On lui pansa ses blessures, on avertit l'état d'Ärold aux supérieurs. Il lui fallait du repos, entre le quartier et l'hôpital beaucoup de sang avait été perdu.

Et malgré tout, malgré ses blessures, cette faiblesse et cette défaite, Ärold portait un sourire. Pourquoi?


Post by Thomas Bolton, Emp - May 20, 2010 at 12:59 AM

L’arrivée du géant blessé provoqua un immense ramdam au sein de l’hôpital Sainte-Elisa. D’ordinaire, le colosse ne passait pas inaperçu, mais affaibli et couvert de sang, il n’en fallait pas plus pour déclencher des hoquets de surprise, des murmures de consternations ou des cris d’horreurs de la part des jeunes enfants et des jeunes filles un peu trop ingénues. Le directeur Bolton fut évidemment alerté par un tel raffut, aussi quitta-t-il le bureau pour s’entretenir avec le corps médical. Déjà, des infirmiers avaient préparé le corps impressionnant de l’artiste, découpant ses vêtements, nettoyant ses blessures. Le duc pénétra dans la salle d’opération et enfila des gants en tissu solide, ayant pris soin de se débarrasser de sa canne.

« Quelle est la situation, Norris ? », lança-t-il sèchement à l’infirmier de garde, le plus ancien membre de l’hôpital.

Son interlocuteur était en train d’appliquer un onguent fait à base de plusieurs herbes aux propriétés curatives. Il ne détourna pas la tête, restant concentré sur sa tâche.

« Il a reçu quatre flèches, monseigneur. Il a dû en retirer deux lui-même, apparemment et s’est traîné jusqu’ici. Une au mollet, une dans la cuisse et deux au flanc. Les deux premières, Mélodie et moi on s’est assuré que les blessures étaient propres, on est en train de les soigner. »

Et en effet, l’infirmière venait de terminer l’application du cataplasme sur la cuisse d’Ärold et commençait à la bander fermement, d’un geste dénotant son professionnalisme et son expertise.

« Vous avez oublié de me donner la mauvaise nouvelle, Norris. », lâcha son supérieur d’un ton laconique.

« Ben… les deux dans le flanc, il en a retiré une mais il reste une multitude de petites échardes et de morceaux de bois. Ca va prendre un temps fou à enlever. »

Le directeur de Sainte-Elisa se dirigea alors vers une petite table où trônaient plusieurs ustensiles chirurgicaux. A ces outils compliqués, il leur préféra une petite pince en métal, fine et apte à se glisser n’importe où.

« Alors ne perdons pas de temps, voulez-vous ? »

Il s’assura en soulevant les paupières du patient que le géant était encore inconscient et alla examiner les plaies sur le flanc. Pendant plus d’une heure, il s’efforça de retirer les petits bouts de bois qui s’étaient enfoncés dans la chair rouge et sanguinolente du dramaturge. Les infirmiers se chargeaient d’éclairer les blessures et de recueillir les échardes que laissait tomber le premier ministre dans un récipient de fer. Lorsque ce fut terminé, Mélodie désinfecta une nouvelle fois la plaie avec de l’urine de vache bouillie, qui s’avérait très efficace. Suite à quoi, Norris nettoya le tout et appliqua un onguent du même type que tout à l’heure.

« Vous me laisserez ces plaies-ci à l’air avec l’onguent. Ne les bandez pas, je veux qu’elles respirent pour qu’elles guérissent mieux. Assurez-vous qu’il reçoive un repas riche et complet à son réveil et le lendemain, faites-le faire quelques pas dans sa chambre pour éviter qu’il ne s’ankylose. »

Il se débarrassa alors de ses gants pleins de sang et les jeta dans une poubelle dans un coin de la pièce. Alors qu’il se dirigea vers la porte, il s’arrêta net et indiqua à ses subalternes d’un ton impérieux :

« Dès son réveil, faites-moi prévenir Je veux savoir qui lui a infligé de telles blessures. »

Et sur ces mots, il se rendit dans la salle d’eau qui était réservée aux membres du personnel médical pour se nettoyer et changer de vêtements. Nul doute que les événements prendraient une étrange tournure, au réveil du géant…


Post by Ärold, AdC - May 21, 2010 at 11:24 AM

Le monde dans lequel était plongé ärold n'était pas rose. D'ailleurs ce monde n'avait aucune couleur, le gris perpetuel, une tombée sans cesse dans un gouffre sans fond. Les plus grandes peurs sont les plus ridicules. Mais allez savoir quand est ce que vous toucherez le fond quand vous ne le voyez pas venir. Ses yeux tournaient, doucement, asynchrone. Affaiblit par le sang perdu, il c'était endormi de façon très naturelle après le départ de Taräsilmë. Les bandages qu'on lui avait fait en urgence, furent retiré, on l'emmena au bloc. Un directeur aida aux soins, mais le géant ne le saurait sans doute pas. A quoi cela aurait servit? Ho si! Il aurait pu aller se vanter auprès des citoyens à sa sortie d'avoir été trifouillé par le surintendant, mais ce n'était pas le genre de la maison.

Dans cet été stationnaire, Ärold repensait à sa femme, qui n'était qu'à quelques mètres de lui, il n'avait jamais été aussi proche d'elle depuis des mois. C'était peut être un signe. Ou peut être pas. La fatalité faisait qu'il devait être blessé pour s'obliger à être un mari plus présent. A ne pas courir partout pour satisfaire une poignée de personnes ingrates.

Puis les paupières s'ouvrirent, un paysage flou, blanc cassé. Il cligna à plusieurs reprises ses yeux, toujours avec cette même lenteur qui le caractérisait si bien. Allongé sur son lit d'hôpital, tout était calme, silencieux, parfait pour se réveiller en toute tranquillité. Il se relevait doucement, très doucement, alors que son ventre le tirait sous les soins récents. Des fourmillements au niveau de ses blessures, rien d'agréable, rien de désagréable. Comme tout homme qui se respecte dans son ego démesuré, Ärold tenta de se lever.

La première étape consistait à poser les pieds au sol, délaissant les draps propres, sentant comme une once de lavande fraiche sur ceux-ci. Le ventre comprimé, le mal se faisait alors un peu plus fort et le géant décida qu'il valait mieux se rallonger. L'ego d'un barbare diminuait avec l'âge, enfin... pour certain du moins.

"Votre déjeuner."

La porte s'était ouverte, un infirmier, plutôt qu'une infirmière, apportait un plateau entre ses mains. Le fumet sentait bon, même si cela n'était qu'un repas d'hôpital, Ärold savait reconnaitre la valeur des gens, lorsqu'ils prenaient soins des autres. Gratification de sa part, gardant tout de même un silence de plomb, comme lorsqu'il venait d'arriver en ville, muet.

"Si cela ne vous dérange pas, je repasserai, le directeur de l'hôpital m'a dit de vous faire marcher un peu et qu'il passerait vous voir."

"Je vous remercie. Après avoir mangé nous pourrons marcher dans les couloirs, mais je doute tenir très longtemps debout."

L'infirmier n'en ajouta pas plus pas moins, il avait réussit à tirer quelques phrases du géant, des phrases polies qui démontraient que le patient n'était pas impatient justement, ce qui était rare lorsque l'on était malade. Mais avant que ce dernier consente à fermer la porte, Ärold l'interpella doucement une dernière fois.

"Si cela ne vous dérange pas, j'aimerai que vous m'apportiez quelques feuilles et une plume. Et que vous disiez à ma femme qui est dans une chambre un peu plus loin, que je lui rendrai visite aujourd'hui."

"Pas de problème."

Et l'échange se termina ainsi. C'était tellement simple une conversation futile, cela faisait du bien, de voir que dans un monde ou régnait l'adversité, l'on pouvait encore avoir des dialogues agréables sans soupçons. Plantant sa fourchette dans les oeufs dans son assiette, on lui avait promis un repas riche, rien de tel que des oeufs pour un bon apport de protéines. Les légumes accompagnant le tout avaient été mangé aussi. L'on n'était pas artiste si l'on n'était pas un minimum gourmet et sensible au goût des aliments. Le pain essuya même l'assiette, des choses que l'on ne devait pas faire en société, mais, on pardonnerait à Ärold cet écart de bonne conduite.

Plus tard c'est une tout autre visite qui s'annonça, et ce n'est pas la main de l'infirmier, que l'on apercevait.


Post by Thomas Bolton, Emp - May 21, 2010 at 12:17 PM

Le Directeur de Sainte-Elisa venait à peine d’entrer dans son bureau pour prendre connaissance des nouvelles de son établissement quant Norris pénétra dans la pièce. L’homme savait très bien qu’il ne fallait pas déranger son supérieur pour des broutilles, aussi le duc ne le renvoya pas sèchement.

« Monseigneur, le patient Lidenslavsky est réveillé. J’ai pensé que vous aimeriez le savoir. », annonça-t-il en se tordant les mains.

Et oui, on n’était jamais à l’abri d’une réprimande cinglante avec Thomas Bolton. Heureusement pour le soigneur, ça ne serait pas le cas aujourd’hui. La réponse fut brève :

« Bien. J’arrive dans quelques minutes. »

Norris retourna donc vaquer à ses occupations. Le premier ministre, quant à lui, attrapa délicatement un petit coffret qui était posé dans un coin de son bureau. Cet étrange paquet sous le bras, il quitta son bureau et grimpa les marches qui le mèneraient au premier étage, là où se reposaient les malades dont les soins étaient constants. Il se servit du pommeau de sa canne pour donner trois coups secs sur la porte de chêne qui le séparait d’Ärold. Sans attendre de réponse, il pénétra dans la chambre et vit que le géant était occupé à saucer son assiette.

« Bien le bonjour, monsieur Lidenslavsky. », dit-il en s’avançant vers le lit.

A aucun moment, il ne s’enquit de son état de santé. C’était un médecin, il devait savoir que le colosse était encore bien faible et subissait parfois des douleurs lancinantes. Voyant qu’il avait terminé son repas, il posa le plateau sur une chaise, normalement destinée à un quelconque invité et déposa le coffret sur la tablette. Lentement, il l’ouvrit devant lui, cachant son contenu à son patient. Il en sortit alors un parchemin, un encrier et une plume d’oie. Tout un nécessaire à écriture, visiblement ! D’un geste sec, il referma le coffret.

« J’ai reçu deux témoignages, celui de monsieur Sengir et celui de mademoiselle Balgor. Je sais qui est à l’origine de cette agression. Je vous prierai de bien vouloir me décrire les tenants et aboutissants de toute cette histoire afin que j’en prenne entièrement connaissance. »

Sa main gauche ouvrit l’encrier, il y trempa la plume et la confia dans la grosse patte d’ours d’Ärold, son regard froid ne le quittant pas des yeux…


Post by Adalard Dranem A.K, OdS - May 21, 2010 at 11:12 PM

Tandis que le Surintendant et le dramaturge discutait, un infirmier entra dans la chambre lentement sans trop attirer l'attention sur lui. Il déposa une lettre ainsi qu'un tout petit colis, beaucoup plus long que large, dans une petite boîte rectangle, sur un bureau de l'autre côté d'où se trouvait la tablette et Thomas. Il attendit un peu afin de ne couper aucune conversation, puis dit simplement.

"Monsieur Lidenslavski, vous avez reçu une lettre et cette petite boîte, je vous la dépose ici."

Puis il s'en retourna comme il était arrivé, pour continuer de vaquer à ses occupations d'infirmier. La lettre allait comme suit...

Aröld,

Je te souhaite un bon et prompt rétablissement. J'espère que tu te remettra vite sur pied.

Ton ami,
Adalard Dranem

Et ainsi se terminait la lettre, courte effectivement. Mais il n'avait pas besoin d'en dire plus, faire ainsi n'aurait été que dire du superflu. Dans la boîte se trouvait simplement un ençan à la bonne odeur de cèdre.


Post by Ärold, AdC - May 21, 2010 at 11:39 PM

A peine eu le temps de saucer, qu'une nouvelle visite arrivait. Peut être aurait il fallu qu'il fasse semblant d'être mort pour un peu de tranquillité. Mais l'on pouvait pardonner, il y avait d'autres urgences que sa propre santé, on allait le guérir, en revanche il fallait que cette histoire se termine le plus vite possible. Son regard sauvage suivit la silhouette grise pour chacun de ses mouvements. Thomas faisait tout pour piquer la curiosité du géant, jusque dans sa façon de parler, sa gestuelle, sa façon de cacher cette boîte.

"Bonjour monsieur le Surintendant."

Qui avait il donc dans cette boite que le directeur de l'hôpital entreprenait de cacher pour ne dévoiler son contenu qu'au dernier moment? Le géant se redressa un peu, dur au mal, il ne grimaça pas, il n'y avait pas besoin de faire des grimaces pour extérioser un mal, le fait simplement de savoir qu'on avait mal suffisait pour que les autres le sentent. L'instinct animal. Ses yeux mi-vert mi-jaune regardèrent alors la plume, les feuilles ainsi que le pot d'encre, tout en écoutant ce que le duc Bolton avait à lui dire. Non, l'homme en gris n'aurait pas tout de suite ce qu'il voulait, malgré ses gestes secs, sa distance habituelle, Ärold avait besoin d'éclaircissements, sans ça, ce n'était pas la peine de songer à un témoignage de sa part.

"Monsieur Sengir a témoigné? De quelle manière?"

Ne pas employer des termes familiers, même si Sam aimait qu'on l'appelle ainsi. Cet homme semblait vraiment être quelqu'un de bien, mais ärold esperait qu'il n'avait aps fait de faux témoignages. Ou bien était-il allé voir les personnes du quartier afin de faire sa propre enquête? Il n'y avait aps à dire, Sam était réellement un ami.

"J'aimerai également vous prévenir. Que mon témoignage par écrit que je vais faire n'aura que très peu de valeur si vous monter un dossier. J'ai perdu mes droits de citoyens. Aux yeux de la justice, je ne fais plus parti de la ville. J'espère simplement que ce que je vais écrire pourra vous renseigner de quelconque manière, même si je pense que vous en savez déjà beaucoup. J'ai demandé à Taräsilmë d'aller chercher chez moi les échanges épistolaires avec certains membres de la fraternité."

Simplement je pense que dans tous les cas, nous ne pourrons pas faire grand chose, je ne suis plus de la fraternité."

Le ton que le géant avait pris semblait remplit de regrets, comme pour s'excuser d'avoir échoué quelque part. Car oui, il avait échoué, il ne savait pas ou encore mais Ärold avait perdu une partie de jeu de combat, sans avoir demandé à la commencer. Il émit alors un long soupir, avant que ses doigts ne se décident à manier la plume avec dextérité. Les courbes à l'encre allaient de bons train, par moment il s'arrêtait, afin de bien formuler une phrase et éviter les ratures. Ce n'était pas donné à tout le monde d'écrire avec facilité sans se corriger.

"Cela pourrait me prendre du temps pour tout relater, si vous avez la patience d'attendre, ou si vous souhaitez me poser des questions, n'hésitez pas. Prenez donc la chaise et asseyez vous, vous serez plus à l'aise, je suis stressé à l'idée que l'on reste debout ainsi. Et puis... ça ne vous fera pas grandir."

Arrêtant d'écrire un moment, ses yeux se posant sur le surintendant, aucune trace d'amusement dans son regard, on sentait la concentration, la frustration de voir quelqu'un planté là à attendre un rendement. Le géant se pencha sur le côté, compression à son ventre blessé, tendant son grand bras pour enlever le plateau et le poser de l'autre côté par terre.

"Je vous en prie. Installez vous, de plus, il me reste environ la moitié à écrire et je pense que ce sera terminé. Par ailleurs, je pense que pour un soucis d'objectivité des faits, il faudra demander à mon agresseur sa version. Bien que le résultat revienne au même. Ce qui m'agace et m'attriste profondément d'ailleurs."

Un léger sourire, Ärold n'était pas le genre d'homme à employer les bons mots pour les personnes très importantes, la simplicité était pour lui une marque de respect, ce qui ne pouvait pas être au goût de tous. Un point final et ce que le surintendant avait demandé fut fait. Le papier tendu, certainement qu'Ärold attendait les adieux du directeur, qui avait certainement encore pleins de sujets à régler.

Et puis il y avait eu cette lettre avec cette petite boîte, que le géant n'entreprit pas d'ouvrir dans l'immédiat, absorbé par la rédaction imposée. Ce n'est qu'après avoir finit son travail qu'Ärold décacheta le contenu, pour parler à voix haute pour lui-même.

"Eh bien, les nouvelles vont vite. Adalard Dranem semble déjà au courant. Je lui répondrai lorsque je me serais reposé."

Et la petite boîte? Il n'y avait pas encore touché, il le ferait lorsqu'il serait seul, moment de réconfort qu'il s'accorderait dans sa future solitude à être alité. Elle fut déposé dans un coin, et bien entendu le mystérieux encan serait certainement brûlé, mais pas maintenant. Bien que l'odeur de cèdre lui prenait déjà les narines, sans avoir ouvert la boîte. Sourire à ses lèvres, pensée à celui qui était encore à la guerre. Le geste aurait été comparable à une bénédiction, si Ärold avait cru en un Dieu.


Post by Thomas Bolton, Emp - May 22, 2010 at 8:46 AM

La première question du géant fusa juste après que le duc ne l’invite à témoigner. Rabattant sa canne devant lui, le directeur de l’hôpital l’examina longuement avant de répondre au colosse. Il posa ses mains sur le pommeau d’argent, agita ses longs doigts fins et haussa légèrement les épaules.

« Monsieur Sengir m’a confié que selon certains rôdeurs et membres de la Fraternité, un différent vous a opposé à l’accusé. Il ne connaît pas les détails de votre altercation, mais confirme que vous auriez conservé une attitude pacifique. Pour ce qui est de votre jeune amie, elle a porté certains documents d’importance à la connaissance du Tribunal. »

Puis, lorsque son patient commença à évoquer sa citoyenneté perdue, un sourire amusé prit forme sur les fines lèvres pâles du premier ministre. Visiblement, se dit Thomas, l’agression devait avoir eu lieu à peu près au même moment que la publication du décret. Il ne l’interrompit pas, le laissant terminer sa phrase, avant de réagir.

« Peu après l’annonce de votre démission par monsieur Sengir, j’ai publié un décret de citoyenneté exceptionnelle vous concernant tous les deux. La Couronne et moi-même ne pouvions pas priver de tous droits un décoré de la Palme d’Honneur et un individu qui s’est impliqué fortement dans le dossier de scission. »

Une nouvelle fois, son regard d’acier détailla le dramaturge, notant son expression de regret qui prenait place, petit à petit sur ses traits.

« Qui plus est, une tentative de meurtre demeure une tentative de meurtre. Un citoyen n’a pas plus le droit d’attenter à la vie d’autrui, que sa victime jouisse ou non de la citoyenneté. »

L’invitation à s’assoir, doublé d’un petit mot d’esprit, ne déclencha aucune réaction chez le Surintendant, si ce n’est une certaine perplexité – feinte ? Lentement, il se déplaça vers la grande fenêtre de la chambre, qui illuminait la pièce et posa son regard sur la forêt qui s’étendait à l’extérieur. Apparemment, il n’avait pas l’intention de s’installer sur le siège réservé aux invités et ne prit même pas la peine de répondre au géant. Debout, il restait silencieux. Seul le grattement de la plume sur le parchemin troublait l’atmosphère du lieu.

Lorsque le bruit fut terminé, Thomas fit volte-face et alla prendre possession du précieux document. Son regard le parcourut quelques secondes, il hocha la tête visiblement satisfait et salua Ärold.

« Vous avez perdu beaucoup de sang, vous devrez manger tout ce que l’on vous donne pour récupérer rapidement vos forces. Faites venir un guérisseur de l’Ordre ou de la Fraternité, je suppose que la magie aidera à améliorer votre état et vous évitera quelques semaines de convalescence supplémentaires. Au revoir. »

Et sur ces mots, il se dirigea vers la porte, attendit quelques secondes, si jamais le géant souhaitait ajouter quelque mots puis franchit le seuil et retourna à ses occupations, le témoignage en main…


Post by Garibald Adalard, Ad - June 1, 2010 at 3:31 AM

Dans l'attente...

L'on pouvait bien dire se que l'on voudra, croire se que l'on voudrait entendre. Néanmoins, la vériter ne serait que vrai qu'une fois la décision de la juge émise. Cette décision l'Adalard souhaiterait bien la mettre en sa faveure.

Ces ainsi pour dire qu'après deux jours, dans l'attente de sa dernière missive envoyé à la juge. Qu'il eu ses réponses par le biais de l'avocat Al Kazar. Après avoir terminé ses dernières préparation au vu de sa défunte Guilde disparaitre durant son séjour en prison, il s'occupa d'un peu de son dossier dans se qu'il croyait utile.

Enfin... sa défense allait être "louable" bien que désavantager en tout point du vu. Du moins il était assurer d'une certaine protection. Ces pour dire qu'alors, il se dirigea vers cette caserne simplement recouvert de ses habits habituel sans plus n'y moins.


Post by Amaihel, AdC - June 7, 2010 at 3:30 PM

Amaihel passa plusieurs jour sans nouvelle d'Arold, ce disent qu'il était probablement ENCORE occuper ailleurs... Elle savait bien qu'il disait ne plus l'aimer mais... elle l'aimait encore et aurais bien aimé qu'il soit la. Elle qui avait déjà beaucoup de mal a dormir, en plus avec tout ce raffut et personne pour la renseigner.

Puis une douleur lancinante dans les reins la pris... que c'était désagréable... un massage ferais tellement du bien! Mais plus les journées passais plus la douleur devenais forte... Son matelas avait peut-être un plie? Un faux mouvement sinon? Peux importe ce quelle faisais, cela ne passait pas, au contraire, cela empirais! Quand finalement elle ce décida a ce lever pour aller chercher l'infirmière qui tardait à venir ce fut comme si elle avait été foudroyé sur place. Elle tomba à genoux ce retenant au lit et sentit quelque chose de chaud couler entre ses cuisses. Baissent les yeux elle lâcha un crie d'horreur en voyant ce que c'était : du sang.


Post by Ärold, AdC - June 7, 2010 at 4:06 PM

Quelques temps après le dialogue avec le surintendant, qui c'était terminé de façon naturelle, faute de trouver d'autres sujets de conversations, Ärold pu enfin retrouver le goût de sortir dehors. Le dramaturge avait profité d'une journée ensoleillée afin de s'aérer les poumons, d'évacuer les fâcheux évènements trop rapides pour un homme aussi lent que lui. Notre dramaturge préférait batifoler entre chez les Minh Yu et les Recaedre, tel un papillon qui recherche le suc des fleurs les plus exotiques. Et ces femmes n'en manquaient pas d'exotisme, dans leur kimono soyeux et colorés, aux dessins aussi délicats que leur façon de se comporter en société. Leurs manières dignes des plus belles estampes, et des caractères de plantes vénéneuses, attirantes et foudroyante à la fois, pour le coeur des hommes les plus attachés.

Mais notre cher géant n'était pas de ces hommes qui courtisaient, il constatait simplement, regardant sans toucher, un touriste visitant un musée d'oeuvres d'arts, il s'instruisait. Il recommençait petit à petit à vivre simplement, conseillant ses futurs membres du conservatoire, leur allouant des tâches bien particulières afin de les tester, la vie d'un géant bien remplie. N'y avait il pas une place pour sa chère et tendre? Non il ne l'avait pas oublié, mais le malheur faisait qu'à chaque visite à St Elisa, Amaihel dormait, sans se réveiller, éveillant dans le coeur de notre dramaturge un déchirement intérieur. Et cette petite voix qui lui répétait "c'est de ta faute".

Et puis il y avait eu l'accouchement d'Astria, une émotion particulière pour cette jeune femme qui n'avait pas toujours été gâtée par la vie, mais dont le bonheur aujourd'hui aurait pu combattre n'importe quel mal, le plus tortueux soit il. Une famille des plus solides, pilier de la société systérienne. Comme quoi l'on pouvait être bègue et bon parent, avis aux esprits critiques qui n'avaient pas pu faire mieux jusqu'à ce jour.

Et puis aujourd'hui, tout allait bien, Ärold frottait les carreaux de la demeure de sa femme, faute de pouvoir vivre dedans, il se permettait d'y passer afin de l'entretenir, pour son retour avec les enfants. Il ne savait pas, ce sang qui coulait, ce sang qui aurait pu avoir l'odeur de nourrissons si notre géant avait été présent pour le sentir. Tout comme Amaihel n'avait pas été prévenu des blessures qu'il avait eu, lui n'avait pas su tout de suite ce qui se passait au chevet de son elfe. Aucun regard sur les infirmières qui étaient entrées en trombes afin de relever Amaihel, l'aider la rassurer et constater le drame maternelle qu'elle subissait. Des morts-nés? Qui aurait pu le dire tout de suite?

A des kilomètres de l'hôpital, un cheval s'arrêta en basse ville, frappant à la porte. Ärold ouvrit, intrigué d'entendre qu'il y avait encore des visiteurs, sachant que tout le monde savait l'elfe alitée.

"Monsieur Lidenslavsky. Il va falloir nous suivre."

"Qu'est ce que j'ai fait?"

"Là rien. Mais il y a une femme qui a besoin de vous à St Elisa imbécile, et elle est loin d'être dans le meilleur des états."

L'homme à cheval montra l'écusson associé à l'hôpital, et Ärold sembla réaliser à l'instant l'ampleur de ce qu'on lui disait, vous savez, ces moments ou tout fonctionne au ralentit, comme si vous faisiez tout pour que le moment n'arrive pas ou que l'annonce soit retardée. Un espèce de brouillard passa devant ses yeux, puis un frisson se glissa le long de son dos, sa nuque, en une sueur froide.

"J'arrive tout de suite."

Jamais un homme n'avait autant couru de sa vie, s'arrachant les poumons à travers la ville, déchirant ses muscles en traversant les rues, oubliant même les cicatrices qu'il avait eu récemment. Le bègue aurait pu sortir les griffes pour sa femme, Ärold n'aurait pu que courir, afin de gagner du temps, car le temps était ce qu'il lui manquait dans ce monde, dans cette vie qu'il avait promis à une conjointe qui aurait pu vivre des siècles et qui ne comprenait pas le mal d'être des hommes atteints de la quarantaine.

"J'arrive tout de suite".

Répétant la phrase, pourvu qu'il ne soit pas trop tard, sautant dans la caravane de l'hôpital, Ärold était en route, plus anxieux que jamais.


Post by Amaihel, AdC - June 9, 2010 at 3:05 AM

L'elfe n'était plus que la pale reflet de ce quelle était. Le regard vide, elle fixait la fenêtre.
Elle les avait perdu... ils étaient mort née... un garçon et une fille...

il ne lui restait plus rien... sont marie ne l'aimais plus et elle avait perdu ses enfants.... qu'allait-elle faire à présent?