Demande impromptue.
Post by Saeril D. Al'Kazar, Ods - June 7, 2010 at 8:47 PM
(http://www.youtube.com/watch?v=pN1DUFJKqWo)[/list:u:3sgl8lgc]
La journée était unique en son genre à Systéria.
Maussade et pluvieuse!
Le paysage était gris et brumeux. L’air humide et frais.
La température créait une odeur estivale, l’herbe paraissant encore plus verdoyante que jamais.
De cette même herbe, encore fraîche de la nuit tout juste terminée, émanait un arôme naturelle et rafraîchissante.
La jeune demoiselle quitta son logis d’un pas décidé, en un rythme cadencé et maîtrisé.
Un entraînement soudain pour se sentir un brin vivante après plusieurs semaines cloîtrée entre quatre murs de couleur pâle et maladive. Moult semaines d’inactivité à ressasser des songes inutiles et des inquiétudes futiles.
Une course pressante pour sentir son corps s’éveiller à nouveau. Une impulsion toute simple pour s’accorder un moment d’égarement et d’exaltation pure.
Une fuite psychique pour se laver des soucis et pour sentir son être vivre.
Ses pas plongeaient dans les nombreuses flaques d’eau à chacune de ses enjambées.
Ses pas créaient un rythme cadencé et répétitif, brisant le silence de la forêt à l’aube.
Au beau milieu de l’averse, ses pas foulaient le sol en symbiose avec les gouttes d’eau innombrables.
Il semblait presque que sa silhouette passait au travers du boisé plus rapidement que la pluie elle-même gagnait le sol terreux.
Elle parcouru ainsi une distance indéterminable sous la puissante averse. Le corps entièrement trempé et la respiration haletante, elle ne cessait pas sa course.
Le flot de l’averse s’abattait sur son faciès empourpré et sur son corps actif.
Sa respiration, elle, se matérialisait derrière elle en un nuage fluide et blanchâtre.
Elle chassait agilement les branches qui se dressaient sur son passage, bondissant pour éviter racines et plantes sur son chemin.
Toute cette folle course pour s’arrêter net au port, un pli humide à la main.
Le destinataire? Prions pour que son nom n’en fut pas effacé.
Néanmoins, le message parvint au campement de guerre, après quelques jours.[/list:u:3sgl8lgc]
M’épouseriez-vous?[/list:u:3sgl8lgc]
Simple impulsion? Pure folie? Humour douteux? Allez savoir![/list:u:3sgl8lgc]
Post by Adalard Dranem A.K, OdS - June 7, 2010 at 9:07 PM
Quelques jours plus tard, le soir venu alors qu'il revenait de sa journée passé près du portail ennemi, il regardait tranquillement les étoiles. La main bien détendu sur le pommeau de son épée encore en fourreau, le regard vers le ciel et le pas de marche adroit. Il arriva finalement au campement et entra dans le dortoir, là où une recrue l'informa qu'il avait du courrier. Un mince sourire parut alors sur les lèvres du caporal habituellement de marbre devant ses soldats, il tendit donc simplement la main. Et dans sa main, la recrue déposa la lettre qu'il reconnu tout de suite comme étant celle de qui il aimait.
Lettre en main, il quitta le campement pour se rendre derrière celui-ci, à la pointe de l'île. Il décacheta l'enveloppe qui avait subis les difficultés du voyage puis en sortit le parchemin sur lequel était écrit très peu de chose, mais le nombre de mot ne signifiait point l'importance du message, surtout dans ce cas-ci.
Il ouvrit d'abord les yeux un peu plus grand, suivit de sa bouche, son regard braqué sur ces mots. Et un sourire se dessina lentement sur son visage, lentement mais surement pour devenir un grand sourire. Sans doute était-ce la meilleur nouvelle qu'il avait reçu depuis le début de la guerre. Lui qui songeais justement à la demander en mariage. Toutefois, il ne savait pas si c'était une demande ou simplement une curiosité passagère, et il le prit donc comme une curiosité, cependant pas nécessairement passagère.
Il entreprit donc de lui répondre par missive aussi, mais il changea d'avis, il lui répondrait différemment que ce qu'ils faisaient depuis le début de cette guerre, mais tout d'abord il devait voir un de ses bons amis.
Post by Adalard Dranem A.K, OdS - June 15, 2010 at 2:03 AM
Quelques jours plus tard, alors que de mince goutes de pluies se laissaient choir parfois du ciel à un rythme irrégulier. Des jours qui pourraient paraître comme un temps de réflexion, ou encore comme le temps que le destinataire reçoive ledit message, ou peut-être même autre chose, au gré de l'imagination. Enfin, une lettre reposait sur la table de la maison de Saeril, une lettre semblable à celle qu'elle avait envoyé au mercenaire. Et lui en retour lui avait renvoyé environ la même sorte de lettre. Après être passé voir Mathéo, Suivant donc ses conseils, il avait laissé lui-même cette "lettre" sur la table de la vigile tandis qu'elle était absente pour une raison qu'il ignorait. Sans doute ailleurs dans la grande capitale qu'est Systéria. Ces quelques mots avaient été écrits de façon appliqué, aussi peu nombreux étaient-ils.
Et vous, le feriez-vous ?
A. Dranem.
Post by Saeril D. Al'Kazar, Ods - June 15, 2010 at 8:51 PM
Saeril s’arrêta net dans son entrée en tombant nez à nez avec le pli, posé sur sa table.
La jeune femme observa d’abord l’entièreté de son petit appartement d’un œil suspicieux et méfiant… tâchant de comprendre comment on avait pu entrer chez elle.
Puis, elle eut une illumination en détaillant la main d’écriture de l’auteur… pas si mystérieux ni psychopathe.
Quelle fut sa réaction en lisant ces quelques mots? Une bien amère grimace agacée, contrariée.
C’est qu’il avait le don de lui répondre avec des fichues questions.
Tout pour éviter une réponse claire, nette et précise.
Résultat?
Une jolie boulette de papier dans le racoin de la pièce, entre les toiles d’araignées et la poussière!