Allergies à la tanière fleurie...!

Allergies à la tanière fleurie...!

Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - June 15, 2010 at 10:37 AM

Allergies à la tanière fleurie...!
Quelle ironie.
Il fallait bien que les gamines trouvent un défaut au seul passe temps de leur mère.

Le médecin Taur'Amandil Balgor était sur le cas d'une patiente toute particulière et ce n'était pas une mercenaire agonisante, comme aurait pu l'être humm.... Anteia Meserole par exemple. Bien que la cohérence spatiale et temporelle aurait voulu que Sarälondë se trouve sur cette ile en forme de spirale à l'odeur d'orcs à la patte cassée, l'arcanisme défiant la logique venait de remporter aisément la bataille et faisait en sorte que la demi elfe avait pu se rendre à son magnifique domicile à l'odeur de fleurs pour une petite heure, histoire de s'assurer que sa brillante portée se portait bien. Kal ort por, les plus beaux mots de la création.

Maman était incapable de s'absenter totalement durant plusieurs jours. Ses yeux limpides se devaient de surveiller et sa petite personne de contrôler. Elle devait également guetter son époux mais ca, c'était une autre histoire. Quoi qu'il en soit, après avoir subit une rencontre avec l'illustre* couple Mel'viir, au campement érigé par l'armée, Sarä pouvait bien s'offrir quelques instants de répit. Mais quel répit ça allait être...!

À peine avait-elle passé le seuil de la porte que Sarälondë fut accueillie par la pauvre Lizelle, la servante du temple dont le mandat de gardienne s'étirait de plus en plus, qui dut expliquer à Sarälondë, à la grande surprise de celle-ci, la situation médicale de Myàmëlissë. En même temps, l'initiée lui remit la lettre qu'un ancien confrère de l'Ordre avait fait parvenir en rapport avec cette affaire. Une lecture rapide plus tard, docteur maman était déjà dans la chambre où ses versions miniatures se reposaient, sans dormir. Pauvre gamine! Elle avait mal et ses allergies n'étaient pas moindre. Rougeurs, enflures, démangeaisons, Il fallait un baume et du mandragel de gingembre plus vite que cela! Tandis que Myà regrettait sans doute d'avoir mise ses mains n'importe où, Ysènlalil lui faisait la lecture calmement, un ouvrage médical de maman. Sans doute espérait-elle la divertir suffisamment pour qu'elle cesse de geindre?

« Ça brûle... » La petite voix de la victime informait que la douleur était bien réelle.

« Ça brule vraiment depuis un moment. » Ysènlalil confirmait simplement, future médecin assurément.

« Ça chauffe. » On s'en doutait, petite Balgor, c'est assez semblable comme impression.

« Ça chauffe vraiment depuis un moment... » Enfin le diagnostique était confirmé!

« Mon cœur... Ne pleure pas, je suis là et je vais te soigner. Restez ici je reviens tout de suite. Je sais exactement quoi faire, plus tard il faudra que tu me montres quelle fleur t'a fait cela.» En espérant que ce ne soit pas pas le magnifique rosier blanc de maman, parce que si c'est le cas, la comtesse serait placée devant un dilemme très difficile. L'enfant comme le rosier avait ses pours et ses contres après tout...

En moins de temps qu'il ne le faut pour l'écrire, Sarä était de retour dans la chambre avec ce qu'il fallait pour apaiser les souffrances de sa petite moufette. Sous le regard attentif de l'autre Taur'Amandil Balgor qui ressemblait horriblement trop à sa mère, Myà recevait les soins dont elle avait grand besoin. La gelée appliquée était apaisante malgré son odeur indéfinissable légèrement écœurante et le mandragel de gingembre ingurgité agissait comme un calmant. Myàmëlissë s'en remettrait, mais sans doute qu'elle aurait congé d'école le lendemain.
Il fallait à présent trouver quel habitant de la flore avait provoqué cette réaction dermique...

* Synonyme de sinistre.


Post by Myamelissë Taur'Amandil Balgor - June 15, 2010 at 5:41 PM

Oh pauvre petite Myà aux mimines abîmées. Elle avait voulu bien faire, cueillir une fleur pour le plaisir de la cinglée des fleurs, mieux connue sous le nom de maman Taur'Amandil Balgor. Sa fleur, elle l'avait échappée en cours de chemin en se dirigeant vers le salon de thé en compagnie des deux hommes trop spirituels pour la petite. Sa main gauche démangeait, puis en grattant avec la main droite, la contagion s'était étendue. La peau était devenue toute rouge et il y avait de petites cloques qui ressemblaient à des ampoules. Après que ses mains eurent été enveloppées dans un bandage qui avait l'allure de mitaines pour éviter aux fous de se gratter, Myà avait cessé de se plaindre. On ne voyait plus le bobo et c'était parfait. En plus, installée devant une brioche au miel et un verre de lait, il était impossible de trouver la vie horrible, sauf lorsque l'on vit le visage de la pauvre Nounourse couvert de miettes et de traces de miel.

Repue et fatiguée, elle se fit raccompagner à la maison. Elle enleva ses chaussons et vint prendre place sur le lit voisin de sa jumelle. Ysen remarque bien les mitaines faites maisons et demande avec sa petite voix maladive:

-Qu'est-ce que tu as Myà?, puis elle tousse.

-Je sais pas mais ça pique!, répliqua l'autre jumelle pas jumelle.

Ysen avait commis une grave erreur. Myà qui s'était changée les idées se remettait à se plaindre. À quand l'arrivée de maman? Et bien elle suivit bien rapidement. Vous n'avez qu'à lire ci-haut!