Dernière bataille
Post by Shandri Eäm'Arylth, OdS - June 21, 2010 at 10:15 AM
Premier jet
"L'ennui avec l'armée des mercenaires, ce sont les mercenaires."
Cela faisait bien cinq minutes que Demoiselle cherchait à faire cesser les saignements de sur ce commandant… Toucher la cuisse du patient, presser suffisamment à l’endroit précis où réside la plaie, fouiller le sac, sortir et positionner les bandages entre la main et la plaie. …Le sang gicle toujours. La pression était plus forte, encore, alors qu’elle surélevait la jambe. Demoiselle soupira d’aise alors que la jambe du commandant semblait coopérer. À peine eut-elle le temps de resserrer le bandage que le militaire se dégageait d’elle et cherchait à se redresser. Elle demeura un moment à genoux, alors qu’il débutait le discours, les pommettes en feu de se faire repousser de la sorte. Non, vraiment, les militaires, très peu pour elle.
C’est dans un état lamentable qu’elle traversa les premiers rangs de soldat pour rejoindre Dame Taur’Amandil Balgor. Ses côtes la faisaient souffrir, et pour cause! Lors de la bataille, un orc avait réussi à traverser la troupe de mercenaires jusqu’à Demoiselle. Elle encaissa le premier coup dans un craquement sinistre. Le souffle court, elle n’avait pas réellement cru s’en sortir vivante, à la fin de la journée. Plus la bataille durait, et plus Demoiselle accumulait les petites blessures et les plus graves. Les brûlures étaient multiples, malgré l’armure de cuir. Des cloques étaient apparues tout au long de sa jambe droite, la plus exposée. Elle regrettait presque qu’aucun mercenaire n’ait poussé ce chaman psychopathe dans la lave, en traitre. Évidemment, Demoiselle balaya bien vite ces pensées de son esprit, en arrivant à la hauteur de son amie. N’ayant que faire du discours militaire, elle engagea la conversation à mi-voix avec la directrice adjointe de Sainte-Elisa.
-\tTout va bien…?
-\tAliana est décédée.
Couverte de sang, elle s’était rendue jusqu’au dortoir où était étendue la petite rouquine, sa protégée, pâle et de plus en plus froide. Celle-là même qu’elle avait tiré de la rue, qu’elle hébergeait, qu’elle éduquait. On ne sait trop où les larmes ont réellement débuté, ni si Demoiselle était véritablement consciente de la scène qui s’activait autour d’elle, de ces mains amicales qui s’attardaient sur son bras, mais elle était demeurée immobile, effarée, secouée d’interminables sanglots.
Sans s’en rendre compte, Demoiselle avait rejoint sa petite chambre, recroquevillée sur la couche d’Aliana d’Ambrerouge. Son armure de cuir lui serrait toujours la peau, le sang – le sien, celui de ses blessés et des orcs – coagulait enfin et l’odeur perdurait, celle de la chaire brûlée et du sang. La respiration sifflante de cette côte possiblement cassée, Demoiselle s’agrippait le plus silencieusement du monde au drap recouvrant le lit de la défunte. Les larmes n’allaient pas s’arrêter de si tôt…
Et tout ça pourquoi…? Pour des vêtements usagés. ..Oui. C’était la récompense que lui offrait l’Armée, pour ses services désintéressés. Il était vrai qu’elle n’agissait ni pour Sainte-Elisa, ni pour l’Ordre du Soleil. Heureusement, elle ne savait pas encore cette récompese symbolique, ni l'insulte que le commendant avait offert à Saralondë. Bientôt, elle n'allait encore jamais être aussi déçue et désillusionnée. Mais qui le saura? Saralondë, très certainement.
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - June 21, 2010 at 11:25 AM
Un conseil vestimentaire
L'ingratitude à son apogée..!
Sur une ile en forme de spirale... après la bataille, rassemblement des glorieux...sauf Aliana car elle est morte.
« Médecin, venez ici. »
C'était à son tour de recevoir un peu d'attention. Sarälondë se reconnaissait même si l'homme à la voix portante, ce Saturus Vemeros, n'avait pas fait l'effort de la nommer par son titre de noblesse ou encore par son nom. Le commandant de l'Armée mercenaire félicitait l'un après l'autre les membres de sa guilde chérie. Il remettait à certains de chaleureux remerciements, à d'autres, des objets rares retrouvés au cour de la tumultueuse et sanglante bataille. La guerre venait d'être gagnée et il y avait de quoi se réjouir! Mais ces réjouissances ne seraient apparemment pas dans le cœur de tous en cette soirée et pour une fois la comtesse ne serait pas la seule rabat-joie.
D'un pas aussi gracieux que celui de Thomas Bolton, Sara approcha devant les soldats rassemblés devant leur fier commandant. Cette entorse qu'elle s'était faite presque dès le début de la bataille la faisait atrocement souffrir mais elle n'en disait rien. Pourquoi? Tout simplement parce que s'il y a bien une chose qui l'horripilait, c'était de se faire tripoter par un médecin. Hors de question que le docteur Dembart touche la Dame Balgor! Le bâton qui la supportait était suffisant pour l'instant, avec tout ce qu'elle venait de vivre et toutes les autres blessures qu'elle avait, sa cheville enflée n'était pas en priorité dans son esprit à ce moment là.
À quelques pas seulement de Saturus, ce dernier jeta au sol une étrange cape de poil d'un rouge reluisant ainsi que des vêtements plutôt souillés dans la même teinte. Déjà à ce moment le visage de la demi elfe était remplit d'une certaine surprise mais c'est qu'elle n'avait pas encore entendu le pire...! L'insignifiant haut gradé déposait le dernier morceaux quand il déclara la phrase qui allait choquer tout ce petit monde médical qui observait également la scène. Ils avaient tous travaillés si fort et avaient hâte d'entendre les mots que la représentante de l'hôpital Sainte-Élisa allait chercher pour eux.
« Ça nous épargnera un peu le brun! Vous séparerez avec votre amie. »
Figée. Les yeux limpides de cette pauvre Sarälondë ont semblé durant un instant se déconnecter de la réalité juste avant qu'elle ne fronce les sourcils d'une manière plutôt agacé. Le tout ce passa dans une fraction de seconde, oui petite Sarä, il venait vraiment de rire de tes robes! L'homme ajouta quelques mots rapidement dans un rire léger.
« Je plaisante Comtesse! »
Mais c'était déjà trop tard...! Les rires et les sourires qui se déclenchèrent dans les rangs étaient particulièrement insultants. La médecin venait de risquer sa vie pour se faire odieusement critiquer sur quelque chose d'aussi futile que son habillement, elle qui était comtesse et émissaire d'une guilde! Après avoir prit le temps de dévisager celui qui n'aimait visiblement pas le brun, Saralondë ramassa dans un geste sec son indésirable butin avec le bout de son bâton puis elle emboita le pas difficilement sans ajouter un traitre mot. Quand elle passa près des autres envoyés de Sainte-Élisa, ceux-ci quittèrent le rassemblement également, profondément mal à l'aise de ce que leur directrice adjointe venait de vivre. Quiconque la connaissait un peu savait que la petite moufettée était un tantinet susceptible, surtout à ce sujet.
C'était la goutte parmi tous ces événements qui faisait déborder le vase de la demi elfe... Mais malgré tout, Systéria était maintenant à l'abri des vestiges de la Horde sanglante et c'est ce qui primait en importance, mais l'injure ne serait surement pas oubliée de si tôt.
[…]
Un bain odorant et des bulles virevoltants autour d'elle, Sarä prenait un bain* bien mérité. Les efforts de Mathéo n'étaient pas suffisant pour rendre un sourire à l'épouse Balgor. Cependant elle le remercia tout de même. Il était charmant à voir alors qu'il lui frottait le dos avec délicatesse. Il fallait faire attention avec toutes ces éraflures, coupures et autres blessures diverses.
Plusieurs baumes et bandages plus tard, la noble demi elfe s'était endormie d'un profond sommeil. Demain était un autre jour...
*En fait c'était le deuxième parce que le premier n'a ôté que la première couche de crasse.
Post by Adalard Dranem A.K, OdS - June 21, 2010 at 12:03 PM
Sinriia: - Dranem !
Un genou et un poing au sol, les cheveux immaculés de sang devant son visage, tandis que tout ses vêtements étaient tâchés de son sang ou de celui de l'ennemi. Alors qu'il laissait couler le sang de sa bouche lentement sur le sol, il entendit la voix perçante de la Caporale. Cette voix qui ne laissait pas place aux débats, il se leva alors lentement et se dirigea vers son appelation. Des gens, semblaient être autour d'un corps à première vue blessé.
- Que.. puis-je ?
Sa voix ponctué de silence de douleur s'arrêta cependant en apercevant le regard noir que l'elfe.. noire justement, lui lança. Il baissa alors son regard vers le corps ensanglanté au sol pour reconnaitre Aliana. Bien vite, faisant fi de la douleur l'habitant, il s'agenouilla près d'elle et voulu s'informer de son état. Elle avait réussi à se faire passer pour un soldat parmi la masse de soldats, sous son armure, elle paraissait comme une naine guerrière...
Sarälondë - Elle est morte.
L'informa donc Säralondë. Le déni fut sa première réaction alors qu'il tentait de trouver futilement une solution pour secourir celle qu'il considérait comme sa propre fille. Mais bien vite il se rendit compte que c'était futile et un masque de marbre recouvrit alors le visage du Caporal. Les traits crispés et les poings fermés, il ferma son esprit. Il transporta ensuite la petite dans un lit, bien que ce soit futile puisqu'elle était morte, c'était une marque de respect qu'on lui devait.
Un peu plus tard alors qu'il arrivait toujours difficilement à accepter cela. Certes il avait cotoyer la mort devant plusieurs personnes, plusieurs amis, plusieurs frères, tous prêt à l'accepter. Mais accepter la mort de celle qu'il considérait comme sa fille était pour lui bien plus difficile, surtout considérant son très jeune âge.
Un peu plus tard, le visage toujours fermé à une quelconque expression, après l'humiliation publique de Säralondë, il se rendit la voir et s'inclina devant elle avec humilité.
**- Je vous remercie pour tout le soutiens que vous et St-Elisa nous avez apportés, en mon nom personnel et aussi sincèrement qu'il me soit possible de l'être. **
Dit-il avant de suivre les ordres du Commandant sans rien dire, ordre qui était de le suivre jusqu'à la forge.
Et maintenant on pouvait le voir à Systéria, avec une hache assez particulière à son dos, sous sa cape mais dépassant visiblement de celle-ci. C'était la hache de Tuar. Le visage toujours fermé et l'esprit tout étant, il semblait quelque peu détaché, souvent songeur. Il avait accepté la mort de la petite, habituée à celle-ci et d'autant plus qu'il n'était pas un coeur sensible. Toutefois il ne laisserait certainement pas cette mort comme étant futile.
Post by Aliana d'ambrerouge, AdM - June 21, 2010 at 1:08 PM
Les morts ne répondent plus,
Mais ils écrivent quand même.
"Non tu n'ira pas!"
"Mais là-bas j'peux aider plutôt que d'faire l'ménage. J'en ai marre!"
"Cadette si vous désobéissez!"
"Ba au pire j'crève et alors?"
Le caporal qui était resté sur place à Systéria n'en dit pas plus et laissa embarquer la gamine dans le dernier navire avant la bataille finale, disons qu'elle avait été trop rapide pour qu'il la retienne. La petite avait pour l'occasion, piqué un gorgerin de plaque légère à son William ainsi que tout un tas d'autres partie d'armures, dont un casque un peu trop grand. Aliana ressemblait à une naine habillée ainsi, ne disant rien, se rendant compte à quel point, elle devrait faire face à ces cauchemars qui la hantaient depuis la première fois ou elle avait tué un orc. Le voyage avait été silencieux tout le long, le stress montant dans les ventres alors que les mains des derniers renforts se crispaient sur leurs armes, tableau gris à l'image du surintendant.
Et c'est arrivée sur place déjà, que les mises en gardes lui furent données, dans des murmures, petites réprimandes, qui n'avaient eu aucun effet sur la fillette.** "Aliana part..." "Cadette restez ici." **Et sous son casque, la sueur coulant contre le métal, mademoiselle d'Ambrerouge ne disait rien, par peur de vomir peut être, la peur au ventre, le courage dans les mains et le vide dans sa tête. Elle faisait ce qu'elle savait mieux faire, ignorer les commentaires sur son passage, après tout, aucun commandant ne lui avait interdit de combattre.
Et puis il y avait eu le discours, le dernier, pour elle, pour les hommes, avant l'assaut final ou tout l'enjeu de cette bataille se ferait, Gloire à l'armée, l'élancement des troupes au combat, course folle, muscles déchirés, trop chaud sous cette armure, suintant déjà cette odeur caractéristique des humains, effluve guerrière absorbée par les armures de cuir, rejetée par celle en fer. Et Aliana avait eu raison de se dire utile, arnachée comme elle l'était, un arc sombre dans ses mains, une arbalète presque aussi grande qu'elle dans son dos, des flèches et des carreaux partout sur elle, une vraie archère. Devant les grilles, le cauchemar recommençait, ces orques, géants, mages, ce vertige du nombre qui s'élance, qui vous prend les tripes et qui vous rend invincible. La petite de 14 ans alors ne s'arrêtait pas de tirer, visant la tête, parfois les jambes lorsqu'un guerrier avait besoin de porter un coup fatal proche. Les troupes étaient constamment soignées, avançant petit à petit à l'intérieur du campement, alors qu'un tapis de morts humains et orcs se faisait au sol, tapis rouge pour accueillir nos hommes. Quand elle n'avait plus de flèches, elle empoignait sa grosse arbalète, tirant encore. Un orc s'approchait trop d'elle, elle lui explosa la tête, ses yeux reflétant tout ce rouge.
La cadette n'avait pas été épargné des blessures, comme beaucoup d'autres, mais sa rage de combattre et de vivre était plus forte, elle ne sentait pas, ou plus, elle avait mal au ventre, elle vomissait quand trop de cadavres s'offraient devant elle, le liquide s'écoulant de son casque, c'était ça aussi la guerre. Mais jamais elle n'abandonna, certains l'auraient dit folle, d'autres courageuse, ou encore qu'elle ferait une bonne mercenaire.
Et puis ce qui devait arriver arriva.
Après avoir gravit une tour immense, ou des pendus avaient été accrochés en plusieurs endroits, les plus courageux avaient vaincu un Behemoth, immense créature, ils avaient déjoués des énigmes et se retrouvaient enfin devant le dernier ennemi, Vrak, Vrak comment déjà? Aliana n'en savait rien, sous son armure déjà, de nombreuses blessures commençaient à se réveiller, et elle n'avait envie que d'une chose, tuer et survivre ensuite, comme beaucoup d'autres, c'était beau d'être arrivée ici pour son âge, ses flèches fichées dans les ennemis avaient mérité attention, certainement qu'elle entrerait promue dans cette école militaire par la suite, la cadette était indéniablement douée pour son âge, seulement, à 14 ans, l'on a pas la vigueur des plus vieux, du moins pas la résistance.
Le Vrak était vigoureux lui, dans le mauvais sens du terme, plus rapide qu'un elfe, plus fort qu'un démon, il fendait le métal sur tout ce qui se trouvait à proximité... Et puis Aliana n'avait plus de flèches... il fallu juste un mouvement rapide de l'ennemi, à la gorge, enfonçant le gorgerin, traversant sa peau tendre d'enfant... c'était ça la guerre. Personne ne c'était étonné de ne pas la voir parler ensuite, s'étouffant de son côté alors que nos héros avaient réussit à vaincre Vrak s'enfonçant dans la lave... nan que faisait il?
Mon visage se brouillait, j'avais tellement froid, je me retourne alors vers un des mage, Koenzell je crois, ou je ne sais plus, je vois juste une masse violette, je sais plus ce que je dois faire, on ne vient pas, trop de blessés autour de moi, je lui dis dans un souffle:** "j'ai froid."** Il ne pouvait pas comprendre? Non, il s'éloigne, non, ne me laisse pas mourir je t'en prie! Je reste là debout, je sens le sang remonter dans ma gorge et je vomis, du rouge. Personne ne voudrait mourir comme ça, j'aurai préféré que ce soit rapide et sans souffrance, je n'ai pas peur de la mort, mais elle est horrible celle-ci, je me tiens le ventre aussi, comprenant que j'avais été touché également ici, être conscient de mourir, je me rappelle alors ce que j'avais dit au caporal avant de partir "ba au pire j'crève et alors?" J'essayais de rire à mes paroles de prédictions, mais je n'y arrivais pas, je tombais, sans fin, mes pensées et ma vie tourbillonnante.
Plus de Shandri, plus l'odeur agréable de ses cheveux contre moi quand elle me prend dans ses bras, plus sa chaleur quand je dors avec elle, cette grande soeur, je l'aimais, et je ne pourrai jamais lui dire, c'était trop tard à présent. Malgré toutes les tristesses que d'autres auraient pu avoir, une seule aurait retenu mon attention, celle de mon ange, celle qui n'avait jamais été froide avec moi, pas comme ces caporaux ou ces T'sen, même si je les aimais aussi, à leur façon. Contrairement à ce que disent les gens, la vie ne se déroule pas devant soi lorsque l'on meurt, seulement ce que l'on souhaite, le sang continuait à couler et j'essayais de tomber avec cette seule sensation agréable, de voir ses cils papillonner. Je tombe et puis plus rien.
S'essuyant les larmes, la narratrice écrivait la suite le coeur lourd, oui, la gamine était morte, comme beaucoup d'autres... c'était ça... la guerre. Vous pensiez quoi? Qu'une fillette de 14 ans allait survivre? Il aurait fallu un miracle de Thaar. Mais on le savait bien, que Thaar n'existait pas.
"Dans le ventre de l'univers, des milliards d'étoiles,
Naissent et meurent à chaque instant,
Ou l'homme apprend la guerre à ses enfants.
J'suis trop p'tite pour me prendre au sérieux,
trop sérieuse pour faire le jeu des grands,
assez grande pour affronter la vie,
trop petite pour être malheureuse."
C'était la croisade des enfants, qui meurent en combattant. L'homme voué à la guerre, ne se rendant plus compte des risques qu'il prend à croiser le fer. Enterrez vos armes et écoutez vos coeurs, qui se battent, pour la vie. L'homme n'est qu'un tableau périssable.
Fin.
Post by William Menethil. - June 21, 2010 at 8:16 PM
*On cogne à la porte du manoir Menethil. *
William ouvrit lentement la porte pour apercevoir le caporal Al’Kazar qui se dressait devant lui.
Bonsoir Monsieur, est ce que le nom D’Aliana d’ambrerouge vous dit quelque chose ?
William plissa alors les yeux de plus en plus intrigué, puis il acquiesça doucement.
Oui.
Il aurait du dire « Qu’a-t-elle encore fait ? » Mais quelque chose en lui, une boule au creux de son ventre, lui disait que cette fois c’était différent.
Pourrais-je entrer quelque instant, j’aurais à vous parler ?
Ce n’est qu’une demi-heure plus tard que la femme quitta la propriété de William. Une fois qu’il eu refermé la porte, il s’adossa contre celle-ci puis vint passer ses mains sur son visage puis dans son épaisse chevelure doré. Ses lèvres entre-ouverte, le regard figé dans le vide, il se laissa glisser lentement contre la porte jusqu'à venir s’asseoir au sol. Il tombait pour la première fois. Il ne pouvait pas y croire, depuis des semaines qu’il s’efforçait de courir dans tout les sens et d’être partout en même temps pour veiller sur la population de Systéria Mais la seul personne à qui il pouvait encore dire « je t’aime » venait de lui être enlever. Sa petite sœur, sa petite protégée. Ils n’auraient plus la chance de se disputer pour un mal entendu, il ne pourrait plus s’inquiéter lorsqu’elle était en retard pour le souper ou lorsqu’elle ne rentrait pas pour la nuit. Maintenant, chaque fois qu’il se dirigerait vers sa propre chambre, un horrible frisson lui parcourrait l’échine en passant devant la porte de la chambre d’Aliana. Il se rappela comment sa route avait croisé la sienne lorsque les nains lui avait remit leur domaine. Il n’avait pas hésité une seconde avant de prendre cette jeune inconnue avec lui. Elle lui avait arraché d’innombrable sourire, il gardait de très beau souvenir d’elle… Mais elle était tout ce qu’il lui restait comme attachement. William était déjà bien solitaire, il avait toujours gardé une certaine distance avec les gens et la mort d’Aliana lui faisait prendre compte qu’elle était une des rare personne à qui il avait toujours fait confiance… Le pire ennemi du justicier, c’est l’injustice et ça… C’était injuste….
Quelques heures plus tard il se retrouva sur la rive juste au bord de la mer. Il se mit à genoux au bord de l’eau pour venir y déposer un petit bateau taille réduite dans le quel il avait soigneusement placé une flèche entourer d’un petit bout de parchemin. Sur le bout de papier était écrite une prière à l’encre rouge.
Toi que j’ai aimé comme une sœur.
Tu m’as apprit que même moi je pouvais avoir peur.
Peur de perdre une personne à qui je tenais de tout mon cœur.
En ce jour je perds, une amie, une sœur et une alliée.
Je laisse maintenant le vent prendre ton âme et l’emporter.
Tu vivras à jamais à travers les océans et jamais je ne t’oublierai.
Lielos.
Puis le petit navire s’éloigna lentement alors que les yeux humide de William contemplait l’horion…
Post by Adalard Dranem A.K, OdS - June 23, 2010 at 1:54 PM
Les remords
Un sentiment de culpabilité précède la libération.
Dranem avait passé sa journée d'aujourd'hui devant des gens, proprement habillé, un air de marbre à son visage. Une expression faciale digne d'un Caporal. Il fixait les flammes rouges d'un regard profond. Trimballant avec lui la hache de la couleur préféré d'Aliana. Même devant ses amis il ne s'affichait pas complètement. Le seul qui pourrait réellement connaitre purement l'état d'âme de Dranem, c'est son ami d'enfance, et encore. Ainsi donc le jour il semblait plus ou moins bien le vivre, passer par dessus. Mais seul, aussitôt qu'il se retrouvait seul, son esprit se mettait à voguer au travers les multiples songes. Au travers Systéria, on avait pu l'entendre dire plusieurs phrases, soit seul, parfois à d'autres. Certaines fois sous le couvert de sa dureté, d'autres fois dans le réalisme du chagrin d'un homme.
-
Est-ce que la vie d'une petite fille de 14 ans est le prix juste à payer pour la victoire d'une guerre ?
-
J'aurais préféré mourir à sa place...
-
La mort de n'importe-quel homme j'aurais comprit, ils savaient ce qui les attendait, mais il a fallu que celle que je considérais comme ma fille meurt, par ma faute. Je l'ai peut-être d'abord sauvé des flammes durant la bataille... Mais c'est moi qui l'ai d'abord convaincu de rejoindre l'Armée... C'est de ma faute.
-
Il y a des sacrifices nécessaire dans la vie, mais celui d'une petite fille n'est pas sensé l'être.
-
Dis moi Thaar, quel est la Justice d'enlever la vie d'une fille qui ne méritait pas ce sort ? Quel est le message que tu veux m'envoyer dans la douleur ?
-
Je ressens, je comprends, je vis.
Finalement tandis que les jours passaient, lentement il retrouvait son sourire. Lentement il réalisait qu'elle aurait sans doute préféré qu'il soit heureux. Qu'on se souvienne d'elle comme une héroïne plutôt que comme une petite fille victime. Comme quelqu'un de brave et qu'on la glorifie plutôt que de la pleurer. Il comprenait finalement. Et de cette guerre il n'est pas ressortit affaiblit, il est ressortit plus fort. On dit que ce sont les épreuves qui forgent un homme. La mort d'Aliana aura changé son Caporal préféré pour le mieux. Et à jusqu'à la mort, le souvenir de celle-ci restera gravé dans la mémoire de l'homme.
Post by Anteïa Meserole, Adm - June 23, 2010 at 6:01 PM
Tout le monde ne réagit pas de la même manière au même chose.
La Meserole, entre-autre, avait tendance à avoir des réactions bien différente.
Elle avait connu la cadette brièvement. Voir elle s'y était un peu attaché. Mais quand elle apprit qu'elle était aller sur l'île, c'est des yeux bouillonnant de rage qui ordonna a tous les soldats présent alors de se rassemblé en vitesse. Elle voulait un coupable, mais finalement, à quoi bon, ça ne remmène pas les morts.
Assisse a son bureau, sans personne à qui remonter les bretelles, elle ne faisait que lire les masses de courrier entasser depuis déjà trop longtemps. Jetant dans la corbeille certaine sans même les avoir lue. Elle prit pourtant le temps de s'attarder sur une seule.
Magistrate Meserole,
Serait-il possible, qu'après les funérailles d'Aliana D'Ambrerouge, soit placée une tombe en son honneur dans la cour arrière de la Caserne, près des autres soldats mort ? Afin qu'on puisse se souvenir d'elle tel une brave personne qui est morte en héros à la guerre.
Humblement,
Caporal Dranem
*Elle avait écrit une réponse qui ressemblait à un accusé-réception. Aucun réponse concrète. Mais après le mot déposer dans le casier du caporal, elle prit grand temps pour y penser. Se parlant a elle même a voix haute. Peut-être était-elle vraiment folle après tout. *
- Qu'elle idiotie, comme si Shigeru ne l'avait pas avertis. Comme si je ne l'avais pas fait, et tous les soldat également.
Lui rendre hommage en l'enterrant parmi les soldats. Une enfant.
Pourquoi?
Non, pourquoi elle et pas un des 1 500 autres qui ont donner leurs vie à l'Armée. Pourquoi elle plutôt que le soldat Marcus, à peine plus âgée qu'elle mais qui a combattu comme un diable.
Lui rendre hommage en lui donnant une place de choix, alors qu'elle a désobéi aux ordres? Non, c'est loin de ce que l'armée prône.
*Quelques heures plus tard, alors qu'elle terminait de répondre à d'autre missive, elle s'attarda de nouveau à la missive de Dranem, et se décida à une réponse. *
Caporal Dranem,
Aucune distinction particulière ne sera faite pour la Cadette d'Ambrerouge. Elle sera enterré avec les autres soldat et son nom se retrouvera sur le monument. Si non, cela reviendra à sa famille de faire un choix quant a son emplacement mortuaire.