Bateau Mortuaire

Bateau Mortuaire

Post by Anteïa Meserole, Adm - June 23, 2010 at 6:18 PM

S'ayait. La guerre était bel et bien terminer. Les paysans pleurait leurs fils, leurs frère, leurs père, leurs maris. Trop d'hommes étaient morts. Trop et si peu à la fois. Contre 300 000 orcs, c'était une chance qu'on n'en perde que 1 500. Mais toute les guerres ne sont pas heureuses. Quoi qu'en disent les chants et les contes. Il n'y a jamais de vainqueur. Que des perdants, que des perdus, que des morts. Et celle-ci n'avait pas été différente d'aucune.

Amassé sur les quais, les familles, nombreuses, attendaient le Bateau Mortuaire qui s'approchait. Pour réclamer un corps, pour en identifier un autre. La scène était émouvante. Sous la supervision de la Magistrate qui semblait étrangère à tout cela. Elle ne semblait pas à sa place parmi toute ses victimes, toutes ses familles. Mais elle ne pouvait s'empêcher de dire un mot à chacun. Ventant le mérite d'un mort qu'elle n'avait jamais connu, disant un mot gentil à une femme enceinte et veuve.

Non, la guerre n'était pas de tout repos.

Environ 500 corps restaient non réclamé. Le bateau restait à quai, les morts en putréfaction attendant qu'on les emmènes dans leurs dernière demeures.

L'ordre fût alors avertit de sont arriver. Comme de raison.

Grande Prêtresse Nikita,

Le bateau Mortuaire est arriver à quai. Environ 500 corps n'a pas trouver domiciles.


Post by Anteïa Meserole, Adm - July 2, 2010 at 6:42 AM

Trop de temps c’était écoulé, trop de jour chaud étaient passés depuis la fin de la guerre. Le bateau toujours flottant au large des quais, les corps n’attendant plus rien. Les urubus à tête rouge criaient dans les cieux au dessus de ce festin, se tenant en bande pour l’occasion. Comme s’il y avait réellement quelques choses à fêter. Plus personne sur le navire, aucune âme qui vive. Avec l’odeur, on ne pouvait pas blâmer les marins.

À partir de quel point de putréfaction un cadavre perd-il son nom et devient-il qu’un amas de rien ? Plus d’yeux depuis quoi… déjà 2 semaines. Les urubus se sont vite empressés de s’occuper des entrailles quand il n’eût plus personne pour les chasser. Les rats, les vers et autres bestioles faisaient trop bien leurs travaillent. Le propriétaire du navire avait exigé qu’on achète celui-ci, il était fichu de toute manière, le bois ne perdrait plus jamais cette odeur moribonde.

Antéïa avait payé bien sûr, elle ne voulait pas de problème. De toute manière, elle a réussi à négocier un prix dérisoire. Mais il n’était pas rare de la voir trainer sur les quais, regarder de loin ce bateau qui, si cela continuait ainsi, ne manquerait pas de transporter toute sorte de maladie, voir la peste, si la chair continuait à se putréfier ainsi. Peut-être même que les rats l’avaient déjà contracté.

Puis un matin, c’est un bataillon au complet qui se rendit sur les quais à l’aurore. La Meserole en tête avait équipé son arc et portait un carquois d’une vingtaine de flèches à l’épaule. Pas ses flèches de guerre banale. Mais des flèches empenner de plumes blanches comme la neige, et à la hampe noire d’ébène. Tous aux gardes à vous, ils étaient impressionnants dans leurs armures d’apparat. D’un signe de main de la Magistrate, tous se mire en entonner d’une même voix le serment mercenaire. Le moment était solennel. Sans prêtre, bien sûr, mais ce n’est pas comme s’ils en avaient pas demandé. Le devoir avant les relations. On ne pouvait pas risquer une épidémie en échange d’encore une semaine d’Attente, deux étaient déjà passé…

Et c’est ainsi qu’au petit matin, un arc bandé tira 20 flèches blanches et noires, enflammées, filant comme un oiseau au travers de l’aurore, directement sur le bateau. Au bout de 5 seulement le bateau s’enflamma, les 15 autres étaient que pour être certain qu’il n’en resterait rien.
Les mercenaires restèrent au garde-à-vous tout le temps de l’opération. Tout le temps que le bateau brûla. Puis, comme un même homme, reprirent au pas le chemin de la caserne.

La journée allait être longue.
Et une missive pour l'ordre... une autre

Grande Prêtresse Nikita,

Le temps est écoulé. Pour éviter la propagation de maladies infectieuses chez les vivants, un hommage à été rendu au corps par l'Armée et le bateau à été brûlé.

Que Thaar soit avec vous.


Post by Thomas Bolton, Emp - July 9, 2010 at 6:43 PM

Quelques jours plus tard, au palais, la vie continuait tranquillement son cours, à croire que les affres de la guerre n’avaient atteint personne. Et bien entendu, c’était faux. Quelques courtisans avaient perdu un ou deux officiers dans leurs lignages et plusieurs domestiques avaient perdu qui un fils, qui un frère… Ce jour-là, donc, le secrétaire particulier du Surintendant vint trouver son maître afin de lui confier les dossiers du jour. Sur son visage, un air anxieux se dessinait sur ses traits fins. Une telle expression, si rare chez pareil homme, ne manqua pas d’attirer le regard d’acier, extrêmement sévère, du duc Bolton qui le dévisagea froidement. D’un geste bref de la main, il l’invita à parler.

« Un de nos jeunes apprentis a égaré un dossier, monseigneur. C’est une faute impardonnable, monseigneur qui n’aurait pas eu lieu si j’avais été plus attentif. Le voici, il date d’une semaine. », annonça-t-il d’un ton brave, comme s’il allait au combat.

Un long silence s’établit alors dans la pièce, uniquement troublé par le tic-tac désynchronisé de l’horloge qui trônait dans le bureau. Aucune réponse ne vint de la part du premier ministre, qui récupéra simplement le rapport et entreprit de l’examiner. Quelques secondes plus tard, Thomas ouvrit la bouche :

« Considérez cela comme un premier avertissement. Vous ne m’obligerez pas à sévir en répétant une erreur de cet acabit, j’en suis persuadé, Cressen. »

Le ton était monocorde. Les deux hommes en resteraient là, voila qui était dit. Lentement, le Surintendant alla ouvrir le coffret ciselé qui contenait son nécessaire à écriture, en sortit du papier de bonne qualité ainsi que sa plume à encre… Moins d’une demi-heure plus tard, deux billets avaient été rédigés.

« Vous transmettrez le premier à l’Armée des Mercenaires et le second à un responsable du Clergé. »

Ce que s’empressa de faire le petit fonctionnaire, pour montrer à son supérieur de quel bois il était fait, à quel point il était professionnel et efficace… Ah, il oubliait sans aucun doute que le duc le savait déjà !

Quant aux deux guildes concernées, voila ce qu’elles reçurent. L’Armée, tout d’abord :

A qui de droit,

Par la présente, je vous félicite concernant la prise en main rapide des corps que vous avez rapatrié. Vous avez évité la prolifération de maux qui auraient pu coûter cher à la cité.

T.H.B.

Et l’Ordre :

A qui de droit,

Par la présente, sachez que j’ai été extrêmement surpris d’apprendre que vous n’avez à aucun moment assisté l’Armée pour accomplir un rite funéraire décent aux cadavres non réclamés après le conflit avec les orcs.

Vos prérogatives de culte officiel vous donnent des droits mais également des devoirs. L’Armée a dû prendre à elle seule la décision d’organisation la crémation, je ne veux pas que cela se reproduise. Fournissez-moi des explications.

T.H.B.

Non, Sa Seigneurie ne plaisantait pas avec ce genre de choses.

Et pour la petite histoire, nul ne sut ce qu'il advint du secrétaire en herbe qui avait égaré le dossier. Certains disent qu'il était entré au monastère, d'autres qu'il se serait expatrié. Les plus mauvaises langues affirmèrent qu'il fut jeté dans la fosse à scorpions du Surintendant, mais les rumeurs, vous savez ce que c'est !


Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - July 9, 2010 at 11:39 PM

Devinez qui tente de sauver le tout...!
Allez, chercher un peu plus.

Une courte note fut finalement envoyée au Surintendant. Gageons que celle-là, la conseillère de l'Ordre l'avait murement réfléchit. À cette demi elfe! Toujours là pour éponger les erreurs de sa guilde. On se demandait ensuite pourquoi elle était aussi nerveuse et pleine de tics... Thomas reconnaitra dès les premières lignes l'écriture de celle dont il a si souvent lu les écrits.

Surintendant Bolton,

L'Ordre du Soleil tiendra bel et bien une cérémonie commémorative pour les défunts et ce au courant de la semaine. Je ne saurais expliquer ce pourquoi la prêtresse Nikita n'a pas donné suite à l'Armée des mercenaires, mais soyez certain que cela n'avait pas été prit à la légère. Le légat Balgor travaillait même à la confection d'un monument à leur honneur pour que leurs actions ne soient jamais oubliées.

Nous remercierons l'Armée de leur vaillance d'esprit de disposer des corps afin d'éviter la contagion. J'aimerais pouvoir donner de plus amples explications, mais je ne peux pas pour l'instant. Soyez certain cependant que j'éluciderai la chose avec le clergé. Malheureusement je n'ai pas de yeux tout autour de la tête.

Ceci ne se reproduira plus, je vous en donne ma parole.

Mes sincères respects,

Marquise Sarälondë Taur'Amandil Balgor
Conseillère de l'Ordre du Soleil


Post by Anteïa Meserole, Adm - July 10, 2010 at 5:31 PM

Et la missive pour l'Adm fût poser dans le casier du Major, après avoir fait un court détour dans celui de la Magistrate.


Post by Thalkehr Stornaar, AdM - July 11, 2010 at 6:06 AM

Le Major reçut le message puis l'entreposa simplement.


Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - July 11, 2010 at 11:15 AM

L'art de mettre un titre
Pour mettre un titre

Et entre temps une demande de rencontre entre Anteïa Meserole et la Marquise Taur'Amandil avait été envoyée. Visiblement l'affaire n'était pas prise à la légère. Sans doute les deux visages les plus souriants de Systéria se rencontreraient dans un délais très court afin de papoter de choses diverses...Comme un bateau remplit de cadavres par exemple!

... Et à savoir si actuellement les âmes de tous ses corps brulés étaient en peine car ils n'avaient pas eu de cérémonie avant de cramer, seul Thaar pouvait le savoir. Merci au tout puissant de garder certains mystères.