Un Sergent pas content
Post by Adalard Dranem A.K, OdS - July 16, 2010 at 5:51 AM
*Alors que le fleuve séparant la basse-ville de la moyenne coulait tranquillement en suivant le doux rythme de la nature, une brise venait rafraîchir l'air chaud. Le regard du Sergent fixait se fleuve avec une certaine intensité, on aurait presque pu croire qu'il avait quelque chose contre le fleuve. Son poing fermé était sur un arbre et lui servait de support. Tandis que son autre main se refermait durement sur le manche de son épée. Les traits crispés et les dents serrés. L'émotion qui se lisait dans ses yeux était de la colère mais il était difficile de savoir s'il s'en voulait à lui, à autre chose, ou encore peut-être même au fleuve devant lui. Alors que les derniers jours, souvent un sourire planait à ses lèvres, cette fois-ci il avait retrouvé son visage de marbre typiquement militaire. Ses poings se desserrent lentement tandis que son visage resta néanmoins tout autant crispé. Il apporta la main qui tenait, avant, son manche d'épée, à sa récente cicatrice et il glissa lentement son index sur celle-ci. *
**- Je ne crois plus que ça vaille la peine. **
*Furent les seuls mots que l'on put entendre de sa bouche. Puis il se dirigea lentement en direction de la caserne. Gageons que l'entrainement intensif forcé aux mercenaires ne manquerait vraiment pas dans les prochains jours. *
Post by Adalard Dranem A.K, OdS - July 18, 2010 at 12:32 PM
Plusieurs jours après
Toujours pas de bonne humeur
*Les feuilles des arbres vire-voltaient au gré du vent qui se laissait allez. Un vent fort traversait les airs et laissait le courant de le rivière aller à pleine vitesse. Dranem était exactement au même endroit, près du même arbre et il avait les deux mains posés sur le pommeau de son épée qui reposait calmement dans son fourreau. Il ne portait pas son uniforme militaire. Une cape d'un bleu profond, une armure de plaque muni d'une cotte de maille en mortine, un foulard du même bleu que sa cape; c'était ce que portait l'homme. Ses cheveux se laissait transporter par le fort vent, allant dans tout les sens vers ses droite. Son expression faciale était sereine et il semblait très calme malgré le vent violent qui faisait des siennes. Une émotion profonde se lisait en ses yeux, mais l'émotion en tant que tel était indéterminable. Malgré que la colère ne semblait pas l'habiter, il ne semblait toutefois pas vraiment de meilleure humeur que la dernière fois qu'on l'avait aperçu à cet endroit. Ses iris émeraude fixait les vagues prononcées qui suivaient le courant de l'eau de la rivière. Et dans le fort vent on pu décerner que ces quelques mots qui sortirent de sa bouche.. *
- C'est la première fois que j'y songe en tant que réelle possibilité..
*Suite à ces mots, il secoua lentement la tête et ferma les yeux quelques secondes durant. Une fois un certain temps écoulé il ouvrit de nouveau ses yeux pour les relever vers le ciel rempli de nuages blancs. Un long soupir s'enfuit alors de sa bouche, une douce plainte. Systéria n'était pas au meilleur de sa joie en ces tristes jours. Le sacrifice d'une personne pour une autre n'était pas rester dans l'inconnu, c'est un bon souvenir qu'on gardera des sacrifices de notre peuple pour notre peuple. Les malheurs ne faisaient que frapper plus fort. *
Post by Adalard Dranem A.K, OdS - July 28, 2010 at 7:23 AM
Cette fois, c'était des orages très pluvieux qui dominaient la ville de Systéria. Une pluie averse et des éclairs grondantes était la température durant cette sombre nuit. Peu de gens étaient à l'extérieur, en raison de la température et du fait que c'était la nuit, d'ailleurs. Dranem était au bord d'une des grandes tours de la muraille, près de l'entrée de la ville. Il regardait sa ville natale, un regard nostalgique définissait ses yeux vert émeraude. Il s'approcha tout près du bord de la tour et posa son regard vers le sol qui était si loin vue de cette grande tour. Il avait de la difficulté à voir la verdure, c'en était presque un trou sans fin. Beaucoup de pression pesait sur ses épaules en ces jours difficiles pour tous, lui y compris. Chacun avait ses lots de malheur et on avait l'impression que ça ne finirait jamais, peut-être qu'un cercle vicieux avait débuté.
Il suffirait d'un pas de plus et tout était terminé, il n'aurait plus toute cette pression, cette peur constante de l'échec. Certes il assumait pleinement ses responsabilités, mais d'autres pressions s'ajoutait à cela, puis d'autres, et encore d'autres, une suite d'évènement fâcheux. Il se rapprocha un petit peu du "précipice", puis poussa un lourd soupir. Le tonnerre grondait et la pluie était lourde.
**Mon oncle, tu m'as dis un jour; tout ce qui ne tue pas, rend plus fort. Mais jusqu'où sommes nous supposés résister ? **
Puis.. Il recula de quelques pas, et descendit la tour, complètement trempés. Il n'abandonnerait certainement pas, pas encore..