Le divorce des Balgor...

Le divorce des Balgor...

Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - July 29, 2010 at 12:11 PM

Le divorce des Balgor...
Qui y aurait vraiment cru?

« Saleté de journal, comme si écrire allait me réconforter un peu... C'est comme croire qu'un homme peut changer, c'est une pensée magique et la réalité est tout autre. Tout ce que j'écrirai c'est que la vie est une constante désillusion et que toute vérité n'était peut-être pas bonne à savoir. Plus j'en sais plus je ne veux plus en savoir. Je suis fatiguée... je ne sais plus quand j'ai dormi pour la dernière fois... Et je n'ai que cela à faire... écrire dans ce journal à cette heure...»

Des documents aux sceaux officiels avaient été déposés à la greffe du tribunal au courant de la journée. Ceux-ci venaient sceller un important et dramatique événement, soit la fin de l'union du couple Balgor. Monsieur et madame avait pourtant tenu bon depuis plusieurs années... Mais il fallait croire que leurs nombreuses disputes et la discorde constance qui c'était installée dans leur quotidien avait eux raison d'eux ou du moins d'un des deux protagonistes. Ce qui n'était que des rumeurs c'était transformé en réalité. Le rêve de leur famille parfaite n'était plus qu'une illusion... et ce depuis sans doute longtemps. Le divorce était chose rare à Systéria et celui d'une marquise conseillère de l'Ordre et d'un ancien haut-paladin l'était encore plus, ca ferait surement jaser les plus et les moins bavards.

Quel bordel...!

[…]

L'ambiance dans ce qui était maintenant le manoir Taur'Amandil, car oui Sarälondë était apparemment celle qui conserverait le vaste terrier, était à son plus bas. Taräsilmë s'absentait le plus possible... Les jumelfes pour leur part boudaient dans leur coin en déprimant sur leur triste sort : elles seraient harcelées pour des détails dans la cour de l'université. Toute la portée de moufettes avaient été mises au courant de la raison officielle de la séparation définitive soit le fait que papa avait dit à une autre femme qu'il l'aimait, sans spécifier qui, quand, quoi, comment et surtout dans quelle position.

« Sieur votre époux m'a avoué qu'il aimerait être l'un de mes prétendants si mon cœur se libérait... »

« Cette loque ne mérite pas que tu salisses ton nom, n'agit pas de n'importe qu'elle manière Sarälondë. »

« Sarä calme toi! »

« Je n'en ai rien à faire! Peu importe le contexte ca ne se dit pas! Je le savais depuis le début! »

« J'ai dit à Shandri qu'un jour si nos cœurs seraient libres...Mais je t'aimerai toujours Sarä. »

« Crève! » 

Au beau milieu de la nuit, alors qu'elle s'était réveillée après environ deux heures de sommeil histoire de bien entretenir sa mauvaise mine, la marquise Taur'Amandil s'était assise sur le bout du quai qui donnait sur le fleuve derrière son manoir. Quel portrait mélancolique de l'illustre petite dame. Solitaire elle se ressassait encore et encore les mots qui s'étaient échangées durant la soirée où le drame éclata complètement à grand coup de paroles sans pitié. L'homme accusé de l'humiliante trahison, Mathéo, avait bien tenté de s'expliquer mais toutes ses paroles semblaient vaines. La demi elfe à couette blanche avait été dans une colère indescriptible. Sarä ne voulait rien entendre et pour elle, il n'y avait rien d'autre à ajouter.

Maintenant seule, en train de faire tremper ses pieds dans une eau trop froide, Sarälondë touchait le fond. Naturellement un fond psychologique car nous savons tous qu'elle est bien trop courte sur patte pour atteindre le fond du fleuve. Bref elle était vide d'énergie devant la catastrophe qu'était devenue sa vie intime. Il fallait simplement supposer que maintenant il ne lui restait plus qu'à remonter la pente et se trouver un autre prétendant à faire souffrir..?

Une chose était sure... Ce n'était pas demain la veille que ça arriverait. Il lui manquait... Un sourire, des belles robes, d'autres cheveux, un caractère moins difficile, moins d'enfants et une panoplie d'autres petits détails.


Post by Myamelissë Taur'Amandil Balgor - July 30, 2010 at 4:38 AM

Les échecs sont inévitables.

Les jumelles avaient été confrontées à de nombreux échecs sur le plan des projets. Lorsqu'Ysen eut vent du divorce, celle-ci jubilait secrètement tandis que sa soeur était perdue dans une incompréhension quasie totale. Afin de ne pas trop se morfondre ou encore, pour éviter Maman-la-déprime, Mya avait décidé de poursuivre les tentatives pour se débarrasser de la famille Relt, ou mieux connue sous le nom des Sauvages.

Ysen, bien avant qu'elle ne se doute du divorce, avait monté une armée de nains de jardin devant la porte de la grosse famille. Celle-ci fut trop rapidement décimée. L'autre tentative consistait à faire du tapage devant le terrier des lapins. Mya chantait (certains diraient plutôt criait ou chialait) en frappant fortement sur son tambour tandis qu'Ysen jouait discrètement du luth simplement pour faire acte de présence dans le mauvais coup. Monsieur Relt n'apprécia pas la douce mélodie et poursuivit les jumelles jusqu'à leur domicile. Par chance que Pauline avait été là... Autrement... Maman aurait été Maman-en-deuil. C'était le prix à payer pour s'entraîner pour le Conservatoire. Après avoir su la mauvaise nouvelle, Mya, fâchée, avait voulu donner le grand coup en faisant son chemin de nourriture qui guiderait les animaux jusqu'à la sortie du quartier, et plus loin encore (phrase empruntée au bien connu Buzz Lightyear). Cependant, son ultime tentative avait été vouée à un échec plus que honteux.

Ysen enroulait sa mèche blanche autour de son doigt tandis que sa soeur la regardait faire, comme un bon chien prêt à répondre aux ordres. Papa avait quitté le nid familial, fallait-il un divorce pour faire fuir les Relt?

-Tu sais ce que fait l'Association des Commerçants, Mya?

-Ils ont des couturiers qui font nos beaux habits pour l'école et ils cuisinent pour la grosse Lucrèce?
-L'association des commerçants fait aussi dans la vente des maisons. Tu veux devenir agente immobilière?

-C'est marrant?

-Ça le sera.

Ainsi, les jumelles se mirent à l'oeuvre. Gageons que leur mauvais coup serait le pire de tous. Vous avez un avant-goût, attendez de voir la suite. La rupture est si difficile chez les Taur'Amandil...


Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - July 30, 2010 at 1:15 PM

L'étrange présent...
D'un un prétendant mystère?

Il était une fois le manoir Taur'Amandil où une femme heureuse qui part un bel après-mi... Haaa puis non! Par un après-midi tout ce qu'il y a de plus banal dans sa demeure désespérément vide, la marquise Taur'Amandil revenait de Sainte-Élisa après avoir eu en consultation la plus désagréable des patientes possible. Dame Balgor par si, Dame Balgor par là... Cette enfant de sept ans n'était définitivement pas capable de comprendre que la Dame Balgor n'était plus la Dame Balgor. Être si jeune et autant exaspérer un médecin, il fallait le faire. Sa pauvre mère tentait de lui faire comprendre, vu l'expression de Sarälondë, mais rien à faire. Enfin, peu importe car en fait car nous nous égarons drôlement du sujet qui soit réellement être abordé... Nous parlerons une autre fois des tendances irritables de madame ces derniers temps.

Donc, si nous résumons cet inutile paragraphe d'introduction, Sarälondë était revenue chez elle pour prendre un peu de repos étant donné le sommeil nocturne plutôt trouble qu'elle s'offrait ces derniers temps, situation de divorce oblige. C'était mine de rien un des meilleurs moments de la journée pour dormir car les Jumelfes étaient à l'université et Tarätempête on-ne-sait-où dans la citée. Mais dans toute cette banalité journalière, la demi elfe n'aurait jamais pu prévoir qu'un étrange présent se dresserait devant sa porte...Et viendrait troubler les heures de quiétudes qu'elle voulait s'offrir.

Nous parlons ici d'un magnifique gâteau apparemment à saveur de pêches.

Qui avait bien pu mettre ça là? Voilà une question qui occuperait occuperait l'esprit de la conseillère de l'Ordre un moment. Sa première réaction fut naturellement de croire qu'il s'agissait d'un présent de son ancien époux, mais non.. Ce n'était pas suffisamment son genre. Était-ce un présent de Pauline, la gardienne du domicile? Non, ce n'était pas assez plausible et significatif. Un présent de Shandri? Impossible également car la demoiselle en question lui avait déjà amené des pâtisseries en main propre. Vraiment, cette fois la marquise n'avait pas la moindre idée de qui avait pu mettre ça là et ça l'agaçait. Outre son allure délicieuse, la plus grande qualité de cet arrogant monstre de crème fruitée était celle d'occuper les pensées de Sarälondë à autre chose que le marasme intérieur qui nimbait sa petite personne.

Avait-elle déjà un prétendant mystère?

Humm ce questionnement était trop simple! Et si c'était en fait un piège? Et si ce monticule de gras et de sucre était en fait empoisonné? C'est à partir de ce questionnement paranoïaque que la marquise se mit littéralement à autopsier le gâteau. Tellement de folles théories venaient de se bâtir en un clin d'œil. Croire qu'il s'agissait d'un vrai présent et donc à un potentiel homme la courtisant était trop absurde pour elle. Mademoiselle Taur'Amandil passa donc l'après-midi à mettre en miette une innocente victime. Il n'y avait ni poisons, ni présents surprises, ni aiguilles, ni substances indéfinissables, ni rien d'autre d'anormal. Ce n'était qu'un gâteau tout ce qu'il y a de plus normal.

Tout ceci serait à élucider...!


Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - August 26, 2010 at 10:38 AM

Xième disputes au manoir Bal...Taur'Amandil
Peu importe le nombre et le nom

Il y a trois jours...

« Je ne veux, en aucun cas, que tes conquêtes s'occupent de mes filles et ce d'aucune espèce de manières... »

« Ho.. Non bien sur que non, pourquoi tu dis cela? »

La marquise Taur'Amandil donnait le ton à la conversation dès les premiers mots qu'elle destina à son ancien époux, ce pauvre Mathéo Balgor. La demi elfe protégeait déjà ses arrières mais surtout ceux de ses trois filles. Le timbre de sa voix était clair, posé et direct, sans passer par quatre chemins elle exposait clairement son soucis du jour. D'ailleurs les deux plus jeunes de la fratrie, Myàmëlissë et Ysenlàlïl seraient également au courant des inquiétudes de maman puisque la dispute avait lieu au rez-de-chaussé... Juste en avant de la porte de leur chambre, lieu de prédilection pour les joutes verbales de ce qui constituait l'ancien couple Balgor.

« Arrête de me mentir! Arrête de me prendre pour la dernière des imbéciles! »

« Pourquoi je te mentirais? »

Haaa.. la conversation allait bon train! Naturellement toutes les bribes ne seraient pas rédigées ici, histoire de leur garder un minimum d'intimité, mais il n'en fallait pas plus pour comprendre que la situation était en train de dégénérer. D'un pivot sec, Sarälondë tourna le talon puis emboita le pas jusque vers les escaliers... Elle s'arrêta seulement lorsque la voix de monsieur lui demanda de ne pas fuir comme ça. C'était loin d'être terminé et l'homme à la mine désespéré avait encore à lui dire tellement de choses. Les jumelles quant à elles étaient toujours à l'affut naturellement... Pas question de perdre une miette des informations qu'elles pourraient peut-être revendre un jour pour l'écriture d'un livre ou encore quelques exemplaires de la Gazette du citoyen.

« Que tu le veuilles ou pas, je ne te mens pas, arrête de croire que je me moque de toi. Arrête de te toujours te méfier parce qu'une fois dans ma vie j'ai eu un secret! »

« Écoute ce que tu fais de ta vie... Maintenant ca ne me regarde plus. La seule chose dont je m'assure c'est de nos filles sont en sécurité. »

« Tu ne sais pas ce que j'éprouve encore pour toi. »

« Le problème Mathéo, ton problème Mathéo... C'est que je ne sais pas non plus ce que tu ressens pour les autres. Toutes les autres. »

«** Je t'aime. J'ai rien d'autre à dire, je t'aime encore. Croit le ou pas, ça reste ma vérité.»**

Quoi? Pardon? Sérieusement? Mathéo venait de lui dire je t'aime et du coup de la déstabiliser. Peut-être était-il sincère, peut-être était-ce une stratégie... Quoiqu'il en soit les dramatiques mots venaient de sortir de la bouche de monsieur Balgor. En silence Sarä le détaillait de manière un peu perplexe. Qu'est-ce qu'elle était sensé répondre à cela? Les jumelles elles, retenaient surement leur souffle pour ne pas se faire repérer... Il fallait entendre la dispute jusqu'au bout! De toute manière dormir serait un peu impossible.

« Je ne t'ai jamais trompé parce que je t'aime, voilà tout. Accepte ou pas, c'est ton choix. »

« Il y a plusieurs formes de trahisons Mathéo. »

« C'est si dure à croire pour toi que j'ai encore des sentiments pour toi? »

« Il y a des rumeurs sur ton compte... Comme quoi tu fréquentais d'autres femmes, sont-elles fondées? »

« Bien sur que non. Et toi on dit bien que tu aimes Thomas! »

Délicatement mademoiselle Taur'Amandil ferma les yeux et poussa un de ses petits rires... Vous savez un gloussement à la fois ironique et découragé. Il ne fallut pas beaucoup de temps avant qu'elle ne se mette à lui dire qu'il détournait la question. Sans attendre Sarälondë réitéra son interrogation comme si le « bien sur que non » n'était pas suffisant pour sa petite personne. Au bout de quelques secondes il finit par donner une réponse plus complète. Les jumelles, toujours aussi assidues, étaient surement en train d'élaborer toutes sortes de folles théories... La gamines avaient beau entendre les disputes, elles avaient rarement toute l'histoire et le contexte. Un peu comme vous.

« Ce sont des amies qui sont un peu trop intéressées... Qui en veulent probablement à mon or. »

« ... »

« Un jour on pourra refaire nos vies... Mais pas moi pour le moment. Pourtant si demain tu me dirais de revenir, je serai à tes pieds parce que je ne supporte pas d'être seul. Tu comprends ça? Je sais que oui.»

« Quels genres d'instants passes-tu avec les femmes que tu fréquentes? »

Et la conversation continuait et continuait dans le même sens. Des noms et des faits avaient été prononcés, questions après questions la demi elfe tentait de lui faire comprendre ce qu'elle pouvait ressentir actuellement parce que oui, Sarälondë Taur'Amandil avait elle aussi des sentiments contrairement à ce qu'on pourrait croire par instant. Le dialogue menait un peu nulle part puisque l'incompréhension mutuelle de la part des deux protagonistes étaient remarquable. L'un étalait tout son cœur, l'autre tentait de l'autopsier, l'huitre s'ouvrait et l'autruche se plongeait la tête dans le sable. Un objet trouva également son dernier repos sur le sol, finissant en mille miettes. Une dispute comme on les aime...

...Jusqu'à un moment.

« Tu veux que je sois clair? Je vais l'être en espérant que tu comprennes. »

Silence par la suite. Plus rien, plus un bruit. La plus chanceuses des jumelles vit quelque chose d'assez particulier dans le trou de la serrure... Sans doute au grand malheur de la seconde qui ratait tout!

Mathéo Balgor venait d'amener contre lui et de serrer dans ses bras son ancienne épouse comme un amoureux le ferait. La marquise prise au dépourvue se laissa faire, sans doute plus par surprise que par réel désir de cet instant arrive du moins c'est ce qu'elle dirait même sous les tortures* les plus intenses. Il l'a garda contre lui un bon moment, profitant peut-être de ce qui serait leur dernière étreinte. Un parfum féminin aux accents délicats de fleur d'oranger et la sécurité des bras d'un homme... Le genre de moment à vous faire oublier ce pourquoi vous en êtes là, emprisonné dans toutes ces disputes et ces ressentiments.

L'étreinte se termina sans qu'il ne se passe plus. Sarälondë ajusta le col de sa robe le plus dignement possible en adoptant une expression si énigmatique et difficile à sonder. Que ce passait-il exactement dans l'esprit de la demi elfe...?

Même les jumelles ne le sauraient pas.

* Mise à part les séances du tribunal ecclésiastiques de l'Ordre du Soleil car l'inquisiteur est bien pire qu'une torture intense.