Pendant que les autres font des cauchemards !
Post by Adalard Dranem A.K, OdS - August 4, 2010 at 12:42 PM
L'Ordre cauchemarde
Solution: Ne pas dormir.
Alors que les autres font des cauchemards, Dranem, tant qu'à lui, n'arrive pas à dormir. Bien que les deux faits n'aient aucun lien, c'était tout de même vrai. De lourdes cernes étaient visible sous ses yeux. Être constamment espionné, et surtout le savoir, n'était pas une chose facile à vivre. Qui plus est, ce n'était même pas le plus grand soucis qu'avait notre Dranem national en ce moment, aussi bien en vivait-il énormément beaucoup.
Ne pouvant donc pas dormir, il s'était assis au pied de son piano. Il y posa une main, cette main qu'il fit glisser sur quelques notes, sans pourtant les jouer, prenant une grande inspiration. Même si c'était en pleine nuit, il s'en fichait un peu. Il ferma les yeux, puis commença à jouer. Il laissait ses mains joués pour lui, il s'était assez améliorer depuis qu'il avait eu son piano. Pendant qu'il jouais, quelques mots sortirent de sa bouche en un murmure probablement pas perceptible vue la musique.
Je vous dédie cette (http://www.youtube.com/watch?v=lxRIxovS7nQ&playnext=1&videos=LvUn1EFPQgw), à vous seulement.
Ainsi, les yeux clos, il continuait de jouer, laissant son inspiration le faire d'elle-même. Inspiration guidée par ses émotions, guidé par l'amour, par le chagrin, par la peur, par l'espoir. Il avait beau être un mercenaire durement entrainé ayant vécu la guerre. Sous son visage de marbre, pour qui voulait bien faire l'effort de le voir, il avait de douces émotions.
Il attendait la mort, patiemment, parce que c'est la seule toute fin, aussi inévitable soit-elle. Néanmoins en attendant, il en profiterait pour vivre, se laissant s'évader dans la musique, l'espace d'une chanson, le temps d'un instant. Quelques mèches rebelles de sa chevelure lui tombaient devant le visage, mais il ne s'en souciait pas. Pour un instant, le monde extérieur n'existait plus. Il n'y avait plus que cette chanson, et elle..
Post by Adalard Dranem A.K, OdS - August 10, 2010 at 7:47 AM
Au bord du précipice.
Seul, mais la tête haute.
Il en avait marre, mais vraiment marre. Si seulement ce mentaliste nécromancien et autre n'avait jamais existé, tout aurait été tellement mieux pour lui. Mais c'était un espoir qu'il ne pouvait pas nourrir, parce qu'il existait.
Au sommet d'une falaise, il regardait les vagues heurter les récifs avec force, tandis que des éclaboussements d'eau volant presque jusqu'au haut du précipice se laissait voir sous ce coucher de soleil magnifique. Une ambiance d'un doré sombre, quelques nuages, la pointe du soleil en vue. Il portait son armure orange vif, les rayons du soleil reflétant sur sa plaque en pyrolithe. La main sur le pommeau de son épée, celle-ci rangé dans son fourreau. Le regard bien rivé vers le très beau paysage qui se dressait devant lui. Son visage crispé, fermé au reste du monde. Il réfléchissait..
Chaque fois qu'il prenait la parole il appelait à l'aide, il était incapable de le faire directement, son orgueil plus forte que lui. Lentement mais surement, il s'éloignait de tout ceux à qui il tenait. Pourquoi s'isolait-il ainsi ? Était-ce pour ne pas que ceux à qui il tient ne deviennent victime à leur tour ? Ou encore peut-être acceptait-il son sort, peut-être qu'il en avait assez de combattre, de faire semblant que tout va bien, alors que l'intérieur de son âme hurle à l'aide, tandis qu'il sent le mépris dans le regard des gens autour de lui. Depuis tant d'années, il contenait sa haine, il tentait d'aider ceux autour de lui, mais rien n'y faisait, les gens continuait de le mépriser. À cause de vieux propos, ou de la couleur d'une cape.
Ses cheveux volaient dans le vent, tout comme sa cape et ses vêtements. Il plissa lentement les yeux en regardant la pointe de cette boule de feu que l'on nommait soleil. Il fit ensuite demi-tour, pour retourner dans sa demeure et chercher un repos qu'il ne trouverait pas, une quiétude qu'il n'aurait pas, la paix d'âme qu'on ne souhaitait pas lui accorder, le bonheur qui s'éloignait tranquillement de lui.
Lentement, il s'isolait à lui-même.. Allait-il sombrer ?
Post by Adalard Dranem A.K, OdS - August 13, 2010 at 3:34 AM
Un pas vers l'avant.
*Deux pas vers l'arrière. *
Un très lourd soupir sortit de la bouche du militaire. Assis sur sa chaise, les jambes croisés, il observait la flamme de la chandelle danser dans les airs ainsi que le petit filament de fumée qui en émanait. Un verre de vitre de bonne qualité dans les mains, du rhum à moiter du verre, deux glaçons dans celui-ci. De sa main qui ne tenait pas le verre, il passa sa main sur son menton. Il s'humecta les lèvres, et ferma les yeux quelques secondes. Il avait fait un choix qui lui était propre, en ce jour.
- Comment en suis-je arrivé là ?
Susurra l'homme fortement entraîné durant un soupir plaintif. Il s'était convaincu que c'était la meilleure chose qu'il pouvait faire. Bien confortable dans sa demeure, les yeux légèrement plissés par la réflexion qu'il effectuait. Il avait mit un pied dans la cours des grands, mais cet acte prématuré lui causa le choix de deux pas de recul par la suite.
Puis, dans les journées, on pouvait le voir marché dans les rues. Il ne portait plus à son uniforme les gallons de Sergent, mais plutôt ceux de Caporal. On racontait avec forte conviction qu'il s'était lui-même rétrogradé, mais rien ne laissait présager ce choix. Est-ce qu'il avait fait cela pour mieux s'isoler, à cause de Valir ? Avait-il fait cela car il avait d'autres plans en tête ? Les questions à ce sujet, pour les intéressés du moins, étaient nombreuses, mais les réponses étaient inexistante encore. Et elles le resteraient jusqu'à ce qu'il décide de dire ce qu'il l'avait motivé. Qui plus est, il devenait de moins en moins bavard quant à lui-même.
Post by Adalard Dranem A.K, OdS - August 16, 2010 at 12:01 PM
Deux pas de reculs.
*Pour une course folle. *
*La maison du dorénavant Caporal semblait quelque peu plus vide qu'à son habitude. Bien qu'il ait prit les bonnes manières de tout rangé, l'on pouvait sentir dans l'ambiance de la demeure que quelque chose se préparait. Puis, alors que le soleil était à son zenith, Dranem entra dans sa maison rapidement, puis vérifia quelques coffres, tiroirs, et autres espaces de rangements. Il prit ensuite son sac qu'il mit sur ses épaules et attacha à sa taille. Il s'assura qu'il avait ses armes, son armure - démontée dans le sac -, une tente, une paillasse, bref tout ce qu'il avait de besoin. Maintenant qu'il était assuré qu'il avait le strict nécessaire, il rédigea deux lettres. Une pour le Major Mel'Viir. *
Major Mel'Viir,
Votre Seigneurie,
Je vous annonce par la présente que je quitte l'Archipel de Systéria pour une croisade contre mes démons intérieurs. J'ai besoin de faire le point sur moi-même et la discussion que j'ai eu avec vous m'a fais réalisé beaucoup de choses. Vous pouvez toujours m'envoyer des lettres au besoin, je me suis arrangé pour que je puisse les lires.
Je suis persuadé que votre femme ainsi que la Caporal Al'Kazar saurons tenir le poste d'Entraineur durant mon absence, et peut-être même après aussi si elles le tiennent mieux que moi. Je ne crois pas que je serai une pièce manquante à l'Armée, mais sachez que je reviendrai.
Caporal Dranem
*Puis, la seconde missive avait été laissée pour Shandri. *
Demoiselle Eäm'Arylth,
Probablement trouverez-vous cette lettre ridicule, mais je vous prie de la lire jusqu'à la fin. Cette présente est simplement pour vous annoncer que je quitte la ville pendant un temps qui m'est encore indéterminé, je dois faire le point sur moi-même, découvrir qui je suis, chassé mes démons intérieur. Également, il y a certaines valeurs auquel j'aspire atteindre.
Enfin, je suis conscient que vous aviez besoin de moi professionnellement pour quelques aspects de quelques dossiers, mais je me dois de partir. Je vous assure que n'importe-qui dans l'Armée saura faire aussi bien, si ce n'est pas mieux que ce que j'aurais pu faire pour vous aider.
Je pars demain.
Adalard Dranem
**Ps: Je suis amoureux de vous. **
Une fois les lettres rédigés et envoyées aux destinataires, il déposa la réponse qu'il avait reçu de sa Seigneurie dans sa poche, puis se coucha simplement sur son lit pour trouver du repos, car il en aurait de besoins pour les jours qui viennent.
Une décision sur un coup de tête ? Surement. La décision qu'il fallait prendre ? Seul l'avenir le dira.
Post by Thalkehr Stornaar, AdM - August 16, 2010 at 4:08 PM
C'est un accusé de réception, rien de plus simple, qui parvint à Dranem.
Post by Adalard Dranem A.K, OdS - September 10, 2010 at 5:53 AM
Comme la plupart des gens qui le connaissaient s'en rendaient compte, il était bel et bien revenu. Du moins physiquement, mais était-il encore celui que tous connaissait, ou l'avait-il laissé derrière ? Avait-il changé pour le mieux ou pour le pire, si bien sur il avait changé ? Tout du moins, voici un aperçu de ce qu'il était maintenant. À vous de savoir qu'est-ce qu'il était devenu.
Gravé dans sa porte, l'on pouvait retrouvé ce poème, qu'il avait aussi laissé sur une affiche aux devants de sa maison.
Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Noires comme un puits où l’on se noie,
Je rend grâce aux dieux quels qu’ils soient,
Pour mon âme invincible et fière,
Dans de cruelles circonstances,
Je n’ai ni gémi ni pleuré,
Meurtri par cette existence,
Je suis debout bien que blessé,
En ce lieu de colère et de pleurs,
Se profile l’ombre de la mort,
Je ne sais ce que me réserve le sort,
Mais je suis et je resterai sans peur,
Aussi étroit soit le chemin,
Nombreux les châtiments infâmes,
Je suis maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.
Je ne suis pas l'inventeur de ce poème. Nom du poème: Invictus (Invincible en latin)