Le départ prochain de Tara-tempête
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - August 14, 2010 at 6:22 PM
Le départ prochain de Tara-tempête
Pauvre peuple elfique
Peu de temps après le divorce…Il y a quelques semaines.
C’était le calme plat au manoir Balgor en cette fin de soirée. Les jumelles s’étaient couchées tôt, épuisées après une folle journée à élaborer des plans pour faire fuir les sauvages du quartier de l’Ordre et Taräsilmë, qui faisait la lecture dans sa chambre, ne tarderait pas à rejoindre ses sœurs dans le monde des rêves. La situation n’était pas rose pour les filles Balgor mais elles tachaient de ne pas trop désespérer malgré le divorce de leurs géniteurs un peu trop connus.
La plus affectée par cette rupture restait Tarä, sans doute parce c’était elle qui avait eu le plus conscience de la dégradation de la relation de ses parents. L’adolescente avait vu le couple autant se briser que se reconstruire pour ensuite s’émietter et finir par se pardonner, ainsi de suite et ce inlassablement jusqu’à tout dernièrement. Mathéo et Sarälondë lui en avait fait voir de toutes les couleurs et ce peut-être sans trop s’en rendre compte. Tarä-tempête était son surnom, sobriquet collant bien avec ce dans quoi elle vivait depuis toujours.
La marquise pour sa part était assise seule dans sa chambre (qui commençait à peine à accumuler les robes sales à ce moment là) et elle rédigeait une lettre qui avait pour destination les terres elfiques. Dès le lendemain un messager serait chargé d’amener cette missive remplie de mauvaises nouvelles à bon port.
Il faudra ensuite un peu de patience avant d’avoir une réponse… Et possiblement un coffre remplit de diverses nécessitées elfique tel que des robes qui ne sont pas délavées, du parfum qui ne donne pas d’horribles boutons et autres petits cadeaux que la mère de Sarälondë lui faisait toujours parvenir avec ses réponses.
Chère mère,
Je ne sais pas comment commencer cette lettre parce que j’en ai trop à écrire. Je sais déjà que ma première phrase annonçant le ton de mes écrits vous retourne, j’aimerais trouver des mots pour vous dire qu’en fait tout va bien et que je gère la situation mais cela serait vous mentir et je ne me permettrais pas un mensonge à votre égard. Pardonnez-moi de ne pas donner de nouvelles souvent autre que vous annoncez des malheurs. Pas de nouvelles, bonne nouvelle dit-on à Systéria. Je tacherais d’oublier ce dicton et de prendre résolution de vous écrire plus souvent.
C’est avec un certain ressentiment et de la déception que je vous annonce que j’ai rompu mon union avec Mathéo au bout de longues années de disputent. J’entends déjà Yànälindë mentionner qu’elle l’avait bien dit que cela ne fonctionnerait pas, mais vous lui direz de ma part mère qu’elle se trompe et qu’elle ne connait rien de la situation. Si elle ne dit rien et se montre désolé, omettez la phrase ci-dessus lui étant destinée.
C’est devenu si complexe et difficile que lorsque j’y pense je ne peux que me questionner sur les réelles raisons qui m’ont poussé à demander le divorce officiellement. J’étais si lasse et fatiguée d’essuyer ses erreurs devant l’Ordre du Soleil que j’en suis venu à cette solution mais encore là j’hésitais… La goutte fut d’apprendre qu’il avait avoué à une autre que si son cœur était libre, il serait son prétendant. Et bien voilà il est libre… Mais croyez moi, la femme en question ne voudra jamais de ce prétendant. Cette femme c’est… l’humaine pour qui le cœur d’Erèssan c’était lié. Cette même femme qu’il a finalement laissé, mais il vous expliquera ou vous a peut-être déjà expliquer la situation. Je vis toujours dans le doute vis-à-vis toute cette incroyable situation.
Sur un autre ordre d’idée et si cela ne vous dérange pas, ma fille ainée Taräsilmë aimerait partir en voyage quelques mois sur les terres elfiques. Je lui ai dit oui uniquement à condition que vous vouliez bien prendre soin d’elle. Elle est impatiente de vous connaitre et je crois que cela ne pourrait que lui faire du bien. Dès que j’aurais de vos nouvelles je prendrai les dispositions pour qu’elle se rende à bon port.
Je vous aime et je pense à vous,
Sarälondë
Ps : Yànalindë, si tu ouvres encore le courrier et que je n’obtiens pas de réponse, c’est moi qui viendrai vous rendre visite.