La tête est dans le sac!
Post by Nao Nyano, Ind - November 15, 2005 at 8:46 AM
Nao était descendue rapidement aux cuisines à son lever. La journée s'annonçait comme les autres, très occupée. Les odeurs de cuissons se mélangeaient à celles de la levure, dans un doux arôme rassurant autour des fours et des feux de bois dans les cuisines de la taverne. Les cuisiniers s'affairaient, tous à leurs travaux. Nao pour sa part terminait ses tâches dans l'entrepôt quand elle entendit cogner fortement à la porte menant aux cuisines. Fronçant les sourcils et soupçonnant un mauvais coup, elle se rendit devant la grosse porte de bois et demanda d'une voix forte qui était là, au travers de la porte close. Elle savait bien que tous ceux devant avoir accès où elle se trouvait avaient la clef...
Une voix qu'elle connaissait mais ne replaça pas lui répondit "un ami". Toujours méfiante, elle entrebâilla la porte, puis observa de l’autre côté. Son cœur manqua s’arrêter quand elle aperçut l’homme en noir qui était déjà venu une fois la menacer dans la taverne. Le souvenir du contact de la lame froide sur sa cuisse lui repassa dans la tête et elle se força à répondre de façon toute naturelle que ce ne serait pas long qu’elle allait monter dans un instant.
Son soulagement fût grand quand l’homme répondit que c’était parfait et remonta sans discuter. Elle termina rapidement ce qu’elle avait à faire et monta à l’étage, où l’homme s’était installé au bar. Il se leva à son arrivée et la discussion débuta sur le ton de service, Nao restant professionnelle dans son travail. Elle se força même à lui sourire, pensant qu’il mangerait, repartirait et qu’elle aurait la paix.
Ses espoirs furent rapidement déçus, quand l’homme commença à lui rappeler qu’elle n’avait pas voulu répondre à ses questions lors de leur précédente rencontre et que pour cela, quelqu’un de cher aux yeux de Nao avait du souffrir. Le cœur de Nao voulu s’arrêter de battre à nouveau, quand elle demanda : « Qui ? », redoutant la réponse.
Son regard inquiet suivi chacun des mouvements de l’homme qui plongea la main dans son sac de cuir noir pour en ressortir une pochette ronde en cuir, de la grosseur d’un ballon. Il le tendit à Nao, qui l’ouvrit prestement, puis l’échappa en poussant un grand cri angoissé. Elle avait vu la tête de son jeune frère dans le sac, du sang maculait son visage, les yeux pétrifiés dans la mort. Le sac tomba dans un bruit sourd pendant que Nao se cachait le visage dans ses mains.
Le demi orque qui s’était installé au bar regarda dans leur direction. Cela n’empêcha pas l’homme en noir de reprendre sa pochette, laissant un filet de sang s’écouler sur le plancher de la taverne. Nao tremblait, des larmes roulant sur ses joues, la rage monta en elle quand l’homme la menaça de faire bien pire encore. Celui-ci s’amusa un long moment encore de la rage et de la peur qu’il avait su susciter en Nao, jusqu’à ce qu’un homme encapuchonné distraie l’homme en noir le temps que Nao file se cacher en bas.
Elle courut aussi vite qu’elle le pouvait et se terra, puis attendit ce qui lui sembla être une éternité. Après un long moment, elle remonta, mais l’homme en noir y était toujours. Reculant un peu, elle lui ordonna de partir, et un demi orque força l’homme en noir à quitter, malgré lui. Dès qu’ils furent hors de vue, Nao s’élança hors de la taverne au pas de course. Elle devait absolument aller voir sa famille et pour cela elle avait besoin d’une monture.
Le premier visage connu qu’elle croisa fut celui de Alexe. Nao n’y voyait plus clair, elle était paniquée, désemparée. Elle avait oublié la querelle qu’elle avait eue avec quelques membres de l’OdS quelques jours avant. Rien n’importait plus maintenant que de trouver une monture et au plus vite. Les larmes inondant toujours ses joues, elle supplia Alexe de lui prêter sa monture, pour quelque temps, ce qu’Alexe accepta, voyant l’état de profonde détresse dans lequel se trouvait Nao.
Nao monta péniblement en selle, aidée de Alexe et après avoir remercié celle-ci d’une voix faible, elle partit au galop. Elle devait aller prévenir sa famille du danger qui planait sur eux, en plus de leur apporter la terrible nouvelle du décès de son frère.
Post by Braaek, HS - November 16, 2005 at 1:49 AM
Braaek était confortablement assis devant le comptoir du Havre Mélodieux .. Il était occupé a se curer les dents. Un homme étrange habillé d'un noir de jais était non loin de lui , discutant avec le frère Valdarius ... Le regard rougeâtre du Barbare se posa alors sur l'homme en question. Puis l'être sombre approcha du Semi-Orque , le visage complètement voilé d'un épais foulard. L'homme lui tendit une bourse de cuir , prétendant qu'il offrait son repas au Barbare ... Braaek accepta volontier , en prétendant qu'il était affamé. Il ouvrit donc le sac pour découvir que ce dernier contenait une tête humaine baignant dans du sang. L'imposant Demi-Orque grimaca puis , écrasa vulgairement le sac en plein visage de l'homme , plutôt dire sur le foulard de l'homme .... Le Demi-Orque se releva , puis attrapa l'être sombre par le collet , le levant d'une force surhumaine ... Il lui expliqua que jamais on devait se moquer de Braaek , d'une voix a glacer le sang ...
La brute verdâtre tenait toujours sa proie quand la jeune gitane fit irruption a l'étage , directement arrivée des cuisines. Elle ordonna d'un ton tremblant a l'homme de s'en aller .. L'homme refusa , expliquant que le Barbare l'avait harcelé sans aucunes raisons. Le Barbare colossale poussa un cri bestial , saisisant l'être de noir vêtu par le cou , le menacant d'un ton puissant et rauque. Il serrait le cou frêle de toutes ses forces , tellement qu'un bruit était audible durant qu'il serrait. Il le relacha , puis le repris par le collet une nouvelle fois. Il le traina vulgairement a l'extérieur du camp gitan. Il le projeta viollement sur le sol encore humide , puis tourna séchèment les talons , entanmant le pas de nouveau vers le Havre Mélodieux .. Le Barbare avait épargné cet homme ... Il en ignorait la raison , mais quelque chose en lui l'avait forcé a garder cet être sombre en vie ..