Les elfes feront une dépression

Les elfes feront une dépression

Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - September 25, 2010 at 6:42 PM

Les elfes feront une dépression
Aurevoir Taräsilmë

« C’est le départ de Taräsilmë dans moins de trois heures et j’ai toujours autant de mal à le digérer. J’ai beau tenter de me convaincre que c’est ce qui sera le mieux pour elle mais je n’y arrive pas. Qu’espère-t-elle trouver là-bas? J’aimerais bien qu’elle me le dise parce que personnellement je m’y sentais mal au point de vouloir partir et au point de ne pas vraiment vouloir y retourner. J’ai peur qu’elle soit blessée, pas par ma mère, qui sera là pour elle, mais par les elfes qui se feront un devoir de lui rappeler qu’elle n’est pas une des leurs dans son intégralité… Et que sa nature humaine lui nuira toujours.»

Toute la famille était réunit au port de Systéria pour le grand départ de Taräsilmë. Cette dernière avait décidé, il y a quelques mois déjà, de partir en voyage pour une période indéterminée. Cette décision fut scellée avec le divorce de ses parents puisque que la tornade blonde s’était vue grandement affectée par la relation difficile de ses géniteurs qui déstabilisait son existence depuis…toujours. Sa destination était les contrées elfiques de Arnad’Idhren en sein de sa capitale Galadh’Einior. Elle partirait seule? Jamais de la vie, c’était le frère de Sarälondë, Erëssàn, qui l’accompagnerait durant la traversée. Lui-même ayant prit la décision de rentrer chez lui après quelques années de problème à Systéria, aux côtés celle qui les attire... Sa sœur la marquise.

Le navire qui partirait pour le royaume des sages venait d’accoster et les premiers bagages et cargaisons commençaient à être embarquer. Le départ était éminent. Mathéo et Sarälondë n’en finissaient plus de faire mille et une recommandations à Tarä, sous le regard ennuyé des autres filles de la portée et celle officieusement adoptée.

« Ne t’inquiète pas Sarälondë, je m’en occuperai. »

« Soyez prudent elle et toi Erëssàn… Ne la quitte pas des yeux. »

« Je sais Sarä cela fait cinq fois que tu me le dis. Tout se passera bien. »

« Oui en théorie tout se passe toujours bien mais en pratique c’est différent. »

« La pratique ne sera pas différente de la théorie, ton frère à raison. »

« Embarquement! Nous partons dans un quart de tour de sablier! »

Et voilà, la voix du matelot sonnait le dernier délai avant les aurevoir. Ce serait la dernière chance de Taräsilmë de pouvoir échanger des mots en personne avec sa famille avant plusieurs mois. Comment utiliserait-elle cet instant? En médisant ses parents en les traitant d'indignes et en disant aux plus jeunes qu’elles devraient partir aussi… Ou au contraire, utiliserait-elle ce moment pour le rendre émouvant et larmoyant?

Seule elle pouvait décider.