Pensées récurrentes et peu convenables

Pensées récurrentes et peu convenables

Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - October 21, 2010 at 7:42 AM

Pensées récurrentes et peu convenables
Le subconscient de la marquise étalé devant vos yeux

Plus ou moins quelque part à Systéria... Quelques heures après le couché du soleil.

La soirée était déjà bien avancée lorsque la porte de l'homme s'ouvrit après qu'il eut entendu trois faibles cognements. La lumière de sa demeure qui s'échappait par le cadrage vint éclairer la moitié d'un jeune visage elfique qui se trouvait à appartenir à la marquise Taur'Amandil. Son regard limpide se posa sur celui de l'homme et sans qu'il n'eut le temps de dire un mot Sarä s'invita en silence en soutenant sur lui une énigmatique attention. Doucement la demi elfe referma la porte derrière elle puis effleura d'un geste tendre le bras de son hôte qui la fixait avec un désir évident.

Des sourires complices s'échangèrent et tous deux se rapprochèrent comme incapable de résister à l'attraction qu'ils éprouvaient mutuellement l'un pour l'autre. Il passa ses mains dans la chevelure atypique de celle qui semblait être son amante, ou sur le point de le devenir et il l'appuya délicatement contre le mur de pierre en l'embrassant d'une manière à la fois tendre et passionnée allant jusqu'à effleurer le cou de sa dame avec ses levres sans doute dans l'espoir d'aller plus loin. Si notre honnête médecin était bien froide et réservée dans la vie de tous les jours... Semblerait-il qu'elle était différente dans l'intimité, tel un véritable cliché.

Cependant vous comprendrez assez tôt que vos sulfureuses lectures ne sont peut-être pas le parfait reflet de la réalité. Pensiez-vous vraiment être informé de ce genre de détails personnels sur la vie de notre pauvre moufette incomprise aussi facilement?

« Maman... Maman réveille toi, je ne me sens pas très bien... J'ai la nausée. »

La voix de l'adolescente fit sursauter sa génitrice qui était jusque là assoupie dans son fauteuil préféré de la salle de séjour. Sarälondë ouvrit les yeux bien ronds sur le coup de la surprise et sa respiration devint rapide et irrégulière tant la présence de Ysenlàlïl était inattendue et venait de la surprendre durant un rêve particulièrement... Troublant*. Le mélange des deux situations laissa confuse quelques secondes la médecin de renom qui d'ailleurs était alors réclamée pour ses connaissances médicale.

« Répète mon cœur j'ai mal compris, je dormais... »

« J'ai la nausée et je me sens oppressée... Je ne sais pas ce que j'ai... »

« Je vois huummm vient... Je vais te faire une infusion qui te fera du bien.»

« À quoi tu rêvais maman...? »

La question décrocha à cette chère maman un petit rire jaune puis elle haussa délicatement les épaules en feintant de se pas se rappeler, les rêves étant si volatiles. Un vague geste de main accompagna sa réaction puis sa mimique naturellement sérieuse bien que teintée de tendresse envers sa fille lui revient au visage bien assez rapidement. Disons que Sarälondë se voyait bien mal expliquer ce rêve qui au contraire de ses affirmations était très clair dans son esprit. Ha si Ysenlàlil savait, elle aurait surement encore plus la nausée. Quelques minutes plus tard la reine de la cour d'école était emmitouflée d'une couverture, tasse en main, blottie contre sa mère en ne se doutant de rien. Sarä pour sa part fixait devant elle en silence... Particulièrement pensive.

À qui avait-elle rêvé?

* Tant pour elle que pour vous qui en avez fait la lecture.


Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - January 31, 2011 at 11:50 AM

Et les rêves se poursuivent...
Des pensées toujours aussi dépravées

Plus ou moins quelque part à Systéria... Quelques heures après le couché du soleil.

Lentement la marquise ouvrit les yeux, réveillée par la chaleur d'un souffle glissant sur son visage et d'un regard posé sur elle. Il était là, un sourire délicat aux lèvres, fébrile de se trouver à cet endroit à ce moment précis, fier de son délit. La lumière dans la pièce avait quelque chose d'irréelle, les dernières lueurs du soleil et le chatoiement d'une lanterne nimbaient cet instant d'un aspect feutré et intime qui n'appartiendrait qu'à eux seuls, à tout jamais. Sarälondë ouvrit la bouche pour dire un mot, mais les lèvres de son amant eurent tôt fait de la faire taire... Au grand plaisir des Systériens, surtout ceux un peu voyeurs faisant actuellement lecture de ces écrits détaillant les rêves sulfureux de notre réservée Grande conseillère de l'Ordre du Soleil.

D'un geste fluide il fit basculer celle qui serait sienne sur lui. Elle portait une robe de nuit un peu diaphane et au cou un pendentif d'une pierre qui semblait opalescente. Un rire délicat, de cœur, se fit entendre de la part de la demi elfe et de son mystérieux prétendant. La surprise lui semblait agréable. Cependant, malgré ce bonheur qui semblait l'envahir, c'est dans un geste délicat qu'elle tourna la tête pour défaire son regard limpide de celui qu'elle désirait pourtant de manière évidente quelques instants auparavant. L'homme effleura le visage de sa marquise interdite et lui murmura à l'oreille une phrase aux mots qui visaient à la rassurer*, ce qui ne semblait pas avoir l'effet escompté. Tout semblait compliqué. Elle se refusa à lui, quittant le lit pour porter son regard vers la fenêtre où elle...

Ne vous rêvera pas de la suite car elle se réveilla à cet instant précis, la gorge serrée. C'était comme si ce qu'elle avait aperçu par cette fenêtre, dans ce rêve qui s'annonçait pourtant plutôt bien, avait été suffisamment troublant pour la tirer de ses songes. Sarä se retourna dans un geste brusque dans son lit, vêtue d'une chemise de nuit très banale en lin d'une couleur particulièrement peu attrayante, loin de ce qu'elle portait dans ses songes. Lentement, elle passa ses mains sur son jeune visage elfique en poussant le soupir soulagé de la personne qui se réveille en réalisant que ce qu'elle avait vu n'était que le fruit d'un autre voyage onirique.

Première chose qu'elle fit ensuite? Elle se leva pour aller voir à la fameuse fenêtre... Et c'était le calme plat. Une fine pluie, tout ce qu'il y a de banal à Systéria, frappait contre la fenêtre sous un son régulier. Elle aperçu sommairement quelques silhouettes familières, dont la présence était normale, puis elle retourna entre ses draps, tenter de trouver à nouveau le sommeil avant la longue journée qui l'attendait. Une fois la tête sur l'oreille elle fixa le plafond et poussa un murmure. La pauvre semblait alors un peu excédée.

« Mes rêves pourraient-ils être moins désagréables...? Je veux juste dormir. »

Mais ce murmure ... Il n'y a sans doute que Sarälonde qui l'entendrait, si seule dans cette pièce qu'était sa chambre, sans cet homme amoureux. Trouverait-elle le sommeil? Surement pas, donc elle serait d'une humeur particulièrement massacrante à Sainte-Élisa le lendemain. Une fois de plus elle avait la tête trop pleine de divers problèmes. Des petits comme des plus inquiétant. D'ailleurs, deux paladins de plus avaient été assignés à la protection de sa demeure le jour même... Mais que se passait-il donc pour qu'elle est, une fois de plus, un regain de paranoïa?

Mais en fait ce qu'on veut vraiment savoir c'est ... Qui est l'homme des rêves.

* C'est évidemment un rêve car dans la réalité, tout le monde sait qu'on ne peut pas la rassurer donc personne ne perd pas de temps avec ça.


Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - March 12, 2011 at 11:58 AM

Plus vrai que nature...
Ha cette marquise Taur'Amandil...!
Elle cache bien son jeu.

Quartier de l'Ordre du Soleil... En début de soirée...

« J'ai une terrible envie de sentir votre parfum et de vous embrasser... Vous semblez avoir une peau si douce, je pourrais faire glisser le revers de mes doigts sur vos joues des jours durant, puis les laisser parcourir délicatement vos longs cheveux soyeux. Sentir votre souffle contre le mien. »

La voix était comme un murmure pratiquement irréel. Le timbre en était chaud et calme, les mots langoureux ne donnaient pas l'impression de provenir d'un dangereux prédateur mais bien d'un admirateur entiché. Voilà qui était surement rassurant pour celle qui allait inévitablement répondre à ces paroles sérieuses. La moufette la plus connue de Systéria sentait un stress digne d'une adolescente lui monter comme une boule dans l'estomac. C'était un autre homme qu'à l'habitude qui la courtisait et c'était troublant. Son regard limpide ne pouvait se détacher de son interlocuteur aux yeux trop bleus.

« Vous ne pouvez pas me dire des choses comme cela... »

« Je ne peux pas vous dire la vérité? Il faut faire passer une loi la dessus alors. Je ne fabule rien, j'ai vraiment envie de tout cela. »

« J'espère que les autres émissaires voteront dans mon sens alors, je préparerai des arguments solides, je vous assure... »

L'homme elfique était alors déjà très proche de la marquise Taur'Amandil qui, tant bien que mal, repoussait les avances de l'émissaire entreprenant qui n'était pas là pour parler de politique. Lentement Sarä déposa sa main sur son épaule, comme pour lui intimer la distance raisonnable à conserver, mais elle comprit rapidement que ce serait en vain lorsque la grande main de l'homme vint se poser sur la sienne qui était légèrement tremblante d'incertitude. Une chose est certaine par contre... Si la main aurait été celle d'un émissaire à la peau d'ébène, la réaction aurait été tout autre et Sarälondë aurait déjà décampé en prenant ses jambes à son cou.

Le laboratoire bordélique était à présent en train de devenir la scène d'un rapprochement prenant des allures intimes. La marquise n'était pas réputée pour son côté accessible envers les hommes, mais il semblait allégrement en faire outre. L'elfe était si proche qu'il pouvait murmurer à l'oreille de celle qui l'intéressait de manière évidente. Son souffle l'effleurait de mots on ne peut plus clairs. Le dernier ne fut qu'un murmure parmi les autres paroles à demi ton.

« Je vous aime éperdument.  »

Était-ce le courage, la confiance ou encore la folie* qui lui permettait de s'aventurer ainsi aussi près de Sarälondë Taur'Amandil? Impossible à dire mais il semblait savoir ce qu'il faisait lorsqu'il passa sa main sur la taille de la demi elfe pour l'amener près de lui dans une étreinte qui n'avait rien d'amicale. Les lèvres de l'homme elfique se déposèrent tendrement sur la joue de l'ancienne madame Balgor pour lui offrir un baiser délicat...

[…]

Dan un léger sursaut, la médecin de renom se réveilla lorsqu'une infirmière frappa à sa porte pour une question médicale. La directrice s'était assoupie dans son bureau de Sainte-Élisa alors qu'elle faisait la vérification de plusieurs dossiers qui lui avait été apportés auparavant. Sarälondë se trouvait à l'hôpital depuis des heures, trop d'heures, beaucoup plus d'heures que d'habitude. Elle avait, il y a plusieurs années de cela, mit un terme à ses horaires disproportionnés qui nuisait à sa santé. À présent quand ça lui arrivait, c'était en général car elle devait occuper son esprit à autre chose qu'à ses propres problèmes... Cette tactique de fuite n'était pas vraiment efficace mais elle s'y obstinait. Le personnel en témoignerait, après son divorce on aurait parfois dit que le docteur Taur'Amandil dormait à l'hôpital, recluse et renfermée, mais présente.

Était-ce ses rêves indécents qui lui posaient problème...? Il fallait bien être la Grande conseillère de l'Ordre pour avoir des pensées aussi tordues...

Ou humaines.

* Surement la folie, c'est toujours la folie.


Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - April 4, 2011 at 10:36 AM

Après le mariage...
Les questionnements existentiels.

Étendue sur son lit, les yeux mi clos et dans la gracieuse position de l'étoile, les pensées de la marquise Taur'Amandil divaguaient au fur et à mesure que la fatigue prenait contrôle de son petit corps. Sarälondë affichait un léger sourire aux coin des lèvres. Mine de rien cette journée en avait été une belle, sans embûche ou presque si ce n'est qu'un petit froissement de jalousie au cours de la soirée avec son prétendant elfique. Ce n'était rien de dramatique par contre, même qu'en comparaison à certaine de ses crises mémorables appartenant au passé* on pouvait même dire que ce n'était rien du tout. Bref confortablement installée, elle repassait sa soirée dans son esprit. Tout allait bien...Mais.

« Je vous aime... J'ai encore du mal à croire que j'ai réussi à pousser ses mots hors de ma bouche dans une murmure. Est-ce vrai? Surement mais... Satané mais. Ce mot ne devrait pas exister, il me semble que mon existence n'en serait que plus simple... Et que je ne remettrai pas en doute des évidences. Je n'arrête pas de repenser au moment où nous avons croisés Mathéo juste avant la cérémonie... Je ne savais pas quoi dire, donc je n'ai rien dit, par contre je me suis surprise à être déçue de son absence au banquet. J'ai des remords de penser cela... Et je déteste les remords. »

L'ancien époux de la marquise... Toujours et encore lui. Comment cet homme, de qui elle avait prit la décision de divorcer elle-même soit dit en passant, faisait pour toujours occuper les songes de la demi elfe? Leur histoire avait-elle été si complexe qu'à présent les deux seraient toujours liés d'une manière ou d'une autre? Peu importe la réponse à cette question, ça ne changerait rien au fait qu'elle réfléchissait à Mathéo Balgor et qu'il en était ainsi et voilà tout. L'ancienne madame Balgor n'avait surement pas d'explications logiques à fournir et de toute manière, cette information, qui aurait bien rendu vert de jalousie l'elfe qui la fréquentait, restait le plus silencieuse possible.

En parlant de secret, elle ne parlerait pas surement pas du rêve qu'elle fit ce soir là. Emportée par l'épuisement d'une journée bien remplie et par les murmures d'un prétendant déjà bien loin du manoir à ces heures là, ses songes l'amenèrent bien loin de l'homme elfique.

On ne se demandera pas pourquoi elle a dut mal à trouver les mots devant son ex mari... Après cela.

[…]

Plus ou moins quelque part à Systéria... Tôt le matin ou tard dans la nuit...

Les doigts de l'homme parcouraient doucement le dos nu de la Grande conseillère de l'Ordre alors qu'elle somnolait. Il l'observait avec une attention religieuse, comme si c'était la première et la dernière fois. Elle avait connaissance du geste et le laissait faire naturellement, comme si l'homme en avait la permission la plus légitime. L'ambiance était douce et calme, une atmosphère paisible nimbait les deux amants et rien ne semblait pouvoir venir briser cet instant.

D'un geste un peu pudique la demi elfe se retourna en remontant un drap sur elle afin de cacher sa nudité. L'homme, qui se trouvait à être Mathéo Balgor si vous n'aviez pas encore compris depuis le début de l'étalage public des rêves grivois de la marquise, déposa un baiser sur le front de sa douce de manière délicate avant de lui offrir un sourire sincère et tendre... Le bonheur l'envahissait.

* Et surement au futur, il ne faut quand même pas croire qu'un homme la changera.