Mort la plus pathétique de Systéria

Mort la plus pathétique de Systéria

Post by Acturus Polymaro, Mort - November 15, 2010 at 7:27 AM

Mort la plus pathétique de Systéria
Comme il aura vécu

Certain meurt en héros, d'autre en traitre ou encore dans l'ombre. On oublie parfois ceux qui meurt tout simplement de leur belle mort. Il n'est pas possible de pouvoir catégoriser notre bègue nationale dans celles toutes justes énumérées. Un être si fragile n'a peut-être pas sa place dans la société systérienne. Tout avait basculé pour notre pauvre homme depuis ce deuxième voyage à Briganne. Il y'a un vieux diction qui dit: "Ce qui ne nous tue pas nous rends plus fort". Pas toujours dirait Acturus. On l'avait si briser qu'il n'était impossible de revenir en arrière. Un peu comme une feuille de papier que l'on froisse. Jamais elle ne pourra retrouver sa lisse surface d'antan.

Depuis son retour, il avait perdu amour, amis, réputation, commerce et sécurité. On avait bien tenté de l'aider mais son âme avait périe dans les donjons de Briganne. Dernièrement, il s'était isolé dans sa nouvelle demeure située dans les quartiers d'Albatre. Très belle de l'extérieur mais décorée par le vide et le froid du rien à l'intérieur.

En profonde dépression, le pauvre bègue n'osait plus sortir dehors. Il avait engager à temps plein un coursier de l'Association afin de faire ses courses et un très réservé commerce afin de subsister. L'extérieur était un endroit dangereux, là ou tout les gens n'attendait qu'il ne marche pas assez vite pour lui faire du mal. Depuis la mort de la Minh Yu, TOUT le monde le détestait! Il en était persuadé.

Dernièrement, les gens passant près de sa demeure pouvait voir de jours en jours une véritable forteresse se construire. Les fenêtres remplacées par des barreaux d'acier. Il en était à la porte. Voilà qu'il avait engagé plusieurs hommes forts pour venir la poser contre l'ancienne. C'est à se demander comment lui seul pourrait avoir la force d'ouvrir cette porte de métal digne d'un bunker.

Bref, quelque chose d'impénétrable... physiquement parlant. Sa paranoïa en était rendu à ce point. Alors qu'il était maintenant seul, il s'apprêtait à faire les derniers ajustements afin de finaliser sa prison. L'erreur est humaine et encore plus lorsqu'elle s'appelle Polymaro!

Bien qu'il était un charpentier chevronné, le Polymaro n'était pas à l'abri de ses erreurs comme un chevronné pilote d'avion. L'énorme et pesante porte de fer oscillait imperceptiblement d'un côté à l'autre alors que le Marchand y ajustait la poignée.

M-m-m-maintenant.. p-p-p-p-personne ne pou-pou-pourras v-v-venir.. je se-s-e-se-serai en sé-sécurité...

C'est alors qu'il donnait son dernier coup de tournevis. La poussé en fut fatale. Dans une long et cryard grincement de métal, la lourde porte vint s'abattre contre le marchand alors que celui-ci avait omis d'y fixer les pentures. Une erreur la plus élémentale!

HHiiiiiiiiiiiinnnnrrrrrrrrrrrr PLOUAAAAAWWWWWWW!!!!!!

Un nuage de poussière s'élevait dans le quartier alors que le Polymaro y perdait la vie sur le coup.

Mort comme il avait vécu. Pathétiquement...
Le Polymaro n'y était plus...


Post by Gaël Polymaro - November 15, 2010 at 8:05 AM

Gaël Polymaro, fils d'Acturus Polymaro, était âgé de 7 ans depuis quelques mois déjà. Chaque jour qui se passait, il voyait de moins en moins son père, mais celui-ci restait son héros à ses yeux. Peu importe les erreurs qu'il avait fait ou le caractère qu'il avait, Gaël voyait son paternel comme son héros. Chaque jour il attendait avec hâte le prochain jour qu'il pourrait voir son papa. Il espérait toujours que ce soit pour bientôt.

Ce matin, alors, le jeune garçon se réveilla en sursaut dans son lit. Son front était trempé de sueur et sa respiration horriblement accéléré. Il ne se souvenait pas du rêve qu'il avait fait, ou était-ce un cauchemar, il ne s'en souvenait pas. Il secoua sa tête ainsi que ses rouges cheveux afin de retrouver ses esprits. Ses yeux rubis regardèrent partout autour de lui, comme s'il cherchait quelque chose en vain, ou quelqu'un. Ce jeune garçon plus intelligent que la moyenne des autres, bien que renfermé sur lui-même, semblait désemparé. Il avait la forte impression que quelque chose manquait en lui.. Enfin, il laissa sa tête retombé sur son oreiller, il avait hâte de revoir son père. Il ne savait pas qu'il ne pourrait jamais le revoir, jamais...


Post by Aube Minh Yu, AdM - November 15, 2010 at 8:22 AM

Elle ne s’appelait pas réellement Nuü. Son vrai nom était Nemu et elle était l’une des nombreuses servantes du Domaine Yu, à l’Archipel t’sen. Cependant, cette femme marquée par les ans avait fait l’erreur de contrarier l’un des dirigeants de la famille Minh Yu, et sans réellement s’en apercevoir, elle s’était retrouvée en la demeure d’Aube, à Systéria, et portait le nom favoris de la petite demi-elfe. C’était, en quelque sorte, sa punition : servir humblement cette enfant si particulière, tantôt capricieuse, tantôt bienveillante. Quoi qu’il en soit, Nuü ou Nemu approcha la table à thé ouvragée et en sortit une bouteille de verre givré. Sachant pertinemment quoi en faire, elle l’ouvrit et en versa une bolée à l’intention de sa jeune maîtresse.

Celle-ci, confortablement installée à l’un des fauteuils massifs, remercia la vieille femme d’un hochement de tête. Elle porta ses lèvres à la boisson, suffisamment pour en ressentir la chaleur, puis la lui retendit. L’alcool n’était pas dans ses boissons favorites, et, étrangement, le saké lui était insupportable. Malgré tout, la toute blonde esquissa un sourire léger et particulièrement doux, marquant à peines ses lèvres.

« Mère a obtenu réparation. La dette de sang est payée. Prévenez Lidenbrock... »


Post by Thomas Bolton, Emp - November 15, 2010 at 10:55 AM

Le Surintendant était attablé à son bureau en train d’étudier les dossiers du jour, quand la nouvelle de la mort d’Acturus Polymaro lui parvint. Son secrétaire particulier avait fait le nécessaire pour lui relayer l’information.

« Ecrasé par sa propre porte blindée ? », redemanda le premier ministre, perplexe.

Le fonctionnaire hocha la tête, levant les yeux vers le ciel et haussant les épaules.

« Tant d’efforts pour rien. »

Le seigneur Bolton se leva et se dirigea vers le jeu d’échec qui trônait dans un coin de la pièce, sur une petite table tout simple. Il attrapa un pion et le plaça hors de l’échiquier.

« Vous m’avez pris un pion, Miran. Mais pour celui-là, vous n'avez eu aucun mérite : il était facile à briser. »

Et sur cette étonnante nouvelle, le duc retourna à ses dossiers. Après tout, la vie continue…


Post by Ex-Lumina - November 15, 2010 at 3:41 PM

*Dans une pièce d'un blanc trop immaculé, presque douloureux pour les yeux, les flammèches bleutées du regard d'un jeune prince brillèrent lugubrement lorsque cette nouvelle lui parvint, peu de temps après malgré la grande distance. Tout près de lui, les deux femmes, fidèles servantes de ses machinations, restèrent dans une contemplation silencieuse des maléfices de l'être sordide.

Il y avait parfois des peines bien plus grandes que la mort immédiate, que les individus pouvaient s'infliger eux-mêmes et qui libéraient le véritable meurtrier de toute responsabilité officielle. Acturus avait payé pour son affront, et servi les plans de plus doué que lui.

Comble de l'ironie, sa mort permis à sa mère d'être libérée. Celle-ci, après l'avoir maudit pendant des années, pourrait enfin se réjouir d'une action de son fils ; celle d'être mort.*


Post by Gaël Polymaro - November 16, 2010 at 12:27 AM

(http://www.youtube.com/watch?v=hd8GEWV3F8c)

Quelques jours plus tard, sans que ce ne soit tant plus tard, le jeune garçon sembla remarquer que quelque chose avait changé dans la façon que les gens le regardaient. Déjà que la plupart des jeunes enfants ne l'appréciaient pas parce qu'il n'était pas comme eux, certains parents disaient à leurs enfants de se tenir éloignés de ce petit. Non seulement parce que c'était le fils d'un homme qu'on accusait de la mort d'une femme respectée, mais aussi parce qu'il avait les cheveux rouges et les yeux rouges, aussi. Enfin, toutefois cette fois, les gens autour de lui semblait moins le méprisé, ils étaient peinés. Ils semblaient le prendre quelque peu en pitié mais Gaël ne s'y attardait aucunement. Il ne comprenait pas pourquoi tant de changements d'un coup jusqu'à ce qu'un autre jeune garçon, à l'école, s'adresse à lui.

Je suis désolé pour ton papa, Gaël..

"Pourquoi ?"

Ça doit être triste de perdre son papa.. ma maman me dit qu'il est plus heureux au ciel..

Gaël fronça alors ses sourcils puis secoua la tête. Il déniait cette information qui expliquait pourtant le comportement récent des gens autour de lui. Il ne voulait pas le croire. Toute la journée il refusait d'y croire, même si c'était de plus en plus évident. C'est toutefois lorsqu'il entendit des adultes parler du triste sort du papa Polymaro qu'il ne put que ce soumettre à l'évidence.. "C'est triste pour la femme et le fils d'Acturus, qu'il soit ainsi décédé..."

Il courut alors jusqu'à chez lui, ne se souciant pas du reste du monde. Il alla jusque dans sa chambre et, en mettant tout en bordel, finit par en sortir un vieux papier, jaunit par le temps et quelque peu effacé à quelques endroits. Tout était encore bien visible cependant.

Gaël,

Je ne m'attends pas à ce que tu puisses lires cette lettre, mais lorsque tu seras assez grand, j'espère que tu pourras comprendre que ton père t'aime. Ça me manque de te tenir dans mes bras et jouer avec toi. Avec toi, j'ai l'impression d'avoir ce meilleur ami que je n'ai jamais eux lorsque j'étais petit aussi. Ton papa t'aime beaucoup même s'il ne te voit pas.

Lorsque tu seras plus grand, j'imagine que tu te questionnera pourquoi papa et maman ne sont pas ensemble. Ce sont des choses de grandes personnes et parfois c'est bien compliqué. Il faudra que tu sois grand pour que je t'en parle.

D'ici là, je sortirai bientôt de l'hopital. Je tenterai de venir te voir le plus souvent possible. Reste avec maman. Elle prendra soin de toi. Elle t'attendait depuis des années. Elle est bonne pour toi.

Je t'aime mon fils
Ton papa
Acturus

*Il serra la lettre contre son torse, contre son coeur. De ses deux mains il la pressait contre lui-même. Il s'affaissa sur ses genoux et sa respiration devint saccadé, il tentait de retenir ses pleurs. Ce fut bien rapidement en vain, les larmes coulaient silencieusement sur ses joues, des larmes chaudes et de plus en plus nombreuses. Quelques goutes allaient se réfugier sur le sol de bois tandis que le jeune garçon restait à genou, en désespoir. Quelques gémissements se faisaient entendre pendant ce moment de tristesse, mais il restait pour la plupart du temps silencieux. Ses larmes vinrent trouver la lettre qu'il avait alors porté devant ses yeux pour en faire une énième lecture. Il pleura ainsi toute la journée, et même plus. C'était une triste nouvelle qu'on lui avait durement appris. La mort est quelque chose qui a peu de sens aux yeux qui ne saisissent pas l'inconnu. *

"*Papa... Pourquoi... Pourquoi toi.. *"

*Il avait laissé sa femme veuve, et son fils sans père. *


Post by Astria, AD - November 16, 2010 at 4:09 AM

Elle était à son laboratoire quand on vain la chercher en toute hâte entre deux potions de soin pour chat. La nouvelle eu comme un vent de froid dans son corps, comme si tout s'arrêta net. Pourtant elle était en demande de divorce, mais la nouvelle fut aussi lourde qu'un marteau sur sa tête. Sur le coup elle en perdit l'équilibre, s'appuya sur son bureau pour peser pour et contre. Son mari était mort, écrasé par... une porte? Non, vraiment? L'homme qu'elle avait aimé comme détesté était mort écrasé par une porte, devait-elle en rire ou en pleurer?

Elle était passé à l'école chercher son fils mais la maîtresse ne l'avait pas revu depuis, inquiète, elle avait envoyé quelque personne le chercher mais en vain. Astria fronça le regard.

-Comment donc, madame? Vous ne surveillez pas vos élèves?! Cria Astria, furieuse de savoir son fils disparu.

-Veillez m'excusez, madame Polymaro! Je n'avais pas remarquer son absence avant la fin de la pause. Pardonnez-moi, pardonnez-moi!

-Votre incompétence, madame, je m'en souviendrai!

*Astria fouilla donc chaque recoin de la basse ville à dos de scarabée géant, cherchant les traces de son bébé disparue. Gaël! criait-elle à tu tête mais aucune réponse. Lentement la panique s'installa dans son petit cœur de mère. Elle dévalait désormais dans chaque quartier, dans chaque recoin de la ville et même autour, mais sans réponse. Puis le soir venu, épuisé, elle passa à la maison pour voir si, tout d'un coup, il n'y serait pas. Elle fit chaque pièce une à une puis fini par le retrouver enfin, endormis sur le sol, tenant sur son petit corps la lettre de son père. Elle savait à ce moment là que la vie avait rattrapée son fils, et qu'il ne pus s'y soustraire. Elle vain avec tendresse le prendre dans ses bras pour le serrer fort contre elle. C'était tout ce qui leur restait d'Acturus, l'amour d'une mère à son fils. *

-Tu sais pour ton papa, hein? Sert moi fort mon poussin, maman est là.

Elle ne le lâcha pas tant qu'il en avait besoin, tant que ses larmes ne cesserait de couler et jusqu'à l'épuisement s'il le fallait...


Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - November 16, 2010 at 7:44 AM

La mort d'un bègue...
Pouvez-vous faire quelque chose docteur?

« Il s'agit d'un lol comme je vous disais. »

« Un lol docteur Taur'Amandil? »

« Oui un problème lombaire orthostatique ligamentaire . »

« Haaa oui je vois. »

C'est alors qu'elle expliquait à un jeune infirmier, Gabriel, qu'est-ce qu'était un lol que Sarälondë fut interpellée par un l'un des paladins, gardien de Sainte-Élisa, la mine grave et sérieuse. Après de courte salutation, il lui fit signe de le suivre, sans plus d'explications verbales. De toute manière, le simple fait de se faire conduire à la salle d'autopsie était révélateur qu'il y aurait un cadavre d'impliqué. Était-ce une autre histoire de meurtre...? Sarä le découvrirait bien assez vite en soulevant le drap immaculé qui recouvrait ce qui restait de Acturus Polymaro. Son minois elfique oscilla à peine quand elle posa son regard limpide sur le corps... Aplatit.

« Qui est-ce exactement? C'est assez difficile à dire... »

« Il s'agit de Acturus Polymaro. Il est mort écrasé par une porte blindée. »

« … »

« Docteur Taur'Amandil? Tout va bien? »

Dans un un petit geste sec, Sarälondë laissa retomber le drap blanc sur le corps d'Acturus. D'ailleurs en retombant le tissus ne recouvra pas totalement le visage écrabouillé ce qui ne donnait pas un spectacle particulièrement attrayant à regarder. La marquise vient délicatement se frotter le coup en prenant une légère inspiration pour se remettre d'aplomb par la suite. Le cœur ne lui levait pas, habituée à voir ce genre de choses peu ragoutantes, mais elle n'aurait pu nier le fait que la mort du bègue venait de l'ébranler. Elle pensait à Astria mais surtout à Gaël... Qui se retrouvait sans père.

« Mettez le corps de côté donc... Ses funérailles auront lieu rapidement.»

Sur ces mots Sarälondë quitta la salle d'autopsie pour ensuite aller s'asseoir dans son bureau. Tout en jouant avec le coin d'un des livres trainant sur sa table de travail, celle que Acturus avait toujours considéré comme sa belle-mère fixait sa porte d'un air à la fois absent et pensif.

Plus tard la même journée... Des fleurs furent envoyées chez Astria et Gaël, ainsi qu'une note toute simple.

Je suis désolée pour vous, mon chez moi est le votre si vous avez besoins de réconfort.

Sarälondë