Thèse et Poésie

Thèse et Poésie

Post by Adalard Dranem A.K, OdS - November 18, 2010 at 8:16 PM

Le vent soufflait sa brise doucement par les minces fentes que permettaient les fenêtres de la chaumière de Dranem. Il jouais du piano tranquillement, paisiblement. Puis, son regard d'un vert clair se heurta face à la plume et l'encre. Sans en prendre conscience réellement, il se dirigea vers l'arme de l'écriture, pour graver sur le bouclier de la poésie, ce qui passait en son esprit. C'est en ce jour que l'acolyte de l'Ordre décida qu'il allait débuter son propre recueil, on verra bien où cela pourrait le mener.

Autour de moi l'ombre prend forme,
Les ténèbres se réalisent.
J'aperçois, sans vergogne,
Une lumière jaillit, s'éternise
Dans le coeur d'un âme
Comme la fleur éternelle
D'un passage éphémère
Sur cette terre
Sans pareille
Poussière dans l'univers,
Je nais.

Adalard Dranem

Vous en faites pas, c'est de moi.


Post by Adalard Dranem A.K, OdS - November 20, 2010 at 7:15 AM

*Après sa prière du crépuscule, au coucher de soleil, le fervent se rendit dans sa modeste chambre. Il avait fait son lit en y sortant, trois livres reposaient sur sa table de chevet, près d'une pile de parchemin vierge, d'un encrier et d'une plume. Dans cet espace restreint, il vint trouver le confort de la chaise au pied du lit. Il prit délicatement un parchemin, la plume, et l'encre. Tandis que la nuit progressait tranquillement, bientôt éclairé que d'une seule chandelle. *

Solennel

En ta voix,
J'ai perçu l'appel
De la foi.
J'ai vu, alors, au loin,
Rayonnant; ton autel.
Une croisade qui n'est pas vaine.
Perçant les ténèbres, l'ouragan,
J'ai senti en moi ta Lumière Éternelle.
J'ai promis de devenir ton suivant, un fervent.
Immortel
Spirituel
Solennel.

Adalard Dranem


Post by Adalard Dranem A.K, OdS - December 11, 2010 at 9:14 AM

Le Futur; l'Incertitude

Si les jardins de la vie
Ne jaillisse ni fleurs
N'octroie plus l'idylle
N'offre le bonheur

Si l'enfant que je suis
Se perche sur l'horizon
Sans y trouver parmi
Le ciel, le soleil au loin

Ne lui reste la patience
L'attente d'une nuit
Pour trouver l'aube; silence
L'espoir d'une vie

Sans que je puisse former mot
Sans que je n'arrive à exprimer
Le sens de tout mon lot
Je doute, loin de moi la clé

Adalard Dranem


Post by Adalard Dranem A.K, OdS - December 18, 2010 at 9:50 PM

Le mur

Il arrive parfois
Que la passé fut
Que le présent soit
Qu'on en soit dépourvu
Lorsqu'une décision prise
Change le vent, la brise
Il faut se lever face à eux
Braver la tempête, la leur.
Se soumettre ne point
Ne jamais être incertain
S'il le faut partir au loin
Ne pas leur laisser la main

Lorsque vos convictions sont remis en doute
Lorsque vous ne voulez plus suivre cette route
Lorsque vous ne savez plus pourquoi vous êtes là
C'est que nous avons raison, cette fois
Le reflet de l'ombre qu'ils projètent
Ne me laisse que l'amer impression
De n'être que leur marionnette
Soumis par leur décision

Adalard Dranem


Post by Adalard Dranem A.K, OdS - December 22, 2010 at 6:17 AM

Par delà les frontières
Au dessus de la mer
Au travers tout les cieux
Louange des dieux
Par delà la misère
Malgré toute la poussière
Aux temps heureux
Fige les adieux
Avec tout les diffères
Les poings, le caractère
Semblable aux aïeuls
Pareil aux fieux

L'illusion d'une fraternité
L'espoir d'une amitié

Adalard Dranem


Post by Adalard Dranem A.K, OdS - December 23, 2010 at 12:13 AM

Le prémisse au précipice de l'Injustice
N'est guerre autre que l'avertissement avenant
D'une suite qui appellera au supplice
D'un héros devenant mourant.
Lorsque le cri du héron
Étouffé, brimé, supprimé
Survient le hurlement du lion
L'écho d'une pensée.
Téméraire voix des avenants
Ne résonne que dans l'éther
À nager contre le courant
Sonne le cor de guerre.

Adalard Dranem


Post by Adalard Dranem A.K, OdS - January 31, 2011 at 3:05 AM

Is proelium esse finia
Me pudet, ego nego officium
Gratia Deus, nego as are avi atum
Juticia

Adalard Dranem


Post by Adalard Dranem A.K, OdS - February 17, 2011 at 12:52 AM

Le mystère pèse les émotions
Jusqu'à l'arrivé de l'irruption
Prisonnier d'une guère sans merci
Pourtant, trop de gens ont péris.
Un pas après l'autre
Ils avançaient tous sans fautes
Suis-je le seul qui se soit arrêté
Le regard autour, vers les gens enivrés.
Pourtant, parmi le meurtre avenant
Parmi la trahison, le sang,
À travers le temps
La justice attends.

Pourtant,
Un homme tombe d'une tour de cinquante étages, à chaque étages il se répète "Jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien..". Mais l'important ce n'est pas la chute, mais l'aterissage.
Pourtant...

Adalard Dranem

Malgré que tout est de moi ci-haut, la dernière phrase excluant les "pourtant", est tirée du film "La haine" de Kassovitz écrit en 1995.


Post by Adalard Dranem A.K, OdS - July 10, 2011 at 8:22 PM

Scintillant Miroir

Au passage de l'horloge,
Le reflet d'un être ne peut que subir.
Et même parmi toutes les éloges
En rond ne fait-il que courir,
Impuissant à cette sensation de souffrir.
Naquit-il en lui ce déluge
Des impressions d'un martyre
D'une vie qui ne va que dans un sens.

Ce n'est que lorsque le verre brise,
Éclats de mille diamants,
Que le reflet disparait.
Étendu sur toutes les rives,
Le regard s'attise.
D'un autre monde, les portes battantes
S'ouvre, d'un nouveau regard à jamais

Ne te regarde pas en moi
Car tu n'y verra que moi
Qui te regarde.

Adalard Dranem
On ne peut regarder en arrière que lorsque l'on a auparavant avancer.


Post by Adalard Dranem A.K, OdS - September 8, 2011 at 8:07 AM

Trépas

La fleur d'une flamme,
Ne devenant qu'une étincelle
Au travers le temps.
Le temps d'une âme,
Munie de deux ailes,
Qui vole et virevolte.

Les chutes de l'aube,
L'aube vert, crépuscule bleu,
L'horizon se dérobe,
À nos yeux, à mes yeux.

Comme l'écorce d'un arbre,
Je m'effrite.
Et de toute mon armure,
Je me vide.
Mon visage de marbre,
Se décompose en granite.
Je ne porte plus ma parrure,
Je ne suis qu'un masque limpide.

Adalard Dranem


Post by Adalard Dranem A.K, OdS - February 17, 2012 at 7:50 PM

Oh, le paladin ne faisait plus que dans la poésie? Il écrivait désormais des thèses, peut-être était-ce la vieillesse qui lui faisait cet effet, dans tout les cas, le contenu serait rapidement disponible aux yeux avides de contenu des Systériens, fort probablement.

La pensée libre

Qu'est-ce que la pensée libre, me direz-vous? Il s'agit de la sortie de l’homme de son esclavage, face à son institution, dont il est lui-même responsable. En effet, l'homme se privant lui-même de son opinion personnelle se prive ainsi de sa libre pensée, et donc de sa liberté. Souvent, il est responsable lui-même de l'esclavage qu'il s'impose, mais il en est ainsi responsable car l'institution pour laquelle il oeuvre va dans ce sens, et ça lui paraît normal. De plus, il en est lui-même responsable non dans un manque d'entendement, mais dans une faute de ne pas avoir le courage de se servir de son entendement en direction d'autrui. Il est très difficile de se sortir de cet esclavage, car en effet nous le sommes, avec raison, lorsque nous voyons un expert dans son domaine, dans le but de le voir pour son domaine, néanmoins cet esclavage de la pensée ne doit pas demeurer en dehors du cadre des fonctions pour lesquelles on oeuvre. Par exemple, un homme qui va voir un médecin, accordera évidemment au médecin la raison en ce qui concerne le traitement qu'il doit subir, pour le mieux. Cependant, en dehors de cet entretient, il n'est pas impossible à l'homme de s'informer, de développer son opinion sur la médecine, d'adapter son traitement. Cela n'est toutefois qu'un petit sens de cet esclavage de la pensée libre, là où se trouve le réel problème demeure dans les institutions. En effet, pour commencer par un exemple, lorsque les citadins se rendent à une messe pour écouter un prêtre, on attend de lui qu'il dise les prières que le clergé attends de lui qu'il cite, et c'est une bonne chose. Il s'agit là de l'usage de la pensée dans le domaine privé, dans le cadre de ses fonctions et il ne serait pas normal pour le prêtre d'en déroger. Ce même prêtre, cependant, ne devrait pas être tenu par l'Institution, de faire penser librement de l'usage publique de sa raison, même si celle-ci ne va pas tout à fait dans le même sens que le clergé. Cela va de même pour un militaire. Il est normal pour celui-ci de suivre les ordres qui lui sont donnés, lorsqu'ils sont donnés, car il est dans le cadre de ses fonctions, mais il ne devrait pas être normal qu'il puisse être puni, car il aurait ensuite, dans l'usage publique -c'est-à-dire en dehors de ses fonctions, critiquer l'ordre qui lui a été donné, dans une thèse par exemple.

Je ne me plie moi-même pas à cet esclavage de la pensée, la preuve en est de mon écriture, et de la liberté que me permet mon institution de penser, sans quoi je n'en serais pas là. Il faut, pour qu'une société puisse avancer, que les gens d'un métier puisse critiquer ledit métier, car ils en sont les savants. En effet, personne ne pense plus comme un prêtre, qu'un prêtre, et s'il ne peut lui-même pas critiquer, ou apporter des idées constructive à son propre métier, alors celui-ci ne pourra pas avancer. Encore une fois, il en est de même pour l'Artisan, qui doit pouvoir critiquer les méthodes de son Institution privé, afin que celle-ci ait l'occasion de les revoir, et que le peuple puisse en même temps bénéficier de son avis, de plusieurs avis pour en former un plus critique, plus vrai.

Actuellement, dans notre société, un militaire qui donne son avis publiquement sur sa fonction de militaire, se verra rétro-gradé, tout comme un mage qui partage son savoir et ses avis, si tant ils sont différent de celle de la Confrérie. Ce ne sont là que des exemples, mais chaque fois qu'un homme est brimé de penser librement, la société recule d'un pas, ou n'avance pas d'un. C'est avec la critique, que l'on peut faire un pas en avant, en tant que peuple.

Essaie rédigé après la lecture d'un grand écrivain de Briganne, nommé Kant.

Adalard Dranem,
Pour Systéria.


Post by Adalard Dranem A.K, OdS - March 16, 2012 at 6:00 PM

Un mal me dévoile
Dévoré par la toile
Qu'était la beauté de tes yeux
Et celle de mon feu.
Celui là même qui brille.
Celui-là même qui brûle,
Au travers les battements de mon coeur,
Que je traduis en mots.
Et pourtant, cette merveille
Qui m'émerveille, m'affabule
Ne voit plus mes pleurs, ni mes fleurs.

**Adalard Dranem **