Du recul au Monastère.
Post by Adalard Dranem A.K, OdS - November 20, 2010 at 2:20 AM
Depuis peu, on ne voyait plus l'Acolyte en Systéria comme à ses habitudes. Quelques gens étaient au courant, ceux à qui il se devait de faire part de l'information. En effet il avait préférer éviter d'ébruiter le sujet afin qu'il n'y ait pas des millions de rumeurs à son égard. Dorénavant dans un lieu de quiétude, toutes ces pensés étaient loin de lui. Il était arrivé au Monastère en soirée, accompagné de Lucius et Shandri, puis n'avait pas quitté les lieux depuis. On le voyait souvent prier, si ce n'était pas tout ce qu'il faisait. Il assistait à toutes les messes du Monastère sans exception. Il ne sortait de ses quartiers que pour faire la lecture, aller aux messes, prier, et profiter de l'air pure de la forêt environnante. Il ne parlait que très peu, bien qu'il se montrait aimable avec tout ceux qu'il croisait.
Avec lui, il n'avait apporter que le strict minimum, ce dont il aurait assurément besoin durant le temps qu'il y serait. Il ignorait encore combien de temps il resterait au Monastère, mais il savait que ça durerait longtemps, il le fallait. Il devait se débarrasser de tout les lourds fardeaux qu'il avait transporté avec lui-même durant toutes ces années, il devait avoir la paix avec son âme. Les tensions s'accumulaient en Systéria, et il préférait ne pas y participer pour le moment. Il avait beaucoup de chose à comprendre, et il savait que Thaar saurait le guider vers les bons choix. Ainsi donc, il ne cessait de prier, de parler avec les prêtres des lieux, de suivre leur bons conseils.
Il approchait son âme de la sainte Lumière, se laissant porter dans son infinité.
Post by Kelseth Riveira, Ind - November 20, 2010 at 8:39 AM
Un matin, les portes du monastère s'ouvrirent, laissant entré une jeune femme habillée comme un combattant. Celle-ci se dirigea vers le gardien des lieux pour, disait-on dans le monastère, rejoindre les moines qui y vivaient pour un temps. On ne la revis que fréquemment suite à son arrivé. Pour augmenté le petit mystère, certain disait qu'elle ressemblait a une ancienne membre de l'ordre... celle qui avait perdu son âme au main d'un démon pour la retrouver enfin lorsque le démon fut détruit. Mais cette femme ne représentais aucun trait particulier pour bien précisé son identité. Elle n'avait pas les cheveux bleu qui distinguais cette ancienne paladine.
Après plusieurs jours en retrait, elle se montra lors d'une messe matinale, elle avait fini par se joindre au groupe dans l'église, restant néanmoins en retrait...observant une personne qu'elle semblait connaitre. Bref elle, elle le connaissait un peu...il ne restait plus qu'à savoir si d'autre se souviendrais bien d'elle...
Post by Adalard Dranem A.K, OdS - November 20, 2010 at 9:10 AM
Comme à chaque messe, Dranem était présent, silencieux et à l'écoute, il laissait les propos spirituel guider son âme et son esprit. Néanmoins, il semblait penser à plusieurs choses en même temps. En effet, bien qu'il restait concentré sur les dires du prêtre, il ne pouvait s'empêcher de penser au rêve qu'il avait fait. Un vieux souvenir.
[...]
Il était alors beaucoup plus jeune, les cheveux court en bataille. Il n'avait pas encore de guilde. Alors qu'il s'entraînait au cimetière, il avait rencontré une jeune femme aux cheveux bleus. Il s'était par après souvent entraîné avec celle-ci, affrontant moult dangers. Il y avait des images flous, de ces entraînements. Puis, après une multitude d'image qui s'enchaînèrent une après l'autre, son rêve s'arrêta sur une discussion. Les deux jeunes personnes étaient attablées.
- J'hésite entre l'Ordre du Soleil et l'Armée..
"Vous êtes un homme bon, votre place serait dans l'Ordre."
Le jeune homme qu'il était alors hocha doucement la tête, il songeait. Son avenir était en jeu et il avait de la difficulté à se décider. Puis, la jeune femme aux cheveux bleutés prit un parchemin pour venir y écrire quelque chose. Cela suscita l'intérêt d'Adalard.
- Qu'est-ce que vous écrivez ?
Après avoir terminé l'écriture, elle lui remit une note modeste, puis expliqua;
"Voilà, je vous référence, vous demanderez un entretien avec Kalidor, si jamais vous vous décidez.
Elle lui offrit donc un sourire, duquel il répondit par un remerciement du chef. Puis son rêve ne laissa pas entendre le reste de la discussion, et l'image devenait flou tranquillement, tout comme le son était de plus en plus inaudible. Son rêve se poursuivit ensuite avec des visions de tous ses erreurs au sein de l'Armée, une à une, en accéléré. Puis, plus le rêve avançait, moins il pouvait voir les visions, celles-ci se recouvrant de plus en plus d'un blanc immaculé, pour ne devenir que de la neige.
[...]
Une fois la messe terminée et le prêtre s'étant retiré, son regard s'arrêta quelques fois vers quelqu'un dont le visage lui était familier. Étrangement il n'arrivait pas à la replacer, mais il avait tant l'impression de la connaître. Il ne pouvait se nier que cela le troublait, de connaître quelqu'un qu'il ne pouvait replacer. Puis dans un geste instinctif, sa main se glissa dans sa besace pour en sortir un mince livre. De ce livre, il retira une vieille note, modeste, qu'il avait conservé durant des années, chaque jour. Il la remit dans ledit livre, il semblait lentement se souvenir. Quelqu'un qui verrait en lui la personne qu'il fut toujours.
Il fit quelques pas vers la demoiselle, paladin indépendante. Un sourire calme se posa à ses lèvres, et sans que rien ne soit sur et concret dans son esprit, il ne fit que suivre ce que lui dictait son inconscient. Après tout, n'était-ce pas ce qu'est la foi ?
Ainsi, il posa sa main sur l'épaule de la demoiselle, un moment, inclinant la tête durant ce temps. Puis, après avoir retiré sa main de son épaule, prononça doucement.
- Il fait bon de vous revoir.
Post by Hydre - November 20, 2010 at 4:33 PM
Comme une ombre blanche, furtive, effacée...
Une chaîne en mains, l'encensoir qui se balance, dans les jardins du monastère. En bruit de fond, les gouttelettes de la pluie qui s'échouent dans le puit, souligné par un vrombissement constant des meumeumements de méditation des nombreux moines installés dans la grande superficie isolée. La fumée parfumée s'échappant de son habitacle venait entourer la créature momifiée dans les tissus. Le froissement de ses infinies couches de vêtements s'additionnaient aux bruits calmes ambiants. La lumière tamisée par le confortable coussin de nuages dans le ciel, les murs de pierres humides accueillaient les tourterelles en leurs arches. Fuyant le mauvais temps. Blottis les uns contre les autres, une vie qu'un moine avait renié.
La Novice vint pousser sur les portes du lieu sacramentel. La messe était terminée. Le grincement des vieilles portes, charnières rouillées, annonça sa présence, éteinte. Les volutes de la fumée d'encens vinrent créer des arabesques autour de sa silhouette, difforme par les nombreux mètres de tissus qui la recouvraient. Capuchon bas, voile opaque au visage, toge trop grande, recouvrant mains et pieds. Deux silhouettes plus loin, un simple chuchottement échangé. Puis le silence imposé. Imposé par ce golem de tissus.
Bien sûr, ce ne serait pas un silence qui durerait éternellement. Peut-être même tout juste un instant. Laissant aux deux jeunes gens le temps d'assimiler sa présence, pendant la purification des lieux, après la messe. Comme une danse chaste, elle débuta la descente de l'allée, entre le mur et les bancs, en direction de la sortie. Balayant l'air avec l'encensoir, pendu aux extrémités, cachées sous les replis des manches de sa trop longue toge, de ses mains. Le couple de connaissances pu sentir un regard, sans vraiment le déceler. Le capuchon retombé trop loin sur le visage de la femme. Et le voile remonté trop haut sur ses joues.
Elle marqua un arrêt.
Mais ne fut pas la première à prononcer parole.
Post by Kelseth Riveira, Ind - November 20, 2010 at 6:13 PM
Perdue dans ses pensées, la jeune femme eu un léger recul de surprise lorsqu'on lui posa la main sur l'épaule. Elle tourna vers l'homme un visage plus adulte qu'il ne l'était autrefois,
ayant perdu ce qu'il lui restait de son insouciante jeunesse. Ayant un faible sourire envers lui elle pris enfin la parole depuis plusieurs semaines...
-Vous savez il fait aussi bon de savoir qu'on ne vous a pas oublié....
Elle tourna la tête rapidement vers la personne qui s'était arrêté à leurs côtés. Elle était habitué à ne pas jugé les gens qui se trouvaient ici, mais cette personne attira vivement son
attention. Par force de l'habitude, elle porta sa main à sa ceinture, n'y trouvant pas le fourreau de sa lame, qu'elle avait laissée dans sa chambre. Néanmoins, elle garda le silence, l'observant
en attendant la suite, ne sachant que dire lors d'une rencontre. Un évènement qu'elle n'avait pas beaucoup vécu ces derniers mois.
Post by Adalard Dranem A.K, OdS - November 20, 2010 at 11:19 PM
Aux paroles qui lui sont alors retournés, il hocha la tête calmement. Il ne pouvait que trop bien savoir ce qu'elle ressentait, pour l'avoir vécu autrefois, mais les temps changent, les gens changent. L'histoire reste la même. Il passa lentement une main dans ses cheveux avant de percevoir qu'un regard pesait sur eux. Des pas s'approchaient dans un froissement de tissue. Peu de temps après que le grincement des vieilles portes avaient annoncé son entrée. Son regard d'un vert clair se posa sur la femme qui purifiait le lieu saint comme à chaque fin de messe, il conservait un silence respectueux. Son visage était solennel et ses mains jointes l'une à l'autre. Puis lorsque celle-ci marqua un arrêt, il salua alors la femme emmitouflée dans de nombreuses couches de tissues, d'un geste de tête lent et calme. Son expression facial témoignait d'un air serein. Le silence persista durant un moment, mais c'était un silence paisible. L'acolyte profitait de chacun de ces moments de quiétude qui avaient lieu au Monastère, et rarement en d'autres lieux. Il fut tout de même le premier à prendre parole, s'adressant aux deux à la fois, bien que son regard était un peu plus vers la Novice.
- Je suis ravi de votre présence en ces lieux. Thaar nous réunit ici, dans son lieu saint. Le destin nous a, tout les trois, menés ici pour différentes raisons, mais nous sommes en ce jour tous ensemble, sous sa lumière.
Sur ces belles paroles, il adressa un fin sourire aux deux personnes, lissant ses vêtements par la suite. Il ne connaissait pas la personne qui se cachait sous tout ces tissues, ou peut-être la connaissait-il, mais il savait qu'elle avait ses raisons et il respectait cela. Elle s'était dévoué à la cause du Juste à sa manière, et il avait une certaine admiration pour ce choix. Puis, après un autre moment de silence, plus court cette fois, il tourna son regard vers la combattante.
- Qu'est-ce qui vous amène en ces lieux ?
C'était un peu sa façon de demander qu'est-ce qui l'avait amené à revenir en Systéria, et pourquoi avait-elle choisit le Monastère pour y revenir, si ce n'était pas le seul endroit qu'elle allait. Après tout, Adalard n'y était pas depuis extrêmement longtemps, bien que ça commençait à faire un bon moment. Son regard se tourna alors vers la Novice, ainsi que vers Kelseth, à tour de rôle. Laissant celle désirant s'exprimer prendre parole.
Post by Hydre - November 21, 2010 at 4:48 PM
Les longs fils de soie noirs s'échappaient de son capuchon. Seuls vestiges d'une identité sous les plis pesants qui voilaient sans délicatesse les traits de la créature à petite taille. Il n'y avait qu'une seule certitude quant à ce qu'elle puisse être: trop grande pour être un gnome, trop petite pour un demi-orque, trop mince pour un nain. Pour la suite, les choix étaient infinis. La tête se tourna vers le visage de l'homme, lorsqu'il semblait s'adresser à elle, à elles. Il ne rencontra que des ténèbres dans le mince fil entre le capuchon et le voile de tissus rêche qui recouvrait la figure de la Novice. Deux petits reflets luisants dans ce qu'on aurait pu considérer comme des yeux, restés dans l'ombre du capuchon. Il était probable que le guerrier en voie de rédemption s'était adressé à un être d'intelligence. C'était aussi indéniablement l'impression que ce moment lui fit. Mais il restait en paix. N'avait-elle aucune animosité, n'était-elle pas calme et reposée, ostensoires en main.
La guerrière sainte avait fait preuve de plus de vigilance. Peu importe où l'on se trouve, dans quelles circonstances. Kelseth n'avait pas oublié qu'elle se trouvait en Systéria. Intérieurement, la Novice salua cette présence d'esprit. Bien qu'elle ne représentait aucun danger, aucune menace, à l'heure actuelle. Les icônes Thaariennes avaient trop souvent été trompeuses dans cette cité aux moeurs profanes. Ces cheveux bleus, il était impossible de les oublier. Il y avait très longtemps, très, très longtemps. Les déboires d'une femme, les blessures d'un homme, la mort d'un autre.
Toutes choses confondues. Plus rien n'avait d'importance désormais.
Elle n'était plus.
Elle était Novice parmi les moines.
C'est tout.
L'homme se baladait d'un regard, comme un trapéziste, d'une à l'autre. Mais dans un élément où il était à son aise. Étais-ce parce qu'il était entouré de femmes, ou bien parce qu'il cherchait vraiment le Salut. La Novice ne répondit pas de suite, répétant les mots du renommé Dranem en tête. Sous les nombreux plis de tissus, on pu deviner ce qui semblerait être un sourire, léger. Peut-être même aurait-il été crispé, s'il n'avait pas été caché sous toutes les couches de coton. Sa poigne se resserra sur la chaîne des objets saints qu'elle portait, mais elle fit un petit pas vers l'avant. Le bruit de ses pieds nus sur la pierre froide fut suivi du son plus traînant du tissus qui la recouvrait, jusqu'au sol.
En ce moment précis, il était possible pour l'homme de ressentir une certaine lourdeur.
-Votre légèreté marque ou bien une très grande joie de vivre, ou bien une insouciance sans bornes. Mais s'il s'agit là d'une forme de salutations, je vous la rend...
La voix, un peu traînante, sifflante. Elle avait quelque chose de familier pour la combattante aux cheveux bleus, et l'accent en avait de même pour l'homme en quête d'absolution. L'évidence était qu'il s'agissait d'un individu féminin.
Post by Malbruck, OdS - November 21, 2010 at 10:09 PM
Une béquille vaut mieux,
Que deux tu l'aura.
Tandis que les portes s'ouvraient, sur la petite silhouette du sanctifiant. La lumière dans son dos, la sobriété devant lui, la main sur son pommeau, l'on se demandait ce qu'il faisait ici. Son pas boiteux résonnait à travers la vaste pièce tandis que les moines le regardaient venir, ce n'était pas la première fois, ni la dernière, qu'il ferait visite en ces lieux. Ses béquilles claquant contre le sol, s'approchant inexorablement du petit groupe.
Son visage, comme à son habitude, d'un blanc laiteux, cadavédrique, finissait de ternir l'image du glacial monastère. Et pourtant, il y trouvait le temps de batifoler. Et pourtant il y trouvait le temps encore de recevoir de la visite, malgré son voeux d'isolement. Il avait eu tout faux avec notre sanctifiant depuis le début, un manque de respect, une confession aux moeurs suspectes. Les yeux noirs de Malbruck se levaient vers son nouveau souffre douleur, Adalard Dranem.
"bonjour acolyte. A ce que je vois vous avez trouvé le moyen de parfaire votre méditation sans user de la solitude. Une nouvelle technique."
La voix flûté de l'homme, résonnait comme un murmure sur les murs épais de la bâtisse. Ses yeux s'alternaient tout d'abord entre Kelseth et Adalard, ne remarquant pas la novice. Ses mains lâchèrent l'une après l'autre ses béquilles, la sueur perlant de son front. L'on se doutait qu'il avait effectué le voyage par la simple force de ses jambes. Il se redressa de sa petite silhouette peu imposante, face au quarantenaire acolyte, et non alcoolique, quoi que, l'un n'empêchait pas l'autre apparemment dans l'Ordre, pour lui faire face avec le plus grand sérieux du monde. Notre cher et tendre petite recrue protectrice aura tôt fait de l'écouter, s'il ne voulait pas des remontrances supplémentaires, mais qui sait! La folie atteignait les esprits les plus intelligents et les plus brillants de Systéria.
"Je vois que vous ne pouvez pas vous passer d'une compagnie journalière. Je vous laisse terminer la conversation, vous me suivrez ensuite..."
Et il resta planté devant les deux personnes, inébranlable dans sa façon de parler, douce, mais aux paroles de fer et intransigeantes. Il avait ce petit quelque chose en lui, une multitudes d'handicap, d'une vie longue et au passé bien remplit et certainement malchanceux, qui lui donnait une naturelle assurance que seule la vieillesse vous permettait d'avoir, et dont on était obligé de vous vouer avec respect. Il reprit ses béquilles en mains, allant dans la salle d'à côté ensuite, réservée aux moines. Au passage, il salua vaguement la Novice tout comme les autres collègues, ni plus ni moins, qu'une femme parmi les autres comme elle l'avait si bien dit.
Le petit homme handicapé et maladif s'éloigna alors, à la disparition du son de ses béquilles. Peut être serait-ce le premier entretien véritablement intéressant qu'aurait Adalard depuis son arrivée, peut être le dernier... qui sait, Malbruck était un prêtre dur envers les nouveaux venus, ce n'était pas une nouvelle, pour quiconque était passé entre ses mains. Cela changera le don juan de ses frivolités passagères et de ses visites amicales de d'habitude. Chacun avait le droit finalement, de venir au monastère, et pas toujours les personnes que l'on voulait, austère.
Que Thaar lui apporte courage et chance, les belles paroles ne suffiront plus, le premier chapitre de la rédemption, allait commencer..
Post by Adalard Dranem A.K, OdS - November 21, 2010 at 11:15 PM
Ses yeux d'un vert pure se tournèrent vers la novice lorsque celle-ci s'adressa à lui, il ne fit que hocher la tête doucement, ses gestes étaient empreints de respect malgré tout. Il ne répondit pas aux propos qu'elle lui eut dit, si ce n'est de par le hochement de tête qu'il eut fait. Cette voix lui était familière, mais il ne sut s'y attarder sur le moment. En effet, quelque chose d'autre attira son attention, les portes du Monastère s'ouvrirent. Son visage aux traits endurcis par la guerre restait malgré tout serein, calme, il avait une douce expression au visage. Alors que le Sanctifiant s'approcha du petit groupe d'individus qu'ils formaient, l'acolyte le salua alors d'un geste de tête bas, avec un profond respect. Il écouta les propos de l'homme âgé avec une grande attention, mais il ne répondit pas. Même s'il avait passé la plupart des jours seuls, il ne voulu point répondre, il ne voyait pas la nécessité de devoir obtenir raison. Il resta donc, de nouveau, silencieux, le combattant se doutait bien que Malbruck n'était pas venu simplement pour dire cela. Son expression facial demeura la même tandis qu'il patientait tout simplement la suite des dires du Sanctifiant. Il hocha la tête doucement à la fin des dires de Malbruck. S'il avait su que les gens le voyaient encore comme un don juan, cela lui aurait surement octroyer un rire, lui qui allait demander la main d'une femme en particulier.. Mais, il savait que les gens ne voyaient que ce qu'ils avaient envi de voir. Il suivit le Sanctifiant alors du regard un moment tandis que ses pas s'éloignaient, puis son regard perçant se retrouva bien vite vers les deux personnes. Il inclina la tête vers chacune d'elles à tour de rôle.
- Vous m'excuserez.. Prenez soin de vous.
Il se retourna alors lentement, puis son visage revint vers Kelseth et la novice, un sourire simple parut à ses lèvres tandis qu'il ajouta..
- Que Thaar nous protège des ténèbres.
Son pas lourd vint alors trouver le même chemin que le Sanctifiant. Il salua les quelques personnes qu'il avait l'habitude de croiser, dont le prêtre auquel il se confiait si souvent, à chaque moment qu'il sentait le besoin de faire part de ses pensés, et auquel il accorderait sa reconnaissance éternelle. Enfin, il trouva donc le pas de Malbruck. Il restait silencieux, laissant l'homme de bon âge débuté lorsqu'il le voudrait. Il ignorait la raison de sa venue, il ignorait aussi ce qui l'attendait. Mais la foi était avec lui, et c'est tout ce qui comptait. Et bien qu'il ne savait pas ce qui l'attendait, il savait que c'était le dernier jour qu'il passait en permanence au Monastère, bien qu'il viendrait chaque jour prier.
Post by Kelseth Riveira, Ind - November 22, 2010 at 12:24 AM
Les multiples personnes qui entouraient Kelseth lui donnèrent mal à la tête. Heureusement deux d'entre-eux quittèrent la pièce à ce moment. N'ayant pas eu le temps de répondre à la question d'Adalard, elle se dit qu'elle lui répondrais plus tard.
Ses nouvelles habitudes de vie lui avait appris a se méfier des gens, mais la femme devant elle l'intriguait. Sa voix ou bien ses manières lui étaient presque familière. Elle était partie depuis si longtemps que les visages et les noms étaient mélangés dans son esprit. Détaillant une nouvelle fois la femme devant elle,elle décida de satisfaire sa curiosité en fixant les intérogation qu'elle avait à propos de cette femme. Kelseth prit la parole d'une voix calme mais intriguée :
-Pardonnez cette question abrupte... mais.. nous serions-nous déjà croisés dans le passé?
Les sourcils froncés, elle continua d'observer son interlocutrice cachée par ses amples vêtements, aucunement gênée de la fixé ainsi, attendant une réponse qui lui permettrait de l'identifier comme il se doit....
Post by Hydre - November 23, 2010 at 1:36 AM
Beaucoup de mouvements, un passeur. Aussi vite entré que sorti. Un frisson, dégoût ou froid. On ne saurait vraiment le dire, mais c'était lié directement avec le passage du sanctifiant. Créature hideuse, qui avait entraîné avec lui une bourrasque du vent froid hivernal.
Les plis des tissus de la Novice voulurent fuir vers les entrailles du monastères, mais d'une main, elle les retint. Les volutes de fumée de l'encensoir se brisèrent, jusqu'à se coucher, suivant le mouvement de l'air. Sans le vouloir, ils définirent d'avance le passage que prendrait Malbruck.
"Bonjour acolyte. A ce que je vois vous avez trouvé le moyen de parfaire votre méditation sans user de la solitude. Une nouvelle technique."
Comme si le temps s'était arrêté pendant que le petit homme s'exprimait, les deux femmes étaient restées à titre de spectatrices. Statues de pierre dans un lieu de paix.
"Je vois que vous ne pouvez pas vous passer d'une compagnie journalière. Je vous laisse terminer la conversation, vous me suivrez ensuite..."
Peu n'en fut qu'il était déjà parti. Suivi de près par l'Adalard Dranem. Elle recommençait à faire balancer les ostensoirs, pour enfumer la pièce sacramentèle, lorsque la guerrière aux cheveux bleus s'adresse à elle, directement.
"Pardonnez cette question abrupte... mais.. nous serions-nous déjà croisés dans le passé?"
Cette question. Elle s'y attendait, bien sûr. Qui n'aurait pas demandé? Le regard de Kelseth cherchait à la percer à jour, mais elle n'en était pas intimidée. Les manières de la femme étaient justifiées. La femme de foi reprit sa marche, un léger mouvement dans le capuchon intima à l'autre de la suivre, tandisqu'elle procédait à la fin de sa procession. Le mouvement de tissus s'enchevêtrait avec celui des pieds nus qui clapotaient sur le sol froid, puis de la chaîne qui tournait sur elle-même. La fumée de l'encens avait recommencé à former de belles arabesques autour d'elle. Comme une femme voilée, des sables.
Dans une pièce décorée différemment, où on aurait tapissé murs et plafonds de voilages aux couleurs chamarrées. Où les sièges auraient été des coussins moelleux aux motifs scintillants et où les odeurs des thés se juxtaposeraient à ceux d'un encens de meilleure facture. Dans une telle pièce, on l'aurait prise pour la matrone d'une maison de jeunes épouses. Mais dans cette pièce froide où le gris de la pierre venait aggrémenter le brun terne des bancs.
Kelseth vint à marcher près d'elle. Il était d'évidence que si elle voulait une quelconque réponse, elle se devait de le faire. La pièce semblait remplie d'une magie ancienne tandisqu'elle avançait. Le pas de la femme aux mèches bleues était plus déterminé et ferme que celui de la novice, plus coulant, léger. On pouvait même presque croire qu'elle flottait. Sa droiture était remarquable et sa posture, si l'on s'y attardait un tant soi peu, était d'une noblesse intransigeante. Un regard oblique, la guerrière eut l'impression que les yeux de sa compagne s'étaient tournés vers elle. La seule lueur que leur ramenaient les braziers de l'endroit donnèrent un reflet rougeoyant dans le regard sombre de la Novice.
Enfin, au bout de quelques pas, le golem de tissus délia ses lèvres pour donner réponse à la curieuse.
Lorsque je suis entrée ici, j'ai abandonné tout identité à l'extérieur des portes du monastère. J'ai fait voeu d'anonymat. En tant que femme de foi, je crois que vous saurez respecter cela.
Elle émit une pause d'une dizaine de secondes.
Mais ces termes ne nous empêchent pas de nous redécouvrir, sous ce nouveau jour. Qu'en pensez-vous?
Post by Kelseth Riveira, Ind - November 24, 2010 at 12:17 AM
La réponse, bien qu'insatisfaisante en terme de curiosité, mérita tout de même un sourire de la part de Kelseth. Pourquoi pas se dit-elle... au final elle
recommencait a zéro elle aussi...
-C'est d'accord, je n'insisterais pas d'avantage sur le sujet. En fait c'est bien puisque je
me sens nouvelle dans cette ville qui m'a servie de maison il y a si longtemps...
Étirant un nouveau sourire sur son visage, elle continua néanmoins d'observer la masse de tissus devant elle, se demandait ce qu'elle savait à son sujet...