Rêveries

Rêveries

Post by Thalkehr Stornaar, AdM - December 4, 2010 at 1:37 PM

Les derniers jours avaient été remplis d'émotions pour Thalkehr. Il avait célébré à la manière des Mercenaires sa nouvelle promotion et passait beaucoup de temps à recevoir des félicitations, tant à l'oral qu'à l'écrit. Le jour, il consacrait la totalité de son temps à ses nouvelles fonctions et tout son temps de réflexion y était également dévoué.

La nuit, c'était différent. Toute sa vie il avait dormi d'un sommeil profond, soit absent de rêves, soit absent de souvenirs de ceux-ci. Dernièrement, c'était plus fort que lui. Elle était toujours là. Douce, fragile, séduisante. Sa voie mielleuse faisait un sourd écho dans ses rêves, tous plus flous les uns que les autres. C'était un sentiment partagé entre la distance et la proximité. Son image était là, devant lui, mais il la ressentait, à l'intérieur. Elle venait s'immiscer dans la coquille d'ordinaire inébranlable de l'elfe noir, provocant chez lui des émotions... des émotions? Il n'en avait pas vécu beaucoup. Comment pouvait-il à présent être si faible, à court de moyens? Elle était là. Toujours. Une épaule à découvert, le corps enroulé dans des draps de satin. Un environnement flou, absent. Un rêve d'une beauté absolue, le sujet du rêve d'une beauté absolue.

Il avait cédé, depuis un moment déjà. Elle l'avait agrippée, envoûtée. Faible. Il se sentait démuni, lui qui ne laisse jamais ses émotions prendre le dessus sur son corps.

Elle était là ... toujours.


Post by Thalkehr Stornaar, AdM - December 9, 2010 at 6:24 AM

Cela faisait plusieurs soirs qu'à chaque occasion, l'elfe noir s'empressait à se rendre à sa couche. Il espérait s'endormir rapidement. Il espérait la revoir. Qu'était ce sentiment de hâte et, surtout, que signifiait-il? Pourquoi se réveillait-il déçu tous ces quelques matins où il ne se souvenait pas de ses rêves qu'il ne se souvînt pas d'elle? C'était plus fort que lui. Il était faible, mais se plaisait dans cette nouvelle faiblesse. Elle était devenue son plaisir coupable.

Elle était là, encore, comme la majorité des nuits. Cette épaule, cette voix, ces courbes... cette douceur. Cette fragilité. Il se sentait transporté, comme s'il voguait dans le vide. Enveloppé par ce sentiment jamais auparavant ressenti. Des rêveries d'une beauté inouïe. Son doux rêve, son magnifique cauchemar. Il ne s'en passait plus...

Chaque soir, il espérait ne pas se réveiller. Il espérait faire durer cette sensation unique......