Du ménage en basse
Post by Emilien Heildemar, Ods - February 13, 2011 at 9:22 PM
Tôt dans la matinée, le Gardien Heildemar arriva en basse ville prêt d'une bâtisse ou la garde mercenaire y était présente. N'arborant que son chapelet de l'Ordre, le paladin avait avec lui un sac ou y dépassait manches de pelles, de pioches, ainsi que des sceaux accrochés à sa ceinture et quelques pairs de gants.
Était-il seul ? Certes non, mais néanmoins le premier à montrer le bout de son nez prêt de cette maison a la si sombre réputation depuis un petit moment déjà. Apparemment il s’apprêtait à un tout autre combat que pourfendre un démon, nettoyer et purifier au sens propre.
Masque sur le nez, tablier, gant de cuir épais, pelle et sceaux, tout était fin prêt pour commencer le nettoyage. Malgré tout une petite caravne vint rejoindre plus tard la bâtisse, vide, afin sans doute de la remplir de contenant plus ou moins douteux... néanmoins censuré par un drap blanc pour la population !
Hé ho hé ho on va ramasser des cadavres a la pelle pour du boulot comme dirait le proverbe !
Post by Okum AkFrur EkUndil, Ods - February 14, 2011 at 5:58 AM
Aussitôt que le Gardien Heildemar fut arrivé, le nain équipé du même tralala que son Supérieur arriva. Il voulait montrer qu'il était la, pas simplement lors de combat, mais aussi pour des tâches...quelconque !
Il prit les directives et se mit au travail comme tout bon nain c'est le faire!
Hé Ho! Hé Ho! on se met au boulot! c'est évidement un proverbe nain!
Post by Gabriel Fabrini - February 14, 2011 at 7:32 AM
- Non mais... as-tu vu ça? s'exclama le soldat en riant à gorge déployée alors qu'il faisait son entrée dans le dortoir.
- Comment peut-il en être autrement? Ohh ils sont courageux ces paladins! Ils pourfendent les ombres, chassent les démons! Foutaise ouais! Ils ramassent des cadavres! répondaient l'autre soldat alors que tous deux commençaient à se mettre à leur aise, leur ronde étant terminée.
- Je te parie une tournée de bière que, dans le fond, ils vont garder les cadavres! Pour en faire quoi... bah là je te laisse deviner! Tu sais bien, c'est comme celui qui se vante d'avoir la plus grosse! Celui qui se vante d'être le plus pieux est toujours le plus croche!
Gabriel ne pu s'empêcher d'esquisser un maigre sourire lors de l'écoute de ces paroles. Les mercenaires étaient certe, des hommes courageux et loyaux mais, certains avaient quelques... lacunes. Finissant de plier quelques morceaux de vêtements qu'il déposa ensuite dans le coffre au pied de son lit, il se retourna vers les deux hommes.
- Dites-moi les gars, dit-il en tentant de prendre un ton familier et un air plus viril. C'est où que ca se passe ça? Nous aussi on a bien le droit de se marrer un peu et de voir ces gars-là se faire suer à ça!
Le ton était légèrement hésitant... Il ne voulait tout de même pas aborder les deux brutes avec un air classe et un discours le moindrement raffiné! Après s'être fait dévisagé pendant de longues secondes, les deux hommes semblèrent devenir soudainement amical avec le jeune maigrichon qu'était Gabriel. Sans hésiter, ils donnèrent à Gabriel le chemin à prendre pour se rendre à la dite batisse...
Une fois sur place, accompagné de deux ou trois autres recrues, ils s'arrêtèrent devant la batisse, saluant comme il se doit les gardes à la porte. Vêtus de vieux vêtements qui, visiblement, avaient déjà servis pour de basses besognes, ils n'eurent guère à attendre longtemps avant qu'un membre de l'Ordre ne sorte et ne les apercoive. Déposant sur eux un regard perplexe empreint d'interrogation et de doute, Gabriel prit la parole avant que celui-ci n'eut le temps d'ouvrir la bouche.
- Salutations à vous. Nous avons eu vent que vous étiez en pleine tâche de nettoyage. Il s'agit là d'une noble tâche et nous espérions pouvoir contribuer à cette besogne qui, nous nous mentirons pas, n'est plaisante pour personne. Après tout, je crois que c'est la moindre des choses que nous vous aidions, cette batisse étant de notre juridiction, il serait immoral de vous laisser faire cette tâche seul.
Le ton semblait sincère... Gabriel étira quelque peu le coup, l'entrebâillement de la porte laissant entrevoir l'ampleur des travaux.
- Est-ce que cette offre est acceptée ou refusée?
Il ne voulait pas leur tordre le bras. Si ceux-ci voulaient se gratifier de par cette tâche, alors qu'il en soit ainsi! Mais la question était... quel était le réel motif de ces recrues? Était-ce réellement d'aider ces pauvres saints guerriers dans cette tâche des plus grotesques? Était-ce pour démontrer à la population que l'Armée et l'Ordre s'entendaient bien? Ou était-ce plutôt pour ne pas laisser dans l'opinion publique une image d'une Armée qui ne se préoccupait pas de la Basse-Ville? Nul ne saurait le dire. Cependant, ce qui était certain, c'était que les intentions du jeune homme aux allures de chérubin, bonnes ou mauvaises, ne transparaissaient point dans son visage... Ils étaient simplement là, quatre jeunes hommes, pelles à la main, prêts à rendre service et à se mettre eux aussi à la tâche...
Post by Emilien Heildemar, Ods - February 15, 2011 at 3:03 AM
Déjà quelques minutes que les deux paladins s’enlisaient dans cette mare de sang et de cadavre. Le nombre de fois ou les deux paladins ou eu des haut le coeur pouvait a présent se compter par dizaine mais malgré tout le travail devait se finir vite et bien. S'accordant une rare pause son confrère ils tombèrent nez à nez avec un petite groupe de mercenaire, des renforts, tant mieux !
Sans plus tarder ils acceptèrent volontiers leurs aides afin que tout ce schmilblik soit nettoyer au plus vite. Bien vite les tâches furent distribuer, des vidangeurs de sang, des ramasseurs de tête, des pelleteurs de cadavre pourrie, toute une hiérarchie macabre qui usait de ses bras pour faire du mieux qu'ils pouvaient.
Les sceaux se remplissaient encore et encore, d'un contenant mi solide et mi liquide ou plusieurs bout d'ont ne sait quoi se hissaient à la surface, et surement se déposaient au fond. Bien des curieux de la basse venait voir le chariot qui commençait petit à petit à se remplir de plusieurs sceaux avec un drap blanc par dessus. C'était bon signe, les gens ne savaient pas réellement ce qu'il se passait, ils étaient curieux, mais fort heureusement pour eux l'armée tenait éloigne les petits curieux.
Gageons qu'une fois le soir venu, voir la nuit, nos hommes de ménages ont bien mérités un bain revigorant.
Post by Aziz, AdM - February 16, 2011 at 1:39 PM
Du remue-ménage en basse, attire les curieux, les badauds, et même quelques mercenaires attentionnés. Parfois bourru, il n'en restait pas moins que les soldats en basse étaient efficace, et ne pensaient pas toujours à aller finir leur soirées en taverne, comme pouvaient le penser certains ordreux. Pas de côté, arrivée derrière le paladin qu'était Emilien. Le jeune danseur ne le salua pas tout de suite, le contournant puis dévisageant Heildemar, comme il l'aurait dévisagé quelques années plus tôt, avec suspicion. Tout recommencer à zéro? Un changement de guilde avait trahit le peu de confiance qu'ils s'étaient accordés?
Non.
Le jeune homme soldat fixa Heildemar, avec, cette lueur de tristesse. Sans rien demander, il ramassa un crâne, après l'avoir choisit avec soin, ses yeux s'embuèrent, profond chagrin.
"C'était mon frère... Emilien."
Relevant de nouveau son regard vers lui, une boule dans sa gorge se forma. Ne plus savoir quoi dire. Après tout, il avait passé des jours à revenir sur les lieux, et cette hantise ne c'était pas calmé. Regarder chaque jours des cadavres vous confortait dans l'idée d'être la cause de tout ce carnage. Il ne demanda pas de permissions pour aider, il n'en avait pas besoin. De nouveau à chercher par les actes, la sensation de repenti, de n'avoir pu sauver la vie de son frère, à jamais dans l'oubli.
Et il participa presque de façon anonyme à ce ménage, jusqu'au soir couchant, sans dire un mot. Ce n'est qu'à la fin, toute fin, profitant d'un moment ou le gardien n'était pas trop occupé, qu'il osa poser la question.
"On enterrera les corps?"
Post by Solodar Varlaethus, Ind - February 16, 2011 at 10:24 PM
Le Caporal Faranur arriva quelque temps après, habillé de vêtements qui laissait à désirer. Avec ses gants de cuir et sa pelle, on pourrait presque dire qu'il ressemblait à un profanateur de tombe. Mais cependant, il n'était pas seul. Deux mercenaires, digne de confiance à ses yeux et les plus disciplinés parmi tous, le flanquait à sur ses côtés. Tous deux portait la même tunique délabré. Bien sûr, tous trois arborait un foulard pour cacher l'odeur désagréable des corps en putréfaction. En voyant les membres de l'Ordre déjà en action, le Caporal envoya ses hommes les aider au plus vite. Faranur alla ensuite saluer le Gardien Heildemar et après, une courte inspection des lieux, le Caporal se mit à l'œuvre aussi. Il remonta son foulard sur son nez. Mais à quoi bon? Juste le fait de voir les corps, le sang et les vers ne lui faisait aucun bien. Malgré cela, il gardait son même air de neutralité, gardant pour lui et lui seul les nombreuses émotions lui passant par la tête lorsqu'il prenait sa pelle et la remplissait de morceaux humains.
Cependant, un souvenir lointain lui revint en mémoire alors qu'il prenait de nouveau une pelleté. Un souvenir douloureux et inhumain. Un souvenir dont on ne souhaite à personne. L'image autour de lui changea. Il se voyait chez lui, la porte ouverte et les yeux rivé sur quelque chose au sol... un tas...un tas immense... un tas de morceaux ensanglanté d'un humain et d'une elfe... les morceaux de ses parents. Il se rappel d'avoir lever le regard et d'avoir croiser celui de leur assassin. Un tueur sans scrupule et sans vergogne. Près à tuer pour de l'argent. Il se rappel avoir essayé de le tuer mais il avait échouer. Puis le souvenir disparue. Il voyait de nouveau ses mains tenant sa pelle remplie de chair. Il sentait ses jambes fléchir, son regard emplie de larmes et ses mains moites. Sa gorge se serra et il retient ses sanglots, mais aussi sa bile. Il se força à reprendre ses esprits. Força l'image de ses parents hors de sa tête comme il l'avait souvent faite. Il essuya ses larmes et continua l'horrible nettoyage sans plus aucune émotion.
Post by Emilien Heildemar, Ods - February 25, 2011 at 9:08 PM
Certain souvenir se soulevait pendant ce nettoyage. De souvenirs piquant à la réalité de ce qu’était la mort il y en avait pour tout les goûts. Les têtes des cadavres reconnus furent enterrés comme le voeux la tradition ancestral des moeurs humaines, pour les autres ils rejoignirent la fausse commune, et pour les déchets en décomposition surement porteur de maladie, le feu purificateur.
Le visage souillés par cette journée fatigante autant physiquement que moralement, notre paladin avait pu prendre un certain recul par apport à la gravité de certaine chose. Ce nettoyage peut commode fut surement une bonne leçon de vie pour la plupart de ses agents de surface, ah le secret de la relativité, certains sans doute ne pourrait jamais avoir un esprit autant ouvert est forgé sans passer par certaine case aux notes non joyeuses.
La vie est très loin d'être un bouquet de fleurs ou un nuage de barbe à papa. Même si cette acte était d'une immoralité humaine effarante elle donnait malgré tout une leçon de taille, quelque chose qui reste aux tripes et qui nous rappelles à tous qui nous sommes et ou nous devons aller. Voir que certaine atrocité pareil pouvoir s'effectuer tranquillement sans vague viens même à remettre en question l'existence des divinités. Pourquoi n'ont elles rien fait, un signe, un indice, ou sommes-nous trop aveugle ?
Sommes nous seulement assez digne de porter les couleurs des divinités et pouvoir revendiquer que ce que nous faisons est bien et en parfaite adéquation avec un être suprême ?
Tant de question et si peu de réponse, des fois juste le temps suffit, beaucoup de temps. Il saurait être patient.