Musashi , un contrat est un contrat

Musashi , un contrat est un contrat

Post by Musashi, Adm - July 1, 2011 at 1:00 PM

[Je ne suis pas encore validé, mais j'avais trop envie d'écrire, alors voici la première partie d'un des contrats de cet assassin bientôt parmi vous.]

http://youtu.be/x-rJod64glM
Faire jouer durant la lecture.

Un contrat impromptu

Il faisait chaud aujourd’hui dans la ville de Briganne. Le soleil, dont les rayons se reflétaient et réchauffaient les routes pavées, accablait les habitants de sa fureur malgré le beau temps. Les gens trimaient de plus en plus dur c’est temps-ci dans la capitale de l’Empire. Agriculteur, artisans, vendeurs, tous semblaient en pleine ébullition, ce qui était pratiquement vrai aux vues de cette chaleur. Tous des fous à rester dehors par ce temps. À quoi bon s’échiner et s’épuiser alors que l’intérieur des tavernes étaient on ne peut plus frais et confortable? Vraiment, Musashi était assurément l’un des habitants les plus sensés de cette ville. Un verre de vin à la main, une bouteille a moitié vide en plus des quelques autres déjà abandonner et agonisantes sur la table et le sol. L’atmosphère calme et sereine qui régnait dans l’établissement en cet après-midi était l’environnement qui convenait à Musashi. Certes lorsque la soirée était bien entamée et que la plupart des habitués avaient déjà pointé le bout de leurs nez, cela amenait à quelques divertissements : Les bagarres, les défis de bras de fer et les concours de beuveries, une réelle communauté qui se formait sous le toit de la vieille bâtisse. Le même manège se répétait tous les soirs, encore et encore les mêmes jeux, les mêmes gagnants. Bien sûr Musashi ne participait pas à ses jeux, mais ils n’en restaient pas pour le moins divertissants. Les missions des commanditaires l’amenaient souvent à passé les nuits loin de sa vieille auberge, le privant de cette ambiance qu’il aimait tant, pour aussi peu qu’il pouvait apprécier quelque chose d’autre que l’alcool même.

L’éclairage qui était pourtant tamisé quelques secondes plus tôt, se retrouvait soudainement éblouissant, aveuglant quelques secondes les yeux fatigués et l’esprit brumeux de Musashi. Certes il tenait bien l’alcool, mais de boire de l’aurore jusqu’au milieu de l’après-midi n’aidait pas à être au maximum de sa forme. La silhouette qui s’était dessiné à ce moment n’augurait rien de bon, en fait c’était surtout le parchemin qu’il portait à la main qui faisait pousser en ce moment même un long soupir à l’assassin. Le barman, qui connaissait Musashi depuis maintes années déjà, savait derechef qu’il perdrait son meilleur client pour se soir. Le chiffre d’affaire ne se serait pas très bon pour ce mois-ci s’il continuait à recevoir des missions aussi souvent. Le jeune homme qui s’approchait de lui, la sueur qu’exhalait sa nervosité montrait tout de suite que ce n’était qu’un faible, du moins c’était dans cette catégorie qu’il entrait dans l’esprit de Musashi. Selon lui, il n’existait que deux sortes de gens : les gagnants et les perdants. Un gagnant pouvait se transformer en perdant, mais un perdant restait un perdant. Il comptait bien rester sur le chemin qu’il avait toujours été, celui des gagnants.

Regardant le garçon s’approcher nerveusement, déposer le parchemin sur le coin de la table puis simplement se retourner pour partir, c’était d’une voix forte et grave que Musashi l’arrêta :

Revenant sur ses pas, déglutissant, le garçon déroula le parchemin et dicta les mots à l’elfe noir. La nouvelle n’était pas très bonne. Musashi se levait, ramassant au même passage la bouteille de bière qu’il lui restait. De sa main vide, il ferma le poing, et l’abattit sur la table, qui se fracassa sous l’impact. Le jeune homme se réfugia dans un coin alors que Musashi traversait lentement la pièce, en direction de la sortie. Le barman ne semblait aucunement outré de se faire ainsi détruire son ameublement, se contentant de simplement passer en arrière-boutique, des coups de marteau se faisant rapidement entendre.

Musashi se perdit plusieurs fois en se rendant à l’écurie, certes il aurait pu utiliser les quelques passages dérobées dès le départ, mais il se sentait si lâche qu’il n’en avait tout simplement pas envie. Du moins c’était ce qu’il se disait dans sa tête jusqu’à ce qu’il voit la volé de marche s’élevant devant lui. Une lueur d’abattement apparût dans les yeux de l’elfe noir, ses épaules s’affaissant du même coup. Il n’avait pas vraiment le choix. L’ascension serait assurément beaucoup plus pénible dans cet état que s’il s’évertuait à trouver les bonnes portes. Après maints efforts, il arriva à l’écurie pour se retrouver devant l’une de ses créatures que l’on nomme « femme ». Les femelles, ces êtres faibles et dépourvu de tout esprit guerrier. Musashi ne savait toujours pas qu’est-ce qui avait bien pu passer par l’esprit du vieux Samael, celui avec qui il passerait son prochain contrat. Une femme, c’était la blague du siècle. Comment cette… chose… avait bien pu être la favorite pour cette tâche? Il devait néanmoins écouter ce qu’elle avait à dire et il respecterait cet engagement qu’il avait envers le contrat, du moins il n’avait pas encore eu l’occasion d’y déroger.

Chancelant sur ses pieds, bouteille à la main, yeux vitreux, il s’adressa à la chose :