Un autre cauchemard...

Un autre cauchemard...

Post by Solodar Varlaethus, Ind - August 11, 2011 at 11:18 PM

Encore ce rêve… encore du sang… pourquoi n’arrête t’il pas de le faire? Foutu cauchemar. Elle est pareille que la mort, toujours caché et vous attend dans les pires moments… ou les meilleurs. La journée fut tranquille, rempli de travaux. Le matin, Elanor se préparait pour partir à la chasse afin de garder la main. Tout ce déroula comme prévu et il commença par rendre visite aux harpies sur la montagne ouest. Sans encombre ou blessures grave, Elanor continua son chemin, s’arrêtant pour endormir pour toujours deux araignées géantes. Il continua vers le nord, pour ensuite prendre en chasse un groupe de bandits. Encore là, plutôt facile. Finalement, il rentra par la caravane, recouvert du sang de ces monstres. Ce fut agréable!

Mais son rang de Caporal l’obligeait à certaines fonctions. Il se rendit donc à la caserne pour un brin de toilette puis se dirigea aux écuries. En tant que chevalier, il avait promis aux responsables de l’entretient des chevaux, de venir les aider régulièrement. C’est pourquoi il s’y rendait chaque matin, aidant à laver les stalles et les chevaux. Mais surtout, il prenait le plus grand soin du sien. Rouquin… quel beau cheval… et en plus, il a la même couleur que mes cheveux! C’était peut-être pour ça qu’ils étaient très proches. Mais bon, encore là, sa journée était belle…et routinière.

Alors que le soleil se levait haut dans le ciel, annonçant l’arrivé du dîner à la caserne, Elanor se dirigea à la cantine. Mangea lentement et savourant le moment en compagnie de ses frères d’armes. Encore là, il avait un bon moment. L’après-midi, il enfila son armure, pour rendre visite aux prisonniers. Cette fois-ci cependant, il ne portait aucunement marque de joie ou de gentillesse. Dans cet endroit, il gardait un regard noir et un visage sévère. Chaque prisonnier recevait deux repas par jour. Au matin, et en après-midi. C’était peut-être son moment de la journée qu’il aimait le moins… aller voir les prisonniers.

Étrangement, cela lui rappelait trop un événement marquant dans sa vie, son sentiment de désespoir et celui de ne rien pouvoir faire du tout. Ses parents…qu’il aurait aimé les revoir! Mais non… la fourberie de sa tribu les avait tués. Il avait envoyé un assassin pour faire le sale boulot. En plongeant ses yeux dans ceux d’un prisonnier ressemblant à sa mère, il repensa au moment qu’il avait vu ses parents au sol….mort…et démembré. Quel horreur… Ils étaient dans un tas ensanglanté, leur visage bien en vu, la peur se lisant sur leur trait. Il secoua la tête, puis continua son chemin. Il gardait se souvenir en lui depuis ce moment funeste.

Seul un autre le savait… et il avait essayé de le faire plonger dans le mal. Plongé dans l’assassinat… pour se venger. Mais, durant la guerre contre les orques, il était revenu changé. Son esprit s’était ouvert et il avait vu le mal dans cette personne qui l’avait pris sous l’épaule durant ce terrible moment. Et cette personne, il n’avait plus aucune nouvelle de lui. Heureusement! Depuis la guerre qui menaça Systéria, Elanor avait retrouvé un semblant de vie qui lui convenait. Il s’était dit, « Ma famille est maintenant l’Armée ». Et cela avait comblé le manque flagrant de ses parents. Mais ça ne les remplacera jamais…ou ne les ramènera.

Finissant sa tournée des geôles, il salua le garde installé à l’entré puis se rendit en forêt. Ce cauchemar, enfin les images, lui revenaient encore en tête. Qu’il aurait aimé les revoir pour un seul jour! Les prendre dans ses bras et les embrasser, et leur dire qu’il les aimait! Mais non…. Sa tribu les tua. Pourquoi? Il ne sait pas. Oui les elfes n’aimaient pas les demi comme lui, mais de là à pourrir sa vie en tuant ses parents… il y a quelque chose qui cloche. Pour la première fois de sa vie, il eu le sentiment que sa tribu n’y était pour rien. Peut-être qu’il avait été roulé par l’homme qui l’entraina dans la noirceur…. non… ou… oui?

Bon sang! Qu’il aurait aimé que tout cela n’arrive pas! Le hasard n’est qu’une étape de la vie… et elle avait tout changé. Tout. Revenant à lui, il se rendit compte qu’il marchait et que la nuit tombait. Seul en forêt, il prit un moment pour prendre connaissance de ses environs. N’entendant ou ne voyant rien de suspect, il marcha encore un moment pour essayer de trouver un point de repère. Finalement après une courte marche sans ennuis, il rentra chez lui, épuisé mentalement.

Il n’en avait cependant pas encore finit avec les ennuis. Le cauchemarda le rattrapa… Mais cette fois ci, il ne voyait pas ses parents au sol, mais son assassin devant lui. Plus grand que lui et plus musclé bien sûr, il ne pouvait rien contre lui. Le sentiment de détresse était grand durant ce moment, mais aussi de colère. Tout cela lui revenait à lui durant son sommeil, la façon dont il se fit battre au combat et dont il eu sa cicatrice dans le dos…Tout…C’était sa première expérience de combat…d’excitation…et de douleur… quel douleur! Et bien sûr, ironie du sort… lui qui l’avait sauvé était l’homme le plus maléfique qu’il n’avait jamais vu.

Naïf et jeune, Elanor fut entraîné par cet homme rempli de charisme. Il fut capable de sortir de son emprise. Une chance… mais le voila qui revenait à la charge! Il voulait reprendre contrôle de son esprit. Mais Elanor avait pris de l’expérience. Ayant appris ce que pouvait faire un mentaliste, il savait maintenant comment il avait été manipulé. Cette fois ci par contre, il repoussa les images atroces. Pourquoi il ne le lâchait pas? Cela faisait 40 ans qu’il n’avait plus entendu parler de lui ou sentit ses pouvoirs. Mais il revenait…

Pourquoi? Pour qu’il retourne dans la noirceur? Pas cette fois-ci. C’était lui le manipulateur maintenant. Celui qui gagnera. Il fallait qu’il le retrouve!!! Et le tue… C’était la seule solution pour que ses parents reposent enfin en paix. Le lendemain, il envoya une note au Général, lui annonçant qu’il prenait le mois prochain pour retourner à Anard’Idhren. Mais en fait… il ne retourna jamais là-bas, car l’homme qu’il recherchait habitait ici, à Systéria. Mais où, il ne savait pas…

Un beau matin, pour tromper ses patrons, il embarquât sur un navire qui serait supposé l’emmener au pays des elfes. Mais au milieu de sa première nuit en mer, il « emprunta » une chaloupe de sauvetage pour retourner à Systéria. Bien sûr, il accosta dans un endroit sûr et à l’abri de la vue de tous. C’est alors que la châsse commença. Jour et nuit, sans repos, il fouillait l’île systérienne de fond en comble… pendant plus de 20 ans. Et plus aucune nouvelle de lui…Tellement obsédé par sa chasse, il en perdu la raison et devint un ermite. Seul et fou…