À travers les vagues.

À travers les vagues.

Post by Adalard Dranem A.K, OdS - August 25, 2011 at 10:58 PM

Ambiance musicale

Le tonnerre gronde dans le ciel, alors que les nuages gris ne laissent présager rien de bon. Une tempête se préparait tranquillement dans l'air et la lourdeur de l'ambiance le laissait sentir. Alors que ses pas résonnaient sur le bois du port, Dranem se rendait jusqu'aux quais. En effet, son nouveau bateau y était dorénavant amarré. Il avait effectivement acheté un nouveau navire, puisqu'il avait donné son autre en cadeau. Une fois à son bateau, il resta là, les bras croisés, à le regarder. Il dû rester environ 10 minutes à ne rien faire, à ne pas bouger, à simplement regarder ce qui lui permettra de voyager sur l'eau. Les vagues de la mer se laissaient aller par le vent, relativement calmes pour l'instant. Il devait partir avant le début de la tempête, sinon il ne pourrait jamais partir. De plus, le paladin arrivait à voir où les sombres nuages s'arrêtaient dans le ciel, il pourrait éviter ladite tempête s'il ne passait encore pas trop de temps à simplement fixer son navire.

Il venait de délaisser son poste d'Entraineur, et il s'était occupé de ce qu'il avait à s'occuper au Conseil des Guildes, il avait assez de temps devant lui pour se permettre ce voyage, donc. Il dénoua finalement les cordes qui attachaient le navire au quai, puis mit le pied dans celui-ci. Le templier prépara ensuite la voile, puis attendit l'arrivé de deux ou trois hommes qui lui avaient dit vouloir venir avec lui. Il aurait ainsi un équipage, c'était déjà moins risqué que seul. Un éclair déchira violemment le ciel alors, environ au même moment qu'il leva l'encre, cela ne fit que convaincre Adalard qu'il valait mieux se dépêcher.

Il avait laissé une lettre, dans sa demeure, pour sa bien-aimée.

Saeril,

Je n'ai jamais été doué pour écrire de tels lettres, tout comme vous, mais j'ai apprécié la lettre que vous m'avez laissé, avant de rejoindre le désert pour vous y reposer durant un temps. Ainsi je ferai de même. J'ignore quand vous allez revenir, mais je vous laisse ceci à lire.
Il me semble avoir reçu une leçon d'humilité, avoir comprit quelque chose que je ne savais saisir, lors d'une de mes prières. Je ne saurais par contre pas l'expliquer. Je dois cependant me retirer, dans mon univers, pour mieux le comprendre. Vous savez, vous c'est le désert, et bien j'ai probablement le même sentiment qui m'envahit que vous, mais lorsque je suis sur la mer.

Quelques gens du port que je connaissais ont voulu venir avec moi, je n'ai pas refusé. Cela me fera un équipage et vous pouvez donc être plus rassurée que lorsque je navigue seul, comme avant.

J'ai souris lorsque j'ai vu que vous aviez laissé une autre note, dans la réserve d'alcool, pour ne pas que je la vide. Je suis partie avec le vin blanc et le vin rouge, au cas où vous vous en souciez. Je n'ai qu'un service à vous demander, achetez la toile aux enchères, je pense avoir laissé l'or nécessaire à quelques surenchères.

Je vous aime éperdument, Saeril, et pour vous je reviendrai sauf de mon voyage. Je me hâte déjà de passer ma main dans vos cheveux fougueux, de caresser doucement votre peau hâlé, et d'embrasser vos lèvres si tentantes. Je me hâte de revoir vos yeux azurées avec ce regard qui n'est que vôtre. J'ai déjà l'envi de me retrouver de nouveau face à votre caractère si farouche, mais que j'aime tant. Mon amour pour vous est sans limite Saeril, vous avez fait de moi l'homme le plus heureux du monde, simplement en m'accordant votre amour.

Lorsque le désert rencontre la mer,
Nous pourrons y vivre plus heureux que sur la terre.

Avec amour,
Adalard Dranem Al'Kazar.


Post by Adalard Dranem A.K, OdS - August 26, 2011 at 7:08 PM

Ambiance musicale

Cela faisait environ une semaine que les quatre hommes naviguaient ensemble. En ce sixième jour de voyage, le ciel ne présentait aucun nuage, la chaleur du soleil se faisait sentir alors que celui-ci possédait le ciel à lui seul. Reflétée sur l'eau, la chaleur était suffisamment intense pour que le Paladin et son équipage improvisé se retrouvent à naviguer tous torse nue pour mieux la supporter, cette chaleur. Ainsi le début de la journée ainsi que la majorité de son ensemble s'annonçaient plutôt calme, une journée sans aucune embûche... Mais ce ne fut pas le cas.

En effet, lorsque le crépuscule pointa le bout de son nez, quelque chose vint troubler leur quiétude. Alors qu'ils continuaient d'avancer sur la mer, des ombres commencèrent à passer sous et autour du bateau. Évidemment celles-ci étaient encore trop profonde sous l'eau pour qu'ils puissent les distinguer, mais à mesure qu'ils avançaient au gré du vent, plus il y en avait à leur devant. Le Templier plissa un peu les yeux, il semblait avoir vu quelque chose.. quand deux immenses serpent d'un noir ténébreux sautèrent par dessus le navire. Ils laissèrent des goutes derrière elles et le spectacle en aurait été magnifique, si ce n'avait pas été qu'ils faisaient dorénavant face à une multitude de créatures dangereuses. Alors que Dranem leva son regard vers le ciel pour observer les deux serpents, tout en dégainant, les 4 marins perdirent l'équilibre. Un serpent sous l'eau venait de foncer violemment le navire, deux d'entre eux tombant aussitôt sur le sol, projeté par la force de l'impacte. Le paladin laissa tomber son glaive, presque renversé par l'impacte. Son regard sévère se porta aussitôt sur la course que son arme effectua, glissant sur le bois du navire pour aller se heurter au bord. Il s'élança vers son arme le plus rapidement qu'il put, et ce fut une sage décision. Effectivement, au même moment un des serpents des profondeurs sortit de l'eau, prêt à mordre sa première cible, mais sa course fut stoppé par le glaive de Dranem qui lui transperça le crâne brutalement.

Pendant ce temps, l'autre marin s'était dirigé vers le gouvernail, afin qu'ils rebroussent chemin et demeure en mouvement, pour ne pas être à la merci des créatures des profondeurs de l'océan. Les deux autres marins se relevèrent et rejoignirent le paladin pour combattre à ses côtés. Celui-ci, laissa une lumière émaner d'abord de son glaive, puis de sa personne en entier alors qu'il prononça des paroles sacrés. La lumière émanait faiblement, mais elle semblait lui apporter une force supplémentaire.

Alors que le navire restait en mouvement et que ses navigateurs combattaient des serpents de mer déchainés, le soleil était lentement entrain de se coucher. Nul d'entre eux ne savaient quand le combat allait se terminer. Ils avaient le dessus, si ce n'eut été d'un coup de malchance.. Au même moment qu'Adalard acheva une des créatures, un des serpents avaient sautés d'un côté du navire pour se rendre à l'autre, et Dranem était dans sa course. Il n'eut même pas le temps de se rendre compte de l'attaque vers lui qu'il se retrouva entre les crocs de ce gigantesque serpent d'un noir profond. La lumière autour de lui semblait le protéger, empêcher le serpent de planter ses crocs plus profondément. Le serpent mourra d'une flèche d'un des marins, mais le paladin n'en fut pas moins projeté jusque dans l'eau.

Son regard se souleva alors vers la giclé de sang qui venait de son corps, et montait vers la lumière. Cette lumière qu'il voyait alors qu'il regardait dans les airs. Il voulu respirer, mais se rendit bien compte qu'il ne pouvait pas, il était effectivement sous l'eau. Le sang du paladin attirait la multitude de créatures des profondeurs, et elles étaient encore plus nombreuses qu'il ne l'avait imaginer. Leurs yeux d'un jaune vif reluisaient dans les abysses de la mer, elles tournaient autour de lui. Qui allait savourer ce somptueux repas ?

Vais-je mourir ? Ainsi ? ... Ce serait ... Ironique..


Post by Adalard Dranem A.K, OdS - August 28, 2011 at 8:38 PM

Ambiance musicale

Les créatures affluaient un peu plus autour du Paladin, oubliant tranquillement la présence du navire. En ce qui concerne le Templier, il se laissait couler lentement. Heureusement pour lui qu'il n'avait pas son armure, car bien qu'il n'arrivait pas à percevoir le fond de la mer, il n'avait vraiment pas envi de savoir ce qui s'y trouvait. Le combat aurait peut-être été différent s'il l'avait porté, mais bon, que puisse-t-il y faire, maintenant ? Il ne pouvait que regarder la mort approcher, mais il n'en avait pas peur.

**J'espère que ce ne sera pas trop.. douloureux. C'est étrange comme mort, moi qui a tant aimé la mer, ce sera par elle que je quitterai ce monde. Thaar je t'en prie, veille sur ma femme. Si mon équipage ne survit pas, elle ne saura jamais ce qui m'est arrivé. Veille sur elle et apporte lui le bonheur et la lumière... **

Puis il sentit la douleur à ses côtes, où il avait été mordu, s'estomper très tranquillement. Était-il entrain de mourir, de se noyer, sans même s'en rendre compte ? Il en doutait, et il porta donc son regard à ladite blessure. Elle était entrain de se refermer, entourer d'une douce lumière, c'était les pouvoirs que Thaar lui conférait. Cela ne changerait rien par contre, avec ou sans blessure il était tout de même pris sous l'eau entouré d'une multitude de serpents immense plus féroce les uns que les autres, et même s'il avait son glaive, ses mouvements étaient trop lents sous l'eau. Puis, alors qu'une des créatures s'approchait lentement mais dangereusement du paladin, une lance vint la transpercer sur le côté du corps, lui forçant le repli sous la douleur. C'est dans un cri strident qu'en effet, la créature faisait demi-tour. Le Templier leva son regard vers le ciel, vers la surface. C'était un homme de son équipage qui avait lancé cette lance, surement Jozephyr.

** Ne gaspillez pas vos armes pour moi. C'est une cause perdue.. Pourquoi tuer une seule créature quand il y en a autant. Sauvez-vous.. Si seulement vous pouviez m'entendre.. **

Néanmoins malgré cette pensée, un détail lui fit tiquer l'œil: La lance ne calait pas, elle arrêta sa course et flotta sous l'eau, arrêtant de se diriger vers le fond. Il plissa les yeux, et remarqua finalement qu'une corde avait été solidement attachée à la lance. Décidément, son équipage ne désirait vraiment pas laisser leur capitaine derrière. Dranem nagea alors vers la lance, tandis que le mouvement des créatures s'accéléraient: comprenaient-elles ce qui se passait, ou ne voyaient-elles là que du mouvement ?

D'une poigne ferme, le combattant de Thaar attrapa la lance, son autre main tenait son glaive. Il posa ses deux pieds derrière la pointe de la lance. Aussitôt le poids sur l'arme, les hommes du navire commencèrent à remonter la lance avec force. Ils étaient les trois à tirer sur la corde. Et sous l'eau, bientôt à bout de souffle, un paladin se défendait tant bien que mal de quelques créatures à l'aide d'un glaive d'or. Une fois à la surface de nouveau, il ne manqua pas de reprendre aussitôt son souffle, et il s'accrocha à la rampe tandis que l'équipage s'occupait de retenir les créatures à l'aide de flèches. Ils étaient deux archers dans l'équipage, tandis que l'autre, Jozephyr, tenait la main d'Adalard pour l'aider à remonter. Chose qu'il fit et roula sur le navire ensuite, exténué. Il laissa ses hommes s'occuper de naviguer et des créatures, ils savaient visiblement ce qu'ils faisaient..

[...]
De retour à Systéria.

- Merci de votre service, vous avez été un des plus brave équipage qu'il m'a été donné de connaitre. Nous repartirons bientôt, surement. Si vous le désirez toujours, je pourrais de nouveau compter sur vous.

Vint-il dire le Paladin en leur tendant tous une bourse.

- Vous êtes notre capitaine, vous pouvez compter sur nous quand bon vous semblera. Ajouta Jozephyr en rangeant la bourse dans sa besace.

Dranem ne jugea pas nécessaire d'en dire plus, les remerciements avaient déjà été fait. Il inclina la tête de nouveau, avec beaucoup de respect pour ceux qui lui avait sauvé la vie. Il tourna ensuite les talons.


Post by Maegor Recaedre - August 28, 2011 at 9:55 PM

... Plus tard, ce jour là, à un endroit quelconque...

« Apaisant périple, camarade ? »


Post by Adalard Dranem A.K, OdS - August 28, 2011 at 11:21 PM

C'est un sourire qui se forma aux lèvres du fervent du Juste, lorsqu'il entendit les paroles de Maegor. Un bref sourire qui laissa bien vite place au visage de marbre du paladin. En effet, son expérience lui avait peut-être fait réaliser quelque chose, mais il semblait avoir une légère touche différente.

- Bien qu'il ne le fut pour mon corps, chaque voyage est un baume apaisant pour mon esprit. Puisse-je donc dire que ce fut un périple apaisant. Nous repartons cependant bientôt en mer, pour affronter l'obstacle que nous avons rencontré.

Il connaissait Maegor pour être habile à deviner, et qui plus est, savait qu'il n'avait pas besoin d'en dire plus pour que le mage comprenne.

- Vous êtes le bienvenue d'ailleurs, puisque je dois former un équipage. Vint-il dire calmement avant de marquer une pause. Ses iris d'un vert si clair se portèrent vers ceux de Maegor, puis il enchaîna. Les gens de Systéria sont trop prompts à juger de chaque acte, j'irai surement recruter sur une île avoisinante.