La Belle et Belial.
Post by Norah Aubryel, CP - September 16, 2011 at 3:07 PM
La femme aux yeux d'or poussa les portes de Sainte-Élisa en soufflant longuement. Elle aterrie dehors, durant que le ciel pleurait depuis une bonne heure. Son amie venait tout juste de s'assoupir. Elle fit quelques pas, allant vers une petite clairière puis elle écarta les bras, redressant la tête pour crier de toute ses forces vers le ciel. Une fois son hurlement mort, elle crispa les poingts et tourna la tête de côté, de longues mèches mouillées tombaient sur son visage.
- Montre toi, sale bête ! Laisse la tranquille, elle a asser souffert de tes griffes ! Prend un jouet à ta hauteur !
- Comme tu es crispée... Merveilleux !
Elle pivota rapidement, passant une main sur son visage pour tapisser sa tignasse mouillée sur le sommet de sa tête, lui permettant de mieux voir le Démon. Il était large et son derme tournait du rouge vif au pourpre. Deux grandes ailes ornaient son dos musclé. Le tableau qui s'offrait à elle était incroyable, tragiquement sinistre. Une large Bête rougeâtre qui s'avançait vers elle en souriant légèrement.
- Et si tu me suivais un peu plus loin.. ? Je suis en train de faire.. frémir les cochers.
Il tourna lentement pour se glisser à travers les bois. Saisie, elle ne pu que le suivre, silencieusement, captivée par sa présence mais effrayée à la fois. Une fois plus loin, la Bête s'appuya contre un tronc qui souffrait sous sa pesanteur, dans la pénombre des feuilles, deux orbes rougeâtre s'illuminaient.
- Tu n'es pas ma cible et tu ne le seras jamais, Norah.
- Pourquoi ? Prend moi à sa place, arrête de la faire souffrir comme ça !
- Bien sûr, tu peux porter mes enfant mais.. En fait, j'admire ton désir de me plaire. Il eut un petit rire gutural.
- Mon désire est d'aider les miens, pas de te plaire.. sache reconnaître la différence, Malin.
- Dommage, je me disais, aussi, que c'était trop beau.
Elle recula la tête un peu, tiquant sur les dernières paroles de la Bête. Avait-elle bien comprit ?
- Si je me donne à toi.. Laisseras-tu Systéria.. saine ?
Le Démon s'approcha lentement de la rousselée jusqu'à ce que les deux êtres soient si proches que chacun pouvait sentir le souffle de l'autre. La jeune femme parcouru son visage de ses mires dorées, muettes sous l'effet charismatique du cruel personnage qui s'apparentait son espace vital.
Étrangement, elle ne cilla pas. Elle paraissait envoutée mais son regard criait prudence. Sa poitrine menue se soulevait avec calme, au mouvement de ses inspiration tandis qu'elle inspectait le visage de la Bête. La tension était palpable, l'air électrifié. Belial avança progressivement sa large main carmine vers le visage de Norah pour finalement caresser sa joue du bouts des doigts, délicatement.
- Ne voulais-tu pas me faire payer pour ce que j'ai fais à ton amie.. ? J'attend toujours...
Face à cette proximitée elle paraissait troublée, apprivoisée. Ses lèvres se pincèrent progressivement, comme si elle combattait l'énergie de la Bête.
- Si je savais quoi te faire.. je l'aurais fais depuis longtemps. finit-elle par sussurer gravement, tout près du mal.
Un sourire illumina le visage du Tentateur puis il recula de quelques pas pour reprendre sa position contre l'arbre.
- Sache, Norah, qu'Asphodèl à mérité ce qu'elle à subit.. pour sa trahison.
- Que doit-on faire pour mériter toute cette souffrance, Belial ? avait-elle osé, lentement, sur la défensive.
- On doit accepter un contrat et ne pas respecter les clauses. Elle avait acceptée de porter ma progéniture. Sa tâche était simple, l'élever, le protéger et me le rendre à son huitième anniversaire. Face à ces demandes, elle aurait eu ma protection. Mais elle s'est joué de moi en épousant Brehan et ensuite, le bon Thaar à tué mon fils en elle..
- Elle vous à trompé en quelque sorte..
- Tu as tout compris, oui. Alors voilà, j'ai tué le fils de Brehan car j'ai perdu le mien.
La brunette canta la tête de côté, peut-être par compassion. Entre démon, on se comprenait, sans doute.
- Et pour cet affront, je n'aurai aucun répit pour elle, ainsi que sa famille. Sache que même si tu t'offrais à moi, tu ne saurais apaiser ma colère. Je ne désire pas détruire Systéria.
- Que faut-il pour apaiser votre douleur, Belial ? risqua la jeune femme, le menton redressé.
- Tue Asphodèl. trancha-t-il avec rage. Puis après quelques secondes, il examina Norah de ses mires écarlates, poursuivant sur un ton plus délicat. Seule ma Reine en est capable, et n'en soit pas vexée, cette femme est la seule qui m'importe.
Suite à cette réponse, elle plissa les yeux. D'abord parce qu'elle ne comprennait pas si elle devait.. réellement éliminer son amie puis elle fût curieuse de connaître l'identitée de cette Reine. Que fallait-il faire pour en savoir plus ? Le provoquer.. ? Tenter de l'amadouer ?
- Je pourrais l'être. Tu ne sais pas à qui, ou à quoi tu t'adresse.. Démon. souffla-t-elle d'un ton lourd de sens.
- Je sais qui tu es Norah, ton sang est brûlant comme celui de ta démoniaque mère.
Elle serra les dents suite à cette affirmation, car ce n'était pas qu'une réponse.. c'était un fait, un fait véridicte. Face à cette déclaration, elle déglutie avec calmement. Cependant, sa queue qui avait l'habitude d'être au repos, bien fixée à sa cuisse par quelques lanières de cuir, voulait fouetter l'air de toute ses forces.
- Si tu me disais quoi faire, je pourrais peut-être arriver à... être à la hauteur de tes attentes. Je ne veux pas que d'autres femmes souffre autant qu'Asphdèl, je ne veux plus jamais voir ça. Personne ne mérite ça, apart les êtres qui ont des repentances à .. Qui ont besoin d'expier leur pèchés.
- Ohh... serais-tu amoureuse des humains, petite Norah ? Tu semble vouloir les protèger.. mais sais tu vraiment qui sont les humains ?
- Devrais-je ? déclara-t-elle en examinant les alentours du boisé où ils se trouvaient. Un espace plane entouré d'arbres sombres.
- Sais-tu combien de tes frères et soeurs ils ont brûlés ? Combien de tieflings ont soufferts ?
Elle ferma les yeux l'espace de quelques secondes, envoyant une pensée pour.. les siens.
- Et si ta Reine mourrait ? Et si tes accolytes périssaient.. comme.. Menrul ?
- Je ne sais pas de qui tu parles. Il n'est pas mon suivant et ne le sera jamais. D'ailleur, je n'aime pas qu'on empiette sur mon territoire. C'est pour ça que celui, la chose qui à osé invoquer des morts en Basse Systéria risque d'avoir mal, si je le croise.
Il prit un moment, examina Norah avec calme, de ses deux fentes rougeâtres.
- Somme toute, si j'avais eu à te faire porter ma descendance, je ne t'aurais pas fais vivre une grossesse difficile. Porter mon fils est dur et tu n'es pas suffisament méchante, pas asser.. mauvaise. Je ne te ferai jamais de mal mais je ne veux pas de toi.
Elle lâcha instinctivement un petit soupire de soulagement, presque inaudible. En fait, elle relâchait la pression qui bouillait depuis le début de leur conversation.
- Pourquoi as-tu pris Asphodèl, alors.. ? Elle est, mauvaise ?
- Ah ça, c'est relatif.. Dison simplement qu'elle n'est pas aussi blanche qu'elle le prétend. Elle garde plusieurs secrets. Elle est un peu comme une brebie galeuse.. je ne choisis jamais mes porteuses par hasard.
- Je suis relativement flattée de savoir que je suis trop pure pour porter ta progéniture mais je suis curieuse à propos d'Asphodèl..
La Bête eut un petit rire. Il dévia le regard vers la gauche puis la droite, revenant sur la rousselée.
- Demande à son cousin, Abellion... il osera peut-être t'en dire plus.
- J'ai entendu dire qu'il était décédé ou disparu... souffla Norah, tout en haussant un sourcil, visiblement perplexe de la tournure des choses.
- Pas asser décédé pour moi, je te le dis. S'il meurt réellement, ce ne sera que par ma main. M'enfin, soit tranquille, Norah. Je ne te ferai jamais de mal, je te protègerai, même. Asphodèl et Abellion sont mes cibles, ne te mets plus entre eux et moi, je ne garantis rien de ma protection, en ce cas. Sur ce, va.
Il étendit son bras musclé et d'un coup de main, il fit signe à la jeune femme de déguerpir, ce qu'elle fit. Après quelques minutes de marche, elle arriva à Saint-Élisa à nouveau, passant les portes pour aller rejoindre son amie toujours endormie sur la couche pâle d'une des chambres à l'étage. Elle l'observait en silence. Comment se pouvait-il qu'un être aussi délicat soit.. mauvais ?
Elle s'abandonna à quelques pensées : Et si elle était véritablement mauvaise, qu'est-ce que je suis, moi ? Devrais-je en parler ? .. À qui ?.. Mon mentor, le Navarque ? .. Peut-être pas toute suite, je risquerai de faire chambouler trop de choses. Et si j'en parlait au Professeur .. ? Il me donnerait sûrement des recommendations posées. Hm.. !
Finalement, elle se dirigea vers la salle d'attente et elle demanda à une infirmière, de garde ce soir là, de lui donner un bout de papier et une plume. Elle rédigea un court mot qu'elle plia en deux. Dehors, elle fit signe à une jeune femme de s'approcher, lui tendant quelques pièces ainsi que le pli.
- Apporte ça au Professeur Recaedre, c'est à propos de... Belial. Dépêche toi !