une histoire de fumier

une histoire de fumier

Post by Djinn - November 21, 2011 at 10:45 PM

Parce que chacun avait eu son défi, celui qui avait conçu le jeu avait eu le sien aussi. Un premier contact, un premier échange, des détails sortant de l'ordinaire, peu visible pour certain, engagés pour d'autres. La mission du Djinn avait été pour le moins périlleuse. Il était de ces esprits atypiques, hors de leur temps, de leur époque, impossible de les reconnaitre. Aujourd'hui il s'était matérialisé en humain aux cheveux roses, sac en bandouillère sur le côté, remplit de quelque chose de puant... Il déambulait dans les rues de la basse, attendant le moment propice... il n'avait qu'à passer dans l'autre plan, marcher sans se faire voir, et aller à son objectif final.

Pour plus de commodité et de discrétion, Djinn s'en était allé en dehors de la ville, longeant la muraille, portant aux pieds des bandages serrés et usés par le sol. A ses mains également ce tissus similaire, solide, tel un harnais pour retenir deux belles dagues affutées. La forêt était calme, la nuit tombait, pas un humain dans les parages, si ce n'est que de l'autre côté du rempart. Il vida ses pensées jusqu'à arriver au coin de la muraille entourant la ville, muraille symbolique, aux pierres vieillies, longtemps inutilisée en cas d'assault, surtout du côté du quartier de l'Ordre.

Ainsi commença, la première étape, escalader ces pierres encastrées. Peu de choix dans les prises, mais lorsque l'on était léger comme la plume, il devenait vite aisé d'arriver dans les hauteurs, même si pour cela, il avait grimpé durant une heure, sans effectuer le moindre bruit. Arrivé en haut, il se permit une pause, entrant dans les ombres. Il y avait de ces moment ou le démon du désert parvenait à contrôler ce pouvoir ancestral, à la fois obscure et pur, difficile d'en détecter la provenance, aucune nécromancie, aucune lumière, que le pouvoir des sables. Pendant qu'il se regénèrait, il pensait aux futures accusations.
Il avait choisit la cible parfaite, ce petit basseux, toujours en train d'ouvrir sa grande bouche pour tout. Et il avait le tatouage des djinn dans son dos, oooh oui... A coup sûr ce serait Aziz qui prendrait tout, après tout il avait la gueule de l'emploi, il fricottait avec les gens d'Allabram, il était fou... personne ne se douterait de qui...

Djinn revenait petit à petit dans le monde réel, ses yeux s'accomodant de l'obscurité grandissante. Il sauta avec souplesse par dessus la muraille pour atterrir sans bruit sur la terasse du temple de l'Ordre. C'était le moment d'agir, il profitait du don de dissimulation pour monter sur le toit du temple, s'applatissant sur l'arête du toit. Une corde sortie droit de sa trousse à outils, il venait l'attacher sous la charpente, ses yeux rivés sur les paladins au dessous de lui.

Alors vint la deuxième étape, ses pieds bandés de ce tissus épais venaient à se maintenir contre les pierres tandis que ses mains, également bandées, le faisaient descendre en rappel le long du mur principal du temple. dissimulation, était le mot clé de l'action. Durant tout ce temps, il parvenait à se faire oublier, ouvrant son sac remplit de fumier. Cyriel, quel doux nom, saurait être renseignée au petit matin d'une oeuvre totalement originale et géante. Car oui, malgré quelques peurs, grincement de charpente, odeur désagréable, aucun paladin n'avait aperçu le démon qui peinturait contre le mur du temple durant la nuit. PAS UN SEUL, avait pu déceler cette ombre, qui avait agit, de manière terriblement lente et discrète. (hrp: action réalisée en jeu et en direct, ceci est un résumé)

Au petit matin, chers membre de l'Ordre, vous auriez pu voir sur vos murs un poignard géant dessinée au fumier de fourmillon. Visible à des centaines de mètres en cette journée ensoleillée. Ensoleillée? Oh oui, vous aurez le droit à ce soleil frappant le mélange de fécès, activant ces molécules à l'odeur si immonde.

L'on s'en doutait à présent, Djinn avait commis son deuxième acte de terroriste, et par le fait, réussit son défi. On ne tarderait pas à parler de cette oeuvre si particulière, il leur faudrait patience et huile de coude pour enlever cette matière qui avait eu le temps de sécher pendant la nuit.

Quand au djinn aux cheveux roses, plus une trace, peut être que quelques uns l'avaient aperçus en début de nuit dernière, peu sûr qu'ils en témoignent. Il en était retourné dans son antre, prendre un bon bain, jusqu'à son prochain contact.


Post by Aziz, AdM - November 22, 2011 at 3:35 AM

*En tout les cas, il sera difficile pour le Djinn d'accuser Aziz en ce moment! C'était un être remplis d'alibis, peut être même qu'il faisait un peu de prison à force d'être une tête brûlée! Il se frottait certainement à aussi fort que lui, le vile démon des sables! *


Post by Cyriel S. Selaquii, Adc - November 22, 2011 at 6:31 AM

Curiosité sordide? Ou lui avait-on dit qu'il y avait une "oeuvre" à admirer sur le haut mur du temple.

La demoiselle, fine critique d'art, férue d'art pictural, trouverait sans doute un mot fin pour commenter. Ce fut le suivant, dans l'odeur âcre et douceureuse qui s'élevait même à une distance raisonnable du brun graffiti. Ce fut le suivant :

**-Ew. **

C'est seulement plus loin, moins blême, moins prise par les miasmes fétides qui couvraient tout le quartier de l'Ordre, que la demoiselle devint plus loquace.

**-L'oeuvre en elle-même a peu de valeur artistique. Je m'interroge surtout sur la méthode d'exécution, et il y a fort à parier, du moins j'espère, que les représentants du culte thaarien s'interrogent de la même façon. Le travail en lui-même est colossal, et doit avoir été accompli selon un plan précis par un acrobate à la fois discret et talentueux : à preuve il n'y a pas de carcasse sanglante pour signer la réalisation, écrasée sur les pavés ou empalée d'une lame sainte. En la regardant, on en apprend surtout sur l'intention : la contestation, la ... trace d'une grogne qui s'élève en ville, il semble et prend de plus en plus d'ampleur. À savoir si la victime est le nouveau système impérial, ou l'Ordre du Soleil déjà sali dans la Gazette, ça... **


Post by Adalard Dranem A.K, OdS - November 22, 2011 at 7:13 AM

*Ça ne prit qu'une seule journée et l'œuvre était effacée. En effet autant avec l'aide des utilisateurs de magie que les hommes à la sueur de leur front, on nettoya le tout. *

Cours poste, pardon je n'étais pas inspiré.


Post by Erkha Delile, AdM - November 22, 2011 at 7:48 AM

L'histoire n'était pas resté discrète, quelque part, une peau verte se tapa le front en grognant. Du fumier sur un bâtiment de l'ordre? Était-ce la révolte des chimpanzés qui, au lieu de se lancer des crottes, les étendaient sur les murs pour en faire des dessins? Certains poussaient décidément "l'art" du vandalisme à des niveaux incroyablement ridicules.


Post by Adalard Dranem A.K, OdS - November 22, 2011 at 12:51 PM

Les gens pouvaient désormais lire la réponse de l'Ordre du Soleil à cette peinture sur le Temple. Visiblement, l'Ordre ne désirait pas faire dans la vengeance, bien au contraire.


Post by Malbruck, OdS - November 22, 2011 at 1:05 PM

Il claudiquait un peu moins fort depuis sa longue thérapie au monastère. Il avait décidé de se faire une sortie en ville, beaucoup plus facile depuis que les charettes avaient été mises en service. Une béquille tout de même toujours en main, comme un certain médecin handicapé dont nous tairons le nom, il avançait indéniablement vers le temple. Il y avait des années qu'il avait arrêté d'oeuvrer, état de santé tombant constamment vers le point mort.

Et aujourd'hui, alors qu'il avait enfin décidé de sortir, voilà qu'une immonde odeur vint lui prendre les narines. Bien entendu, plus on est vieux, plus on décide de sortir tôt. Le poignard de fumier accrocha le regard de notre cher Malbruck.

"Et même avec une oeuvre aussi écoeurante, je parirai mille écus qu'en me mettant à côté, je salirai encore plus notre institution par ma présence."

Après tout, ce n'était pas nouveau dans l'ordre, qu'ils avaient en leur sein des vieilleries repoussantes, notre éclopé en étant la preuve. Il vit un Adalard peu loquace, manque d'inspiration sans doute, perplexe quand à l'efficacité de ce graffitis géant, chique coupée trahissant peut être un moment d'hésitation, une once de vaincu... voyons Malbruck, tu divagues encore une fois, tes élucubrations sont négatives, tu vois le mal partout... Il relève une nouvelle fois son visage peu gracile vers le poignard de merde et dit:

"Le mal est partout oui. Il nous entoure, nous prêche ses bonnes paroles, nous corrompt. Nous le sentons à peine d'habitude... là c'est différent, souhaitait il nous faire respirer ce que lui respire chaque jour?"

Réflexion intense, mais déjà les mages allaient et venaient nettoyer les saletés, impossible de continuer l'enquête, impossible de noter la forme de l'arme, ni l'origine, ce qui aurait pu être un indice pour coincer le terroriste. Ces jeunes, toujours pressé de vouloir effacer les traces, alors que les laisser, vous menait vers le chemin de la vérité. Mais au moins le jeune Dranem avait su répondre avec diplomatie en proposant le cahier de doléance. Mais savaient ils lire ceux qui étaient mécontents? Il lui poserait la question.

"L'oisiveté mène à la rebellion, et la précipitation au bord du gouffre. Je n'ai jamais vu systéria aller aussi mal. Et en si peu de temps, ils nous prouvent tous ces défauts grandissants, même plus besoin d'ennemis, ils se détruisent eux-même."

Les paroles étaient tombées, alors que notre Malbruck s'apercevait qu'il avait passé la journée à regarder. Celle qui s'occupait de lui ne serait pas contente d'apprendre qu'il rentrerait en retard au monastère. Mais il avait pris l'air, un air empreint d'embrun, qui certainement, ne s'arrêterait pas à quelques singeries. Lui avait agit.