Lorsque vous êtes hanté...

Lorsque vous êtes hanté...

Post by Sakamae Nakaki, CP - November 26, 2011 at 5:07 PM

Toc. Toc. Loup, y es-tu?
Pauvre petite chose. Si frèle, si délicate, si vulnérable. Si petite et perdue, dans cet univers de grands. Si... coincée entre la réalité et le rêve.

Une autre journée à la bibliothèque. Car son niveau d'énergie lui interdisait toute autre forme d'activité. Des mois, désormais, qu'elle ne dormais plus. Ou si, au contraire, elle dormait beaucoup. Les cauchemards se répétaient, de plus en plus fréquemment, si troublants que même son maître semblait avoir du mal à avoir de la répartie. Mais, contrairement au passé, Sakamae semblait ne pas s'en soucier davantage. Enfin, bien entendu que cela la troublait, mais pas au même niveau, pas de la même manière.

L'apprentie s'était installée au second étage de la bibliothèque, pour travailler sur sa thèse-en-devenir. Beaucoup était à faire, et elle avait beaucoup de mal à se concentrer sur sa tâche. Syndrôme de la page blanche. Chaque fois elle levait sa plume, chaque fois elle la redéposait. Son encre séchait, petit à petit, et pas une ligne ne fut tracée. Rien de plus que deux gouttes d'encre qui étaient tombées de la pointe de son stylo. Un petit soupir, les aiguilles de l'horloge tiquaient. Le son résonnait étrangement, plus le temps avançait.

Un soupir rieur.

Sakamae retourna la tête vers la porte, derrière elle. La porte qui menait vers le couloir extérieur. Ramenant son joli minois vers l'avant, elle replongea son fin museau dans son ouvrage, toujours aussi vide. Les aiguilles du temps sonnant au ralenti.

Un rire discrêt.

Une nouvelle fois, l'adoptée se tourna vers la porte, dont les fentes laissaient filtrer un soleil éclatant. Un recul de la chaise, elle se lève. Complètement captivée par l'état de cette porte. Son pas est léger, beaucoup moins traînant qu'à son habitude. Le temps ne tique plus, mais ce n'est pas important. La t'Sen pousse la porte. Ouverture sur une magnifique plage de galets. La température est chaude et l'air salin lui parvient. Elle pousse un soupir rieur. Se déchaussant, elle cours quelques pas sur les galets chauds. Si bien, si chauds, le soleil embrasse sa peau matte. La Taur'Amandïl défait son foulard, qui s'envole avec le vent. Ce même vent qui, en traversant la forêt de bambous, fait une musique agréable. Presque un carillon éolien. Si heureuse, si bien, elle tourne sur elle-même se prenant à danser une ronde, comme le font les enfants. Sa jupe qui virevolte librement, les nattes qui suivent le courant.

Puis une bourrasque d'eau lui atterit au visage. Surprise, elle réouvre les yeux. Tournant la tête, une femme lui fait signe des bras. Toute candide elle avance deux pas vers la femme. Cette très belle femme, dans une robe de nuit, qui trempe dans l'eau jusqu'aux genoux. Une très belle femme avec un ventre rond, très rond.

Elle hurle.

J'avance encore d'un pas et je m'arrête. Bientôt sa robe devient jaunie, noircie par le temps, son teint devient livide et le contour de ses yeux noircit et s'enfonce contre l'os de la joue. Sa voix me rappelle quelque chose. La femme se tient les cheveux en hurlant, et elle pointe un doigt en ma direction. J'abaisse mon regard. Une lame est plantée là, à la verticale. Une lame qui luit d'un éclat étrange, presque mauvais. De la nécrolythe.

Et les mains. Celles qui me tirent vers l'arrière. Le paysage t'Sen disparait. Maria, qui hurle, disparait en gouttes de pluie. Je suis sur le bord du gouffre, contre les remparts de la bibliothèque, au second étage. Mes pieds balaient le vide. On me tire vers l'arrière.

Qui m'a donc sauvée...?


Post by Elrog Minh Yu - Mort - - November 26, 2011 at 5:40 PM

***Un galet, une mer, une mère, une lame. ***

Je glisse dans mes souvenirs, tout autant que l'on puisse avoir des souvenirs dans l'état ou je suis.. Quels sont mes derniers ? Un instant de chaleur, une radiation qui me fait fermer les yeux, je connais cette chaleur pour l'avoir déja vécue, pour déjà l'avoir enduré. Mes pouvoirs sont assez limité dans cette coquille, dans cette chose qui me contient à l'écart du temps qui passe, qui me divise et me fragmente à chaque heure que le temps me garde en dehors du monde réel, du monde des vivants, de celui qui voit la succession de jours et de nuit. Alors, je rêve, j'investit toute mon énergie à rêver et à faire passer mes émotions à tous ceux qui me sont liés.

Des émotions, j'en suis remplit, c'est peu dire. La nuit passée j'ai revé de la maison, elle était telle que je l'avais connue, j'avais passé la double porte d'entrée, m'étais glissé dans la pièce principale, j'avais même heurté de mon gant de mortine l'aquarium qui trônait dans la pièce, mes pas s'étaient dirigés doucement vers l'étage inférieur pour poser le regard sur le lit qui m'avait acceuillit des années durant, sur la salle de bain située à coté et dont l'odeur des parfums de riche origine embaumaient la pièce. Tout cela n'est plus, j'en suis certain. La maison doit être comme celle de ma retraite, une maison vide, une maison morte, inhabitée, peut être saccagée et peut être même vidée par des voleurs ou des commerçants. Le doute s'insinue en moi, si elle n'était plus de ce monde, je n'aurais pas encore ce petit lien. Je l'avais perdu avec plusieurs personnes ce petit lien, un petit fil de soie qui se rompt dans ma tête, une coupure mentale qui indique que le contact est perdu.. a tout jamais.. Alors je me venge, la haine grandit en moi, comme quand j'allais me reposer sur la tombe de mon père au milieu des bois, quand j'allais sur la tombe de son assassin en basse ville pour le maudire lui et tout ceux qui avaient causé la mort du plus grand forgeron de Systéria.

La mort est douce disent t'ils, peut être parce qu'ils n'y ont jamais gouté. Maintenant que je n'ai plus le besoin de me garder une forme humaine, de prendre soin de mon apparence j'ai la possibilité de me consacrer à autre chose : qu'elle se rappelle de moi. Alors, je me concentre, je la guide, peut être que parfois j'aimerais qu'elle se perde.. parce que ce petit singe n'est rien pour moi.

Dans mon esprit :

Les galets sont ronds, chauds et blancs, patinés par la mer, patinés par les reflux qui comme l'histoire se répète inlassablement. Une foret de bambous se dessine dans mon esprit, une foret forte de plusieurs milliers de plantes, un tigre combat un porc sauvage dans cette foret, j'arrive même à en percevoir les cris.. tout cela n'a que peu d'importance, quelque chose qui ne vient pas de moi se trouve la..

Elle.. Maria.. Une femme, belle, ronde, elle n'est pas issue de mon esprit, elle n'est pas générée par moi, il semblerait que le petit singe ai un effet de catalyseur, je suis certain qu'elle n'est pas capable de générer de telles choses, c'est un autre qui l'a fait.. nous sommes en relations Alors j'imagine mon repos au milieu d'eux et elle apparait, une lame courbe, tendue et brillante, reflétant un éclat malsain. La puissance de l'autre est aussi forte que la mienne, peut être est t'il aussi puissant, peut être est ce ma force qui s'est altérée avec le temps, je recule, je perds le contrôle de ce rêve, la foret de bambous est aspirée dans mes songes, la plage de galets également et je perds le contact avec elle...

« Pourvu que je ne l'ai pas tuée. »

Dans le vase clos, comme une âme en peine que je suis, je me morfonds. Non, je ne devrais pas l'avoir tué. Mon mental assure toutes ses connexions, comme palpant les différents fils qui me relient à ceux qui vivent toujours. Est t'elle toujours la?


Post by Claudius Corvus, CP - December 2, 2011 at 10:20 PM

...Monter sur les plus haute montagne pour tenter le tentateur...

La minuit était déjà avancée depuis longtemps. Le thaumaturge n'avait pas dormit de la nuit. Il y a plusieurs nuit qu'il n'avait fermé l'oeuil préocupé par ses études et l'objet de sa convoitise. L'objet de sa convoitise, ses études...ses études que savait il exactement du lien qui l'unissait à sa singulière apprentie. S'il avait l'assurance que sa maîtrise de l'occlusion le préservait des affres \tque lui faisait subir celui qui avait prit puissance depuis le rituel, il n'en restait pas dupe. Il ignorait trop de chose de l'âme qui avait surgit de la non-vie, il ignorait son potentiel à prendre en puissance. Bien que nombreuse théorie avait prit naissance en son esprit, il redoutait d'une curiosité fébrile le jour où le lien troublerait réellement sa quiétude. Maria c'était vu troublé par ce lien, Maria fait parti de lui. Quand même bien que son esprit stoïque conservait moult plus grande défense, il était certain que l'âme errante serait attiré vers cette nouvelle source.

Jusqu'à quel point le collier l'avait influencé dernièrement. Omnibulé par ce dernier, s'il ne dormait pas, une profonde méditation lui permettait de conservé un certain équilibre dans son esprit. L'onirine qui formait le collier lui servait entre autre de catalysateur. Il y avait facilement une semaine que les plus proche de l'homme ne l'avait aperçu hors de son laboratoire, ce dernier accusait des recherches méticuleuses. Toutefois la vérité en était toute autre. Il avait cette attitude désagréable que l'on assimile aux drogués, ne quittant rarement ce précieux fétiche : Tantôt la chaîne roulé entre ses doigts, tantôt le médaillon serré entre son pouce et son index.. plus tard la chaîne roulé à son poing alors qu'il ce forçait à produire dans un carnets les détails de l'influence.

Le rêve en vert

Au début tout était vert, d'un éclat émeraude, brillant découpé au contour de reflet onyx. Les reflets d'une silhouette au loin, une jeune fille. Peut-être Sakamae, puis ensuite Maria.. Non trop flou, impossible de décrire, une silhouette inconnu et aux traits pourtant si familier. Dans ses yeux brillent le reflet pétillant de l'onirine. Elle tenait une grossière racine, de la mandragore possiblement, trop flou pour l'affirmer. Je marche vers elle, un mouvement indicible, une fluctuation de la réalité nous sommes maintenant si près que je pourrais tendre mon bras pour saisir ce qu'elle tient.

Une succession saccadé d'image suit alors : La petite fille tient le petit homme, ses mains en berceaux, d'une délicatesse certaine. La vieillesse, le corps s'atrophie. Le rouge, la chair trouble le rêve, le rouge mais n'est pas là le sang, ni la chair. Un fluide putride s'écoule trop rapidement possiblement de plusieurs siècle accéléré. La petite fille ne bouge pas d'un iota, elle semble figé dans le temps alors que le fond se confond à la putrescence du petit corps. Ce qui était alors un fond vert émeraude était maintenant sillonné de longue cicatrice brunâtre, noirâtre. Une forêt de varice, de veine coagulé. Puis un souffle, fort : Le visage de la fillette ce fige dans un rictus d'horreur, les yeux écarquillé la bouche grande ouverte. La même expression sur la carcasse du foetus.

....

Puis le réveil. Le réveil de ces nuits où l'on n'est pas certain de s'être réelement endormit. L'homme reprit lentement ses activités, incertain du temps qu'il était resté las à fixer ce collier d'onirine. La fatigue avait cédé, il était reposé. Quelque un l'avait même apperçu dans le quartier de la Confrérie Pourpre. Il semblait chercher quelqu'un ou quelque chose.


Post by Elrog Minh Yu - Mort - - December 3, 2011 at 5:39 PM

***Lorsque les formes se rencontrent au détour d'une tasse de thé. ***
Pour discuter des morts et des vivants.

Je flotte dans une matière inconsistante, à l'abri des atteintes physiques tant que tout est au sauf, je flotte et je me concentre, plus besoin de maintenir une enveloppe de corps, juste le besoin de faire passer des sentiments, d'avoir un contact vers.. l'extérieur ? Le petit singe semble avoir lié quelque chose, jamais auparavant je n'avais ressenti la présence d'un autre dans ces environs, d'une autre même dans ses contacts. Pourtant ils sont la, liés à elle, lié à moi par ce fait. Ma concentration se fait plus forte, dans un autre plan on pourrait voir ma forme humaine s'altérer au profit d'une brume impalpable, au profit d'un halo sombre. Ici, rien ne change, je reste toujours cette.. ombre fantomatique qui erre dans les limbes du cercueil métallique dans lequel je me suis enfermé.

Je me concentre et nous y voila...

L'endroit que je dessine est le domaine, pas loin de l'endroit ou je m'étais retiré, pas loin d'un volcan qui domine de sa hauteur toute la zone, les pieds dans la brume, la tête dans les nuages bas. Nous sommes sur la terrasse en milieu de journée, le soleil a fait son apparition furtive sur nos quatre personnes. Nous sommes tous la, au milieu de l'endroit, assis en position seiza face à une tasse de thé fumant, bouillant presque, mousse onctueuse mais si amère pour celui qui n'en a jamais gouté qu'avec ce que les systériens nomment du sucre. A coté de moi se trouve une forme sombre qui je suppose être Maria, impossible de voir quoi que ce soit, elle n'est à mes yeux et à mes sensations qu'une forme sans teinte, sans vie, simplement une découpe d'une enveloppe humaine. Face à moi se trouve le petit singe, sous la forme que je la lui connaissais, une petite fille sale et presque décharnée, ses yeux verts me fixent et elle porte des boucles d'oreilles de sanguine. Cette constatation me fait porté mon gant de mortine à mon oreille pour remarquer que les miennes y sont aussi, peut être sont elles de la même forme inconsistante que maria, peut être ne les vois t'on pas.. Mélange de réalité et de plan éthéré.

Mon attention se tourne sur mon autre voisin de table, parfois encapuchonné dans une toge sombre parfois juste une forme sans détails ni détours, une forme munie de deux yeux dorés. A certains moments, ses mains et son visage seul se dévoilent à moi, il porte des tatouages sur tout le corps, un mélange de formes à inspiration tribale qui semblent délimiter une forme humaine variante, je le détaille et il fait pareil. Que peut t'il voir ? Me perçoit t'il comme moi je perçois celle qui lui fait face ? Une ombre ? Une forme ? Peut être faut t'il du temps, de l'investissement en contact pour que les formes se détaillent.. Si je le vois si clairement, n'est ce pas grâce au petit singe ?

Mon gant se saisit de la tasse de thé, je la porte à ma bouche après avoir enlevé le voile de soie qui masque ma bouche, un masque de voile léger qui permet de deviner les traits qui se trouvent dessous. Mes yeux verts se portent sur l'intérieur de la tasse, la fumée venant heurter mon front, vague sentiment de chaleur qui m'attire un sourire léger.

Est ce que ma vision de sa tenue correspond à son aura ou est ce que sa tenue est l'une de celle qu'il a un jour porté dans le monde des vivants ? Comment peut t'il me décrire ? Me voir ? Mon regard détaille ma tenue un instant, fidèle à mon nom et à mon clan, j'arbore un kimono de toile rouge de toute beauté, brodée au sigle du mon des Minh Yu, mon hakama bleu foncé est brodé d'un million de vagues, véritable œuvre d'art du domaine, mon sang bâtard est visible dans la teinte grise de ma peau que l'on peut deviner entre mes gants de mortine et mes manches de kimono... Peut être ne me voit t'il pas du tout, peut être ne voit t'il qu'une ombre munie de deux yeux verts.

*« Je pense qu'il est temps que l'on apprenne à se connaitre puisque nous partageons une partie d'esprit en commun. » *
*Ma voix s'élève, sifflante à souhait comme elle l'était dans l'autre plan. Dans le plan de ceux qui m'ont tué. Un hochement de menton désigne le petit singe pour introduire la conversation, mon regard se perds un instant dans le regard doré de mon compagnon de table. *


Post by Claudius Corvus, CP - December 4, 2011 at 9:57 PM

Cotoyer la mort, fixer la vie...
Le tout confortablement devant une tasse de thé...

Un point au centre, un point médian qui semblait trancher cette réalité astrale. Devant moi il y Maria, dans toute sa candeur, la paix fragmenté de mon être. Derrière elle, le souvenir paisible : Une grande montagne surplombe la chaîne de montagne. Une myriade coloré de fleurs diverse dansaient sous le rythme lent d'une brise spectrale. Maria, sa chevelure brillait d'un éclat doré. Sa robe de nâcre flottait légérement, les pieds dans une rivière crystalline. Rivière qui terminait sa route au centre de la scène, elle ce perdait trancher au centre médian.

...Comme le reflet d'un mirroir gras...

Derrière moi, l'éternel mont de mes songes crache une fumée noir, Le paysage blanc, contraste au ciel où s'affronte sous les denses nuages opaques moult éclair coloré. Aucun vent ne soufflait dans la vallée, les cendres blanches, immortels vestiges des souvenirs de l'homme reposait comme une multitude de cadavre sur la nature morte. La rivière tranchait, d'un reflet contraire défilait d'une eau sombre, l'écho d'ectoplasmes ce brisaient contre des galets aux allures de dents de fauves.

Nous voilà au carrefour chaotique d'une réalité confondu, à ma dextre je ne peux ignoré ce lien. Ma protégée, ma jeune apprentie, Sakamae. Mon attention ne s'y attarde pas longtemps, quelque chose, une ombre peut être.. Non une puissance certaine habite l'hôte. Je l'entrevois alors pour la première fois. Au contraire du prédateur que j'envisageais, de l'âme corrompu par une durée prolongé dans l'astrale, une certaine noblesse accompagnait la prestance de la silhouette. La silhouette spectrale, d'où brillait l'éclat émeraude des mirres de l'hôte, était entrelacé d'ombre et de sillon rouge sanguin. Ainsi je percevais l'être qui hantait depuis nombre d'année ma jeune apprentie.

...Impression factice...

Étrange impression, l'hôte tente quelque manipulation. Le lien n'est pas assez puissant, je ne perçois pas ces motivations. Si je permet au lien de prendre puissance, la relation ira dans les deux sens : Ainsi le cauchemard de l'apprenti aura quelque pouvoir, quelque manipulation sur mon esprit. Toutefois, la curiosité est un démon bien étrange. Lorsqu'elle s'insinue dans l'esprit elle n'est chassée que par l'assouvissement de sa propre faim. Une telle expérience n'est rare donné à nombre de mortel et de trop nombreuse question s'entremêle depuis plusieurs lune. Ainsi la suite alla scellé le destin de l'homme. Il leva ses paumes, l'une vers Sakame, la seconde vers Elrog. Le contour tribal d'un oeuil dans chaque paume brillait d'une lueur dorée, une lueur qui brillait lentement d'un éclat plus vif. Une vive lueur vient alors percuté la perception de Claudius, alors que son esprit lentement s'adaptait à cette nouvelle vision la lueur cédait finalement à un épais brouillard.

Puis le brouillard s'estompe, la réalité devient sienne, ce qu'il a imaginé. Je perçois d'abord la fumée qui s'élève au centre. La théière puis ce dessine lentement les contours de la réalité suggéré. Les tasses fumante, le bois de la table. Je perçois Maria tel qu'il la voit, je vois ainsi mon apprentie et mes mains. Étrange silhouette découpé de toute forme tangible. Que le contour brillant, doré, des tatouages qui conserve une forme vaguement humanoïde. Je prend un instant, figurant ainsi ma physionomie spectrale. Je lui donne forme, le mimique d'une chair très pâle décoré de moult tatouages qui s'obscurcissent. Peut être dans un soucis d'apparence qui semble méticuleusement conservé par la suggestion de l'hôte ce dessine en même temps que la chair, une robe de bure dont le tissu rapelle la nuit noire. La dualité de mon esprit compose à la fois une forme tangible à Maria, celle-ci toujours contraste de Claudius revêtait une robe blanche : Une constante impression de béatitude à son visage.

-Ainsi donc, voilà un Immortel. Hmm... voilà, une rencontre, des plus intéressantes...
...J'ose espérer, enrichissante...
Mais j'en oublie la politesse. Laissez moi me présenter :
Claudius Corvus.-

L'index de l'homme venait effleuré légérement le pourtour de la tasse. La fumée s'échappait entre les doigts. Bien que l'homme parlait, ses lèvres ne bougeait pas : Possiblement un détail superflu que son esprit n'eu cru bon de suggéré...


Post by Elrog Minh Yu - Mort - - December 4, 2011 at 11:49 PM

Le temps est hiver.
Les grues en sont du passé.
Grand vent qui souffle.

*Un accord, c'est ce qu'il manquait dans ce plan pour que je puisse déterminer les formes de l'homme. Au moment ou il a accepté ma demande tout s'est éclairé, j'ai pu en déterminer ses formes, ses formes et celle de Maria. Créature immaculée emprunte d'un sourire énigmatique. Il peut donc me détailler tel que je le suis ici, tel que je l'ai inventé dans mes rêves. Mauvaise chose d'avoir lié une telle personne ? Peut être, mais le contact avec un humain de l'autre plan est toujours rassurant quand comme moi vous n'êtes plus qu'une entité reliée à un objet de l'autre plan. *

*Il se présente donc, c'est certain, il semble assez évolué au niveau de l'art pour se permettre d'entrer en relation avec moi. Peut être qu'en mon absence mon niveau a chuté et que je suis plus accessible. Peut être que la mort dont j'ai été sauvé a été le début de ma déchéance. Un trait de jalousie se fait sentir, mes yeux dévisagent l'homme un instant, tentant de percer sa personnalité. Peut être voir mes yeux le scruter ? Oui peut être. Je suis une personne bien élevé, j'ai de l'art, j'ai de la science, j'ai donné la mort et j'ai aidé à donner la vie à des non vivants. La moindre des choses est de se présenter, nous sommes chez moi, il est normal que le maitre des lieux puisse présenter qui il est. *

« Bienvenue chez moi Claudius Corvus. Vous vous trouvez dans une représentation d'un village proche de la cité d'Isuki la morte. Faites à votre aise, nous sommes entre personnes de bonne fréquentation, mis à part peut être le petit singe, nous verrons cela.

J'en viens à ne pas me présenter, veuillez m'en excuser. Je suis Minh Yu, Elrog Minh Yu, fils de Toki Minh Yu et de Falcon Trenor, ma mère était femme d'importance, mon père était un des forgerons les plus réputés. Je viens de la confrérie pourpre, j'ai étudié quelques mois sous la baguette de Mundus Recaedre , ensuite l'empire m'a accueilli en tant que diplomate. Médecin à mes heures perdues, j'ai assuré les soins à St Elisa sous la coupe de Dame Cassandre d'Estré. Vous savez donc qui je suis et ce que je représente aussi. Le petit animal qui me fait face m'a suivi un moment au dela des mers.. un simple concours de circonstances. Et vous qui êtes vous et quelle est votre fonction ? »
*Tout était toujours très codifié avec les membres du Clan Minh Yu, les présentations, les origines, la fonction. Cela ne dérogeait pas à la règle en cet endroit, son regard se posa sur le petit singe qui lui faisait face, puis sur Maria. Etrangement il n'attendait pas de réponse d'elle, il se contenta de la détailler. *


Post by Sakamae Nakaki, CP - December 5, 2011 at 4:14 PM

Est-ce un rêve, encore ? Je suis confuse. Mes périodes d'éveil s'abrègent de jours en jours. Tout est diaphane et flou. Tout est nimbé d'un vert. Un vert, comme celui qui est filtré par de grandes feuilles, lorsque le soleil est si éclatant qu'il faut plisser les yeux afin de bien voir. J'inspire profondément, mes songes se matérialisent avec lenteur. Normalement, tout se déroule bien plus vite. Ce doit être car cette fois, oui, cette fois, je n'avais pas envie de sombrer dans ce plan.


Le corps de la petite Sakamae est simplement tombé évanouï dans la réalité. Assise à tracer un croquis, à l'Institut des Arts. Comme une personne terriblement malade. Elle l'était, après tout, habitée d'un véritable parasite. Comme une poupée endormie, son front reposait à demi sur la feuille de croquis. Sa main, maintenue contre le medium, gardait encore le fusain entre ses doigts. Prêt à tracer. Peut-être qu'une parcelle de son voyage astral serait transmit sur cette feuille...


Assise sur mes talons, Elrog est installé devant moi. Il est pareil à ce que mes souvenirs racontent. Pareil, comme la dernière fois qu'il m'avait visitée au domaine Yu, avant de demander à ce que je sois instruite. Il ne manquait pas de beauté. Cependant, j'ai rapidement appris à craindre les gens beaux, car ce sont eux, souvent, qui sont les plus vils et les plus tordus. Ses boucles de sanguinent tintent en écho avec les miennes. Est-ce une façon qu'il a eu de me garder en laisse, ou bien est-ce moi, inconsciemment, qui ai créé ce lien. Je réalise rapidement que ce détail renforcit notre rapprochement et je ne peux que me questionner: Que sera la suite ?

L'angoisse me mord au ventre lorsque je réalise que mon maître est installé avec nous, à partager le thé. Maria est là, impassible, à sourire. Cette peur me ramène à ce corps de petite fille dans lequel je me suis longtemps réfugiée. Ma robe sale et déchirée, mes petits doigts abîmés et cette agitation constante qui ne font pourtant pas du tout partie du moi actuel. Seulement, je n'y peut rien, à ce moment précis, je perds toute contenance.

Lorsque le maître se présente, j'ai envie de lui hurler de s'arrêter. Je ne veux pas qu'il subisse les "attaques" de mon monstre.

Oui, MON monstre.

Et c'est une fois les présentations faites que je sens la colère monter en moi, cette colère accumulée depuis de nombreuses longues années. Celle qui me rend si forte, à l'intérieur. Je sens ma forme s'altérer. S'étirer, allonger en ce corps de sirène. Ce corps de fille de pêcheurs élevée par le gratin de la société Systérienne. Où les riches parures elfiques grimpent sur moi comme le ferait les tiges d'une vigne, vue en accéléré. Mon regard gagne en assurance, et je n'ai aucun besoin de me présenter. Tous trois me connaissent très bien. Le maître, la mère et l'entité. Trois personnes qui cueillent au fond de moi des émotions très différentes.

Je fais le point, je trouve la neutralité. Et c'est avec cette attitude que j'entre dans la discution:

"Minh Yu, Elrog, Maître Corvus, Kazaa... (l'appellation envers Maria avait quelque chose de très enfant vers parent, on sentait qu'un sentiment de sécurité s'en dégageait)

Je suis assise ici, au milieu d'un délire extra-planaire, ou bien est-ce une autre fantaisie que mon esprit, ou celui d'un autre ait créé pour me dissoudre à la réalité.

Pourquoi avons-nous été convoqués?"


Post by Claudius Corvus, CP - December 6, 2011 at 9:50 PM

-Oui, j'en oublais les détails matériels. Né Corvus, d'une famille de pêcheur : Fils d'Antonius et de Nicola. Un hameau de pêcheur au septentrion de la Capitale de Systéria, une région sans grande envergure où ceux qui aspire s'élever sont conspués. J'ai étudié à la Confrérie Pourpre bien qu'assigné à la tutelle du magistère Pandora je me suis élevé en temps qu'autodidacte. Désormais co-directeur de la bibliothèque Impériale ainsi qu'émissaire officiel de la Confrérie l'on m'a assigné le titre de chercheur. Mon seul maître à ce jour fut un Niguelidien du nom de Xassyath, aussi peut-être avez vous eu vent de son existance durant votre vie ou votre non-vie.

Ainsi suite à la présentation d'Elrog, Claudius rajustait quelque détail. Une possible marque de politesse afin de suivre le protocole, lui qui n'était avant tout, qu'invité dans cette réalité. Il n'y avait dans la présentation rien de bien particulier, qu'un homme parmi tant d'autre, il aurait pu n'être que cette masse vulgaire et informe qui tôt tard ira remplir les fosses commune. Si ce n'était qu'un détail particulier, un nom. Un nom qui n'était peut être pas inconnu à l'hôte. Xassyath, un nécromancien, un nom qui remontait à une époque oublié. Une époque bien avant la création de Systéria alors que les hommes en majorité n'était que des sauvages supersitieux. Parmi ces hommes quelque un c'était élevé au dessus de leur status mortel. Xassyath faisait parti de ces hommes, la traduction littéraire de son nom pouvait ce lire comme ceci : Celui qui boit les âmes. Une créature qui pour bien des hommes connaissant dans ce domaine n'était qu'un mythe. Outre ce détail, rien ne supposait les motivations du mortel.

La femme, Maria, ne parlait pas. Au contraire du stoicisme froid de Claudius une puissante émotion de bien être émanait d'elle. Une sensation trouble qui pouvait rapeller l'empathie d'une mère aimante envers son enfant.

Il est probable que l'homme trouvait étrange qu'un Immortel c'était ainsi attacher au plan matériel. S'y attacher certe, bien qu'il ne s'agit peut-être pas du terme adéquat. Une étrange liaison puisque ce dernier n'avait pas trouvé nécessaire de préserver une enveloppe matériel qu'il aurait pu manipulé sans devoir lutter contre quelque résistance. Il y avait évidamment une raison, cette raison lui échappait par contre. Était-ce volontaire y avait eu une erreur, une interruption durant le rituel qui a forcé l'entité à ce préserver dans l'astrale. Continuant les propos de sa jeune apprentie. La suite de ces divers question prit alors cette forme :

-Tout dessein à un but bien propre. Nul..doute... que nous pouvons d'une relation commune... Pourvoir au but de chacun?

Ses propos très lent, résonnaient à la fois d'une voix masculine et féminine. Un étrange chaos désagréable pour ceux n'en étant pas habitué. L'entité de Maria, celle de Claudius avaient visiblement parlé d'une voix commune. La dualité offraient une union profonde dans la valeur des propos qui pourtant semblaient rehausser de deux valeurs distincte. Chacune des personnes présente pouvaient voir les mirres cristalline de l'homme les fixés directement comme si son visage était divisé en trois part. Aucune émotion n'était perceptible, ainsi chacun pouvait croire avoir la pleine attention de l'homme. Des variations éthérés ondulaient sous les tatouages de l'homme, il est probable que maintenir le lien lui demandait un certain effort, effort qu'il compensait en puisant dans l,illusion de son apparence.


Post by Elrog Minh Yu - Mort - - December 6, 2011 at 11:12 PM

L'envellope corporelle, on pourrait tellement s'en passer en fait, je pourrais augmenter un peu mon énergie en limitant l'apparence que je procure aux autres. Qu'est ce qui m'en retient ? Je suis un Minh Yu, l'apparence doit faire honneur au nom, en tout temps, en tout lieu. Je me concentre donc et les couleurs de mes vetements se font plus éclatantes, trop colorées même peut être mais mieux vaut trop que trop peu.

*« Chercheur à la confrérie pourpre, c'est une bonne chose sieur Corvus. La confrérie m'a toujours semblé une guilde interessante au niveau des pouvoirs et du savoir que ses membres peuvent en tirer. Cependant j'ai dans mes souvenirs assez ancien l'idée d'une confrérie qui brille par l'absence de ses membres influents, plus aptes à venir chercher leur salaire que de se lancer dans l'une ou l'autre recherche magique. Je vois ici que ce n'est pas le cas de tous les chercheurs.. ou chercheuses. » *
*Le regard du T'sen se fige sur Sakamae, la détaillant un instant, tentant de percevoir en elle plus que lorsqu'ils sont séparés par un plan, que lorsqu'elle est elle vivante et lui mort. *

« Vous avez analysé la situation d'une bien bonne manière sieur Corvus, en effet. Tout dessein a un but bien propre.  Voyez vous ? Cela fait des années que je suis ici, enfermé dans ma prison, cela fait des années que personne n'a tenté de m'en sortir. Pour tout vous avouer, je suis ici bien à l'abri, rien ne peut m'arriver ou presque mais ce n'est pas le but de rester ici, mes principaux rivaux sont dans l'autre monde ou en passe d'y être, il est temps pour moi.. de reprendre la .. vie ? »
*Le ton était amusant à écouter, le regard vers se déplaçait d'une forme à l'autre, la main gantée de mortine se saisissait de temps en temps de la tasse posée devant lui, ses lèvres venaient même à se poser sur le bord de celle ci. Si l'illusion d'un salon lors de la prise du thé était bien décrite, les environs se troublaient parfois pour laisser place à des scènes de combats lors de la prise d'isuki. Manifestement des pensées parasites qui torturaient l'homme ou qu'il ne parvenait pas à écarte du flux qu'il émettait. La plaine se remplissait de cadavres, le ciel virait au gris par intervalles de quelques secondes et on pouvait y deviner le balai des corbeaux, parfois même le bruit du vent dans les bambous laissaient place à des cris humain. *

*Elrog posa la tasse de thé de porcelaine sur la table et se déconcentra un instant troublé par le flux qui les liait tous. L'espace d'un instant, il passa par toutes les formes qu'il avait connu avant de reprendre celle du diplomate systérien que l'empire brégunien avait mené au bucher alors qu'ils sauvaient l'impératrice des mains de la garde. Il sourit doucement, hochant la tête à plusieurs reprises. *

« Oui nous avons un but propre et nous pouvons pourvoir à celui de chacun. Commencons par le votre, j'ai tout mon temps. Ensuite nous verrons celui du petit singe. »
*D'un geste il tendit la main vers Claudius Corvus l'engageant à développer son idée. Son regard se posa vers le petit singe, lui indiquant qu'elle était libre elle aussi d'apporter son avis. Faisait t'il abstraction de Maria ? Impossible à dire mais c'est sûr que son attention n'était pas portée sur elle. *


Post by Claudius Corvus, CP - December 8, 2011 at 11:59 PM

Alors qu' Elrog amplifiait l'illusion vive des teinte de ces vêtements, inversement Claudius semblait s'éthéré. Ses vêtements, la peau de l'homme devint grisâtre presque translucide. L'illusion matériel de l'home laissait confuse entre l'llusion et le spectre astrale. Son regard cristallin brillait du fond de ses pupilles d'une vive lueur dorée. Cette même lueur accompagnait les tatouages. La lueur dorée semblait désormais plus opaque alors que les vêtements de l'homme gagnait en brillant. L'homme ne semblait toutefois pas s'en soucié outre mesure. Possiblement qu'il ne partageait pas cette valeur qui ce voulait de préserver son image matériel.

Alors qu'il prit parole, l'illusion matérielle de l'homme semblait un lointain passé. De rare fluctuation venait par moment ravivé l'illusion de l'homme. Parfois ses traits semblaient plus jeune par autre moment plus vieux. Pour chacun des individu présent il semblait que l'homme les fixaient. Il serait difficile de savoir où était réelement son attention. Possiblement qu'elle était en égal partage livré à chacun des individus présent.

**-Hmm.. en quoi un mortel puis être intéressé?.. Du pouvoir? Non... le pouvoir provient du mensonge, du gros, du grand mensonge, c'est quelque chose que tout mortel puis ce procurer par la simple force de son intelect ou de sa sagesse. De l'or, il va de soi que là n'est pas la question, la monnaie des pauvre. Elle n'offre qu'une valeur primitive à ceux qui resteront esclave du plan matériel. Alors quoi.. Le savoir? Voilà qui ce rapproche, oui, le savoir pourrait dessiner les contours dentellé de ce dessein. Mais que vaut la connaissance et le savoir à celui qui condamné d'avance ne pourra que le conservé dans la mort. Voilà un paradoxe des plus abrutissant.Oh combien de grand hommes, femmes, amasseront au fil de leur vie le savoir, la sagesse qui feront palir d'envie leur proche. Ces mortels en oublie leur but premier, celui de remplir la fosse éternelle des limbes. **

Ceci dit Claudius prit un certain temps de silence. Observant autour de lui la réalité confuse inspiré par l'hôte. Songeur, peut-être pesait-il ses mots ou n'était ce la qu'une simple attente dans le but d'enflammer la curiosité de son interlocuteur. Puis il vint entrelacer ses doigts, lui offrant un aspect des plus solonel. L'instant de ce geste, l'illusion ce rafermissait : Les doigts opaque à nouveau couvert de la peau. La chair redevint grisâtre puis translucide, l'on pouvait voir l'illusion des phalanges sous le voile de la ''peau''.

Voilà le véritable complexe : La vie et la mort. Deux notions qui au-delà des richesses matériels, du pouvoir mortel et des connaissances les plus raffinés assujetissent toute les créatures Enryenne. Aussi étrange qu'il puisse paraitre vous désirez vous affranchir de la non-vie. Je cherche à m'affranchir de la fatalité de mon statut mortel. Ici, il semble que nos but...s'approchent sans toutefois se toucher. La nature parralèle de nos dessein n'est pas sans m'amusé.

Si l'homme semblait conservé avec un effort de ceux qui ne sont pas permanent en ce plan, l'illusion matériel de son corps. Celle de Maria était conservé dans un réalisme déconcertant. Peut-être Elrog comprit-il que cette dernière n'appartenait plus au plan matériel. Tout comme ce dernier, morte, bien que morte liée au plan matérielle. Condamnée à vivre au travers une enveloppe qui ne lui appartenait pas. Une enveloppe que les deux semblaient partagés sans en être totalement maître. Cette dernière conservait une plus grande affinité au plan astrale, ainsi aucune fluctuation venait troublé l'illusion matériel de son apparence.


Post by Sakamae Nakaki, CP - December 14, 2011 at 5:27 AM

La jeune femme ne vit pas l'intérêt de s'immiscer davantage dans la conversation actuelle. Elle préférait garder le statut qu'on lui prêtait : l'insignifiance.

S'il avait sû.

S'il avait sû qu'elle savait exactement comment accéder à ses désirs. Qu'elle savait comment procéder. Qu'elle avait en elle cette force incroyable. Non. Il lui plaisait beaucoup plus de jouer à la victime, sans en être davantage dans cette rencontre.

Leurs éculubrations l'intéressait plus ou moins, mais il est toujours un avantage à connaître les buts et desseins d'un adversaire. Ainsi, elle restait assise immobile. La forme qu'elle avait devenait très claire. Les nombreuses broderies sur sa robe de tulle brillaient d'un éclat glorieux. Le vert, le brun et le doré de son vêtement aux multiples tissus superposés prenaient des teintes riches. L'univers naissait au fond de ses yeux.

Derrière elle, une jungle sauvage d'où les cris des animaux rappelaient l'abondance. Ils rappelaient également l'aventure d'un lointain passé, lorsqu'un village de pêcheurs fut assailli par une importante invasion de morts-vivants. Les verts étaient brillants, les jaunes voluptueux.

Non. Elle n'avait nul besoin de s'exprimer.

C'est un regard brillant qu'elle adressa aux deux esprits. Son sourire était immuable. Imprégné à même son visage, les commissures des lèvres à peine étirées où se cachait à leur vue, mais tout de même imperceptible, cet étrange secret qu'elle gardait en elle.

Le petit singe n'était plus si petit. Ni n'était plus très singe.

Elrog allait sans nul doutes reprendre la parole. C'est un fait connu: les hommes aiment discourir et se prouver au reste du monde. Pourquoi est-ce que ce serait différent dans le monde des esprits ?


Post by Elrog Minh Yu - Mort - - December 18, 2011 at 1:59 AM

Comme le petit singe l'attendait, Elrog repris la discussion en hochant la tête, il détaillait la forme de l'homme, celle du singe, celle de la femme ne semblait pas l'interresser. Quelques minutes de silences se firent, un ensemble de bruits vinrent troubler le calme mais ce n'était qu'un bruit de songe, un hurlement humain et d'un trébuchet qui claquait dans le lointain. Plus l'homme semblait réfléchir et consacrer de l'énergie à une action, plus les formes et les bruits du paysage semblaient prendre de l'importance autour d'eux, comme si l'esprit de l'homme était une bataille qui régnait depuis des dizaines d'années en lui même.

*« Il parait que la mort n'est pas l'étape final d'un combat, la .. vie .. est plus rude encore une fois que la mort a fait son œuvre. Quel est le but de votre vie ? Pourquoi devrais je renseigner un homme qui souhaite s'enfermer tout comme moi dans un plan dont il n'est pas originaire ? Pourquoi l'aiderais je ? Vous qui n'êtes même pas de mon sang, ni de mon clan ? Que pouvez vous m'apporter ? Moi qui voudrais pouvoir quitter ce monde une fois encore. » *
*Son regard se porta sur le petit singe, la détaillant de son regard vert. Qu'il était loin le temps ou il l'avait prise sur ses épaules pour traverser une ile dont elle était originaire, elle qui s'amusait à heurter le sommet du crane du demi elfe, le martelant les larmes aux yeux qu'elle voulait descendre, lui n'avait qu'une seule envie, la jeter à terre et l'abandonner la. Mais il ne l'avait pas fait. Aujourd’hui, après le départ des autres elle restait son seul contact avec le monde réel, tous les flux ou presque s'étaient perdus ou atténués tellement fort qu'il pensait les avoir perdu à tout jamais et sursautait lorsque l'un d'eux revenait à la vie. *

Le décor s'atténua une seconde et une servante sortie de nulle part vint verser à nouveau le thé, vêtue richement elle égalait de sa beauté pas mal de systériennes qu'ils leur avait déja été donné de voir. Il pencha la main vers le petit singe avant de lui ordonner de parler. *
« Tu es proche de moi, si ce n'est en valeur, c'est en esprit, et ce même si ce n'est pas une chose qu'il me plait de me rappeler, parle donc. »*


Post by Sakamae Nakaki, CP - December 18, 2011 at 7:46 PM

Le petit singe avait gardé le silence tout au long du petit discours du fantôme. Elle avait prêté attention à tous les bruits, tous les songes de ce démon perdu entre les plans. Cette sangsue qui s'accrochait à elle comme le fait un enfant avec le napperon de sa mère. Et comme une mère, elle l'avait laissé faire. D'abord, elle avait cru que c'était par peur. La jeune femme avait cru n'avoir pas la force nécessaire pour se défaire de l'esprit inquisiteur de ce qu'elle voyait autrefois comme une hantise. Car personne, non, personne ne lui avait permis d'avoir suffisemment confiance en ses moyens pour réaliser à combien s'estimait sa valeur.

Désormais, c'était différent.

Tout était différent.

Elle inspira comme le font les grandes Impératrices avant de parler, relevant un regard grand comme les plages de galets des côtes est de T'Sen. Observant celui qui se montrait inquisiteur avec ce mystère de ceux qui ont toutes les cartes dans leur jeu.

"Je sais comment faire."

Elle émit une pause, observant tous les changements que sa simple phrase avaient pu provoquer dans l'univers du Yu.

"Je sais comment faire sans user de nécromancie."

Encore une fois. La phrase avait beaucoup d'impact.

"Mais je ne sais si j'en ai réellement envie."

La mentaliste porta son regard à ses mains, qu'elle glissa vers la tasse de thé qui lui fut servie. Bien sûr, aucun thé réel, aucun impact sinon de jouer le jeu.

"Si je le fais, ce sera à mes conditions, et tu seras à ma merci. Tu dépendras entièrement de moi, et ça, pendant de longues années. Il y a même fort à parier que tu ne te souviendras pas de qui tu étais avant cette nouvelle vie. Je ne sais non plus si j'aurai envie de te le rappeler. Je pourrais faire de toi un pantin, comme le fait la demoiselle Selaquii avec son chien. Je ne serais plus le petit singe. Car je serai, de beaucoup, plus puissante que tu ne l'es présentement, et le resterai encore un moment après que tu atteignes ta maturité."

La maturité? Combien de questions pouvait se poser l'homme. Le prix à payer était très élevé. Avant qu'il ne puisse reprendre, elle imposa de nouveau sa voix, qui sonnait en écho comme le fait les vagues de la mer qui viennent et reviennent sans jamais se lasser.

"Si je le fais, ce sera dans un corps vivant. Tu seras façonné de la même manière dont tu le fus à l'origine. Tu devras renoncer à ton nom et à ton clan. J'ai mes raisons et mes motivations à le faire qui n'ont absolument rien à voir avec ce que tu pourrais me réserver comme châtiment."

Et après une fraction de pause, une dernière phrase:

"Tu m'as offert la vie, une fois. Il me semble juste que je te retourne la faveur."

Lorsque Sakamae avait sorti son discours, le cadre l'entourant était riche de vie, de couleurs. Un paon s'était pavané près d'elle, une végétation luxuriante était née. Tout indiquait la force, la puissance et la fécondité. Des valeurs inestimables pour un peuple qu'elle avait si peu connu. Un mélange de culture entre le Systéria commun, le peuple de t'Sen et étrangement le peuple des elfes. Son aura s'était métamorphosée et son regard était à la fois dur et rempli de douceur. Il devenait évident que la semence s'était transformé en fleur. Le maître de la demoiselle ne pouvait que s'en sentir fier, il y était pour beaucoup...


Post by Elrog Minh Yu - Mort - - December 18, 2011 at 8:21 PM

Une proposition impossible pour un Minh Yu.
Ou la revanche d'un petit singe.

*Le regard vert se posa sur elle, il la détailla longuement sans dire aucun mot, sans même faire bouger le léger voile qui lui masquait la bouche. Autour de lui tout semblait s'être arrêté, il avait cessé de vivre, de mourir même en absorbant les phrases de celle qui était son petit singe, était ce la force ou le calme qui l'avait submergé d'un coup ? La puissance à laquelle il avait eu accès à un moment émanant d'elle ? Impossible à dire. Le retour fut par contre assez important, du moins au sens visuel. Le Minh Yu semblait vouloir garder la facade de calme qui recouvrait son esprit mais c'était de moins en moins possible, au fur et à mesure des secondes qui s'écoulaient, cette fine pellicule de calme s'effritait, croquant par morceaux, se lézardant, comme le pas d'un enfant trop hardi qui s'avance sur la glace d'un fleuve gelé. *

La main gantée du Minh Yu se serra sur la tasse en porcelaine, elle crissa et tenta de résister quelques secondes avant d'exploser en fragments qui disparurent en légère pluie de cendres. Tout ce cadre doux et calme était en train de se muer, le ciel tout d'abord avait perdu cette teinte bleue pour tirer vers le gris noir, de lourds nuages venaient à encombrer le ciel, traversés par des nuées d'oiseaux sombres. Enfin ce fut le tour de la maison qui les acceuillaient, elle perdit sa consistance pour prendre la forme d'un amas de tissu, ses coins et ses arretes glissèrent à l'état presque liquide avant de prendre la consistance de la toile, de s'étirer jusqu'a claquer dans le vent qui s'était levé, prenant enfin la forme d'une tente de campagne. Le sol quand à lui s'était transformé en boue, pâteuse, légère mais qui semblait vouloir absorber les pieds des participants, nulle trace non plus de la table de la cérémonie du thé, remplacée par un tronc d'arbre coupé. Le décor était méconnaissable, seul les portes de la cité d'Isuki permettaient de situer l'endroit.

*Elrog se leva de table, tournant le dos à l'assemblée, sa forme changea pour une forme plus.. légère, un brouillard noir. Seule constance les yeux verts qui restaient apparents dans toutes ses formes. Sa voix sifflante pris du volume. *

« Tu sais comment faire sans user de nécromancie ! Tu n'es pas capable de cela, tu optes pour des solutions qui n'en sont pas ! L'art ! Rien ne peut passer sans l'art ! J'ai étudié cet art sombre pendant des années, j'ai découpé des membres, tué des hommes, des femmes, des enfants, je les ai animé pour apprendre, j'ai passé des dizaines d'années à cela.. et tu me dis que toi.. sans nécromancie tu y parviendrais !! »
*Le ton était à la limite de la rupture, il soupira un instant, flotta vers elle pour reprendre place presque face à eux, une fois encore aucun regard vert n'était dédié à Maria. Tous les regards lancés l'étaient pour Sakamae et pour Corvius. *

*« Je ne parle même pas de ta proposition, cette proposition pour revivre une vie qui n'en est pas une ! J'ai travaillé des dizaines d'années completes pour en arriver ou j'en suis ! Je ne souhaite pas recommencer à rien et craindre à nouveau les ennuis des mortels ! Un corps vivant ! Une chose dégoutante dont je n'aurais pas le contrôle entier ?! Une chose comme l'enveloppe de ce Zao Tesshu ? Une chose qui me dégoute lorsque le reflet de ma bassine me renvoie l'image de mon visage ? » *
*Un éclair zébra le ciel un instant, provoquant une légère averse sur les personnes présentes, aucun impact autre que celui de voir les gouttes d'eau de pluie, pas la moindre humidité, simplement une altération de la réalité du plan dans lequel ils étaient. *

« Je t'ai offert une vraie vie, ne me propose pas celle d'un chien. Tu me ferais presque regretter de ne pas t'avoir laissé aux mains de ces choses que tu appelait tes parents. »
*Les yeux verts se posèrent sur elle, puis sur Claudius enfin sur Maria. Mais rien ne semblait pouvoir altérer la haine qui y sévissait. Dans les ruines d'isuki la morte, à la frontière entre le réel et un autre plan, des hommes hurlaient alors qu'ils étaient empalés ou qu'ils s'envolaient au delà des murs de la cité. *

« Propose moi un marché correct Sakamae ! »
*Le ton était lourd, plein de reproche mais c'était également la première fois qu'il s'adressait à elle en utilisant son nom. *


Post by Sakamae Nakaki, CP - December 19, 2011 at 6:33 AM

Les Yu sont des enfants roi.
Mais un petit singe ne plie pas devant la royauté.

Les palissades d'Isuki avaient un aspect menaçant. Elles étaient sombres et leur aura n'auguraient rien de bon. Les émotions d'Elog Minh Yu étaient filtrées directement par le biais de ce décor sec et ininvitant. Il arrivait encore a l'intimider. Oui, il parvenait encore a nouer les trippes du petit singe tant son esprit était fort et savait s'imposer. Mais cette fois-ci c'était différent. Cette fois-ci, c'était elle qui contrôlait les événements.

Sakamae avait porté son regard vers Claudius, qui était resté muet pour l'heure. Il l'avait observée aussi. Elle ne ressentait pas le besoin de verbaliser quoi que ce soit envers son maître. L'apprentie sentait qu'il avait comprit. Elle sentait également qu'il la soutiendrait, quoi qu'il advienne. Et c'est précisément ce soutient qui fit en sorte qu'elle ne s'écroula pas devant la crise que fit le Yu à son attention.

Ses pieds avaient enfoncé dans la boue alors que l'univers éthérique s'était métamorphosé. Son corps entier avait frémi lorsque l'esprit avait craché sa haine, mais son appel avait semblé finir en supplication, aux yeux de la toute belle. D'un mouvement, lorsqu'il sembla avoir terminé, elle sortit ses avant-jambes de la matière visqueuse qui semblait avoir voulu garder un certain contrôle sur ses mouvements. Dignement, elle s'était rassise, et n'avait exprimé du visage rien d'autre que ce même air énigmatique qu'elle avait enfilé avant de débiter son précédent discours. La petite tasse de porcelaine peinte était encore suspendue à ses mains. Il n'avait pas pu changer cela. Il n'avait pas pu changer rien de ce qu'elle touchait directement.

Elle l'avait remarqué.

Cette si petite constatation prenait l'ampleur d'une découverte grandiose, comme si on venait lui dire qu'Enrya était en fait ronde. Que le bout du monde n'existait pas. Ou encore que les Dieux n'étaient que des fadaises.

Le Yu reprenait contenance. Le petit singe étira un sourire. Délicat, parfumé. Un simple étirement de la commisure. Ses courtes lèvres prirent la forme d'un pétale. Puis, elle redirigea son attention vers le fantôme de fumée noire. En le regardant, elle coula sa bouche peinte d'un rouge carmin vers l'ambre onctueux d'un thé qui n'avait aucun goût. La Taur'Amandïl huma un parfum qui n'en était pas un. Puis, déposa la petite tasse, témoin d'un prestige qu'Elrog avait soudainement perdu, sur un tronc sale et grossier.

"Il ne suffit pas d'entendre pour dire qu'on écoute. Tout au moins, tu te souviens désormais comment on prononce mon nom."

La jeune femme glissa ses doigts à ses cheveux dont les bijoux se transformèrent en une envolée de papillons. Les insectes partirent vers les cadavres épars qui décoraient le théâtre d'Isuki, la ville morte. L'influence du démon était telle que les papillons se posèrent au loin et devinrent aussi sec que le paysage. Secs, gris et morts. Fantômatiques, tout comme l'hôte de ces lieux.

"Je ne comptes pas te donner un corps comme celui de Zao Tesshu. Ni celui d'un animal. Il ne saurait pas contenir ton essence, de toute manière. J'ai bien pensé te punir et t'enfermer dans une lame ou encore une armure, comme dans les légendes. Mais je n'en ai pas encore la force ni les connaissances subséquentes.

Non. L'offre que je te fais est bien plus grande. Mais tu ne t'en es pas montré digne avec tout cet emportement."

C'est ce même regard à la fois dur et doux qu'elle renvoya au démon. Tournant un peu de son attention vers le maître Corvus, en s'assurant qu'il ne la quitte pas. Puis elle reprit.

"Je te propose de façonner un corps sur mesure. Qui n'aura pas été souillé par un autre esprit. Un corps qui grandira, qui portera mes traits, comme tu as porté, et porte encore à l'occasion ceux que ta mère t'a donnés. Un corps avec lequel sera partagé certains de mes dons et certains dons de l'homme qui t'offrira a son tour ses traits. Tu seras mon sujet d'études que j'observerai évoluer de manière principalement passive, comme une mère observe sa progéniture tracer son chemin dans la vie. Ton esprit est suffisemment fort pour parvenir à ramener des souvenirs en temps voulu. Et un jour, je ne pourrai faire autrement que de te faire part du marché que je te propose à l'instant."

Une inspiration profonde.

"Je n'ai pas besoin d'user de nécromancie pour appliquer cette méthode. Et le faire ainsi demande un sacrifice de ma propre personne, de mon corps, de mon esprit. Mais j'aurai besoin de la lame. Car il me faut un lien avec ce que tu fus dans le monde des vivants, pour agir en tant que catalyseur. Et pour faire ainsi, j'ai besoin que tu me révèles où elle se trouve.

Ce marché te semble-t-il correct, Elrog Minh Yu...?"


Post by Claudius Corvus, CP - December 19, 2011 at 11:11 PM


...Pourquoi l'aiderais je ? Vous qui n'êtes même pas de mon sang, ni de mon clan ?...

Voilà une étrange affirmation pour un Immortel cru penser à cet instant le thaumaturge.

.....

Uperèphania : L'orgueil, c'est d'abord ce qui surprit Claudius. Quand même bien qu'en ce plan la matière, l'influence matériel n'a aucune valeur propre l'hôte n'avait il point cru bon de rehausser son apparence si vivement. Ainsi est ce là un soucis de conserver sa mémoire, par un soucis aiguisé du protocole ou par simple fierté qu'il s'était présenté, faisant ainsi étalage de son passé mortel...

Kenodoxia : La vaine gloire, à quelle gloire passé, d'un statut si pittoresque pouvait bien ce prévaloir son hôte. Aussi glorieux qu'aurait pu être le nom de sa famille, il n'en restait qu'un maigre souvenir, une entrave tout au plus. Le statut Immortel prévaut bien au-delà des réussite qui suivent un nom. De prétendre à tel réalité n'est ce pas la en soi, la vraie gloire. N'est il pas, suivant cette logique, aussi futile que de désigner le cheval que l'on possède de ''beau''. Une simple analogie par association...

Orgè : La colère, ou le fruit de la déception. Le temps est une entrave matériel, elle pousse les hommes à ce risquer. Le risque demande de s'oublier un instant afin d'axer vers un plus ample profit. La déception peut faire naitre la colère si ce dernier n'a su avec exaction méditer à la réelle valeur du profit, comprendre la nature du risque. Ce n'est que par ces 2 notions que le sage s'éloigne de la folie. Pourtant l'immortel, n'a t'il une éternité afin de calculé. Par cent fois ces ennemies mourront sous le glaive temporel. L'immortalité prémunit de la bêtise, faut-il en être suffisament patient...

.....

Puis il entrevit lui-même sa propre inconduite. Son erreur de jugement. Si les buts pouvaient se rapprocher n'était ce pas là le véritable piège. Il serait peu avisé d'offrir la possibilité qu'un individu prisonnier de ce plan puisse par quelque sournoise intention s'approprié son enveloppe matériel. Non, la question était plutôt : <<Pourquoi aurais-je besoin de toi? Moi qui est si près de mon but. Toi qui a besoin de mortel?>> N'ai-je pas suffisament payé lourd tribut autrefois à un Immortel afin de lier réalité à quelque caprice. Ici, il s'agit d'une valeur bien plus grande, je souffrirais moi même d'acédie. La paresse étant mère de l'accablement, de la perte de soi, du désintérêt. Non, quand même bien l'hôte avait su arracher son existance à la mort, ce dernier se trouvait toujours enchaîner à des pulsions mortels. Pulsions que ce mortel, Claudius, semblait irrémédiablement relié à une médiocrité qui empêche la masse de s'élever.

.....

En apparence la silhouette éthérée de l'homme conservait un calme d'ascète. Si le décor s'était modifié pour inspirer quelque trop calme silence d'une tente militaire au prémisse de l'affrontement des troupes. Ce qui lui servait de vêtement dans la scène précédante s'avérait camouflé ses tatouages sous un voile obscur. D'infime, des milliers de petite langue de fumée s'échappait, offrant l'illusion d'une lourde cape dans le vent. Ce que touchait cette fumée astrale semblait composer ensuite avec la projection de l'homme. C'est sans nul doute quelque maîtrise d'occlusion que ce manifestait ainsi le phénomène, troublant le décor qui lui arrivait à proximité.

S'ils fixaient en sa direction, derrière le voile astrale s'entrelaçaient ténébre et lumière. S'il ne se concentrait plus afin de retenir l'illusion d'un décor, le souvenir lointain de l'image précédante laissaient entrevoir l'aspect sinistre d'une vague cage thoracique, le flou d'un crâne d'ou par moment la lumière derrière traversait le creux de ses orbites. Maria ne semblait plus présente. Peut-être entrevirent-ils derrière la silhouette flou de Claudius un doigts, quelque doigt, l'instant d'un moment, posé sur son épaule.

C'est peut-être par fascination de la tournure des événements qu'il ne se découpait pas totalement plan. L'on pourrait bien croire aussi qu'un instinct paternel, ce voulant protecteur. Peut-être n'était ce là qu'un attrait malsain visant à connaitre comment le Minh Yu évalurait la suite des événements. L'obscur réalité motivant l'homme bien que confuse ne se manifesterait surment qu'à la valeur propre dont ils voudraient le croire. Claudius restait bien que silencieux présentement, spectateur de la scène..


Post by Elrog Minh Yu - Mort - - December 19, 2011 at 11:45 PM

« ce marché te semble t'il correct Elrog Minh Yu »
*Le son de la voix du petit singe se fit entendre doucement, emplissant l'esprit de celui qui avait été son maitre. Elle lui proposait un marché, de repartir de rien, de s'arracher à ce monde impalpable mais ou il était immortel, intouchable jusqu'a ce qu'on touche à son phylactère, intouchable mais sans grande emprise sur le monde des vivants la ou il l'était. Il venait de se rendre compte que son état l'obligeait à faire des croix sur certains privilèges qu'il s'était attribué en vivant au dela du monde des vivants. Certes il avait la possibilité de se créer en rêve une prison dorée mais elle n'était de toute manière jamais qu'une prison comme toutes les autres, une prison sans aucune voie de sortie. La fumée noire qui avait pris la place du fils des Minh Yu se déplaca doucement face à ceux qu'il avait recu dans son plan, dans sa bulle et il se concentra, se calma. Visuellement le décor changea une fois encore, laissant place à une plage de sable fin, un village de pêcheurs que le petit singe aurait pu reconnaitre entre mille. Dernière facétie d'Elrog ou simple clin d'oeil ? L'homme repris une forme humaine, délaissant l'ombre pour retrouver la soie et le tissu précieux de ses habits, ses yeux verts détaillèrent les personnes, détaillant leur force à l'intensité de l'aura qu'ils déployaient. Ils étaient puissants, peut être était ce lui qui avait faibli avec le temps, qui s'était amoindri dans ses capacités avec les années passée sans autre pratique que celle de l'esprit. Peut être étais ce tout cela.. peut être pas. Pourquoi être venu jusqu'ici alors ? La question dépassa ses lèvres. Couvrant maintenant le bruit du reflux des marées qui submergeait la côte à chaque mouvement de mer, apportant sur la plage des crabes et d'autres vestiges que la mer avait gardé comme des trésors, soulevant peut être des rêves ou des cauchemards enfouis dans l'eau. *

« Laisse moi réfléchir à ta proposition Sakamae... Mais avant pourquoi donc avoir accepté cette rencontre ? Que puis je t'apporter pour que tu viennes me retrouver ici ? »
*Le batard demi elfe posa son regard sur elle, c'était elle qui menait le combat, c'était elle qui dirigeait l'attaque, elle était soutenue par son mentor, elle était accompagnée dans sa démarche mais impossible de comprendre quel était sa motivation propre. La main gantée de Mortine pris une autre tasse apparue comme par magie, il la porta à ses lèvres, habitude de mortel qu'il entendait continuer à tenir malgré son était qui n'était plus, malgré tout, malgré même les souvenirs. Le décor clignota un instant, subissant les assaut des pensées d'Elrog, une demeure en lisière de fleuve, proche de la confrérie poupre apparu un instant avant de laisser place à la plage une fois encore. Dans le vent qui se levait ils se regardaient tous, comme si le temps n'avait aucune importance, jaugeant le savoir de l'un ou la force de l'autre, l'art des deux était assez imposant, assez pour que le Minh Yu répetes sa question, détaillant la femme qui lui parlait. *

« Quel est ton but en me retrouvant ici Sakamae ? »


Post by Sakamae Nakaki, CP - December 20, 2011 at 5:31 AM

"L'épanouïssement."

Un seul mot pour réponse au démon des Yu. La voix avait résonné comme si le vent l'avait soufflée par delà une nuée de roseaux. Et tout comme sa voix, l'image du petit singe s'atténuait peu à peu. Annonçant ainsi aux deux hommes qu'elle se retirait.

Elrog avait à réfléchir.

Sakamae lui donnerait le temps. Car, peu importe la décision de l'esprit tourmenté, du voyageur, de ce bourreau des songes, la jeune femme aurait des préparations conséquentes à faire. Le premier était de prendre du repos. Elle savait qu'en quittant ce monde, son ancien maître serait trop épuisé pour venir la hanter. Il utilisait beaucoup d'énergie pour maintenir son apparence ainsi que les "lieux" où il choisissait de recevoir ses invités.

Elle les quittait ainsi. Laissant sur la table deux hommes. Après tout, le maître Corvus était le premier à avoir répondu à l'appel. Il était normal qu'il conclue avec peu importe les desseins qu'il avait à faire envers l'Étranger.


Sakamae rouvrit les yeux. Partout autour d'elle, des tracés étranges. On y reconnaissait à plusieurs endroits des créatures effrayantes, comme des gens torturés dont la bouche formulait un "o" douloureux dans une ôde à l'agonie. La jeune femme prit ses cahiers et canevas et remballa ses effets. Elle avait grand besoin de retrouver son lit, ses draps. Il avait fort à parier qu'elle dormirait pendant très longtemps, cette fois-ci...


Post by Claudius Corvus, CP - December 30, 2011 at 1:18 AM

*Puis le silence, le long silence. Un silence de plomb qui dura peut être une éternité. L'hôte savait-il seulement qu'il était toujours présent. Lointain, dans quelque recoin obscur, il observait. Patientait quelque réaction. Puis le noir. Le sombre voile tombait. L'esprit de l'hôte, possiblement préocupé par le dilemne machiavélique de sa jeune apprentie. Ce risquerait-il à quelque présence. Devrait-il simplement le laissé là pantois, dans la presque impossibilité du dilemne imposé. S'oublier pour renaitre. Renaitre et s'oublier. Lui proposerait-il un contre marché pour accomplir son oeuvre. Tout restait possible et à la fois impossible. S'il n'aurait pas manifesté sa présence. Quelque voix étiré, arracher d'un lointain souvenir. Ainsi il allait : *

-L'espace qu'il y entre eux et moi est ma fidelité. Le pire n'est pas dans la mort, il est dans chacun. Et si les vivants ont changé de route grand bien leur fasse. Je ne serais pas leur complice. Ceux-là, sous terre, peuvent encore offrir quelque chose. Leur arbitrage. C'est une victoire permanante et servile pour les tyrans de ce plan. Combien il est aisé de faire parler les morts pour déclarer ou arrêter une guerre. Combien ignorant leur carcasse reste elle utile, n'est il là qu'un paradoxe morale que.. la nécromancie. D'où fixe t'on, de quel enseignement théologique, ce soumet la masse pourissante la limite morale entre ce qui est acceptable...ou non?

Profitant du trouble dans laquelle Sakamae eu plongé l'esprit de l'hôte, Claudius vint modifié l'aspect du décor. Si de chair aurait été les créature c'est d'abord un vent glacial qui aurait tenaillé leur chair. Puis un calme, possiblement issue de quelque rêve oublié du conscient. L'immaculé blancheur d'une duveteuse neige couvrait le paysage. La glauque, sinistre copie conjointe à quelque horreur indicible brillait d'un rouge sang. D'aucune façon ce liquide poisseux n'entâchait les bords satiné de la nappe blanche. Claudius, sous l'apparence vaporeuse n'avait déroger de l'image précédante. Il existait une horrible dualité dans le contraste présent, une possible représentation de l'état psychique de l'homme.

-C'est pourtant si évident. La peur, est la limite. L'incapacité crasse a comprendre les subtilités, l'interdit de censurer son esprit à de nouveau concept. La servitude à quelque être Supérieur, communément apeller par la plèbe Enryenne, Divinité. Sous la prétention d'accomplir la volonté divine le mortel s'enchaine sans scrupule à la volonté du plus éloquent de ces confrères. Cette même peur qui pousse le protagoniste.. le supposé hérault de la parole divine de s'entouré de fidèle. Cette pulsion viscérale de vouloir être l'épicentre de cette masse bêlante.

Le point centrale, une marre de sang. Oui, ce ne pouvait être autre chose que la représentation de la carmine essence vitale, fumait légérement. Les volutes féerique, vapeur sinueuse s'élevait au dessus de la marre. Aucun reflet ne venait troubler le mirroir centrale, comme si les lois physique n'était qu'abstration dans cette vision trancher de toute réalité. Quelque figure trouble, souvenir inconsistant d'individu vivant ou mort qu'eu connu Claudius venait parfois mirroiter sous la surface de la marre ou bien n'était ce qu'illusion mensongère transporté par les volutes.

-Vous me demandiez : Pourquoi m'aidez? Là est toute l'essence. Pouvez vous réelement m'aidez vous qui semblez s'être dégouté de votre état. Par quelle maladresse n'avez vous pas pu conservez votre phylactère dans quelque endroit où le retour de votre esprit serait facilité. Vous qui semblez conservez nombre pulsion mortelle.. quel est la valeur qui motiverait votre retour?

L'apparence trouble de l'homme offrait dans le décor quelque horreur pour les esprits fragiles. Quelque beauté pour ceux sachant entrevoir la beauté là où le commun des gens seraient instruit de cauchemard. L'étrange contraste, le calme funeste de l'endroit. Tout pourrait laisser croire que la forme spectrale devant Elrog, ce qui formait son esprit, n'était que déjà trop morte pour un homme. Dans le regard terne de la forme éthéré vint briller quelque lueur dorée au centre cristallin alors que ces dernières paroles vint approcher son esprit.

-Tout homme qui va au devant de sa mort possède une raison propre. Pour moi elle a la valeur d'une existance consacré aux études sans l'opprobre de voir, un jour mes travaux inaccompli. Quelle fut la vôtre? Quelle fut vôtre faute? Que vous vaudrait ce retour?


Post by Elrog Minh Yu - Mort - - July 14, 2012 at 5:50 PM

**Seppuku et boucles d'oreilles, **
Déchéance et richesse sont alliées.

Le temps n’a que peu de prise pour ceux qui voyagent en des sombres songes. La puissance des personnes qui l’accompagnaient semblaient déjà avoir dépassé la sienne, il se serait mordu la langue à en mourir de l’avouer mais manifestement aussi bien le halo que le petit singe dépassaient son talent.. Il s’en voulait depuis un moment d’avoir laissé de coté son art pour manipuler la réalité dans sa bulle, en cercle fermé, en environnement clos, profitant des arts et des spectacles, des corps et des combats… Tout cela semblait si loin à présent. Que pouvait-il lui apporter ? La question l’avait heurté comme les pièces d’or heurtent le comptoir du coin chaud. La voix sifflante de l’ombre se fit entendre, l’image de l’homme n’était plus celle d’un tsen, ce n’était plus un homme vraiment, c’était plus une image trouble de vapeur et d’ectoplasme.

« Je peux t’apporter ce que je connais, je peux t’apporter mon expérience dans l’art sombre, je peux t’apporter mon nom et ma connaissance, je peux t’apporter mes talents.. ici ils ne valent plus rien alors qu’au dehors.. »

Il ne finit pas sa phrase, semblant épuisé par ses derniers mots.. le regard se posa sur l’homme.. enfin, sur la forme et doucement il se replia vers son antre, disparaissant en lançant un dernier message avant de disparaitre en attendant une éventuelle renaissance.

« J’étais déjà mort.. vivant mais condamné.. et rien n’a changé maintenant. »
Dans l’ombre, une paire de boucles d’oreilles de sanguine brilla un léger instant.