Un choix difficile

Post by Adalard Dranem A.K, OdS - December 11, 2011 at 8:31 AM

*Un ciel grisâtre couvrait l'Archipel, alors que les nuages se faisait languir entre les minces goûtes de pluies qui tombaient de façon passagère, et un air frais et venteux. Le silence était de mise alors, tandis que l'on pouvait entendre les pas du paladin sur le gazon, pour lentement se rendre au devant d'une tombe. C'était dans le cimetierre, près de la pierre tombale d'un homme connu. Dans le cimetierre près de la Cathédrale, deux hommes discutaient d'un sujet visiblement sérieux, si tant quelqu'un avait pu les voir discuter. À l'entrée du sinistre endroit, en plus des deux inquisiteur de l'Ordre qui surveillait, se trouvait deux mercenaires, assurant supposément une certaine protection, à un certain individu. *

- [...] Et vous comprendrez que l'impartialité est de mise.

- Cela implique que je doive quitter [...] Avait rétorquer calmement le paladin, sous le ton d'une constatation, alors qu'il ne trouva pas nécessaire de poser l'interrogation. Le choix qui s'imposait à lui, lui paraissait clair.

Malgré tout, un hochement de tête sérieux confirma sa constatation, et bien que le dilemme était clair, la réponse ne l'était pas. La discussion eut une brève suite, et le paladin se retira pour prendre le sentier de la réflexion, aussitôt.

On ne l'avait pas aperçu dans les rues de Systéria depuis quelques jours, sans plus, ni moins. Il avait dédié son temps aux prières, à la recherche de la bonne décision à prendre. On lui proposait d'accomplir son rêve, mais jamais il n'aurait pu croire auparavant que ce put être aussi difficile, que de faire le choix de l'accomplir. Il se trouvait à un pas seulement de la frontière entre sa vie présente, et une toute nouvelle qui l'attendait, celle qu'il convoitait depuis sa tendre enfance. Néanmoins, aucune réponse n'avait été donné encore à cette offre, et pourquoi? C'était un choix bien plus complexe à faire que celui d'accomplir le rêve de ce qui fut jadis un enfant.

[...]

À la lumière de quelques chandelles, dans sa maison vide de la présence de sa femme, il étudiait de nombreux livres. Chacun des livres avaient une apparence relativement vieille, mais tous traitait du même sujet; la religon de Thaar. C'était des livres qu'il aurait dû lire bien avant, mais force des choses, ce n'était que maintenant qu'il en faisait la lecture. À chaque précepte, il s'arrêtait et réfléchissait à la meilleure façon de l'appliquer à la situation courante de sa vie. À chaque vertue, il priait pendant une heure, afin de l'assimiler. Nulle réponse ne lui venait cependant, et son coeur était incapable de lui en dicter une, tout comme sa raison.

[...]Mettre en doute votre allégeance. [...] J'ai confiance en vous.

[...]

[...]La réponse ne peut venir que de vous. [...] Les choses ne sont plus comme elles l'étaient.

[...]

- Vous ne pouvez pas faire sa, monsieur ! Je ne suis pas capable de faire ce que vous me demandez..

*Et chacune de ces phrases bouillaient dans son esprit, plus les jours avançait, plus la réflexion devenait lourde à supporter. Il lui semblait peu à peu qu'il n'y avait aucune bonne réponse à ce dilemme qu'on lui avait apporté. Et devant ces nombreux livres et ces quelques chandells, une seule phrase sorti de sa bouche dans un son presque inaudible, entre ses lèvres entre-ouvertes. *

- Je dois parler à Brehan.

Post by Adalard Dranem A.K, OdS - January 2, 2012 at 10:11 PM

Le paladin n'avait jamais réussi à trouver son dirigeant, son guide. Brehan demeurait introuvable alors qu'une tonne de situation le demandait. Thomas à Zanther, Brehan disparu, Maegor qui s'isole.. Systéria changeait de voile. C'est sous le regard passif du servant de Thaar que l'Archipel changeait ses couleurs, et nul ne pouvait savoir vraiment ce qui l'attendait. Quoi qu'il en soit, Dranem avait rendu sa décision, même s'il n'avait probablement pas fait le bon choix. Le choix qu'il avait à faire était simple; rejoindre la Chancellerie et quitter l'Ordre pour servir les affaires de l'Empire de façon impartiale, ou refuser l'offre de Maegor mais demeurer dans l'Ordre du Soleil. Il avait embrassé un choix qui lui était favorable, afin d'être en mesure d'améliorer la justice Systérienne, néanmoins il n'avait pas respecté la vertue du sacrifice pleinement, et c'était le résultat. Maegor s'isolait et ne répondait plus de son titre, ou ne répondait plus tout simplement. La chancellerie ne ferait pas long feu, à moins que quelqu'un s'en occupe. Le Gardien n'avait pas la prétention de vouloir ou pouvoir s'en occuper, mais les trois personnes qu'il aurait juger apte à le faire n'était pas en mesure de remplir ce poste, ou du moins, il ne savait absolument pas ce qu'ils étaient devenu.

Prit entre deux feux, on ne voyait plus Dranem dans les rues de Systéria non plus. Effectivement, il ne daignait plus se présenter au Temple après le choix qu'il avait fait et la situation présente concernant la Chancellerie, alors il errait. Une fois par semaine, il regardait son courrier; vide. De toute façon, qui s'en soucierait? Sa femme était partie dans le désert depuis un long moment et pour une durée indéterminée, afin de s'éloigner des problèmes actuels de l'Archipel, au lieu de les régler. Son meilleur ami n'arrivait pas à soutenir le poids de son titre et de ses promesses. Ses deux mentors, Lucius et Brehan, étaient disparus à leur tour, on ne sait où. Il n'y avait plus grand chose qui retenait Dranem dans Systéria, si ce n'est son amour pour sa patrie. D'autant plus que la honte qui le gagnait l'empêchait de se montrer aux siens, alors il avait trouvé un autre moyen de servir Thaar, jusqu'à ce qu'on ait besoin de lui.

À des lieux de la capitale de Systéria, il se trouvait dans un petit campement, accompagné de sa fidèle monture. Sur le bord d'un petit feu, il déroula une grande carte et en observa les détails. Le combattant avait entendu parler d'une crypte bâtie sur une montagne, et il semblerait qu'un nécromancien y soit entrain de ramener les morts: C'est là qu'il se rendait. Peut-être était-ce le nécromancien qu'il connaissait, son vieil ennemi. Voilà la seule raison qui le poussait à s'y rendre. C'était là la seule utilité qu'il s'était trouvé.

Post by Sakamae Nakaki, CP - January 2, 2012 at 11:24 PM

Ailleurs, en d'autres temps, en d'autres termes, la vie continuait.

Peu de choses, peu de gens semblaient se soucier des troubles intérieurs du paladin.

Ceci dit, un livre reposait, tranquillement, dans l'attente d'une prochaine leçon: Quelqu'un se souciait de l'individu. Quelqu'un souhaitait le voir évoluer et souhaitait être pour lui un exemple, un mentor, un Sage.