Après les barbares, les amazones
Post by Aëlwèn Ihlnäe - March 3, 2012 at 6:57 AM
*La forêt systérienne renfermait de nombreuses créatures, pour la plupart, exotiques. La faune et la flore étaient diversifiées à cause du climat tropical qui favorisait la pousse d’une végétation dense. À quelque part entre les arbres, un attroupement de femmes élevait leur voix en un cri tribal. Elles étaient vêtues de cuir, en cercle autour d’une horde de centaures armés d’arcs et de lances. Les femmes se ruèrent sur les hommes-bêtes qui répliquèrent aussitôt. Le combat était sanglant et les amazones ne faisaient pas le poids contre tous ces monstres. *
-On se replie! *Cria l’une d’elles, sans doute la chef. *
*Les archères continuèrent à tirer leurs flèches en fuyant à toutes jambes. Certaines, trop téméraires, avaient été tuées avant d’avoir pu se rendre à la forteresse. Les survivantes arrivées à destination, elles se rassemblèrent autour d’une table faite de bambou. Elles étaient énervées, colériques. *
**-On ne peut pas rester ici sans rien faire pour nos sœurs manquantes! Allons-nous vraiment les abandonner? Sommes nous lâches? **
-Nous sommes prudentes, Ariëllà. Nous ne pouvons pas risquer la vie de nos enfants. Nous nous devons de les protéger. Retourner chercher les autres, ce serait un suicide. Ils sont trop nombreux, trop forts. Nous pensions les avoir par surprise, mais ils ont dû anticiper notre arrivée. *La demi-elfe, s’appuya sur la table, se tenant le front. Visiblement, tout était allé de travers. *
-Rester ici serait risqué, ils perceront tôt ou tard la protection que nous offre la forteresse. *La voix de la femme était dure, inébranlable. Il fallait agir. *
*Les femmes discutèrent longuement. Les hommes de la tribu s’interrogeaient quant au pourquoi une telle concertation, mais ils n’étaient pas autorisés à penser. Ils se devaient de servir, de faire les tâches qu’on leur désignait. Les amazones sortirent de la hutte. Au moment où Aëlwèn posa le pied en dehors, elle se fit agripper par l’une de ses consoeurs. L’elfe jeta un regard noir à celle qui osait la toucher. *
-Lâche moi, Iänna.
*Iänna avait des larmes aux yeux, elle ne relâcha pas sa poigne malgré l’ordre qu’on lui donnait. *
-Tu l’as tuée, tu ne l’as pas protégée! Elle qui t’a tout donné, comment peux-tu?
**-Iänna, je… **
*Sans qu’elle eut le temps de poursuivre sa phrase, la demi-elfe se jetait sur elle, dague à la main. Aëlwèn tomba à la renverse, tentant au mieux de se protéger. Un des hommes intervint, Firiel de son nom de famille. L’elfe réussit à se dégager grâce à son intervention, mais elle le gifla une fois libérée. La chef des amazones, Eënaëlle, se précipita là où l’altercation avait eu lieu. Elle remarqua le trio qui avait tous opté pour une position soumise, sauf pour Firiel qui avait opté pour une position plus que soumise. *
-Aëlwèn, je veux te parler, tout de suite.
*Les deux femmes discutèrent alors, à l’abri des curieux. *
Post by Gardtalang, ind - March 5, 2012 at 8:15 PM
Oui mais les barbares y était en premier
Durant ces temps avec les orques, Gardtalang avait déjà eu affaire aux amazones. Bien qu'elle était des femelles, il avait conscience qu'elles pouvaient s'avérer des guerrières redoutables. Elles avaient tués sans remord ses frères d'armes à l'époque. Ces femelles, par contre, avaient tombées dans l'oublie pour le rustre personnage qu'était le Colosse. Jusqu'à aujourd'hui...
Alors qu'il faisait quelques petites réparations mineurs sur son armure et ses armes, l'un des barbares qui faisait la même chose engagea la conversation autour du feu au centre du campement.
On dirait qu'il y a de l'activité au sud, dans la jungle dernièrement. Annoncait-il espérant attirer l'attention du Chef de la Tribu.
Mmgrrrr... grognait-il sans réellement d'émotion. Néanmoins, il ne dit rien de plus ce qui laissait le signale à son confrère de poursuivre.
On n'a vue des cadavres de centaures et de femmes. Je dirais qu'il y a eu bataille entre les deux clans. À en juger la disposition des corps, je crois bien que les amazones en ont bavées.
Au mot amazone, l'orque entendit des bruits de son passée à l'intérieur de sa tête. Le cri aïgu de ces femmes lorsqu'elles attaques. Leur détermination aussi grande que les guerriers de Vaerdon.
Mmgrrrrrrr..... L'Orque poussa un autre grondement mais plus expressif. Rempli d'irritation et d'agacement. Son confrère barbare pouvait y voir ses canines prédominantes avec ce rictus au visage.
Bah quoi, imagine qu'elles viennent ici pour se réfugier? Plus de femmes dans le campement et qui savent se battre en plus, ça ne ferait pas de tord.... non? Dit-il avec une incertitude de plus en plus grande à voir l'expression du demi-orque qui se déteriorait au fur et à mesure.
Elles vont te couper la tête avant même que tu les touches, idiot. Lui annoncait-il rudement pour décomposer les fantasmes naissants du jeune barbare qui lui servait t'interlocuteur.
Après quoi, il reprit de manière borné et têtu:
Pas question qu'une femelle me dise ce que je dois faire.. mgrrrrrr....
Bien voilà, l'Orque était de mauvaise humeur pour toute la journée. Imaginez s'il devait en rencontrer juste une!
Post by Aëlwèn Ihlnäe - March 5, 2012 at 8:43 PM
-Aëlwèn, je veux te parler, tout de suite.
*La grande elfe aux cheveux en bataille et au regard perçant retourna dans la hutte. Cette fois, il s'agissait d'une discussion privée, deux amazones seulement, dont la chef. *
-Les amazones trouvent que ton esclave est trop familier avec toi. Son écart de conduite à l'égard d'Iänna ne passera pas inaperçu.
*La concernée garda un air stoïque. Perchée sur ses deux longues jambes fines, les bras croisés sous sa maigre poitrine, elle soutenait le regard de sa chef. *
-Qu'est-ce qu'il y a entre vous deux... Pourquoi t'a-t-il protégé? Les mâles ne doivent pas toucher les femmes, sauf lors de l'accouplement. Il n'avait pas à lever la main sur notre soeur.
*Aëlwèn garda le silence. Sans doute serait-ce mieux pour elle, du moins, c'est ce qu'elle pensa. *
-Si tu ne daignes me répondre, je te bannirai. Nous n'avons pas besoin d'une faiblarde comme toi dans nos rangs. Tu n'as pas été digne de sauver la soeur d'Iänna au péril de ta propre vie, tout ça pour un mâle?*, lança-t-elle avec une hargne certaine. *
*Pourtant, peut-être qu'elle avait raison... La soeur d'Iänna avait une fille. Aëlwèn, elle, n'en avait pas encore... Lorsque sa consoeur avait reçu une flèche qui avait transpercé son mollet, l'elfe avait couru vers elle pour tenter de la tirer, chose qu'elle fit sur quelques mètres. Cependant, au détour, deux centaures menaçaient de la prendre au piège, de les tuer toutes deux. Aëlwèn avait pris la fuite... Elle n'aurait pu faire autrement. Autrement, il y aurait eu deux pertes au lieu d'une seule. Qu'est-ce qui valait le mieux? Mais cet esclave qui était venu la sauver... Il aurait dû ne pas intervenir. *
-Ce mâle est désobéissant... Il n'a pas bien été dressé. *Dit-elle pour sa défense, bien qu'elle savait qu'on ne la croirait pas. *
-Menteuse.
La chef agrippa son arc et tendit la corde.
-Tu as cinq minutes pour partir d'ici avec ton mâle. Ne remets plus jamais les pieds ici et ne tente plus jamais de nous retrouver.
*La bannie aurait bien voulu s'interposer. Cependant, elle ne pouvait pas, il ne valait mieux pas. En sortant de la hutte, elle vit ce mâle, Firiel. Aëlwèn l'agrippa par les cheveux et le tira violemment. À part des plaintes, il ne disait rien d'autre. C'est ainsi qu'elle quitta la forteresse, sans jeter un regard derrière, en direction des forêts plus proches de la Cité, là où n'iraient jamais les amazones. *
Post by Aëlwèn Ihlnäe - March 7, 2012 at 2:58 AM
*Ils avaient marché longtemps pour arriver à destination. Le trajet s'était effectué dans un mutisme des plus totals. Les deux elfes avaient fait une halte à la mi-chemin. Leurs longues jambes n'arrivaient plus à soutenir le corps des deux êtres. Les kilomètres les avaient fatigués. *
Aëlwèn fit un dernier effort pour rassembler le nécessaire à la confection d'un abri de fortune. Des longues branches garnies de feuilles les protègeraient du vent et de la pluie. Quelques peaux avaient été disposées ici et là pour offrir confort et chaleur à la bannie. Elle s'étendit sur l'amas de fourrure et se recroquevilla sur elle même. Son accompagnateur, lui, était couché à même le sol.
-Maîtresse, où partons-nous ainsi? demanda-t-il.
**-Nous cherchons un nouvel endroit pour nous établir. Les centaures auront notre peau sinon. ***Répondit-elle en un habile mensonge. *
*L'elfe de compagnie trouva rapidement le sommeil. Aëlwèn, pour sa part, était rongée par les souvenirs des derniers évènements. Elle ne trouva pas le sommeil avant que le soleil se lève, mais il était déjà l'heure de repartir. *