Une soirée mordante.
Post by Nathan Herlaer, AD - March 25, 2012 at 1:43 AM
Le silence. Les bois y étaient plongés, alors que la lune entamait sa montée au dessus des arbres, pour se tailler une place de choix au sein de la voûte céleste. Les animaux étaient terrés dans les broussailles, dans les terriers et dans les arbres, comme s'ils se cachaient de quelque chose. Puis, déchirant le silence, le hurlement de la bête s'était élevé au dessus des bois comme une ode à cette sphère miroitante qui se dressait comme une reine dans l'obscurité de la nuit.
« AOUUUUUUUUUUH ! »
Le hurlement s'élevait dans les bois, dans les plaines et jusque dans la cité, là où je me trouvais. Mon sang s'était glacé pendant un instant alors que le hurlement de la bête faisait écho dans ma tête. Ma gorge s'est serrée, mon regard déplacé sur mes compagnons improvisés du moment. Que faire? Rester les bras croisés alors qu'une bête assoiffée de sang risquait de commettre un second carnage? Risqué que ma Nìmora en fasse partie, cette fois? J'ai enfilé mon armure et mon masque de courage avant d'emboiter le pas.
« AOUUUUUUUUUUUH ! »
Le hurlement s'était élevé pour une seconde fois. Étrangement, les bois semblaient plus effrayants, ce soir. Plus effrayant et plus angoissant. Un effet que, jamais auparavant, une forêt ne m'avait fait. Ou du moins, presque aucune forêt. J'avais l'impression que les branches se tordaient vers moi comme des doigts crochus qui désiraient m'emporter avec eux; que tout les yeux des hôtes de ces bois s'étaient dardés sur nous. C'est fou ce que la peur peut instaurer comme sensation dans l'esprit de quelqu'un se battant contre elle. Néanmoins, je marchais, je marchais et je marchais avec mes compagnons, mon armure sur le dos, bâton en main. Le hurlement retentissait toujours à l'occasion, mais mon esprit semblait s'y être habitué. Il le devait, de toute façon.
Les bois nous entouraient, désormais. Quelques pas plus loin, nous nous sommes accroupit autour d'une carcasse de lapin qui, croyons-nous, fut le festin de la bête. Pourquoi? Je n'en ai aucune idée, mais ce fut notre première et seule erreur.
« Grrrrrrrrr.... »
Un grognement. J'ai seulement eu le temps de pivoter avant de voir cette énorme créature, l'écume à la gueule, qui nous dévisageait. Et c'est là que j'y ai repensé. La forêt, mon chez moi. Le petit bois derrière notre maison et ma sœur qui m'intimait de ne pas m'y rendre lorsque je n'étais encore qu'un gamin. Elle me racontait toujours cette même légende, celle de Tauko'kelenkeh, l'énorme loup qui dévorait ceux qui s'aventuraient dans son domaine. Un loup géant? Un loup-garou? Qui sait? C'était des légendes, tout simplement.
Une légende qui se dressait désormais devant moi. Le loup se tenait sur ses deux pattes, les yeux aussi noir que le voile nocturne qui s'abattait sur nous. Instinctivement, ma main s'est portée sur la garde de ma lame, puis la bête s'est élancée. Un taureau centre son attention sur un morceau de tissus rouge avant de le charger sans répit. Cette fois, le taureau était un loup et le morceau de tissus, c'était la cape du pauvre gnome qui nous accompagnait. Je suis resté sans réaction, alors que les griffes et les crocs lacéraient le bien petit homme. J'étais passif, je ne pouvais rien faire. Ma gorge se nouait, j'avais de la difficulté à déglutir et les cliquetis de mon armure se faisait entendre. Non pas parce que mes genoux se ployaient pour faire face à la bête, non pas parce que je m'avançait pour porter secours au Novice comme un véritable héros sans peur et sans reproche. Non, parce que je tremblais, j'avais peur. Mon regard restait rivé sur la créature, sans s'en détacher, dans une bien horrible fascination.
« Grrrrrrrrr ! »
Derrière la bête et le gnome, j'y ai aperçu une silhouette. Je me suis concentré et c'est là que je l'ai vue, elle. Ses longs cheveux blonds qui descendaient en cascade sur ses épaules, son minois si fin, et la petite luciole qui lui tournait autour en quasi-permanence. Je percevais l'éclat de sa peau laiteuse à travers la faible lumière que nous prodiguait la luciole. Ma Nìmora chérie, mais que faisait-elle là? J'ai secoué ma tête pour reprendre mes sens avant de hurler en direction de ma douce moitié.
« Nìmora, bouge ! »
À partir de cet instant, tout s'est passé très rapidement. Trop rapidement? J'ai vue la bête bondir et happer au passage celle que j'adore tant. J'ai vue ces grands yeux noirs se river sur moi, j'ai vue ces longs doigts tordus et griffus. J'ai vue ces crocs acérés qui décoraient sa gueule et l'écume qui s'en échappait... Puis plus rien. Que du noir qui obstruait ma vue, que des sons que j'arrivais à peine à discerner, que des mouvements que je percevais à peine. Et tout à coup, cette douleur. J'ai sentis les crocs percer mon gorgerin comme s'il ne s'agissait que d'un morceau vulgaire morceau de fromage, je les ai sentis s'enfoncer dans mon cou pour en prendre une bouchée comme si je n'étais qu'un buffet ouvert. La douleur était insoutenable, je sentais le monde s'effondrer sous moi. Le sang giclait, il s'échappait de mon corps avec une telle abondance, cela ne présageait rien de bon.
Puis, peu à peu, tout s'éteignait un peu plus autour de moi. Ma vue était toujours aussi obstruée, les sons se discernaient de moins en moins, je ne percevais plus les mouvements autour de moi, mais j'arrivais tout de même à discerner un son qui me berçait alors que je commençait à plonger dans les ténèbres qui marquait mon inconscience : la voix de ma blondinette préférée. Néanmoins, bercé par la douce voix de ma tendre moitié, l'image de la bête me revenait sans cesse jusqu'à ce que je sombre, finalement.
Post by Nathan Herlaer, AD - March 25, 2012 at 10:37 PM
Douce nuit à Sainte-Élisa
Là où les cauchemars surgissent
Je vois une silhouette dans la pénombre de la nuit, accroupie au dessus d'une masse indistincte. Je m'approche avec méfiance, une main sur le manche de ma lame. J'approche, j'approche, j'approche et, sous les rayons de l'astre lunaire, je distingue parfaitement cette forme obscure dans la nuit. Je vois ses immenses yeux où la haine s'est taillée une place de choix, je vois le sang qui m'accule ses crocs acérés et ses doigts crochus. Sous elle, les cadavres encore frais de pauvres petits moutons, déchiquetés par ces griffes qui semblent être aussi tranchantes que des couteaux. Je déglutis, je tente de dégainer, mais ma lame semble être coincée à mon fourreau. La peur me gagne, je tremble alors que je vois l'immense bête se dresser devant moi en abandonnant son festin. Elle renifle et s'approche lentement dans ma direction, les quatre pattes au sol.
Alors que la bête approche avec ce sourire carnassier, les mots se fraient un chemin à travers ma gorge nouée.
« Laisse-moi tranquille ! Part ! Va-t-en !»
Évidemment, la bête n'abandonne pas. Elle s'approche toujours à pas lents puis, une fois devant moi, elle se redresse de tout son haut, avant de relever la tête vers la reine de la nuit. La bête ouvre sa gueule béante pour laisser s'échapper un long hurlement, reprit en chœur par d'autres canidés des environs. Les hurlements font écho dans mon crâne, ils persistent jusqu'à m'en donner un mal de tête atroce comme si elle s'apprêtait à exploser. J'abandonne mon arme, je m'effondre à genoux contre le sol terreux et mes mains se dirigent instinctivement à mes tempes. La douleur persiste, elle redouble d'ardeur; un véritable calvaire. Autour de moi tout bouge et la lumière de la lune se fait plus éclatante. La bête ramène son regard sur moi, sa gueule toujours tordue dans cet horrible rictus, avant de se rediriger vers le festin qu'elle avait abandonné.
« Non... Non... »
Les hurlements s'estompent, la bête tourne la tête une dernière fois pour me fixer avant de disparaître, suivit de la lune, des carcasse et de l'environnement qui nous entoure. Un voile sombre s'abat sur moi, puis le cauchemar prend fin.
Je me réveil en sursaut dans cette petite pièce close, sans lumière naturelle, sans fenêtre, dont le sol est tapissé de matelas. Je me réveil sur ce lit cloué au sol avec cet effroyable mal de tête, complètement en sueur et tremblant, avec cette fièvre qui commence à se faire présente. J'ai cette sensation de faim étrange et grandissante en moi, je dévorerais n'importe quoi pour être rassasié. Je salive juste à y penser.. Et même quand je n'y pense pas.
Est-ce que je deviendrai comme cette bête? Est-ce que je me transformerai et deviendrai aussi sanguinaire et sans pitié? Je me lève, je fais les cent-pas à travers la pièce, mais je me résigne après quelques instants. Le mal de tête est toujours présent, la fièvre grandie, je tremble et j'ai atrocement faim, sans parler des poils et du teint de ma peau. Je m'assois dans le coin de ma cellule et je ferme les yeux avec cette seule image en tête : celle d'un loup dévorant des moutons.
Post by Nìmora Eldanyàrë, AD - March 27, 2012 at 7:59 AM
Pendant ce temps...
-\tNìmora, bouge!
Le cri perçant de Nathan m’avait sorti de ma léthargie. Tout semblait irréel, à présent. Une créature monstrueuse se tenait devant nous, valsant et oscillant étrangement sur le sentier de terre battue qui traversait la forêt. Je hoquetai de stupeur et redoubla d’effort afin que mes jambes me répondent à nouveau, m’efforçant de reculer de plusieurs pas. L’étrange monstre continuait son massacre, lacérant encore et encore l’armure puis la chaire de ce pauvre membre de l’Ordre du Soleil. Je n’aurais pas pu dire, à ce moment précis, de qui il s’agissait. Une petite personne… Un gnome, peut-être? Peu importe. Il devait déjà être mort, alors que Nathan me demandait de m’éloigner de la scène, de ne pas le sauver.
\tPuis… Puis… Mes pensées se troublent, mes souvenirs se brouillent d’un voile opaque. Je me souviens avoir vainement chanté les paroles anciennes d’Arnad’Idhren, mais personne ne semblait les entendre. La panique des citoyens et la colère de la bête régnaient toujours, jusqu’à dissimuler mon chant sous les hurlements de peur. En quelques secondes, à peine, je rejoignais le sol. La douleur me coupait le souffle, des reins jusqu’au plus creux que mon ventre. Mes pensées se sont portées un moment sur Nathan. Je ne le voyais plus, et j’espérais de tout mon cœur que la créature ne le fasse pas souffrir. Savoir mon amant, mon fiancé, en danger, me donna une force nouvelle, une volonté dont je ne m’étais pas cru capable. Malgré la douleur et la peur qui faisaient trembler la moindre partie de mon être, je me relevais pour voir ce spectacle immonde.
\tCe loup hideux, accroupi sur Nathan, perçant son gorgerin pour le mordre à la gorge. Pendant un instant, mon cœur s’est glacé et ses pics de givre m’ont transpercé. Je ne sais par quel moyen, mais la bête sauvage s’est lassée et s’est enfuie d’elle-même, nous laissant seuls, impuissants, devant le corps de Nathan.
« Bouge, Nìmora, bouge. » me répétais-je inlassablement, m’efforçant de tâter les plaies de Nathan, de chercher un pouls, de… De ne pas hurler en voyant ces poils étranges sortir de ses blessures.
-\tIl faut l’amener à Sainte-Elisa, tout de suite… Je ne vais pas arriver à arrêter le sang.
La voix qui sortait d’entre mes lèvres me semblait inconnue, à ce moment, comme si une autre que moi parlait avec un calme insoupçonné. Les consignes étaient claires, et les quelques personnes présentes disparurent dans le chemin d’éther que je leur avais tracé, mains tremblantes, Nathan entre leurs bras. C’est à ce moment qu’une crampe aigüe me rappela que la douleur de ma chute ne s’était jamais estompée. La panique, et elle seule, m’avait fait oublier le mal que m’avait provoqué ma chute. Je pressentais quelque chose d’horrible.
Je ne sais comment je m’y suis rendue, ni par quel courage j’ai pu supporter aussi longuement la douleur, mais je ne garde que quelques souvenirs de ce moment, par quelques spasmes de lucidité. J’étais étendue au centre des pierres sacrées, arc-boutée, en sueur, les cuisses ouvertes, sanglantes, la scène était semblable à ce moment unique que j’avais su partager avec Nathan… Je vivais une étrange rémanence, je le revoyais, contre moi, mais ne ressentait que la douleur du moment présent. Je ne ressentais plus rien de plus, en moi, aucun amant, aucun enfant, qu’une sécheresse angoissante digne de Vaerdon. Et cette douleur lancinante.
Au milieu de la nuit, les hurlements des loups, tout autour de moi. Mes yeux immobiles fixés à la lune pleine. Un nourrisson mort contre mon sein.
J’ai cru percevoir, au loin, un froissement d’aile.
Post by Mia,adm - March 27, 2012 at 8:33 AM
Ayant tenté de venir en aide a ses frères d'armes Mia avait combattu a l'orée des bois dans l'espoir de mettre un terme a ce chaos infernal.
Le maître loup-garou hurlant à l'infini nuit qui ne voulait s'arrêter, les ''maudits'' sortirent a leurs tours pour répandent le chaos.
Les combattants se rendirent finalement a St-Elisa, où deux ''mordus'' avait été incarcérés afin de porter mains fortes aux infirmiers de l’endroit. Les contaminations se poursuivirent sans relâche, Mia fût attaqué par deux ''mordues''. En moins de temps pour le dire, la transformation eût son effet et la faim la tenaillais.. Attaquant ce qu'elle voyait au passage, des amis, des frères d'armes, des gardes.. elle tentait de rassasier la faim qui prenais le dessus sur tout ces moyens.
Maîtriser par Quatre hommes elle fût finalement bâillonner et ligoter, puis fut enfermer dans une pièce de l’hôpital St-Elisa.
Plusieurs minutes a essayer de se détaché sans succès, elle avait finalement réussis a se rapprocher de la table où une chandelle brûlait.. Des coups de têtes contre la table réussirent a faire tomber la chandelle et mettre le feu a la table... Profitant de cette occasion pour faire brûlé les liens qui la retenaient solidement..
Elle réussit finalement a s'enfuir de l'asile... Courant dans les chemins de terres des fermes en flammes... Elle cherchais en vain une victime a se mettre sous la dent.. Elle termina sa course près de d'autres ''maudits'' et finis par entrer dans la ville.. Attaquant tout ce qu'elle voyait sur son passage...
Aveuglée par la lumière du jour, Chevalier Gardien Ekundil avait profiter de l'occasion pour la ligoter une nouvelle fois.
Sans oublier Sid D'orcastel qui l'assommais a coup de bouclier pour la calmer.
Elle finis par pourrir dans les geôles de la caserne de l'ordre du Soleil en basse...
Hurlant tel une louve... grognant son mécontentement, sans pouvoir bouger...
Post by Nathan Herlaer, AD - March 29, 2012 at 3:39 AM
La migraine est insoutenable. Mes mains sont rivés sur mes tempes alors que je garde les yeux fermés, dans la petite pièce close où je me trouve depuis trop longtemps déjà. La douleur se fait plus présente et plus intense que les jours précédents. Le lit, pauvre lui, a succombé à l'excès de rage qui m'avait habité pendant quelques instants; une véritable saute d'humeur causé par cette souffrance qui m'afflige depuis trop longtemps déjà. J'entends des bruits dans les cellules voisines, des coups contre les portes de fer, des infirmières qui se précipitent dans les couloirs et moi, dans ma chambre, je me questionne. Que se passe-t-il donc?
Les battements de mon coeurs se font plus rapide.
*La fièvre avait gagnée en intensité, je tremble un peu plus que les autres journées. Je salive comme si un festin se trouvait devant moi, mais il n'y a que les draps du lit et ce sol matelassé. J'ai cette odeur inconnue qui emplit mes narines, mais rien dans la pièce. Il y a ces bourdonnements dans mes oreilles, mais rien qui ne peut les provoquer. *
Les battements de mon coeurs se font plus rapide, encore.
Ma respiration s'accélère, mon buste se gonfle grandement à chacune de mes inspirations, la salive coule encore plus abondamment de ma bouche. Les doigts de l'une de mes mains s'accrochent aux matelas qui tapissent le sol alors mon autre main se dirige instinctivement à mon torse. J'ai l'impression que mon cœur va exploser, que mon thorax volera en éclat et qu'il ne restera plus rien du jeune Nathan Herlaer que je suis. Et c'est là que j'ai compris...
Je sentais mes doigts changer et mes crocs se transformer, je sens les poils recouvrir mon corps encore plus et mes oreilles qui se dressent, qui s'allongent, pour adopter l'apparence de celles des canidés. Je gémis, j'ai mal, mais ce gémissement se change peu à peu en un espèce de grognement. Mes yeux changent. L'adorable couleur noisette que j'affectionnais tant s'est évaporé pour laisser place à une teinte aussi sombre que le voile de la nuit. J'arrive enfin à deviner l'odeur qui m'avait grimpée aux narines : celle de la chair.
La porte de ma cellule s'ouvre rapidement pour laisser place à la Demoiselle Eäm'Arylth, accompagnée du Paladin EkUndil, de la Soldat Mia ainsi que d'un inconnu dont j'ignore le nom, mais ça n'a pas d'importance. Mes prunelles aussi noires que la nuit se rivent sur eux. J'ai cette soif de sang et cette faim de loup qui se fait grandissante : je me redresse et je bondis pour croquer dans tout ce qui bouge. Le Paladin se jette sur moi pour m'empêcher d'approcher la si douce Évêque, l'inconnu me frappe comme le véritable moustique qu'il est. Je grogne et je me débat. Mes griffes fendent l'air, ma mâchoire claque dans le vide à vouloir mordre dans quelque chose. À vouloir goûter la chair et le sang pour la première fois, pour assouvir cette faim et cette soif sanguinaire. Je me débat comme une véritable furie.
Derrière le petit groupe surgit un autre contaminé, d'apparence similaire à la mienne, il se jette dans la mêlée pour s'en prendre au Paladin à son tour. Le son des griffes contre l'acier se fait entendre, mon sang et celui de mon compagnon gicle, le nain tombe, moi aussi... Je prend quelques instants è me redresser, sonné par le choc, encore bien peu habitué à mon nouveau corps. Un portail apparaît pour les intrus. Je me redresse d'un bond, la gueule béante, et je me jette à travers cette porte magique, vers mon salut. Je me retrouve à l'extérieur de l'Hôpital, près des bois qui s'offrent à moi, alors que l'appel de quelqu'un, ou quelque chose, fait écho dans ma tête.
Je m'échappe, Gardien du Cycle que j'étais, vers la forêt qui, quelques années auparavant, m'avait ouvert les bras comme une mère protectrice. Ce soir, ses bras se sont ouverts une seconde fois pour protéger, contre son gré, la bête sanguinaire que je suis malheureusement devenu.
Post by Mia,adm - March 29, 2012 at 11:52 PM
La chasse avait été bonne pour ''Eclipse'' ces derniers temps, agrandissant la meute un peu plus, de nouveaux museaux partageaient désormais la tanière. Un hurlement Bestiale avais emplis la nuit, ''Sanguine'' semblait prise aux pièges en moyenne-ville et ''Eclipse'' avait aussitôt accourût afin de lui venir en aide. Grognant fortement son mécontentement face à la situation, tentant inévitablement d'attirer les gens sur elle plutôt que sur sa "Soeur".
"Sanguine" était saine et sauve, mais les paladins et mages présents en trop grands nombres pour elle avait trouver moyen de la déstabilisé.
Lui projetant une forte lumière aveuglante, elle chignais de douleur comme si un feu intense lui brûlais les rétines. Paniqué elle donnait des coups de pattes dans le vide, en vain. Des chaînes d'acier l'empoignèrent et dans le temps de le dire, elle fût prise aux pièges. Elle hurla malgré tout afin d'en avertir ses "Frères et soeurs ".. Un pommeau se ficha violemment sur son crâne l'assommant du coup.
Elle fût traîner jusqu'à la caserne mercenaire.. Incapable de se défaire des liens, elle hurlait pour qu'on lui vienne en aide.. EN vain..
Elle fût finalement transporté loin des siens... Sur l'île prison.. Enfermés.
Bien qu'elle aurait voulu fuir, les "proies" avaient pris les grand moyens, la ligotant de chaîne en argent pour l'empêcher de faire quoique ce soit.
Des plaintes horribles de douleur insupportable retentit alors, Les chaînes brûlant a vif sa peau, son pelage... Subissant la torture des humains sans pouvoir rien y faire.. éloigné des siens.
Elle finis par sombrer dans l'inconscience, faible, son souffle court...
Malgré son état bestial, la peur pouvait désormais se lire dans ses sombres prunelles.
Post by Nathan Herlaer, AD - April 1, 2012 at 8:38 AM
Entre quatre murs
Les lamentations d'une bête
J'entends les hurlements des miens. Je suis cloué au sol, le museau enfermé dans ce que certains appellent une « muselière », entouré de ces murs de pierre qui me séparent du monde extérieur. Devant moi, une énorme porte de fer. Sur les murs, des chandelles qui m'agressent la vue; qui me forcent à me plaquer les mains sur mes yeux. De l'autre côté, j'entends une voix féminine qui chante d'anciennes litanies elfiques. Je grogne, je tente de me relever, mais je ne peux rien faire, mes forces semblent m'avoir totalement quitté.
Comment me suis-je retrouvé à cet endroit? Je n'en ai plus aucun souvenir. Je me souviens seulement de cette cascade de cheveux blond, cette même voix.. Et plus rien.
Cette voix, si douce pour les humains, semble avoir le total contrôle sur mon corps. Elle me rend plus passif, plus docile, comme un véritable animal. Je suis une bête sanguinaire, mais suis-je véritablement indomptable? Je grogne et le chant prend un peu plus d'ampleur. Je sens cette odeur qui me paraît si familière, non pas l'odeur du sang et de la chair, mais l'odeur de quelqu'un que je pourrais avoir connu.. Ou que je connais toujours.
« M'graaaaaah..! »
Je redouble d'ardeur, je me redresse de peu à l'aide de mes bras. Je rampe vers la porte de fer vers laquelle je pose ma main griffue, puis je me laisse retomber dans un grognement étouffé. Ma respiration se calme, mes yeux se ferment et l'image d'une blondinette se matérialise dans mon esprit, accompagnée d'une petite luciole. Est-ce véritablement ce à quoi je pense ou est-ce plutôt l'effet qu'on les chants bardiques sur moi? Ils m'affaiblissent, ils me calment, ils me rendent aussi docile qu'un écureuil...
« Grrrr... »
Je me résigne, je ne lutte plus, je garde mes yeux grands ouverts. Ma tête se pose contre le sol dallé, les crocs sortis, mes prunelles noires rivés sur la porte, dans l'attente de son ouverture, de ma libération... Ou de ma fin.
Post by Nathan Herlaer, AD - April 11, 2012 at 9:19 PM
Entre quatre murs
Le réveil
Je me réveil. Je discerne à peine l'endroit où je suis dans la pénombre. Je suis couché sur une paillasse, ma tête me fait atrocement mal, mes membres sont douloureux. Je me redresse en m'aidant du mur de pierre, ce simple mouvement me demande énormément de forces, comme si un mauvais sort m'avait été jeté. Je m'appuie contre le mur quelques instants avant de me laisser glisser vers le sol. L'endroit m'est à la fois inconnu et familier. Je me frotte les yeux et je tente de me repérer, malgré la faible luminosité de l'endroit. Où suis-je donc?
J'entends des pas, un déclic et une lourde porte métallique qui s'ouvre, dans un grincement subtil. Grincement qui vient réveiller une légère migraine et qui me tire une plainte. Une petite silhouette pénètre dans ma cellule, une chevelure blonde qui descend en cascade à ses épaules, des vêtements déchirés et tachés de sang. Je la reconnais, ma Nìmora. Je rassemble mes forces pour me redresser une seconde fois et je m'avance. Mes membres tremblent et la douleur se fait un peu plus présente au sein de mes muscles, comme si le simple fait de marcher relevait d'un effort surhumain. Je m'approche.. Et elle recule.
« Nìmora chérie.. Qu.. Qu'est-ce qui se passe..? Où suis-je..? », alors que mon regard se porte toujours sur ce qui m'entoure, pour que je puisse enfin arriver à me repérer.
Elle recule un peu plus dans l'entrebâillement de la porte, là où elle m'observe de ses yeux qui sont, habituellement, si magnifiques. Maintenant, je n'y sens que de la fatigue et de la douleur. Je ne comprend rien, je regarde un peu autour et je tente de m'approcher encore pour observer la même réaction. Je remarque les vêtements déchirés. Je remarque les taches de sang. Je remarque la saleté, je remarque tout.. Et je remarque, tardivement, le ventre bombé qui n'est plus.
« Nìmora.. Dis-moi ce qui se passe, je.. Je t'en supplie.. Qu'est-il arrivé..? », je me fais un peu plus insistant.
Le lien ne se fait pas dans l'immédiat, étant encore dans la phase de l'éveil. Je porte une main à ma tempe, agressé par cette légère migraine. J'ai l'impression d'être resté dans cette cellule des jours durant, mais je ne me souviens de rien, comme si un vide s'était fait dans mon esprit. Comme si j'étais en dormance pendant tout ce temps.
« Tu ne te souviens de rien..? », me dit-elle. Est-ce que je devrais me souvenir de quelque chose? Je secoue la tête alors, sans un son. Puis, dans ma tête, des images me reviennent. Je me revois dans les bois, accompagné de Domilixia et d'un gnome un peu trop courageux à mon goût. Je me revois, chargé par cet énorme loup et je revois ses énormes crocs qui percent mon gorgerin pour se planter dans mon cou. Je ressens cette douleur, l'espace d'un moment, où ma main se porte à ma gorge. Puis plus rien.
Ma blondinette m'invite à la suivre, sans un mot, ce que je fais. Je sors de ma cellule, je sors du petit bâtiment pour faire face aux rayons solaires. La première fois depuis.. J'ignore combien de temps. Je me couvre les yeux et je la suis, tant bien que mal, à travers.. Le Quartier de l'Assemblée Druidique? Il semble si différent.. Moins enjoué, moins jovial. Je secoue la tête et continue de la suivre jusqu'au Temple de Mélurine, là où je me laisse choir au sol au côté de ma tendre moitié.
« Tu ne te souviens de rien, vraiment..? », me redemande-t-elle une seconde fois.
Je sens l'hésitation dans sa voix, elle peine à me regarder, son regard me fuit. J'angle la tête, j'ouvre mes oreilles et j'écoute. J'apprends qu'un véritable chaos s'est abattu sur la ville. J'apprends que plusieurs des nôtres ont trouvés le repos éternel. J'apprends que plusieurs systériens se sont trouvé à être contaminés par une étrange maladie qui les changeaient en loups assoiffés de sang. J'apprends que j'en ai fait partie et j'apprends que j'ai mené des attaques sur les miens, sur ceux que j'aime et, pire encore.. Sur celle que j'aime. Je secoue la tête, comme pour chasser ces mauvaises images de ma tête.
« Ce.. C'est impossible, non..? Je.. Je m'en souviendrais, si c'était arrivé.. Je ne peux pas avoir fait ça.. Je t'ai toujours dis que je te protégerais, quoi qu'il arrive.. J'ai le collier de Mélurine, qui me protège, qui te protèges.. », je déblatère, je cherche mes mots.
Je n'arrive pas à me faire à l'idée que j'ai pu être une créature sanguinaire, un loup parmi les hommes. Je recule, en position assise, et mon regard se porte, pour une seconde fois, sur le ventre de celle que j'aime. Mon esprit s'allume enfin.
« Non.. Ce n'est pas toi.. », me répond-t-elle, alors qu'elle voit où se pose mon regard.
Je laisse échapper un soupire, un peu plus rassuré, ce qui est idiot à vrai dire, puisque ce n'est pas ce qui regonflera son ventre, ni même ce qui nous rendra notre enfant. Est-ce une punition de la Mère Féconde, à cause de la bête que je suis devenu? Un Gardien du Cycle qui se retrouve à le détruire..? Je m'approche finalement de la demi-elfe, pour l'étreindre, mon regard tiré par la fatigue rivé sur le mur devant moi.
« Tu devras faire tes preuves auprès de Mélurine, Nathan.. », me dit-elle, à mi-voix. J'acquiesce, puis je ferme les yeux un moment. La tristesse afflue, mélangée à la colère, à la honte, mais je ne trouve pas la force de laisser s'échapper tout ces sentiments à la fois. Je me résigne et je garde la petite blondinette contre moi, dans un ultime effort.
Et j'ai ces mauvaises images dans ma tête où je me vois, en énorme loup, m'en prendre à un petit mouton à la laine dorée.