Larguez les amarres matelots!

Larguez les amarres matelots!

Post by Le Navigateur - April 4, 2012 at 8:13 AM

"oui mon capitaine!"

Les cordes épaisses qui ralliaient le bateau au quai tombèrent dans l'eau, saluant tristement le vaisseau qui quittait le port avec ses 20 matelots et son capitaine. Le bâtiment flottant était immense, arborant deux grandes voiles, il avait de l'alcool en marchandise, des chevaux dans la cale et 10 petits canons répartis de chaque côtés du pont.

Le bateau quittait doucement son quai, les larges voiles se détachant pour se gonfler sous le vent. Le capitaine tenait fermement le gouvernail.

Plus loin on entendait les catins qui hurlaient aux hommes de revenir les voir une fois revenus. et ils ne manquèrent pas à l'appel, tous rivé du même côté pour leur envoyer des baisers soufflés.

"Alors mon capitaine, on va où?, Dit un jeune homme de 17 ans à peine qui s'était enrôlé.
-Je sais pas, t'as une idée fiston?
"Le sud, on dit qu'il y a de jolies filles et des plages à perte de vue!
-Gamin, si t'as tord, j'te zigouille!, sur un ton léger, plein d'appréhension mais surtout d'amusement.

Le jeune lui tint compagnie alors qu'ils mettaient cap vers le sud. Les hommes ne posaient pas de questions au capitaine. Il était respecté pas son audace. arbalète fiché au dos, fourreau à ses côtés. Il était armé jusqu'aux dents! La coque écartait l'océan à leur passage. Tous les hommes étaient des passionnés de la mer.

La première nuit fut fêtés dans l'alcool et la bonne humeur. Le whisky était offert à tous!

"Hé capitaine! Vous en prenez?, dit le gamin de 17 ans.
-Non merci, je préfère rester conscient.
"Eh ben j'vais m'en priver aussi!
-C'est pas une question de priver. Ce n'est qu'une question de choix. Tu vois si il arrive quoi que ce soit (Un éclair déchira le ciel au loin) Je serai prêt.

La nuit se passa tranquillement, les matelots saouls s'endormirent au clapotis des vagues contre le vaisseau.


Post by Le Navigateur - April 4, 2012 at 9:01 AM

Le réveil

La cloche retentissait, les matelots tombaient un par un de leur hamac. Le jeune de 17 ans avait eu le culot de grimper sur le mat pour sonner la cloche alors que le vaisseau traversaient les vagues qui pouvaient les égalés en hauteur. Le bateau grimpait puis redescendait alors que le capitaine calme, s'efforçait de tenir le gouvernail. Les matelots s'empressèrent de s'occuper des voiles, l'une se déchira sous la puissance du vent dans un hurlement qui aurait apeuré les couturiers. La deuxième tenait bon, jusqu'à ce qu'elle soit repliée. Un éclair annonça le cri aigu d'un jeune homme de 17 ans. La vaisseau incliné fortement de côté laissait le pauvre jeune homme suspendu au-dessus de la mer en houleuse. Il lâcha prise, le pion tombant dans l'eau.

"UN HOMME À LA MER!"

Le capitaine savait que plonger serait de la folie à l'état pur. Il prit tout de même la chance de désigner quelqu'un à la barre. Il prit une corde qui traînait sur le pont, l'enroula autour du mât. Il s'élança vers l'échelle de corde, la corde à l'épaule, pour se rendre à une bonne hauteur. Le capitaine délaissa son équipement. Son second maniait la barre comme un vrai commandant de navire. Dès qu'il aperçu le gamin...

"Bon sang, c'est qu'un gamin!, Il plongea.

..............................

Dès que le soleil pointa ses premiers rayons, menaçant les matelots, les questions fusèrent.

-Où est le capitaine!
"J'en ai marre, je rentre!
-LA FERME! Le désigné du capitaine pointa le mât où la corde était toujours enroulée.

Les yeux prirent un diamètre inhumain. Ils se ruèrent vers la corde qui se dirigeait vers l'arrière du navire.

"ON TIRE! OH HISSE OH HISSE!"

La dizaine d'homme encore en forme tiraient la corde sans relâche. Elle semblait mesurer une centaine de mètres. Tout d'un coup, il vint plus facile de tirer. Ils virent le bout sans prise remonter.

-Bordel! On y arriver....
"Hey!, Le cri épuisé rallièrent le regroupement sur le pont à tribord.
-IL L'A!
Le capitaine tenait le gamin par son collet, espérant sans doute que son chandail ne se déchire pas. Quant à lui il se tenait au filet que traînait le bateau pour ramasser des poissons en chemin. Il fut ramené à bord où il s'écroula de fatigue dans sa couchette, le gamin inconscient.

.....................
(la plongée)

Il plongea dans cet enfer marin. Ahh.. ce que c'était calme. S'il ne manquait pas d'oxygène, il serait resté pour toujours sous l'eau, mais il fut obligé de remonter. L'orchestre que jouait la nature, déferlant les vagues et ajoutant les tonnerres en percussions étaient assourdissant. Le capitaine déplaça ses cheveux de sa vue pour tenter d’apercevoir le jeune garçon. Il nagea, voyant le pont du bateau lorsque les vagues atteignaient leur hauteur maximale. Il faisait du surplace malgré tous ses efforts. C'est après un bon moment qu'il fut rapproché du gamin, l'empoignant rapidement. Il l'enroula entre ses jambes et le retenait. Ils avaient passés toute la tempête ainsi, finissant les lèvres bleutés, gelés.

Lorsque l'eau se calma, le capitaine se hissa vers le bateau avec la corde jusqu'à ce qu'il soit surprit de se faire ramener vers le bateau. Ses hommes le tirait. Rendu à la coque, il se détacha rapidement, puisqu'il ne pourrait retenir le jeune homme en étant hissé à bord, il préféra se retemir au filet de pêche, là où ses hommes le découvrirent.


Post by Le Navigateur - April 4, 2012 at 9:13 AM

Le capitaine avait un rhume terrible, les lèvres bleutés, il avait fait de la fièvre. Il reprit le gouvernail, esquissant un bref sourire lorsque le fiston de 17 ans vint prendre place à ses côtés.

"Dites monsieur.. Y'a Systéria pas loin hein.
-Je sais j'y reviens à peine fiston.
"On peut y aller dites..
-Si tu savais comment ça me tente pas... Une contamination vient d'avoir lieu.. Tu veux que je te raconte ?Moussaillons, on suit le vent!
"Bordel capitaine...
-Quoi?
"Pirates en vue....
-Chargez les canons!


Du côté des pirates, on avait rien vu venir jusqu'à ce que le 2 voiles ouvre sa dernière voile..


Peut-être que s'il se rendait à Systéria en vie, une nouvelle guilde marine prendrait forme.


Post by Le Navigateur - April 4, 2012 at 8:39 PM

Le 2 voiles approchait du bateau pirate, La structure était magnifique mais la voilure du vaisseau pirate méritait un changement. Les vaisseaux s'approchèrent l'un de l'autres. La mer leur laissait un temps calme pour combattre à forces égales.

-On va faire quoi dites cap'taine?
"On va leur prendre leur navire.
-Hein?? L'aborder?
"Ouaip

Bon sang que le gamin était terrifié. Combattre des pirates aguerris... Bien qu'eux en étaient en quelque sorte.. Ils vivaient de vols, d'alcool et de l'amour sale sans oublier l'or. Le capitaine fermait doucement les yeux.

BOUM! Le premier boulet était lancé. On entendait le cri d'un homme déchiqueter par l'impact du boulet. L'effusion de sang compensait en image pour la souffrance que subissait le navire.

-FEU! S'écria le capitaine.

Les canons tribord avaient étaient ramenés à babord ce qui augmentait leur puissance de feu.

-JETEZ L'ANCRE!

Le navire s'immobilisa face à l'autre. des crochets volèrent de chaque côté des navires pour les rapprocher. Le capitaine prenait son arbalète pour tirer le plus de pirates qu'il pouvait si ce n'était le choc de la collision des bateaux qui l'arrêta. Il tira sa lame de son fourreau avant de s'élancer vers le bateau pirate.

Ce fut une sanglante bataille, il ne restait à peine que 6 marins du côté du vaillant capitaine alors que les pirates jonchaient le pont du bâtiment ennemi.

Le gamin de 17 ans était de retour avec l'arbalète du capitaine qu'il avait laissé tombé lors du choc.

-Ça m'a sauvé la vie ce truc. On est plus beaucoup, on fait quoi?
"C'est un bateau pirate, dit le capitaine en essuyant sa lame.
-et...?
"va voir dans la cale, y'a sûrement des prisonniers.

En effet il y en avait une vingtaine de quoi rebâtir leur équipage. Les réparations s'effectuèrent alors que le Capitaine scrutait l'horizon.

-Systéria.


Post by Le Navigateur - April 4, 2012 at 8:47 PM

La flotte s'était agrandie, rendu à deux bateaux, ils avançaient vers Systéria. Le capitaine pu voir quelque chose se mouvoir dans les eaux troubles plus loin.

-Il faut se rendre à Systéria, je ne crois pas bien voir mais si c'est ce que je pense.. Leur flotte peut avoir des ennuis.


Post by Le Navigateur - April 4, 2012 at 10:12 PM

Un seul bateau accosta, l'autre restait à l'écart, ce qui n'empêcha pas tous les hommes de sortir se dégourdir les jambes. Le capitaine avait acheté une maison au port afin de laisser ses hommes se reposer.

Les affiches apparaissaient dans ce quartier.

VOUS AVEZ LE PIED MARIN?

Nous recherchons des gens qui ont le goût de l'aventure, qui manient une épée ou un arc, qui savent se rendre utile. Il y aura audition pour les intéressés. Les revenus sont incertains, dépendamment du nombre de candidats.

Envoyez moi un PM pour les intéressés.


Post by Le Navigateur - April 5, 2012 at 3:07 AM

Les moussaillons faisaient pression sur le garde à l'entrée de la taverne mercenaire du port pour avoir de l'alcool de quoi se rafraîchir en retour de voyage.


Post by Le Navigateur - April 5, 2012 at 7:48 AM

Le capitaine terminait de faire affaire avec le responsable du port. Il voyait ses hommes défilés pour se jeter vers la taverne la plus proche ou dans les bras des catins, profitant comme ils le pouvaient de ce qui risquait d'être à tout moment leur dernier instant sur la terre ferme.

-Ça va capitaine?
"Oui mousse, oublie pas, on peut être des voleurs, des pirates, des bandits, mais nous ne pilleront jamais le coeur des femmes, comprit?
-Mais oui, pourquoi?
"Parce que la plus grande dépendance d'un homme est la femme. Aller, file.

Le capitaine n'était pas rose lui non plus, sa cicatrice témoignait de son ardeur au combat. Il se dirigeait vers la ville, cherchant une douce moitié pour une nuit. Certains l'avaient vu marcher sur les dalles de la ville, un chapeau à plume, une barbe fraîchement rasée, les souliers cirés, tout son habit était soigneusement placés. Aucun détail de manquait. Il avait la plus grande courtoisie auprès des femmes et le plus grand respect auprès des hommes.

"Avec ce qui, je crois, peut rôder sous les eaux des alentours... Je donnerais n'importe quoi pour donner de l'espoir à mes hommes...

Une jeune femme l'interpella avec qui il eut une charmante discussion, gentilhomme qu'il était. Son nom? Claude Morgan, appelez moi Morgan simplement, la parole scellée d'un clin d'oeil.


Post by Le Navigateur - April 6, 2012 at 8:46 AM

Manque de publicité

L'alcool que les matelots transportaient dans leur cale diminuait en quantité. Ils étaient seuls, ou presque à avoir accosté. Par contre un autre bateau vint, ce n'était pas très apprécié de voir de la concurrence accoster au quai du port de Systéria. Le capitaine Morgan gardait ses troupes auprès de lui, les courtisan par l'alcool. Si ce n'était les mousses adverses qui venaient voler les pauvres réserves d'alcool, tout se serait bien passé. Par contre, dès qu'un homme cracha tout son whisky sur un marin du Capitaine Morgan, les bousculades commencèrent dans les ruelles du port. Il ne s'agissait que des accrochages avant que les deux parties forment deux blocs distincts.

-Que diable se passe-t-il par Thaar?, Le capitaine tentait de se faufiler à-travers sa troupe pour en prendre les devant, main au pommeau de sa lame.

Les quelques mercenaires encerclaient la cinquantaine d'homme, trop peu pour tous les maîtrisés.

-On va conclure un marché, dit Claude Morgan en s'adressant aux adversaires de taille. Vous prenez la taverne mercenaire, on garde notre alcool.
"Ils l'ont fermés!, répliquait la troupe de matelot, leur capitaine absent.
-Allez l'ouvrir!

C'est à l'issu du débat qu'une troupe faisait pression à nouveau sur les gardes pour ouvrir les portes de cette taverne au port.

"OUVREZ! OUVREZ!


Post by Le Navigateur - April 12, 2012 at 1:16 AM

Bière entre les jambes, le capitaine observait l'horizon. Le soleil couchant, s'imposant par l'effet optique, changeant la façon de voir les choses du capitaine, par les reflets orangés qu'il portait dans ses yeux. Il terminait lentement sa bouteille.

-Dites capitaine, vous allez bien?

"Bien sûr et toi?, dit le Capitaine à l'habit impeccable au jeune homme.

-Pas si mal.. J'ai entendu des rumeurs. Vous ne seriez pas capitaine mais un escroc?

"Selon les mercenaires, il semblerait en effet.

-C'est absurde voyons, vous m'avez sauvé la vie en mer!

"Et je suis fier de ne porter aucun regret à l'avoir fait. Sache que tout homme tombe de héros à escroc dépendamment
sous quel oeil tu le regardes. As-tu déjà entendu "le revers de la médaille?"

-Quelques fois, pourquoi?

"Certains lavent leur côté crasseux. Je préfère le laisser s'accumuler afin de mieux porter ce fardeau. Les rumeurs ne sont que des rumeurs allons. N'ait crainte, il nous reste tant à faire en mer, dit le capitaine tout en tâchant de le
rassurer.

-Si vous le dites, ne vous inquiétez pas, je surveille vos arrières!

"Tu es bien brave alors, plusieurs attaquent de dos.

-Je suis plus brave que ce que vous pensez hein! J'ai 17 ans!

"Et tu en auras 18.

Le capitaine laissait sa bouteille à moitié vide tomber à l'eau.

-Qu'est-ce que ça veut dire Capitaine? C'est un message?

"La bouteille vide est le désespoir, mais je n'en suis pas rendu là, ne t'inquiète pas. Vient! On a une soirée à organiser.


Post by Le Navigateur - April 12, 2012 at 7:52 AM

Assit sur le pont, le capitaine écrivait des notes dans un livre arborant une belle reliure. Ce livre portait le titre "Parce que même les meilleurs font des erreurs". Mais ce livre de bien mauvaise commémoration ne tarda pas à être rangé dans un coffret vérouillé.


Post by Claude Morgan - April 13, 2012 at 8:00 AM

Partout à-travers le port on entendait les matelots fredonner une chanson, la voix grave.

Amis, partons sans bruit;
La pêche sera bonne,
La lune qui rayonne
Éclairera la nuit.
Il faut qu'avant l'aurore
Nous soyons de retour,
Pour sommeiller encore
Avant qu'il soit grand jour.

Partons, la mer est belle;
Embarquons nous, pêcheurs,
Guidons notre nacelle
Ramons avec ardeur
Aux mâts hissons les voiles
Le ciel est pur et beau
Je vois briller l'étoile
Qui guide les matelots !

Ainsi chantait mon père
Lors qu'il quitta le port
Il ne s'attendait guère
À y trouver la mort
Par les vents, par l'orage
Il fut surpris soudain
Et d'un cruel naufrage
Il subit le destin.

Partons, la mer est belle;
Embarquons nous, pêcheurs,
Guidons notre nacelle
Ramons avec ardeur
Aux mâts hissons les voiles
Le ciel est pur et beau
Je vois briller l'étoile
Qui guide les matelots !

Je n'ai plus que ma mère
Qui ne possède rien
Elle est dans la misère
Je suis son seul soutien.
Ramons, ramons bien vite,
Je l'aperçois là-bas;
Je la vois qui m'invite
En me tendant les bras.

Tout ce bruit réveilla le jeune homme de 17 ans qui ne tardait point à se ruer vers le quai. Hélas, le bateau partait déjà.

-Où vont-ils?, demanda-t-il au premier matelot rencontré.

"Arpenter les mers non loin.

-Sans moi..?

"Le capitaine a prit le minimum d'hommes. Ils vont s'arrêter de l'autre côté du récif près du campement barbare, prend un cheval et fonce les rejoindre.

Extrait de: Partons la mer est belle


Post by Claude Morgan - April 16, 2012 at 8:10 AM

Le capitaine observait les enfants pêcher, l'un avec entrain, l'autre un peu moins, les adultes les aidant. Ça faisait du bien de naviguer un peu à l'intérieur de la barrière du récif. Avec la seule aide du timonier, il manoeuvrait le bateau de façon précaire, hissant la voile, remontant l'ancre, c'était tout. Il y avait 7 passagers qui ne faisaient qu'enflammé le tison d'une légère joie.

Setsuko, petite fille d'agréable compagnie qui ne faisait que partager son sourire à-travers ses yeux brillants d'entrain. Elle pêchait en compagnie de Megumi qui se tenait silencieuse, parfait pour ne pas effrayer les poissons.

Kanji, le grand frère qui tenait son rôle perdait espoir de ramener des poissons. Par contre, la pêche à la ligne n'était pas le but de ramener le plus de poissons, plutôt utiliser le filet! Le pêche à la ligne offrait un moment de la réflexion sur tout et rien. Il pêchait en compagnie d'Amaihel qui confrontait quant à elle l'une de ses peurs, sans doute d'embarquer sur un vaisseau.

Domilixia et Erkha qui était avec son fils, s'occupaient très bien de tout le petit monde.

Quelle joie d'être loin de tout soucis, tout en étant si près du quai simplement pour profiter d'une activité banale qui faisait pourtant la joie de certains.