Mais où se cache Sarälondë Taur'Amandil?
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - June 13, 2012 at 7:14 AM
Mais où se cache Sarälondë Taur'Amandil?
On est à la veille de mettre sa couette blanche sur les bouteilles de lait
« Les pages de ce journal relate mon malheur et ma peine. Je ne prends jamais le temps de les relire, je n'ai jamais le temps en fait... Parce que chaque jour s'annonce plus pénible que celui de la veille de toute manière. À quoi bon me repasser les horreurs du passé quand le futur risque d'en être le calque? J'ai l'impression de connaître la fin de l'histoire sans même avoir lu le livre.»
Sept mois plus tôt, dans le fin fond des bois à hôpital Sainte-Élisa, aile psychiatrique Recaedre
« Grosse menteuse malhonnête! »
« Pardon, mais je ne suis pas grosse. »
« Par Thaar que je vous hais! C'est une conspiration! Je ne suis pas folle! »
« Le plaisir est pour moi. Passez le bonjour à l'une de vos multiples personnalités. Ha et personnellement je vous aime, vous me remontez le moral.»
Heureusement que les murs capitonnés des cellules et/ou chambres de l'aile psychiatrique de Sainte-Élisa étaient efficaces pour enterrer un tant soit peu le son parce que par moment c'était plus que nécessaire. L'énervement de la femme, schizophrène à souhait, était à son comble pour une raison plus ou moins obscure. Sarälondë avait tenté d'expliquer, sur un ton un peu las, à sa cobaye et/ou patiente que le nouveau traitement qui lui serait administré serait plus efficace, cette dernière n'a rien voulu entendre et s'est mise à lui lancer des insanités pleine de pugnacité.
C'est environ à ce moment là que la médecin Taur'Amandil referma impassiblement son carnet de cuir et quitta la chambre de la patiente en silence, sous les protestations colorées d'une des personnalités de cette dernière... Sarä remplirait son dossier comme elle savait si bien le faire et pourrait enfin prendre un autre cas après une heure d'insupportable traitement psychiatrique. Passer à autre chose sans que cela ne lui fasse quoique ce soit... C'était devenu le mode de vie de la directrice depuis quelques semaines. La petite demi elfe n'était que le pâle reflet de ce qu'elle avait déjà été auparavant. Entre la fugue d'une de ses filles, l'épisode des loups enragés, la perte de son titre de noblesse ainsi que la peur constante empoisonnant son existence, il était difficile de garder le moral. Imaginez-vous, son ex mari s'était crevé un œil et elle n'avait même pas eu la force de rire ou de ressentir quelconque satisfaction!
Alors qu'elle remontait en direction de son bureau, une jeune infirmière un peu timide l'interpella poliment.
« Docteur Taur'Amandil, un patient un peu spécial vous attends en salle de consultation... C'est un visiteur, il ne connaît pas trop Systéria, il arrive du Nord. »
« Du nord de l'archipel? »
« Non, du Bastion Berguenois. »
« Ehm... Je vois, j'y vais dans une minute. Trouvez moi une bouteille d'alcool fort. »
« Mademoiselle Taur'Amandil... Vous êtes certaine?»
« Je vous garantis que ça l'aidera à se remettre sur pied, je les connais les gens du Bastion. »
La consultation risquait d'être un moment promettant...! C'était à suivre.
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - July 14, 2012 at 6:43 PM
Une piste incertaine…
Ce qu’elle attendait depuis des lustres
« Le hasard fait bien les choses, une phrase que je me répète depuis toujours mais dont je n’avais toujours pas bien saisit le sens. Le hasard m’a toujours apporté ou entrainé dans des situations, mais rarement des bonnes. Le hasard ces dernières années a plutôt contribué à me construire un cachot dont je ne peux sortir. Les autres événements plus positifs, je les ai toujours créés moi-même je crois… Ce thé n’en était pas un innocent, on ne peut pas parler de hasard.»
Sept mois plus tôt, dans le fin fond des bois à hôpital Sainte-Élisa, salle de consultation
« Vous êtes petite, sincère et honnête, ça se voit tout de suite ! »
« Allons, vous dites cela uniquement parce que je vous accueille avec de l’alcool. »
« Vous savez parler aux hommes du Nord faut croire ! Aiieee… ! »
L’aiguille venait de s’enfoncer dans le bras de l’homme sans crier gare. Si le fait de donner de l’alcool en même temps qu’un médicament était discutable, hors de tout doute, c’était parfait pour amadouer quelqu’un faisant trois fois sa taille et qui était quelque peu réticent à recevoir des soins. Un combat d’arène qui avait un peu mal tourné, sans doute des insultes à Thaar qui avait déplut à l’homme du Bastion… Peu importe les raisons, la blessure n’était pas trop profonde, l’homme n’en garderait qu’une fine cicatrice et il pourrait reprendre direction vers ses terres natales les temps. L'important c'est qu'il était passé de patient turbulent à patient docile.
« Comme ça en plus d’être médecin, vous êtes une de Grande conseillère de l’Ordre ! Tout mon respect madame. »
« Mademoiselle, Mademoiselle Taur’Amandil. »
« Moi et les noms elfiques… D’ailleurs, parlant d’elfes, vous me faites penser à quelqu’un, vous n’auriez pas une fille ou une sœur ? »
Les sourcils de Sarälondë se soulevèrent délicatement en signe d’interrogation. L’homme n’avait été que de passage à Systéria et les chances qu’il est pu croiser une de ses filles non disparues étaient pratiquement nulles… Tout comme la chance de croiser sa demi sœur qui se terrait à la capitale elfique et qui ne sortait jamais des terres ancestrales. Sarä n’eut même pas le temps de parler avant que l’homme en rajoute.
« Vous avez les mêmes yeux en tout cas ! Aussi pâles et limpides, on s'en souvient ! »
« Et vous l’avez vu où exactement ? »
« Au bastion Berguenois bien sur ! Hummmm Toffhabn si je ne m’abuse, il y a 2 ou 3 mois. »
« Et vous repartez quand… ? »
Un espoir fou se dessinait-il au loin ?