Psychiatre à la passion inassouvie - DANGER -
Post by Evelyn Roseren, AdM - June 15, 2012 at 10:12 AM
PSYCHIATRE À LA PASSION INASSOUVIE
Déf. : Dispositif explosif T'sen arborant une garde-robe soignée.[/list:u:2e9j1z8g]
Demoiselle était d'une drôle d'humeur. Sa copie n'était plus à ses côtés, elle n'avait plus personne à jalouser et la maison, la toute nouvelle maison, était d'un vide effroyable. Elle manquait. Terriblement. Et ce manque, et cette solitude, indomptable solitude... oh ! Enfin, vous qui ne connaissez pas la toute jeune T'sen, vous n'en savez rien de sa réaction, et je ne vous la délivrerai même pas. Voilà. Cruelle comme ça.
C'est donc avec une ombre plutôt qu'une copie le long de ses talons qu'elle dévisageait les deux minois du soldat assis devant elle. La copie sans original déprimait. Et oh, le pauvre soldat ex-otage... en payait malencontreusement le prix. Elle l'écoutait sans l'écouter. À quoi bon ? Elle n'avait même pas de regrets à ne pas l'écouter. Il parlait, elle l'observait, notait de petits dessins dans son carnet et le renvoyait. Après quoi, elle faisait venir le deuxième, et jouait au même petit jeu.
C'était déjà dit, de toute façon. C'était pour les apparences. La jeune psychiatre de Ste-Élisa, toujours infirmière, qui s'enquérait avec empathie et sympathie et compassion et passion de l'état de pauvres otages récemment libérés.
Hahaha !
**Inaptes au retour au travail. ** Quoi ? Ils étaient tout à fait aptes ? Ou pas ? Et puis ? Ça change rien. Inapte, elle dit, inaptes, ils sont. L'équation est simple. Ssht, shtt... ! Taisez vos conflits moraux, un peu. Je l'ai dis. Demoiselle est déprimée, alors demoiselle est effroyable. Horrible. La rose arbore ses épines rigides.
[/list:u:2e9j1z8g][/list:u:2e9j1z8g][/list:u:2e9j1z8g]
Post by Animateur Hadès - June 15, 2012 at 11:48 AM
Les réactions étaient différentes chez les deux otages, face au verdict qui les disait inaptes à la réintégration des rangs. L'un d'eux le prenait particulièrement mal, et l'autre dégageait une grande indifférence, approuvant probablement le verdict.
Deux lettres parvinrent alors à l'armée des mercenaires. Une de la part d'un mercenaire, et l'autre était d'un des deux otages. Une était adressée au Général, et l'autre à l'armée, mais elles furent toutes deux laissées au tri du courrier de l'armée. Quiconque y ayant accès pourraient donc les lires.
Général Meliamne,
J'aimerais vous remercier d'avoir sauvé mon frère. Il figurait parmi les deux otages, et j'espère qu'il pourra bientôt reprendre du service ! Je n'ai pas voulu me joindre à l'opération, car les émotions étaient trop fortes pour moi. Vous ne savez pas à quel point je vous suis reconnaissante. Je voue ma vie à vous servir dans la Glorieuse Armée !
Bien à vous,
Soldat Amélie de Briganne.
À l'Armée,
J'ai servi l'Armée pendant des années, et on me dit inapte à revenir servir le blason vert que j'ai sur le coeur ! Je m'oppose farouchement à ce verdict, et je serai présent pour la campagne d'assaut contre les brigands ! Je ne veux pas rester chez moi à ne rien faire, mon devoir est de servir l'Armée !
Caporal Sanchez
Post by Evelyn Roseren, AdM - June 15, 2012 at 12:00 PM
Unique et seule bureaucrate de l'Armée des Mercenaire, dernière membre impliquée de son espèce en voie d'extinction, c'est entre ses papattes que tombèrent les lettres. Elle les ouvrit sans grande gêne, avec tout le loisir d'être la seule à sa tâche. Évidemment, ce n'était pas par curiosité ; c'était par obligation. Il fallait rediriger le courrier correctement !
Aussi, elle ne se gêna pas non plus pour renvoyer une réponse au Caporal, à la place du Général qui, quand même, reçu la missive. Elle n'était pas hypocrite, même épinée, la demoiselle...
Caporal Sanchez,
Vous avez fait face à un traumatisme psychologique en étant ainsi otages de malandrins. Vous ne le sentez peut-être pas, mais ceci viendra. Je comprend votre envie de vengeance. Vous voulez prouver à vos géoliers que vous êtes plus fort et plus rusé, vous voulez les voir pour mieux les anéantir, et leur faire regretté. Peut-être est-ce même simple question de loyauté, qui vous donne envie de rejoindre, coûte que coûte, les rangs de la Très Verte.
Cependant, sachez ; un soldat n'est utile que lorsqu'il est en plein contrôle de ses moyens. Un soldat est inutile mort, aussi doit-il être prudent. Et un soldat est un danger, lorsqu'il est soumet à un stress élevé, aussi doit-il être reposé.
Prenez le temps que nous vous offrons pour vous remettre convenablement de la chose. Ce n'est pas une suspension éternelle, vous regagnerez nos rangs lorsque vous irez mieux. Vous n'êtes pas renvoyé, vous conservez vos titres. C'est un acte de bonté face à la situation que vous avez traversée, que vous offre l'Armée qui salut votre dévouement.
Le plus important est de prendre soin de soi-même, ainsi peut-on aider les autres,
Evelyn Roseren,
Archiviste et Juge Martiale de l'Armée des Mercenaires,
Infirmière de l'aile psychiatrique de l'Hopital Ste-Élisa.
Puis tant qu'à y être, elle envoya un pli de bon rétablissement au soldat qui ne pipa mot à sa suspension, précisant à lui aussi qu'il était suspendu le temps de se remettre, et non pas renvoyé. L'armée était quand même pas si inhumaine... Enfin... Au moins la... presque... majorité. Dont ne faisait actuellement pas parti notre merveilleuse demoiselle aux épaules écrasées.