La fin de Sainte-Élisa...
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - October 13, 2012 at 2:17 PM
http://www.youtube.com/watch?v=CLOnbqlr ... re=related **La fin de Sainte-Élisa...**Et Sarälondë Taur'Amandil...?
« J'ai imaginé ma mort tant de fois... Mais jamais je n'avais supposé que quelque chose de cette ampleur pourrait arriver. Pour la première fois de mon existence, je crois vraiment que ce monde ne peut plus être celui qui nous abrite sans être lieu d'incertitude et de désolation, où le bonheur n'est plus qu'un murmure inaudible. J'ai suffisamment vécu dans la peur jusqu'à présent... Et à raison. Il est tant que ceci se termine et que je puisse enfin vivre... Je suis si mal et soulagée à la fois...
Adieu Enrya.
Emporte avec toi mes chimères et mes démons. »
[…]
Vous vous doutez bien que depuis le début des événements entourant un certain démon, Sainte-Élisa était plus débordée que jamais. Des blessés, des morts, on ne savait même plus où les mettre tellement il y en avait, en plus, une bonne partie du personnel de l’hôpital avait connu un sort funeste en ville. Ils étaient morts pour une raison ou pour une autre et elles avaient toutes un dénominateur commun, Bélial. C'était à se demander comment cela se faisait que l'établissement perdu au milieu des bois avait pu être épargné jusqu'à maintenant... Sans doute pour jouer un peu avec les pauvres Systériens, leur laisser une maigre chance de réussir ou de s'en sortir. Le jeu, ce soir-là, se terminerait dans le sang, les hurlements et la mort.
Le premier diablotin qui entra dans l'établissement fut aussitôt cramé d'un claquement par la directrice des lieux. Malheureusement, il était suivi de dizaine et de dizaine de ses semblables, variants tous en tailles et en puissance. Il ne fallut pas beaucoup de temps pour que la discorde et la panique s'emparent de l'établissement, les pauvres gens fuyaient dans le sang et les membres humains jaillissant d'un peu partout, c'était un immonde bordel, pire que tout ce qu'ils avaient pu vivre avant.
Dans la tumulte une infirmière pleine de grâce s'exclama...
« Il faut venir en aide aux patients du sous-sol! »
C'était bien la pire phrase que la Grande conseillère de l'Ordre avait entendu aujourd'hui... Il faudrait songer à renvoyer cette infirmière si jamais elle survivait.
[...]
« Elle est là! Elle est là! Attrapons là pour le maître! Elle est de l'Ordre du Soleil! Celle qui a les cheveux blancs! Une tête pour le maître!»
Les diablotins grattaient à la porte d'une des chambres du sous-sol en poussant leurs petits rires stridents. Ils prendraient un vif plaisir à décapiter celle qu'ils savaient apparemment rattachée à l'Ordre du Soleil, au vu de sa cape immaculée. Cependant, les petites créatures ne se doutaient pas de ce qui les attendait lorsqu'elles finiraient par ouvrir la porte qui les séparait de leur butin mouffeté... Un bruit retentissant. La déflagration arcanique fut si puissante que le sous-sol et ses assaillants n'étaient plus qu'un souvenir. Sarälondë n'en annonçait pas la couleur, mais en plus d'être une médecin plus que douée, elle portait en elle une maîtrise des arcanes à faire pâlir des magistères pourpres. Les murs s'embrasèrent, les archives de dizaines et dizaines d'années de travail furent entièrement détruites... Le bâtiment tiendrait toujours debout, mais ses fondations en seraient affaiblies.
« SARÄLONDË!!! SARÄLOOONNDDDDDË!! NOONNNNN!! »
Ce sont les derniers mots que hurla Gabriel l'infirmier, depuis toujours amoureux de la directrice Taur'Amandil, alors que les flammes ardentes de la puissante déflagration qui venait de se produire au sous-sol balayaient son visage horrifié. Il était descendu avec Sarälondë et deux autres infirmières afin de tenter de sauver les patients du sous-sol, des malades mentaux, que le vaillant personnel d'un hôpital en pleine attaque démoniaque n'avait pu se résoudre à abandonner. L’intérêt que les diablotins avaient pour la grande conseillère avait permis aux autres sauveteurs de s'enfuir. Dans les faits, et très ironiquement, Sarä les auraient abandonnés, cependant... Il paraissait un peu trop mal pour une représentante aussi haut gradée de l'Ordre du Soleil d'agir ainsi, elle s'était donc retrouvée seule prisonnière de ce pétrin. Captive d'une chambre capitonnée. L'ancienne marquise, assez névrosée pour finir sa vie internée, ne pensait tout de même pas que cela arriverait... Victime du masque qu'elle s'était elle même bâtit.
Ne jamais construire un cachot dont on ne peut sortir... Ces paroles n'avaient jamais été aussi justes.
[…]
L'hôpital était perdu... Et la rumeur courrait que Sarälondë Taur'Amandil avait périt en tentant de sauver les patients du sous-sol. Le dernier acte altruiste pour une médecin de renom.
Le dernier souvenir qu'elle laisserait d'elle.
À suivre...
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - October 14, 2012 at 2:13 PM
Un plan anéanti...
Dans tous les sens du terme
« Si l'espoir fait vivre, mourrons-nous un peu chaque fois que les choses en lesquelles nous avions placé nos rêves et ambitions s'effritent?
J'ai cru, j'ai espéré, j'ai rêvé. Ce fut la source de toutes mes souffrances.
J'ai voulu être quelqu'un d'autre, mais je ne pouvais pas.
J'ai vraiment aimé un homme, mais c'était impossible.
Je voudrais vivre dans un autre monde mais cela semble utopique.
Je devrais me laisser mourir dans des circonstances aussi dénuées d'espoir...
mais je refuse, je refuse de disparaître ainsi.
Je refuse de n'avoir jamais réellement été heureuse.
Je suis comme le chat, j'ai plusieurs vies.»
[…]
Lorsque les diablotins finirent par ouvrir la porte et tombèrent face à face avec Sarälondë Taur'Amandil, celle-ci leur fit un faible sourire particulièrement étrange et désadapté à la situation. Entourée d'une aura lumineuse et opalescente, la magicienne était sous la protection d'un sortilège puissant* et visiblement avait quelque chose en tête. Il ne suffit que d'un murmure pour déclencher les feux arcaniques qui ravagèrent le sous-sol de Sainte-Élisa et d'un autre murmure pour disparaître en un clin d'oeil. Saisir l'instant, c'est ce que la Grande conseillère de l'Ordre du Soleil venait de faire.
« SARÄLONDË!!! SARÄLOOONNDDDDDË!! NOONNNNN!! »
Ce sont les derniers mots que Sarälondë Taur'Amandil entendrait de la bouche d'un des membres du personnel de l'ancien Hôpital Sainte-Élisa, maintenant devenu un nid pour diablotins mesquins. Les derniers mots qu'elle entendrait avant de sauver sa vie et de se donner une chance de disparaître. La Grande conseillère de l'Ordre du Soleil n'existerait plus, ce personnage qu'elle incarnait n'aurait plus à rendre de comptes à une citée en perdition qu'elle désirait quitter, sans anéantir ce qu'elle avait mit des années à bâtir. L'illustre demi elfe avait saisit l'occasion de pouvoir partir, fuir vers un autre plan d'existence où elle pourrait être en sécurité, celui de la société planaire.
Du moins c'était ce qu'elle croyait.
[…]
« Hiii...! »
C'est le petit couinement qu'elle poussa après s'être téléportée à l'étage supérieur des thermes, là où se trouve la porte vers le plan secret de la société planaire. L'endroit était visiblement maintenant envahit par les troupes de Bélial... Un planaire avait trahit les autres et cette issue n'était maintenant plus une option viable... Sarälondë était disparue aussi vite qu'elle était apparue, laissant presque le démon qui l'avait aperçu incertain d'avoir bel et bien vu quelque chose... Une demi moufette, c'est la description qui serait faite d'elle à ses supérieurs. Une créature rarissime et reconnaissable.... Elle était dans le pétrin.
[…]
« Je crois que j'aurais du me laisser crever à Sainte-Élisa finalement... Les options restantes nécessitent que Myloran accepte de me suivre... Et ce n'est pas gagner d'avance.
Je me demande quels planaires se trouvaient dans les corridors...
Lequel de ces imbéciles nous a trahit?»
* Enchanteresse level 70...!