Le Pacte

Le Pacte

Post by Selicia Coval (Diablotine) - October 15, 2012 at 6:56 AM

Le Pacte

Selicia avait choisi son camp depuis le moment même où Bélial était apparu devant elle pour la première fois. Lors du dernier affrontement, alors qu'elle était prise entre les Héroes de Systéria et le Seigneur Bélial lui même, elle fût confrontée à un choix; Soit aider les Systériens dans leur lutte pour sauver leur cité, soit rejoindre Bélial dans son domaine, loin de cette guerre sanglante. Elle comprit que même si elle aidait les héroes et qu'ils remportaient la guerre, ils viendraient à vouloir les tuer éventuellement, elle et l'enfant qu'elle portait. En contrepartie, si elle rejoignait Bélial, elle serait parmi les siens et pourrait élever sa fille, protégée et loin de tous tourments. Elle prit donc la main du démon et ensemble ils se retirèrent dans son domaine. Elle y fût accueillie par sa Reine, qui lui fît visiter les lieux. Bien que l'endroit était des plus lugubres, elle ressentait néanmoins un grand réconfort et se sentait véritablement chez elle. Avant de repartir, Bélial lui accorda une dernière faveur...

Quelques heures plus tard, un messager mongbat s'envola afin de retrouver un humain, le seul qui l'avait jamais aimé, le père de son enfant... le Capitaine Claude Morgan.

Mon amour,

J'ignore si cette lettre te parviendra un jour. Sache que ta fille et moi-même sommes en sûreté et que je ne t'ai jamais oublié. Je regrette la manière dont tout ceci s'est terminé mais tu en connais les raisons. Je réside désormais dans le château noir du Seigneur Bélial, loin de tout tracas, loin de la folie des hommes mais aussi loin de toi. Pour m'avoir aimé comme je suis et protégé, le Seigneur Bélial accepte de t'accorder une grande faveur. Si tu l'acceptes, il fera de toi un demi-démon, comme moi, et nous pourrons être à nouveau réunis. Ainsi nous pourrons vivre notre amour en toute liberté, sans peur ni regret. Nous pourrons élever notre fille à l'abris du danger et vieillir ensemble, heureux, jusqu'à ce que la mort nous sépare. Le choix est tient Claude... Accepte-le, et jamais tu ne le regretteras.

Je t'aimerai toujours, quoi que tu décides...

Ta sirène, Selicia


Post by Claude Morgan - October 18, 2012 at 11:36 PM

Le capitaine était toujours au quai gitan, luttant contre les démons qui étaient à l'entrer du quai. Tout allait bien.. Façon de parler. En fait, les démons ne franchissaient pas les barrières établies. Ce n'est que lorsque l'alerte de l'assaut final fut donné que les choses s'étaient compliqués. Les démons n'arrivaient plus par unité mais par dizaine. À chaque vague, les matelots reculaient de plus en plus, demeurant insensible à leurs blessures. Cela prit un certain temps avant de voir le capitaine agir. Il fit une apparition derrière un démon. Il grimpa jusqu'à son cou en quelques secondes avant de l'égorger. Puis il retombait en bas, glissant sa dague dans sa botte afin de poursuivre le combat avec une lame sombre. Vaincre le chaos par le chaos.

Ils ne croyaient jamais voir la fin de l'affrontement, mis à part la leur. Un mur blanc arriva à grande vitesse avant de mettre un terme à tout. séparant les deux clans.

L'éveil fut pénible pour tous. Le capitaine était déjà au sommet du mât du navire restant, à l'affût d'un autre éventuel danger mais rien. Il descendit donc accueillir le premier matelot meurtrit qui se réveillait. Celui-ci fit un saut, se croyant sur le territoire de Bélial. Une bestiole se dressait devant lui. Le visage rouge de sang formait une espèce de croûte qui protégeait sa tête. l'un de ses yeux était orangé et balayait les autours, indépendant.

-Tu veux me suivre ou tu préfères continuer à souffrir?, cracha le capitaine.

-M..m..Vous suivre?

-Bonne réponse.

Dans la faiblesse du matelot, il portait une main à son carquois afin de saisir un carreau d'ombrique. Il l'enfonça dans le thorax de l'homme.

-J'ai quelque chose à finir et vous allez m'aider.. Les centaines de femmes et enfants seront vengés.

C'était donc prit d'une vengeance meurtrière que le capitaine rassemblait son équipage à nouveau. Peut-être les gens de la ville s'était satisfait d'une victoire. Mais le Capitaine désirait bien plus.