Une maman !

Une maman !

Post by Almael Decimus, CP - May 9, 2006 at 4:58 AM

Les filles sont au Refuge, et la belle Lauryle raconte une histoire dans le but de détendre l’atmosphère des derniers jours. Sharon, Amy et Almaël sont toutes attentives quand Azaël fait son entrée.

Toutes la saluent comme il convient à son rang.

Spontanément, Almaël lui saute dans les bras, lui faisant un gros calin. Un mot lui échappe des lèvres. Elle se reprend vite vite.

Les yeux d’Azaël deviennent tous mouillés et des larmes s’écoulent silencieusement sur ses joues. Azaël l’avait compris. Elle presse Almaël dans ses bras qui ne comprend pas pourquoi elle verse ainsi des larmes. Almaël lui essuie des joues avec douceur à l’aide de sa main puis du coin de son vêtement.

La petite est visiblement mal à l’aise, d’avoir trahit ses plus tendres secrets. Elle qui avait toujours dit qu’elle ne voulait pas de maman, parce qu’une maman c’était méchant et ça chicanait tout le temps. Elle avait osé appeler Azaël *« maman ». *Se mordant les lèvres, elle cache son visage, honteuse, contre l’épaule d’Azaël appréhendant le moment où elle serait maganée et rejetée.

Lauryle avait pris une pause dans son récit et toutes trois regardent la scène avec émotions. Sharon expliquant à Amy qui était Azaël.

Sans se séparer d’Almaël, la dame D’Arachal vient s’asseoir et invite Lauryle à poursuivre son conte. Les échanges vont bon train. L’humeur est joyeuse. Rien ne vient à bout de leurs bonnes humeurs, même pas les quelques petites interruptions d’Arthas et Rudy qui étaient sans trop de conséquences.

Azaël ignorait la période difficile que venait de vivre les petits pensionnaires du Refuge. Sharon et Amy lui racontent. Almaël, pour sa part, reste bien sage dans les bras tant chéris, souhaitant que ce moment dure longtemps.

Puis ensembles elles élaborent des projets et des rêves. Lauryle jouent de la musique et Almaël danser. L’espace étant plutôt restreint au Refuge, alors Sharon proposa d’aller faire un spectacle dans une petite salle non loin du Coin Chaud. L’endroit était adéquat. Lauryle y joue de son instrument préféré. La mélodie est douce et enivrante. Almaël est assise tout près d’Azaël, la tête déposée contre son épaule. Soudain, Sharon s’effondre par terre. Toutes sont surprises. Lauryle et Azaël pris d’un fou rire, tandis qu’Almaël demande à Sharon si elle était blessée. Pfff. Elle avait trop peu dormi la Sharon, et c’est le sommeil qui l’agressait en cet instant de détente. Puis la bienfaitrice les invite chez elle. Elles trottinent en groupe jusque sa résidence. Lauryle fêtant son anniversaire, Azaël lui sert donc un énorme part de gâteau.

Puis tout devint grave.

Azaël permet à Almaël d’aller voir en haut « sa chambre ». Elle suit Almaël dans l’escalier à l’insu de la petite. Surprise, alors qu’elle caresse l’oreiller du lit, Almaël regarde Azaël dans les yeux. Elle se demande ce qui va se passer. Elle s’attend à recevoir un châtiment quelconque. Mais tout au contraire. Azaël s’accroupit devant elle et lui parle doucement. Elle offre à Almaël de venir dans la grande maison quand bon lui semble… Elle préfère qu’Almaël dorme au Refuge afin de s’assurer de sa sécurité, et qu’elle ne soit jamais seule à son réveil, ni dans les rues. Puis, Azaël lui dit ce que jamais elle n’avait seulement osé espérer. Elle lui tend les bras, lui dit : « Si j’avais eu un enfant, Almaël, je voudrais qu’elle soit exactement comme toi. En fait je voudrais que se sois toi. Je t’aime ma petite Almaël, comme une maman peut aimer son propre enfant. » Elle caresse les cheveux d’Almaël avec tendresse, lui promettant de prendre bien soin de elle, lui promettant d’agir envers elle, comme une mère envers un enfant de son propre sang. Ce fut au tour d’Almaël de pleurer de bonheur.

Puis les deux redescendent en bas, retrouvent les autres filles et elles quittent en groupe, les lieux pour aller se reposer au Refuge. La fête tire à sa fin et les enfants croulent sous le sommeil.

Quand elles se furent bien installées dans leurs lits, Azaël vient les border une après l’autre. Déposant un baiser sur leur front. Puis elle leur raconte une jolie histoire emplit de bonheur, de fleurs et d’amour.

Rapidement Almaël s’endort d’un sommeil plus que réparateur. Enfin détendue, les nuages qui habitent son cœur sont tranquillement repoussés par le vent de la vie.

Si on regardait de près dans son petit cœur, on pouvait voir un arc-en-ciel de couleur.

Le lendemain, c’est Sharon qui lui raconte que Clavius devait se reposer. Il avait subit deux agressions. L’une de la part d’un prévenu et l’autre, de la part de Bartuc, qui était soi-disant mandaté pour venger sa mère que Clavius avait décidé d’abandonner. Elle en veut à Bartuc. Elle en déteste plus Alnachose. Elle ne pouvait pas voir son père avant quelques temps. Son état était stable et tout allait bien, mais elle ne pouvait pas le déranger. Même pas lui tenir la main. Almaël en est triste. Elle avait tant de choses à raconter à son père.