Une rencontre

Une rencontre

Post by Almael Decimus, CP - May 16, 2006 at 3:28 AM

Ce matin là, Almaël se leva de fort bonne humeur. Des voix lui parvenaient de la grande salle. Elle reconnut la voix de sa mère. Avec empressement, elle se leva et s’habilla. Puis elle se rendit à la grande salle, tandis que la dame aux cheveux blancs et richement vêtue sortait du Refuge. Azaël expliqua à Almaël qu’il s’agissait de la dame la plus important de tout Systéria.

Almaël observait Amy qui tournait en rond. Elle ressentait aussi des ondes négatives dans l’atmosphère. Et c’est Amy qui lui explique qu’il y avait une révolution. Que les enfants étaient en danger, s’ils sortaient du Refuge. Que Sharon avait été caché dans un lieu sur et secret.

Almaël avait peur. On pouvait la voir près de la panique. C’est alors qu’Azaël pris les filles tout près d’elle et leur raconta une douce histoire.

L’histoire d’une belle princesse aux longs cheveux, qui vivait un amour impossible. Jusqu’au jour ou elle reçu une lettre qui lui révélait que son amour était partagé.

Les filles en étaient toutes émues, quand la porte de la chambre s’ouvrit ; laissant passer le plus beaux des petits garçons de Systéria.

Il avait les cheveux de la couleur du blé et des yeux d’un bleu étincelant. Il était presque de son âge. Amy lui présenta Félix.

C’est ainsi qu’Almaël discuta longuement avec F’lix. Il savait lire et écrire lui. Il avait 9 ans et voulait devenir un chevalier.

Almaël épiait constamment ses faits et gestes. Absolument captivée par ce jeune homme de son âge.

Puis Azaël avait des courses à faire. Elle voulait acheter des jeux aux petits afin de les distraire. Les enfants vont la reconduire jusqu’à l’extérieur et la saluent. L’air était bon et les petits s’attardent sur le perron. Humant l’air et rêvant de liberté. C’est alors qu’Almaël vit une étoile qui traversa le ciel à une vitesse incroyable. Elle décrivit le phénomène à ses amis. Félix lui dit alors qu’elle devait faire un vœux. Ce qu’elle fit sur le champ. Puis les enfants entrent au Refuge, et après une joyeuse partie de cache-cache, Amy va se reposer.

Le temps s’égrenait lentement.

Almaël eut l’idée de jouer au docteur. Elle demanda à Félix s’il voulait jouer. D’abord hésitant, il se laissa convaincre.

C’est avec un sourire espiègle qu’Almaël attira F’lix au sous-sol.

(à suivre)


Post by Almael Decimus, CP - May 17, 2006 at 3:23 AM

Félix choisit d’être le premier malade. Il y avait mal à la jambe. Il s’installe sur le lit de soin, tandis qu’Almaël lui enlève ses bottes et retrousse ses manches de culottes afin d’examiner la jambe. Elle prend des bandages et fait mine de prendre des crèmes, préférant ne pas en gaspiller au cas ou Sharon reviendrait blessée.

Almaël applique ses mains sur le mollet et le masse doucement tout en descendant vers la cheville. Puis elle lui fait un bandage, qui n’est vraiment pas digne de ce nom. Ensuite Félix se tourne sur le ventre, prétextant un mal à la tête. D’un sourire en coin, Almaël change de place et vient lui masser la nuque ainsi que le cuir chevelu, s’attardant derrière les oreilles et sur les temples. Examinant au passage les oreilles en lui introduisant un doigt dedans, pour finalement déclarer qu’elles étaient saines.

Tout en le massant, elle sent des ailes lui pousser au dos. Une impression de grandeur et de légèreté l’envahit. Elle est à mi-chemin du rêve et de la réalité, se dirigeant gaiement vers un monde qui lui est encore inconnu jusque là.

Détendu, Félix lui propose d’inverser les rôles. Ainsi Almaël s’installe sur la table d’examen, prétextant un bobo au bras. Félix commence par le lui mouiller à l’aide d’une serviette trempée et froide. Almaël frissonne et devient couverte de pico. Félis lui explique qu’elle avait la chair de poule parce qu’elle devenait une poule !
Ils rirent, tous deux, de bon cœur. Leur imagination s’occupant de leur envoyer des images bien risibles.

Se massant l’un et l’autre, ils discutent de tout et de rien. Se questionnant sur les grandes questions existentielles. Félix explique que aimer quelqu’un c’est quand tu ressens plein de petits papillons dans son cœur et de se sentir tout léger. Almaël est bien loin de ressentir ces petits papillons. Elle est encore tout simplement sous le joug de sa vision quand elle le vit sortir de la chambre, un peu plus tôt. Pour elle, c’était comme si la terre, elle-même, s’était arrêtée de tourner. * F’lix. Elle se répète sans cesse son nom dans sa tête. *

Puis Félix voulant prolonger ce doux moment au-delà de ce qu’il prévoyait, se mit à masser les mains et les doigts d’Almaël. Elle ferme les yeux et découvre les plaisirs de ce contact à la fois doux et chaleureux. Personne n’aurait pu dire jusqu’où les enfants auraient poussé leur exploration corporelle. Ils sont interrompus par l’arrivée de Lauryle qui vient les inviter à collationner en haut.

Avec empressement Félix remet ses bottes, Almaël replace sa robe et tous deux accourent en haut, les joues rougies, pour se rassasier.

Pauvre Lauryle ! Elle ne s’attendait sûrement pas à un débordement de questions portant sur l’amour. Après avoir mangé, Félix tente de faire valser Almaël. Lauryle dû leur expliquer que lors d’une fréquentation garçon/fille, il est interdit que se toucher tout ce qu’il y a entre le cou et le bas du corps. Y compris entre les pattes et les fesses. Et que pendant la danse, il ne faut pas que leur torse se touche. En autant qu’une personne peut circuler entre le couple, c’est bien.

Puis pour distraire les petits elle leur fait la lecture d’une lettre qu’elle avait reçu de Sharon.

Elle viendrait les voir. On ne pouvait savoir quand. Le message se voulait d’être vague afin de brouiller toutes pistes éventuelles.

Quand vint le temps de se coucher, Lauryle avait dû s’absenter du Refuge. Les petits étaient seuls. Almaël craintive, s’approcha de Félix et lui demanda s’il acceptait de venir faire dodo avec elle en remplacement de Sharon avec qui elle avait habitude de dormir. Félix sourit, bombant le torse fièrement, il accepta de bonne foi et tous deux s’installèrent dans le grand lit de Sharon. Collé, collé l’un près de l’autre, leur regard tourné vers le plafond.

Cette nuit là, Almaël fit dodo près du plus petit des grands chevaliers