La prière de son père

La prière de son père

Post by Mathéo Balgor, AdC - June 30, 2006 at 4:59 AM

La prière de son père

Plusieurs jours s’étaient passer depuis que Mathéo avait reçu les deux missives de l’ordre concernant sa demande d’admission. L’Archevêque lui-même avait proposé à Mathéo de le rencontrer, l’Archevêque! Mathéo n’en croyait pas ses oreilles. Depuis ce moment ou il sût que l’ordre était intéressé par le petit, le jeune homme avait l’impression de revivre! Oui car bien avant cette merveilleuse nouvelle, très seul et lasse il se sentait… Ayant perdu espoir, Mathéo n’avait plus de but et croyait ne plus êtres à la hauteur, ayant en tête plus rien que l’image floue de ses parents qui lui manquait affreusement. Grâce à ces deux lettres, le petit avait retrouvé le sourire, l’appétit et le sommeil. Dans son regard brillait une douce lueur, une lueur communicative de paix intérieure. Enfin, il allait pouvoir rendre fière ses parents, qui ayant resté dans les bas quartiers, n’avaient point revu leur fils depuis des mois. «** Je reviendrai, je vous le promets! Quand je serai chevalier je reviendrai, je reviendrai chevalier ou mort!** » Avait-il promis le petit, d’une voix emprunt de détermination a ses parents.

Il marchait dans la rue, le soleil était à son zénith et brillait d’une force tranquille. Mathéo marchait lentement, submergé par ses pensées. Il pensait, pensait à Sharon et à Léonore… Il ferma les yeux alors pour revoir leurs sourires. Il pensait à elles et en tendre sentiment l’envahis, mais aussi un sentiment de tristesse alors qu’il songeait à tout ce mal que Sharon avait du subire dans sa courte vie. Mathéo n’avait qu’une envie, amener Sharon loin de tout ce mal, de tout démon qui aurait pus la faire souffrire. La colère en lui bouillonnait comme une marmite d’huile sur les braises. Simplement, bien que jeune le petit Mathéo avait su contrôler ses émotions et garder contrôle de lui-même grâce à sa mère. Sharon, jamais il n’allait accepter que quelqu’un lui fasse du mal, ni devant lui ni jamais. Il se rappelait combien la vie dans les bas quartiers avait été dure; Il se rappelait des nombreuses petites bagarres et démêlés qu’il avait eu avec d’autres garçons de son age il y a quelques années. Jamais Mathéo n’avait été violant ou n’avait ressenti quelconque besoin de frapper mais aujourd’hui, plus rien n’étaient pareille. Comme si, alors qu’il voyait ses 16 ans venir très rapidement, s’étais mis à voir autour de lui la misère des êtres qui pourtant, ne la méritais pas comme Sharon. Personne ne devrait souffrire se disait-il, personne…

Ses pas l’avait porté vers le scribe qui lui avait apporté de l’aide pour sa première lettre, il raconta au vieil homme les évènements des derniers jours, combien ses lettres lui avait fait tant plaisir. Le vieillard sourit, une lueur de fierté dans son regard. Mathéo était pour plusieurs, l’espoir de demain et il le savait. Tant de gens comptaient sur lui.

**-Suis tellement impatient de rencontrer l’Archevêque, m’sieu Abbott! Tellement! **

**-Je suis content pour toi petit, et je suis sur que tu va faire bonne impression devant un si grand homme. **

Le garçon lui sourie doucement, une étincelle dans son regard trahissait une trop grande joie pour la contenir. Au font de lui, il tremblait comme une feuille, il ressentait dans son ventre une boule de feu. Il était impatient et à la fois, incertain. Et si Mathéo n’était pas accepter? Non mieux valait ne pas y pensé!

-Je… suis v’nu pour une autre lettre… Je voudrais écrire à mes parents. Leur dire ce qui m’arrive, et que je les aime toujours! Que je vais bientôt devenir apprenti d’un grand chevalier!

-Merveilleux! Et cela me fera plaisir de t’aider une fois de plus, surtout pour un futur chevalier comme toi! Va, dicte-moi cette lettre.

Le petit pris un moment, réfléchissant à ce qu’il dirait. Heureusement que son papa savait lire, car sa maman elle, ne le savait pas! C’est beaucoup plus tard, que la lettre fuse remis aux parents. Durant la nuit qui suivie, une nuit noire, très noire, on aperçus une toute petite ombre glisser sous la porte de la maison familiale, une lettre, c’était Mathéo qui avait profité du couvert de la nuit pour ne pas se faire voir. Il ne tenait pas à déranger ses parents qui devaient dormir d’un repos plus que mériter. Il repartit ainsi comme il était venu, laissant à son père une magnifique missive t’inter de bleu.

Thaar se leva lentement sur les pleines Systerienne chassant les ombres de la nuit. Comme a son accoutumé, Verlonn, le père se leva en même temps que son dieu et le salue du haut de sa fenêtre. Mais il ne souriait pas, non… Il détendit les marches une à une pour finalement s’arrêter sur une lettre ra la porte. La ramassant, il l’observa un très long moment avant de la tourner pour y voir à l’endos ‘’A Verlonn et Mohyka Balgor’’ Il n’en fallut pas plus que le curieux ouvre la lettre et pose son regard sur la signature.

-Ma… Mathéo?? Ha! Que Thaar sois loué! Il est vivant!! Cria-t-il dans toute la maison en montant 4 à 4 les escaliers.

Il posa alors la main sur la porte et entra, pour s’avancer ver un lit voilé d’un grand drap. Il s'assi près de la tête du lit et murmura doucement.

-Mohyka… ma douce, je viens de recevoir une lettre de notre fils, et tu sais ce qu’il est écrit au bas de la lettre?

Sous le voile, une tête se tourna vers l’homme, répriment un toussotement grave et roque laissant présager les poumons fichus.

-N….on… Racon..te moi…

-Votre fils qui vous aime, Mathéo Balgor, apprenti paladin…

Un silence plana sur les deux personnes, un silence de soulagement puis celle qui était cacher par le rideau reprise.

-A..ppren..ti pa…la..din?

-Je vais lire la lettre, pour toi….

A ses mots, elle ferma les yeux en toussant, écoutant malgré sa douleur ce que son époux lisait

A mes parents, de votre fils Mathéo.

Père, mère, voilà très longtemps que j’ai quitté la maison, presque 1 cycle entier… J’ai quitté sans vous dire au revoir, sans vous embrasser oui je sais… Mais j’avais en tête une idée, qui allait tous les jours, chaque heures chaque minutes, chaque seconde de ma vie, me guider et me pousser à avancer, je voulais devenir chevalier. Depuis que vous avez commencé à m’enseigner les vertus de Thaar, je sens en voir une ferveur et une foi trop grande pour la garder, comme l’oiseau elle devait se libérer de sa cage alors je suis partie, pour apprendre par moi-même ce qu’était le monde.

J’ai été déçu, beaucoup déçu par ce que j’ai pus voir au courant de l’année. J’ai été témoin de beaucoup de violence, d’insulte contre et au nom de Thaar. Des attaques… sans lieux d’être. J’ai vu la misère et la souffrance ternire les yeux de mes amis… O père… j’ai aussi souffert de les voir souffrire… Pourquoi? Je l’ignore… Mais je vais bien, je vais bien malgré tout. Je me suis fait beaucoup d’amis dans le moyen-quartier. Je fus accueillit à bras ouvert a l’orphelinat, les enfants qui y vivaient étaient contents de me rencontrer et très vite je me suis lier d’amitié avec eux. J’ai aussi connu Sharon, une jeune fille qui était avec Azael, responsable du refuge, et Léonor, une petite bergère… Elles sont mes meilleures amies avec Félix… Félix, lui, c’est comme mon petit frère, il est plus jeune que moi mais on sen moque. On était très ami déjà au départ parce qu’il veut devenir chevalier aussi! Mais notre amitié ses vraiment réaliser le jour où ont est aller avec sir Clavius, visiter le temple de Thaar! Et vous savez quoi? Sur l’escalier, il y était poser 2 pierres d’ambre, côte à côte… Elles étaient identiques, comme deux sœurs! Moi et Félix ont à tout de suite crue à un signe de Thaar qui nous disait de nous lier lui et moi, pour faire qu’un, deux épées pour un bras! Mais depuis la mort d’Azael, je ne les pas revu, j’espère qu’il va bien… C’est qu’elle avait adopté Félix alors il doit être en deuil…

Vous savez malgré tout, je suis heureux, heureux parce que j’ai une très grande nouvelle à vous annoncez. J’ai écrit à l’ordre il y a peu, leur demandant de me prendre parce que j’étais prêt à commencer l’entraînement. Et vous savez quoi? Ils mon répondu! Oui! L’Archevêque lui-même ma répondu! J’étais tellement content que je n’arrivais pas à tenir en place! Je vais enfin pouvoir vous rendre fière de moi, vous montrer que je suis digne d’être un Balgor! D’être le fils de Verlonn et Mohyka! Je vais là où Thaar veut de moi et c’est dans l’ordre que je serai! Je le sais, je le souhaite! Je vais y arriver!

Merci d’être de si bons parents, je vous aime tant! Vous me manquer tellement… Mais ce que je fais, je le fais pour vous, pour que vous soyez heureux pour toujours, et pour le peuple qui souffre trop… Je vous embrasse, et pris chaque nuit pour vous…

Votre fils qui vous aime, Mathéo Balgor, apprenti paladin…

Verlonn termina alors la lecture de sa lettre, il ne pouvait plus lire de toute façon, des larmes avaient rempli ses yeux, ému et fier à la fois de son fils. Il tourna la tête vers sa bien aimée qui souriant doucement, sa toux s’étant calmer. La femme qui était tombée gravement malade avait pour la première fois depuis, un sourire de paix aux lèvres. Comme si elle pouvait enfin partire l’âme légère. Verlonn sen rendu compte, et soupira. Il fixait le visage fiévreux de sa femme qui implorait la mort et qui souffrait. Il allait taire la maladie de sa femme, pour ne pas détruire le bonheur qui rendait Mathéo si radieux. Il ne voulait pas lui briser le cœur mais lui mentir aurait été contre le code de Thaar… Que faire? Lui mentir ou lui dire?

**-Je dois lui dire Mohyka, pour ta maladie… **

**-N…on… **

-Lui mentire a propos de ton état lui feras plus de mal que s’il le sait… Il a beaucoup mûri depuis son départ, je suis sur qu’il va comprendre…

**-F..ait ce dont… tu penses… bien pou..r lui.. **

Un long moment passa, Verlonn tournait en rond au salon… Fixant la feuille de papier et le pot d’encre qu’il avait déposé sur la table. Lui écrire ou mentire? Lui dire…

[…]

Le ciel le lendemain matin était magnifique et Mathéo c’était lever de bonheur pour aller aider au campement des gitans. Il marchait, non il planait de nuage en nuage vers la banque de la moyenne ville, un doux sourire aux lèvres. Le grand jour approchait de plus en plus! Impatient et toujours aussi inquiète. Il entra à la banque et demanda son coffre et c’est ainsi que le banquier remis la lettre au petit. Mathéo tourna l’enveloppe et y vu son nom. Il remercia le banquier et sorti avec la missive pour se diriger chez le scribe qui avait été si gentil depuis le début.

-Tu aimerais que je te lise cette lettre mon jeune ami?

**-Oui, s’il vous plaît sir! **

Le vieillard lui sourit et lui lut la lettre avec lenteur.

Mon fils…

Mathéo… Comme je suis fier de toi, mon fils… D’une fierté si grande que nul père pus le ressentire. Je constate que… le nom que tu porte, Balgor, seras honorer par le dernier de ses fils. Va mon enfant, va au devant de ta destiné, va et deviens ce à quoi, tu as toujours rêvé de devenir chevalier. Ton nom sera symbole de grandeur et de bonté, ton nom seras respecter… O mon fils, je suis si heureux, tu réalise petit a petit mon rêve, le rêve de toute une famille, de génération en génération. Je sais, oui je sais que tu seras un grand chevalier et Thaar sera toujours avec toi, dans la joie comme dans la misère, dans le doute comme dans la certitude. A ce propos j’ai pris soin de glisser une prière dans l’enveloppe, une prière qui se transmet de génération en génération chez les Balgor, je te l’offre. J’aimerais que chaque nuit, tu la récite avant de t’endormir…

Mathéo, tu dois êtres courageux… j’ai une nouvelle troublante à t’apprendre concernant ta mère… Oui…. J’ai longuement hésité à t'en parler, car je ne voulais pas briser ton bonheur avec une nouvelle qui aurait brisé ton cœur, mais te mentir saurait inconcevable pour moi… tu dois êtres forts, pour supporter cette nouvelle qui me bouleverse encore moi-même… Mathéo, ta mère est gravement malade… Le manque de nourriture du aux révoltes, notre fortune qui s’envola, nos derniers sous pour le loyer… Nous ne pouvons plus nous nourrire adéquatement… Ta mère souffre atrocement et peu à peu succombe de la famine qui la ronge… O mon fils, je suis désolé de t’apprendre cette tragique nouvelle qui risque d’influencer ta rencontre avec l’Archevêque mais tu dois rester froid, et ne pas laisser tes sentiment prendre le dessus de tes gestes, toujours tu te dois de rester neutre…

Je te tiendrai au courant de l’état de ta mère… régulièrement…

Ton père qui t’aime, et continu à prier pour son fils….

A terre, il était à terre… Comme si son monde venait de s’effondrer, les yeux ronds, vide. Il fixa un point durant un bon moment, décrocher de la réalité puis, il ferma les yeux, une larme coula sur sa joue. Le scribe, malheureux pour le petit pris la prière que le père avait laissé avec la lettre et la récita pour tenter de lui redonner le moral…

-O lumière divine que Thaar sur nous porte… Lueur apaisant l’âme et qui dans son éclat, apporte au plus fervent des croyants une paix de l’esprit… Je prendrai sans incertitude, sans regret et sans peur et le chemin que ta lumière, o grand Thaar, dessine au sol pour moi. Quand un jour mon tour viendra, ta main vers moi sera tendue et je pourrai enfin monter vers tes cieux… sans incertitude, sans regret et sans peur…

Mathéo éclata en sanglot, ne pouvant plus se retenir d’avantage. Le vieil homme eu le cœur briser de le voir dans cet état. Il ne pouvait rien faire, ni même le consoler, rien ne pourrait consoler un cœur déchiré… Mathéo ramassa sa lettre ainsi que sa prière et sorti en courant, à chaud de l’arme pour rentrer au refuge. Il se jetas sous ses couvertures et y restas durant des heures, lorgnant la prière de son père…