Que la Prospérité...
Post by Octobre, AdM - July 15, 2006 at 8:00 AM
*Une Cité stagnée, des bureaucrates incompétents, de organisations désuettes, des citoyens incultes, des commerçants lâches, des conflits inexistants, une constitution absurde, des nobles pauvres d'esprits et un divertissement absent. *
Parmis ces pensées noires, certaines bonnes mémoires voyageaient à travers l'esprit d'Octobre Bram, le solitaire de Systéria. Des voix résonnaient dans sa tête...
Erys, confiant : Le peuple est beaucoup trop stupide pour se douter que qui que ce soit tire les cordes.
Babin, énergique et belliqueux comme toujours : Y'o rian d'bon dans c'te Cité d'ratés! Tout s'qui nous raste à faire c'est d'leu enlever s'qui leu reste d'bien matériel pour qui s'aperçoivent qu'y'ont juste des vies d'minables!
Mais une dernière vint troubler son esprit...
Nalima, d'une voix troublée et tremblottante : Que veux-tu dire... nous ne pouvons plus nous aimer?
Octobre se réveilla d'un coup, regarda autour pour y retrouver son bureau à la Bibliothèque : un bureau en chène, une bibliothèque en cerisier, un coffre de métal et deux chaises étant tout ce qu'il y avait d'intérêt dans la pièce. Il se passa une main sur le visage pour ensuite réajuster son couvre-chef, se levant par la suite.
Il le savait depuis longtemps mais ne voulait pas vraiment s'y faire : l'Empire Systérien n'a aucun avenir, seulement un long passé.
Sa décision de quitter les terres a pris du temps mais, en bout de ligne, restait plus profitable que de pourrir à un poste qu'il garderait sans doute jusqu'à la fin de ses jours sans pouvoir espérer monter plus haut. Le pouvoir décisionnel était mal réparti, selon lui... et mal géré. Cette Cité allait bientôt souffrir de sa dite-prospérité... les civilisations voisines trouveront bien le temps, un jour, de conquérir... ou bien la décadence de Systéria s'occupera seule de la chute.
Debout, seul, dans son bureau, il jeta un bref regard autour de lui avant de passer la porte, ne la refermant derrière lui. Toujours avec sa démarche habituelle (chapeau incliné voilant son regard, mains dans les poches et des bruits de pas absents ou presque), il se dirigea vers la sortie de l'établissement... puis de la Cité. Il avait, peu de temps avant, pris un dernier thé avec sa compagne Minuit pour ensuite quitter l'endroit pour finaliser les derniers préparatifs et quitter pour de bon.
La température n'était pas faite pour les voyages de toute évidence. Il pleuvait à grosses goutes et le tonerre menaçait de frapper à tout moment, le ciel grondait de colère... comme s'il exprimait celle de l'Archiviste, cet homme qui sent avoir perdu tellement de temps sur une cause perdue. Octobre attendit un moment sous le grand portail d'entrée, Minuit vint enfin le rejoindre. Il tendit la main gauche vers elle pour ensuite suivre la route, quelques vivres sous le bras.
Avant de faire le premier pas, Octobre ne déclara qu'une seule chose...
Octobre, d'un calme de béton et d'une indifférence toute aussi robuste : Que la prospérité laisse place à la pourriture.
La ville avait récemment été "assiégée", en quelques sortes, par des groupuscules de brigands, divers postes avancés avaient été déployés pour prévenir tout assault direct envers la Cité, Octobre et Minuit eurent justement à passer par l'un d'eux. Ils furent interceptés et avertis maintes fois, mais rien ne les fit s'arrêter : ni la longueur de la route, ni les dangers qu'elle représentait ne semblaient aptes à les faire changer d'idée.
Leur conviction était presque palpable...
Une fois rendu sur le bord des bois, encore à la vue des agents de l'Ordre, Octobre Bram et Minuit de Ylonen interrompirent leur marche, jetant un bref regard autour. Octobre retira les mains de ses poches, semblant sur ses gardes mais sans jamais sembler troublé. Il garda un air neutre tout au long de la marche dans le chemin boisé. Minuit semblait de même particulièrement confiante.
Une fois plus profondément dans les bois, ils arrêtèrent complètement la marche devant un avant-poste... visiblement rempli de bandits. Octobre, sans jamais dévoiler son regard, leva la tête pour mieux apercevoir les personnes présentes : plusieurs arbalètiers l'empêchaient de faire le moindre mouvement brusque. La diplomatie allait maintenant commencer.
Chef Bandit, d'un ton arrogant et provocateur : Ce territoire appartient aux "proscris", une taxe de... bienvenue est de mise.
Octobre, toujours froid et confiant : Discutons-en. Esquissant ensuite un sourire en coin.
Le Chef, visiblement méfiant, envoya l'un de ses fier-à-bras récolter le butin avant de les faire exécuter. Ce dernier était un homme massif exécutant une marche balourde... il tenta, d'un geste plutôt maladroit et imprudent, d'aggriper Octobre au collet. Mais ce dernier exécuta, en un éclair, une rapide clé de bras pour l'immobiliser, frappa le coude pour qu'il plie dans le mauvais sens (avec succès) et se plaça de sorte à faire un bouclier humain avec le gaillard, désormais en train de crier de douleur... se demandant encore qu'est-ce qui n'avait pas marché.
Les arbalètes, aussi nombreuses soient-elles, se levèrent toutes en même temps, se braquant sur Octobre et Minuit... désormais à couvert derrière un homme fort corpulent. Sans aucune hésitation, le Chef ordonna la volée. Tous les carreaux s'envolèrent pour atterrir, pour la plupart, dans la carcasse de leur propre homme de main. Octobre profita du temps de recharge pour soulever avec une aise surprenante le gros amat de viande qui lui servait de bouclier et se diriger promptement vers le barrage, toujours à couvert.
La majorité des bandits, une cinquantaire au mieux, mirent de côté la ballistique pour dégainer leurs armes d'approche : couteaux et lames courtes pour la plupart.
Octobre propulsa avec une force inhumaine la carcasse qu'il tenait en direction d'un groupuscule armé qui se dirigeait vers lui. Le cadavre les écrasa avec une facilité ridicule, presque burlesque. La plupart des ces assaillants n'avaient jamais eu d'entraînement aux armes et n'étaient que révoltés et paysans : c'était un combat gagné d'avance.
Fluide comme l'eau, Bram esquiva un coup de lame en sa direction pour, à l'aide de l'élan fournit pas le bandit, propulser l'homme en direction d'un arbre non loin de là : laissant échapper un horrible et mouillé craquement de boîte crânienne.
Un autre, derrière lui, tenta un coup plus traître, sans succès, pour finir fasse contre terre... ou plutôt face encastrée dans le sol alors qu'Octobre l'empoigna par le scalpe pour tattouer la route de son visage, le laissant mou comme un torchon trempé au sol.
Il fit volte face en plantant son poing dans le plexus solaire d'un troisième bandit et recula pour faire atterrir son coude dans le nez d'un autre derrière. Il ramena son poing vers l'avant pour exécuter un dur crochet qui disloqua la machoire du prochain pour enchaîner avec un direct dans l'estomac puis un coup de pied marteau dans le dos une fois qu'il fut au sol. Un brandit sa dague en criant pour ne récolter qu'un dur coup de pied en pleine gorge, le laissant sans le souffle.
Octobre se fit attraper le bras par un bandit derrière mais il le souleva comme une guenille pour l'écraser sauvagement sur la route faisant ainsi lever la poussière quelques pieds dans les airs, soulignant la violence du choc. Il profita de la confusion créée par le manque de vision de ses adversaires pour foncer droit vers eux, étirant ses bras vers les côtés pour fracasser ensemble trois têtes ennemies, provoquant un unique son de fractures fatales synchronisées.
Avant même que ses précédentes cibles aient touché le sol, il en pris d'autres au dépourvu alors qu'il les abatta tous d'un coup de pied balayeur ininterrompu et non ralenti par les cinq têtes qu'il percuta dans le même élan.
L'ennemi commençait à reculer, ce dernier n'avait pas encore eu le temps de s'approcher de Minuit même. Ils étaient désormais plus hésitants à attaquer, voyant qu'Octobre gardait la forme d'un jeune homme de vingt ans ainsi que la force et la rapidité de dix d'entre eux...
Un bandit avec une lance s'exécuta, tentant d'empaler sans trop de résultats pour finir avec sa lance plantée dans le sol, maintenue en place par le pied d'Octobre. Ce dernier entama sa marche sur la lance pour atteindre son assaillant au visage d'un puissant coup de pied qui lui renfonça la face puis il sauta en direction d'un autre devant lequel il tomba volontairement à genou pour lui broyer les organes génitaux d'un coup de poing semblant capable de briser la pierre.
Il prit l'homme criant de douleur devant lui et le leva cul par dessus tête pour le lancer en direction des autres pour ouvrir la voie un peu plus... laissant place à un plus grand massacre. Sans jamais broncher ou montrer signe de fatigue, Octobre empoigna un adversaire par la tête pour lui faire rencontrer la sienne à plusieurs reprises, le laissant inerte.
L'affront continua, tant qu'il y avait quelqu'un apte à se battre, Octobre le battait à plate couture. Son entraînement en Arts Martiaux lui permettait de venir à bout de n'importe quel adversaire trop idiot pour l'attaquer... et ça, il y en avait beaucoup.
Il usait d'une violence jamais vue auparavent, la perte de Nalima le blessait profondément, ses "échecs" et son temps perdu à Systéria alimentait sa colère plus que jamais... au grand amusement de Minuit.
Quelques jours plus tard, après que les attaques de Brigands aient cessé dans les routes du Nord, l'Ordre vint inspecter les lieux et, si nécéssaire, exécuteraient un nettoyage bien mérité.
Ils ne trouvèrent que rivières de cadavres fracassés, un camp en ruine, des épées aux lames tordues mais aucun survivant... ni aucune trace d'Octobre Bram ou de Minuit de Ylonen.
[HRP : Oui, c'est super-héro à fond, mais bon, RP de Moine Arts Martiaux Tiefling que je n'ai jamais pu exploiter à fond. C'est une petite douceur que je m'offre avant de partir.]
Post by Hasam Sabbah, AdM - July 15, 2006 at 1:48 PM
[HRP : Pardon d'intervenir de manière HRP, mais c'est juste pour dire que j'adore ]