M'maaan
Post by Almael Decimus, CP - September 8, 2006 at 3:48 AM
A son réveil, la jeune Almaël trouva une missive déposée au pied de son lit.
Intriguée et contente de savoir lire, elle prit le parchemin et délicatement le déroula pour en faire la lecture.
Elle sourit, reconnaissant la calligraphie du prince de son cœur, Félix.
Mais ce sourire est vite disparu, remplacé par une mine fort inquiète.
Félix lui demandait de venir rejoindre les rejoindre aux quartiers de la horde sanglante.
Almaël ravala. Elle aimait bien sa petite chambre qu’elle avait dans le quartier, mais elle détestait l’odeur putride qui règnait dans certains secteurs de ce quartier fermé.
Avec excitement, Almaël coiffa ses cheveux, on pouvait sentir pointer le désir de coquetterie qui grandissait en elle. Plus élancée, elle avait grandit et des courbes se dessinaient sur sa silhouette. Elle se choisit des vêtements puis emplit un petit sac de voyage.
C’est avec courage qu’elle sort de la maison et recherche désespérément quelqu’un qui accepterait de la conduire jusqu’aux quartiers de la horde. Au Coin Chaud, il n’y avait personne. Au refuge de l’Etoile filante non plus. Aucun mercenaire arpentait les rues. Elle se risqua donc seule à l’extérieur des murs de Systéria.
D’abord avec courage, elle marchait, suivant le chemin, cueillant ici et là des plantes. Elle marcha longtemps, longtemps. C’est quand elle arrive au marais qu’elle comprend qu’elle a pris le mauvais chemin.
Le courage l’abandonne. Elle revient sur ses pas, dans un état proche de l’affolement. Elle court plus qu’elle ne marche. Il lui arrive d’arracher au passage des plantes, mais elle se blesse les mains. Puis les larmes lui brouillent le chemin. Elle a peur. Elle a soif et ne sait plus ou elle est rendue, lorsqu’un peu plus tard, elle reconnaît au loin, les palissades de Systéria. Elle les longe très longtemps pour ensuite reconnaître la tour de garde. Elle s’approche des portes du quartier de la horde. Les gardiens qui la reconnaissent lui ouvrent la porte avec empressement.
Almaël soulagée d’être rendue au but, les remercie à peine et court se réfugier à la maison. Elle a hâte de retrouver les siens. Hâte de boire, manger, se réchauffer et de faire soigner ses mains. Mal lui en prit. La porte est barrée et elle ne trouve plus la clé dans son sac.
Avec désespoirs elle s’appuie contre le mur tout près de la porte et se laisse glisser jusqu’au sol. Recroquevillée sur elle-même, elle pleure abondamment. La peur la quitte peu à peu faisant place à l’inquiétude grandissante. Elle est épuisée et n’arrive plus à être rationnelle.
Elle n’entend pas que quelqu’un arrive près d’elle.
Quand elle entend son nom, elle relève la tête.
L’inquiétude laisse place à l’étonnement. Surprise elle reconnaît Alnaaia.
Comme l’aurait fait une bombe, elle saute sur ses pattes et se jette au cou d’Alnaaia.
« Mman ! «
Almaël est prise de frissons, grelottant de tout son corps. Alnaaia lui raconte que les gardes se sont empressés de venir l’avertir qu’ils avaient laissé entrer une petite en pleurs qui ressemblait étrangement à celle qui avait habité avec elle il y a quelques temps. Elle s’était mise à la recherche immédiatement.
Alnaaia la serre dans ses bras et Almaël s’y blottit.
« Mamaan… »
Pour la première fois, après temps d’années, Almaël reconnaissait en elle une mère. Sa mère.
Avec émotions Alnaaia amene la petite près du feu et les retrouvailles familiales furent des plus heureuses. Félix vient déposer un bisou sur sa joue et reste tout près d’elle. Clavius lui soigne la main écorchée par les plantes. Alnaaia lui apporte une solide collation.
Entourée des siens Almaël retrouve vite son énergie.
Après plusieurs échanges, Almaël raconte dans les menus détails ses péripéties, Alnaaia est appelé à son devoir… Un barbare avait besoin d’elle.
Félix et Almaël reste au feu sous la supervision de Clavius et de Kryos. Un être étrange ce Kryos. Il était comme une sorte de grand chef dans le quartier de la horde. Il se balladait le torse nu. Il pouvait boire tout un pichet de ce qui semblait de la bière en un coup. Almaël était impressionnée. Puis Kryos s’assoit par terre devant la petite famille et se met à se dessiner sur la poitrine avec de la farine une forme qui se voulait ressembler à un oiseau en vol. Intriguée, Almaël lui pose de nombreuses questions sur ce rythme. Félix, taquin dessine des petits soleils avec son doigt sur les joues d’Almaël.
Puis Félix explique à Kryos que le miel est mieux pour faire des dessins. Almaël en ajoute en prétendant que le miel était doux et sucré. Kryos pose à son tour des questions. C’est là que Félix parle de leur expérience qu’ils avaient fait tous les deux, il y a déjà quelques années, alors qu’ils étaient au stade de l’exploration corporelle et cherchaient une utilité au nombril. Ils en avaient trouvé une, en l’emplissant de miel !
Il n’en fallait pas plus pour que Clavius sorte de ses gonds. Il se lève d’un bond et part à la recherche d’Alnaaia.
Les jeunes rigolent de la figure déconfite de Kryos qui se retrouve responsable d’eux. Qui aurait dit que le grand chef se serait retrouvé au rôle de nounou ! Quand Kryos fut tanné que les jeunes se moquent de sa tête, il les reconduit non loin d’où Alnaaia tenait un entretien avec Kent.
Kent…
Un ancien prétendant d’Alnaaia qui ne cachait à personne qu’il l’aimait toujours.
Almaël le dévisage les yeux bien ronds. Un volcan gronde en elle. Elle relâche la main de Félix qui est à ses côtés et va se planter fièrement devant le grand Kent. Les deux poings sur les hanches elle le regarde droit dans les yeux et lui lance tout d’un trait, au grand étonnement des gens rassemblés.
« Si tu sépares Alnaaia et Clavius, je vais t’arracher les noreilles ! Pour une fois que j’ai un papa et une maman, je ne laisserai personne les séparer. «
Félix s’approche à son tour et dépose sa main apaisante sur l’épaule d’Almaël. Il est lui-même fort étonnée de voir autant de détermination dans sa petite princesse. Il guide doucement Almaël vers la maison. Alnaaia et Clavius les suivent de près.
Entrés à l’intérieur les jeunes vont vite au lit. Les remontrances et explications seront pour une autre journée.
Post by Almael Decimus, CP - September 14, 2006 at 5:00 AM
Ils durent rendre des comptes elle et Félix concernant cette vieille histoire de miel. Mais ce qui les attendait dépassait leur entendement.
Almaël sorti du quartier avec Clavius pour aller cueillir des fleurs. En route il questionne Almaël sur cette histoire qu’il trouve amusante.
Au retour, avec la complicité de Clavius, ils rassemblent les plantes et en font un beau gros bouquet que la petite offre fièrement à Alnaaïa en disant que c’était elle et Félix qui les avait cueilli.
La joie passée, Alnaaïa pose à son tour des questions sur cette vieille histoire.
Ils lui racontent que cela date de longues longues dates. Bien avant qu’elle soit dans leur vie. Que c’était un de leur premier jeu d’enfants ensembles. Qu’ils avaenit appris par la suite que cela n’était pas bien, mais sans plus avoir de détail. Sages comme ils étaient, ils ne l’avaient pas refait.
Alnaaïa ne veut rien entendre. Félix doit demeurer enfermé une lune dans la maison tandis qu’Almaël qui ose répondre et faire une fugue, écope de deux lunes.
Almaël vit cette punition comme une très grande injustice.
Elle en veut à Kryos qui s’était barbouillé le torse de farine.
Elle en veut à Alnaaïa d’exercer un abus de son pouvoir sur eux.
Elle en veut à Clavius qui l’a trahit en ne prenant pas leur défense et qui pousse l’odieux jusqu’à leur enlever leur clé pour s’assurer qu’ils ne sortent pas de la maison.
Elle espère en Kent pour qu’il intervienne entre Clavius et Alnaaïa.
Puis elle espère… elle espère pouvoir devenir grande vite et fuir avec Félix.
Elle les déteste tous sauf Félix.
Le pauvre Félix doit en plus dormir sur le divan. Une punition supplémentaire qu’il ne mérite point aux yeux d’Almaël qui s’en veut qu’il soit ainsi puni en raison de sa curiosité à elle.
Elle en voulait à Bartuc qui se dit heureux de se retrouver seul dans son grand lit, sans avoir de faiblard à ses côtés.
Au matin, Félix est courbaturé et Almaël, le visage encore enflé d’avoir trop pleurer lui masse le dos avec douceur. La journée se passe calmement. Ils se réconfortent mutuellement. Ils ébauchent des plans d’évasion des plus téméraires pour finalement s’endormir bien assis, côte à côte sur le divan, tête contre tête, main dans la main, bien contents d’être unis et se promettant de le rester encore pour longtemps.
Post by Almael Decimus, CP - September 17, 2006 at 6:04 PM
Ils s'étaient rejoints non loin du feu, près de la plage. L'endroit préféré d'Almaël dans ce quartier barbare.
Ensembles ils avaient longuement discuté. Félix pouvait aller se balader dans Systéria, sans danger, mais il en était autrement d'Almaël. Le coeur gros elle restait blotti contre son prince. La colère, la peine, l'amour... tout était pêle-mêle dans le coeur d'Almaël. Il était bon se sentir ses bras vaillants autour d'elle. Félix savait trouvé les bons mots pour apaiser le coeur d'Almaël. Il lui raconte comment il s'était trouvé un mentor dans l'Ordre du Soleil. Il lui raconte les cours de nobles que la dame Minuit lui enseigne. Comment il doit faire le baise main à toutes les dames qu'il rencontre....
Le temps s'écoule puis la pluie se met à tomber abruptement. Ils rentrent main dans la main. A la maison, ils se pratiquent tous deux à valser. Almaël en est plus que ravie. Elle a hâte au bal. Puis Almaël procède à une scéance d'essayage de robe. Félix est de plus en plus étonné. Le choix de la tenue de bal s'arrête entre 3 jolies robes. Ils y reviendrait quand elle saurait bien danser. Il termine la joyeuse scéance d'essayage, par le port du pijama.
Puis Félix, soulève avec soin sa princesse et l'amène à son lit. Il l'y installe avec délicatesse, puis se glisse près d'elle. assis sur le lit, il lui murmurre des mots doux pendant qu'elle s'endort tout collée contre lui.